Transformation en chimère

Tu as la capacité de te transformer en chimère : un lion à cornes de chèvre et à la queue de serpent.
Sous forme humaine, tu possèdes une corne sur le front, du côté droit, puisque l'autre a sauté pendant un combat il y a 5 ans et n'a jamais repoussé depuis. Tes canines sont élongées et la zone en bas de ton dos juste au-dessus de ton coccyx est recouverte d'écailles de serpent. Tes oreilles sont aussi allongées en pointes. Ton métabolisme est amélioré, mais n'a rien à envier à tes capacités une fois transformée. Tu es capable de retirer ton apparence chimérique pour une durée de cinq heures par jour, dans le cas où tu souhaites sortir de l'académie.
Transformée, tu bénéficies de toutes les caractéristique de la créature. Aujourd'hui, tu ne maîtrises pas encore ton pouvoir, ce qui fait que tu peux te transformer à tout moment et pour une durée indéterminée à l'avance. Les déclencheurs sont divers et variés malgré le fait que la colère reste le majeur trigger.
Un des principaux contre-coups de ton pouvoir est la fatigue constante que tu ressens. Ton pouvoir te fait peur à cause de l'accident qui est survenu il y a 8 ans et tu fais tout pour ne pas céder à tes instincts et te transformer. Malheureusement ça n'est pas toujours évident...

Physique

Cheveux verts (décolorés et teints), yeux vert-dorés à moitié bridés, 170cm, 57kg, mince, finement musclée, peau très claire, des cicatrices ci et là, un tatouage d'un lion traditionnel chinois dans le dos, un tatouage d'un serpent traditionnel chinois sur la hanche droite, un tatouage écrit "rédemption" en caractères chinois à l'intérieur du poignet gauche, un tatouage écrit "ROAR" à l'intérieur de la lèvre inférieure (celui là tu étais complètement bourrée, mais tu l'aimes bien quand même), un tatouage écrit "lil' duck" à l'intérieur du majeur de la main droite (la même fois que le tatouage précédent), des piercings aux oreilles, des bagues argentées aux doigts en guise de poings américains, ...
Toujours fatiguée

Mental

Il suffit de te jeter un coup d’œil pour comprendre que tu es pas le genre de personne qu'il faut emmerder. Tu es pas le genre à chercher des ennuis aux autres, mais tu réponds toujours à la violence par encore plus de violence. Tu es brutale et casser des bouches est une seconde nature chez toi. Parler ? À quoi ça sert ? D'après toi les gens comprendront toujours mieux par les coups. Néanmoins quand tu en viens à parler, c'est jamais agréable pour personne. Tu es directe et balances les quatre vérités de chacun sans attendre ton reste. Tu es pas spécialement polie, c'est même plutôt tout le contraire. Tu es une mauvaise influence, LA mauvaise influence. D'ailleurs, tu ne comprendras jamais pourquoi on t’accable de l'être. Tu n'as jamais et ne forceras jamais quiconque à faire quoi que ce soit. Quelqu'un veut te suivre ? Très bien. S'il ne veut pas alors tant pis pour lui, ça n'ira pas plus loin. Tu es protectrice envers ceux envers qui tu te sens proche. Tu ne supportes pas l'injustice et milites à ta façon pour qu'aucune ne se produise sous tes yeux. Tu n'as aucun remord après avoir usé de force pour te faire comprendre. Tu ne saurais pas mieux t'exprimer par une autre façon... La violence est en toi, elle fait partie intégrante de toi depuis que ton pouvoir est apparu. Tu n'en restes pas moins fidèle en relations. Mine de rien, tu as beaucoup de principes. Tu ne trahiras jamais la confiance d'une personne que tu estimes. Tu es prête à faire des sacrifices pour les autres quitte à te laisser de côté. Au fond, tu es juste une personne cassée qui veut racheter la chose la plus horrible qu'elle ait faite de sa vie.

+ Tu bois, tu fumes, tu n'as aucune pudeur, mais tu gardes tous tes sentiments enchaînés comme la créature au fond de toi.

