Illusion visuelle

Imagination débordante, son cerveau arrive à imaginer bien trop de situation différentes, à pouvoir se perdre dedans parfois. Ces rêveries peuvent prendre réalité, lorsqu'elle le souhaite. Elle arrive à les sortir de son esprit, arrive à faire en sorte qu'elles soient visibles à tout le monde. Il lui fallait beaucoup de concentration, lorsqu'elle était plus jeune pour faire en sorte que cela soit visible à tout le monde. Il fallait qu'elle imagine ces idées sortir de son esprit, qu'elle les visualise dans le monde réel et soit concentrée dessus et sur ce qu'elle voulait qu'elles fassent (secouer la main, courir). Elles ne duraient pas longtemps non plus, maximum cinq minutes selon sa capacité à rester concentrée et son état de fatigue.
Désormais, il lui est beaucoup moins difficile pour faire en sorte que les illusions apparaissent dans le monde réel. Il lui suffit de visualiser ce qu'elle veut — un être humain, un animal, un repas, un mur, qu'importe — pour que cela apparaisse. Ils ne sont pour autant pas des identités à part et c'est à elle de décider ce qu'il va se passer, mais c'en est devenu presque instinctif, un peu semblable à la façon dont elle bouge sa main sans réfléchir.
La durée s'est également allongée, cela peut maintenant durer jusque vingt minutes, voire trente si elle se concentre bien et se force à ignorer les maux de crânes infernaux qui apparaissent. Parce qu'au bout d'un certain temps, elle commence à avoir mal à la tête. Si elle ne les fait apparaître que pendant une dizaine de minutes, aucun problème. Mais petit à petit, ce mal de crâne se fait de plus en plus présent. Au début ce n'est qu'une douleur sourde qu'elle peut ignorer mais la douleur grandit au fur et à mesure et il lui faut prendre des anti-douleurs, se reposer aussi parce que c'est fatiguant d'aller au-delà de ses capacités et que si elle va trop loin il est fort probable qu'elle s'évanouisse (oui c'est déjà arrivé, même si ce n'est que des malaises vagaux, c'est pas agréable pour autant).
Ses illusions peuvent être vues par tous, au début elle en doutait parce que bon, elle pensait que c'était quelque chose de son imagination, encore. Mais lorsqu'elle commença à s'entraîner à l'académie et que d'autres personnes dans son entourage pouvaient voir ce qu'elle voyait soudain tout fut différent parce que ça voulait dire qu'elle pourrait utiliser ce pouvoir pour faire des blagues aux autres (ce dont elle ne se priva pas). Par contre, ses illusions ne peuvent pas être au-delà d'un cercle de 5 mètre de rayon autour d'elle et le plus loin elles sont, le moins efficace elles seront.

Physique

Flora est grande, étonnamment. Étonnamment, parce que tout son côté maternel n'est pas très grand, contrairement à son côté paternel. Elle ne s'attendait pas à dépasser sa mère et sa grand-mère un jour, mais cela finit par arriver. Enfin, d'un point de vu objectif elle n'est pas si grande: seulement 1m70, mais c'est grand dans sa famille. Le fait qu'elle soit assez fine, que ses jambes soient très longues, accentue cette impression qu'elle est grande.
Ses vêtements, elle les fait elle-même. Parce qu'elle est très créative et que son imagination débordante passe par absolument tout y compris ses vêtements. Créés de toute pièce, ils peuvent donner l'impression de n'avoir aucun sens. Parfois même, aucune cohésion dans sa tenue. Mais qu'importe, elle s'habille comme il lui plaît. Elle ne porte plus d'uniforme, profite du fait que ce n'est pas obligatoire pour montrer sa personnalité à chaque occasion.

Elle peut parfois paraître excentrique dans sa façon d'être habillée, à avoir toujours des lunettes sur son crâne.
Ses cheveux sont longs, peut-être même beaucoup trop longs. Elle ne compte pas les couper, aime bien trop avoir réussi à les avoir à cette longueur, ça lui permet de pouvoir expérimenter plein de choses avec, bien qu'au quotidien ils soient attachés en couettes, parce que c'est plus simple et plus rapide, ou alors en tresse, parce que ça permet de les raccourcir un minimum et éviter qu'on ne marche dessus par inadvertence.  