Histoire

Enfance :
Tu es née à Shanghai, en Chine, de deux meilleurs amis qui ont fait une "erreur". Deux internes en médecine dont la proximité les a fait passer du bon temps dans les bras l'un de l'autre. Ce n'était pas un drame, ils étaient en fin d'études, ton père deviendrait médecin et ta mère chirurgienne. Ce qui est bien, c'est qu'ils sont toujours restés meilleurs amis après ta naissance. Ton père a toujours été là pour ta mère et toi et inversement. Même lorsqu'il a trouvé l'amour de sa vie, tout a été arrangé pour que vous ne sortiez jamais de la vie de l'un de l'autre. Ta mère pouvait à elle seule assurer vos dépenses de par son métier, mais ton père insistait toujours pour que tu sois une jeune femme épanouie plus tard et n'hésitait pas à mettre de côté sur le compte parental qui te serait destiné pour faire tes études. Vous n'étiez pas riches, mais bien portants. Tes parents sont des personnes fondamentalement bonnes et tu ne t'en es jamais plaint. Alors oui, en grandissant l'absence de tes parents se faisait parfois ressentir à cause de leur travail et de leur vie respective, mais ça n'a jamais été un sujet de dispute. Tu as eu une enfance heureuse, il n'y a rien à redire.

Adolescence :
Tout comme ton enfance, le début de ton adolescence a été un long fleuve tranquille jusqu'à ce que petit à petit la vie fasse que ton père soit moins présent dans la tienne. Et que les restrictions budgétaires de l’hôpital où travaillait ta mère ne fassent que son contrat à temps plein se change en contrat à temps partiel. Vous n'aviez pas de grandes difficultés financières, mais ta mère a commencé à travailler davantage pour ne pas te les faire ressentir et continuer à maintenir la même qualité de vie que vous aviez. Au début de ton adolescence tu as commencé à comprendre plus de choses. Évidemment avec le temps, tu as compris que la situation n'était pas ce qu'elle paraissait être et qu'elle avait changée depuis longtemps. Ce qui a été le plus dur a sans doute été le fait que ta mère te cache tout. Certes, elle voulait te protéger, mais ayant un seul parent, tu as mal vécu qu'elle te mette à l'écart de sa vie. De votre vie. Tu as commencé à te prendre en mains seule, pas toujours de la meilleure manière. Tu as enchaîné les mauvaises fréquentations qui elles ne te mentaient pas et ne te mettaient pas à l'écart. Tu t'es mise à traîner avec des personnes plus vieille que toi et à prendre de mauvaises habitudes.

L'année de tes quatorze ans, ton pouvoir s'est manifesté. D'abord des écailles de serpent te sont apparues en bas du dos juste au-dessus du coccyx. Tu te souviens de ta panique lorsqu'elles ont poussé. Elle te grattaient et te grattaient et tu avais envie de les arracher. Tu avais peur de ce que quiconque pourrait dire alors tu n'as rien dit à personne. Quelques jours plus tard, tes oreilles se sont allongées en pointes et tes canines se sont élongées. Tu continuais à vivre, la peur au ventre en faisant tout pour cacher tes changements physiques. Tu as réussi à les cacher à ta propre mère. Tes sens s'affutaient au fur et à mesure du temps et tes émotions devenaient incontrôlables. Si bien qu'un jour, le jour où un début de cornes à commencé à pousser sur ton front, tu es allée tout dire à tes fréquentations. Tu espérais trouver une main tendue, du réconfort, mais tu te souviendras toute ta vie de ce qui t'y attendit. De la peur, du dégoût. Ce jour tu te fis passer à tabac par les seules personnes que tu croyais être tes amis, ta seconde famille. Tu étais seule et tu avais mal. Tu ne pouvais plus cacher ce que tu étais entrain de devenir. Tes iris s'étaient même éclaircies pour prendre une teinte vert-dorée. Lorsque tu rentras chez toi après avoir repris tes esprits, ta mère fut sous le choc. Tu n'as jamais su si c'était parce que sa fille se changeait en créature ou si c'était parce qu'elle venait de se faire tabasser et humilier. Tu étais beaucoup trop sous le choc toi-même pour réagir à vrai dire. Elle a pris soins de toi et ton silence macabre dura le temps de quelques jours. N'en pouvant plus, elle te confronta alors face à face. Tu ne te sentais pas bien. Elle poussait et poussait et te poussait encore à bout jusqu'à ce qu'une colère insoutenable te fasse voir rouge. Tes os se brisèrent et se reformèrent, toute ton anatomie changea, une épaisse fourrure poussa à même ta peau et un queue serpentine apparut à cette forme que tu venais de prendre. Tu ne t'en souviens même pas. La police te raconta en garde à vue le lendemain que tu avais perdu le contrôle et que ta mère se trouvait trop près de toi. Un coup de patte de ta forme chimérique avait suffit à la défigurer. Tu passas un an de ta vie à vivre sous le même toit que celle à qui tu avais griffé le visage tellement profondément que la chirurgie n'avait rien pu faire. Un an de ta vie à ne pas pouvoir la regarder en face. Un an de ta vie avant qu'on vienne te chercher et qu'on t'emmène loin de ce que tu avais pu faire de pire à quelqu'un.

L'académie aurait dû et aurait pu être une seconde chance pour toi, mais tu ne voulus pas de l'opportunité. Tu voulais te punir. Si jamais tu avais l'apparence d'un monstre alors tu en deviendrais un. Une place te fut attribuée dans la Classe E où tu devins une bête noire parmi d'autres. Tu as toujours été une fille intelligente et capable, mais tu faisais exprès de te rater aux examens pour maintenir ta place parmi les têtes brûlées de l'école. Tu le méritais et tu leurs donnerais ce qu'ils attendaient de toi. Autrement, une place en Classe B t'aurait sûrement été attribuée, mais avec des "mais" on referait le monde. La violence, tu avais ça dans le sang, autant la mettre à profit et c'est comme ça que tu t'es construit. Un peu de bonheur dans tout ce malheur ? Même si tu ne l'avoueras jamais, ils ont changé ta vie en bien plus de bien qu'ils ne le sauront un jour. Alors que tu passais par là, un groupe de gamins se faisait emmerder par d'autres qui se prenaient pour des caïds. C'était pas tes oignons, mais ça t'avait beaucoup trop rappelé ce jour où tu avais mangé le béton avec une violence extrême. Tu l'avais encore au travers de la gorge et c'est tout ce qu'il te fallut pour prendre leur défense. Un des types arriva même à te péter la corne gauche. Faut dire que tu sais pas comment tu as fait pour pas te transformer ce jour là et les réduire en charpie, mais à la fin c'était à se demander qui étaient les agresseurs et qui étaient les agressés. Tu leurs cassas la gueule jusqu'à ce que l'un d'entre eux perde connaissance. Tu fus exclue une semaine de l'académie et ça aurait pu être pire si les gamins que tu avais sauvés n'avaient pas pris ta défense. Après ça ils commencèrent à te suivre partout comme des petits canards et le surnom "Jules" que certains te donnaient se transforma en "Maman Canard". Au début ça te faisait chier qu'ils soient dans tes pattes, puis tu finis par t'habituer et à quelque part les prendre sous ton aile. Lee, Jude, Aïko et Naïko et quelques temps après Aran devinrent ta nouvelle famille. C'est eux qui t'avaient choisi et tu finis par les choisir en retour. Tu avais un nouveau but et tu voyais en eux un moyen d'obtenir ta rédemption. Parfois tu te demandes qui est le plus là pour l'autre, si c'est toi pour eux ou eux pour toi. Chacun à sa façon contribue au bonheur de l'autre, même si tu aimes leur rappeler pour les emmerder que si tu t'investis parfois pas dans les activités de groupe ils ont rien à dire parce qu'ils te doivent une corne. Ils ont été là lorsque tu t'es faite virer du O'Connor Coffee dans lequel tu bossais, après avoir cassé la gueule à un client irrespectueux et là aussi quand tu t'es fait embaucher dans le cinéma de Moosbell. De quoi lier l'utile à l'agréable en leur filant des places gratuites et en organisant des nocturnes entre vous.

Aujourd'hui :
Tu continues ton train de vie, tu es toujours la même, fidèle à toi-même. Tu vas en cours, vas bosser et profites du temps que tu passes avec tes vilains petits canards qui sont devenus grands et qui ne sont plus si vilains. Tu évites de penser à l'avenir, parce qu'au fond, tu es toujours aussi terrifiée que le premier jour où tu es arrivée à l'académie.