Mental

Rêveuse, tête en l'air, rayon de soleil, extravertie, ce sont généralement les mots utilisés pour te décrire, Flora. C’est très probablement dû au fait que tu as appris à lire tôt, bien plus tôt que la plupart des enfants de ton entourage, et depuis ce moment là ta vie n’a été que fantaisies, rêveries, l’envie d’un monde meilleur, plus beau. Tes rêveries étaient parfois un peu trop, trop souvent tu oubliais l’existence du monde réel, dehors. Tu n’en es jamais vraiment sortie, d’ailleurs, parce que maintenant elles sont avec toi au quotidien pas vrai ? Tu peux les mener à la vie, les faire apparaître devant tes yeux si tu en as envie. Tu trouves cela fantastique, enfin trouvait cela fantastique parce que maintenant tu t'y es habituée.
Tu te montres tellement joyeuse, tellement heureuse, constamment. Même si tu n'es pas forcément tout le temps en train de sourire, lorsque tu le fais ton visage s'illumine comme si un rayon de soleil venait d'apparaître, ton rire est peut être un peu trop fort mais contagieux.
Tu ne te rends pas compte que parfois, tu es un peu trop pour les autres. Toujours prête à faire la fête, toujours prête à t'amuser, chaque occasion est bonne pour être distraite et chanter ou danser. Tu te forces parfois à essayer de travailler, parce que tu te dis que c'est important tout ça, mais l'envie de faire autre chose est toujours plus forte.
Sauf pour l'art.
Et l'histoire.
Quand tu dois travailler pour tes spécialités, c'est différent. Ce travail c'est quelque chose qui te fait plaisir, après tout tu les as personnellement choisies. L'histoire, c'est parce qu'apprendre ce qu'il s'est passé avant, savoir comment on en est arrivé là, ça te fascine.
Les arts appliqués, c'est parce que l'art te passionne depuis toujours. Petite, tu passais ton temps à dessiner pour essayer de mettre à la vie ce que tu avais en tête. Et puis, au fil des années, tu t'es trouvé une passion pour absolument tout ce qui touchait à l'art. Et que cette spécialité était une occasion pour pouvoir toucher un peu à tout et voir ce que tu préférerais !

Plus jeune, tu arrivais facilement à aller vers les gens. Tu voyais une personne ? Il était très probable que dans les minutes qui suivaient vous deveniez amis. Maintenant, pourtant, tu as de plus en plus de mal. Généralement, tu as ton cercle d'amis proches et les autres sont juste... des amis tout au plus, plus probablement entre connaissance et amis. Tu es tout de même un social butterfly comme disent les anglophones, parce que tu n'as pas de mal à parler et faire des connaissances, surtout lors de soirées. Pas que tu aies besoin d'alcool pour parler aux gens et être amicale, ça te rend beaucoup plus amicale et même très tactile.

Des ennemis ? Oh, c'est très compliqué pour toi de ne pas aimer des personnes. Tu vas plutôt être impassible envers ceux qui tu n'aimes pas, décide de simplement ignorer leur existence et présence dès lors qu'ils sont en ta présence. S'il advenait, pourtant, que tu finisses par détester quelqu'un, ce serait avec chaque fibre de ton corps. Tu fais tout dans l'extrême : tu aimes dans l'extrême et tu détestes dans l'extrême. Lorsque tu finis par abhorrer la présence d'une personne, simplement les voir au loin te fait grincer des dents. Tu es rancunière, très rancunière, et tu peux même avoir du mal à te souvenir de la raison pour laquelle tu détestes cette personne mais une chose est sûre : tu la détestes.

Les cours c'est vraiment pas ton point fort, pourtant tu aimes ce que tu étudies. Mais c'est dur, c'est tellement dur de rester concentrée. Oh ? Un bruit dans le couloir ? Ta tête se tourne pour essayer de voir ce qu'il se passe. Est-ce que quelqu'un a prévu quelque chose ce weekend ? Tu sors ton téléphone en toute discrétion pour envoyer un message. Une idée de dessin te passe par la tête et tu dessines. Tu passes trop de temps dans tes pensées, pas assez concentrée sur le cours : ce qui explique tes notes assez moyennes, au final. Tu sais que tu pourrais faire mieux si tu te concentrais, la preuve en arts appliqués en général tu as de très bonnes notes, mais l'envie n'est pas là. Et même si c'était le cas, il y a trop de travail, trop de choses à apprendre, à retenir. Ton cerveau n'est pas capable de tout garder parce qu'après c'est un trop plein d'information. Un trop plein d'information qu'il considère inutile. Et pourtant, et pourtant, tu essaies parfois parce que tu as l'impression de crouler sous la demande de travail mais au bout de trente minutes tu laisses tomber pour faire autre chose que tu considéreras plus intéressant.

Histoire

Ton enfance ne fut pas triste, ou misérable. Non. Tu eues une enfance heureuse, entourée de parents et d'une famille qui t'aimaient du plus profond de leur coeur. Tu avais une petite soeur, que tu adorais également. Elle était plus jeune que toi de quatre ans, mais votre relation était très fusionnelle. Vous étiez toutes deux très proches l'une de l'autre et alors même que tu n'étais toi-même qu'une enfant tu t'occupais d'elle dès que l'occasion se présentait, lui lisait des histoires dès que tu en avais la possibilité. Oh ce que ton enfance fut heureuse, entre des parents qui te gâtaient de cadeaux, des chats qui étaient sur toi absolument chaque jour qui passait. Ce que tu avais aimé toutes ces années à ne rien faire d'autre que simplement profiter d'être une enfant, libre de tout problème.

Lorsque tu rentras à l'école élémentaire, tu ne fus pas directement acceptée par les autres élèves. Parce que tes parents avaient déménagés entre le jardin d'enfant et l'école primaire et que du coup tu devais commencer à découvrir de nouvelles personnes, t'habituer à un nouvel environnement. Tu n'aimais pas ça, changer ta routine soudainement. Alors tu passais le plus clair de ton temps à lire de ton côté sans forcément essayer de parler, parce que lire était plus simple que parler. Et c'est là que commencèrent les problèmes, ta mauvaise habitude de te perdre dans tes rêveries plutôt qu'être en contact avec la réalité et les personnes qui étaient bien souvent beaucoup trop compliquée à comprendre. À côté de cela, tu étais plutôt douée à l'école, pas vraiment besoin de travailler pour réussir à avoir de bonnes notes. Ce que tu trouvais cool ! Parce que papa et maman étaient fiers de toi ! Et toi tu ne travaillais pas ! Et tu pouvais passer plus de temps à lire ou dessiner ou rêver ! Que du bonus ! Qu'importait si tu n'avais pas vraiment d'amis, si tu n'étais pas invitée aux fêtes.

La solitude était parfois présente, lorsque tu entendais tes camarades parler d'anniversaires, ou d'être allé chez un tel pour jouer, mais très vite tu retournais dans tes habitudes pour oublier cela. Ce qui fonctionnait assez bien. Jusqu'à ce que tu finisses l'école élémentaire pour rentrer au collège.

À ce moment-là, tu arrivas dans un collège où tu ne connaissais personne —parce que tes parents avaient décidé de t'envoyer dans un collège d'une autre ville. C'était une chance de recommencer à zéro et, peut-être, essayer de te comporter comme quelqu'un de "normale". Ce fut dur au début, la tentation de retourner dans l'envie de rêver, de lire, était toujours présente. Mais tu te fis violence, parce que tu voulais être "comme les autres".  Ce qui fonctionna ! Tu devenais même populaire à cause de (grâce à ?) ton excentricité et tes vêtements ! Tu ne les cousais pas encore toi-même à l'époque mais réussissait à les arranger de sorte à ce que tu sortes du lot. Et tu étais fière de toi ! Parce que beaucoup de monde semblait apprécier. Et soudain, être seule ne t'étais plus si important que ça. C'était cool d'avoir des amis. Tu aimais bien avoir des amis et être entourée.

L'année de tes 13 ans, cependant, tout changea.

Un jour, dans le jardin alors que tu rêvais de choses et d'autres quelque chose apparut, dans le coin de ton oeil. Tu tournas brusquement la tête et sursauta violemment en voyant ce qui était là. Pourquoi est-ce que la femme que tu avais imaginé dans ta tête était maintenant devant toi ? Tu clignas des yeux, pinças ton bras, frappas ton visage, mais elle était toujours là. Tu plissas les yeux et puis brusquement elle disparut. Tu ne savais pas pourquoi. Pas comment. C'était peut-être parce que tu étais trop fatiguée. Peut-être.

Puis plus tard, tu reçus une lettre. D'une académie étrange dont tu ne connaissais pas le nom, tes parents non plus. Mais ils lui proposaient d'intégrer un pensionnat ? Gratuitement ? Ils n'hésitèrent pas et acceptèrent directement. Aussi vite que possible, tu te retrouvas là-bas. Appris absolument tout sur l'académie et découvris qu'au final, c'était normal, ce qu'il t'était arrivé. Que d'autres avaient pire, ou plus compliqué. Tu ne comprenais même pas exactement ce qu'il était en train de t'arriver. Contrôle du début, tu arrivas dans la classe C. Ça fit un peu mal à ton égo parce que tu étais sûre d'être meilleure. Qu'importait.

Les années passèrent et tu finis par maîtriser de mieux en mieux ton pouvoir, ce qui était tellement incroyable et intéressant. Tu découvrais de plus en plus ce que tu étais capable de faire. Et en plus tu rencontrais des personnes comme toi, avec qui il était simple de parler et de te rapprocher. Et te voilà maintenant, 21 ans, toujours là, toujours la même mais en même temps tellement différente.