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will we meet again? •• karna & phoebe
Phoebe L. Wood
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Phoebe L. Wood



will we meet again? •• karna & phoebe ♦
Jeu 11 Fév - 20:56

ft. karna

will we meet again?

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Encore l’une de ces journées où tu passes ton temps à réviser. Où tu passes ton temps à t’effacer.

Ou pas.

Aujourd’hui, tu sors. Seule, certes, car tu n’as pas beaucoup d’amis sur qui compter - disons que tu n’as pas d’amis tout simplement, si ce n’est quelques exceptions que tu oublies de compter sur tes doigts lors d’une période de déni total. « De toute façon, j’suis seule, personne ne m’aime, alors je sors : seule. Et ça me va très bien », tu vois ? Encore du déni.

Vêtue, maquillée, parfumée et la carte de crédit en poche, te voilà prête pour aller faire un peu de shopping en centre-ville. Tu marches jusqu’à la gare; l’académie est tellement grande qu’il faut marcher une vingtaine de minutes pour apercevoir le bout d’un train. Tu entres dès l’ouverture des portes et t’installes dans le coin droit à côté de la porte qui s’ouvrira à l’arrivée, parce que tu n’as pas de temps à perdre dans des endroits bondés. La tête baissée sur ton portable et le museau rangé dans l’écharpe, tu t’amuses à scroller les dernières actualités instagram avec un sourire masqué par tes vêtements chauds. Tu portes un long manteau noir allant à hauteur du dessus de tes genoux, une jupe noire assez courte sous laquelle se trouve un collant noir transparent, le tout accompagné d’un pull rouge assez large que tu as rentré dans ta jupe. Bien évidemment, tu laisses ton manteau ouvert parce que tu détestes la sensation d’être oppressée, compressée par tes habits. Tu portes une écharpe grise, moyennement foncée, que tu as enroulé tout autour de ton cou et qui te sert de coupe-vent; tu as l’habitude de la remonter jusqu’au bout du nez lorsqu’il fait froid.

Les arrêts défilent à la même vitesse que les photos sur ton téléphone. Trop d’amis virtuels, pas assez réels. Tu te complais dans ta solitude moderne. Tu l’acceptes. Quelques likes de plus sur ton dernier cliché; celui où tu es devant ton miroir, parfaitement maquillée pour la soirée de samedi dernier. Quelle soirée… et quel lendemain ! Pour une fois, tu n’avais pas trop bu cette nuit-là. Tu t’es réveillée fraîche et sans mal de crâne.

Ton arrêt sonne. Tu ranges ton portable dans ta poche et y laisse ta main, avant de plonger la deuxième dans l’autre poche. Le froid fait rougir le bout de tes doigts; tu es frileuse. Tu descends du train d’un pas assuré. Tu ne manques jamais une occasion de garder la tête haute, même si l’on ne peut pas tellement discerner la partie basse de ton visage à cause des vêtements que tu portes. Tu suis les signes sur le sol, en baissant uniquement les yeux - jamais le menton, non, tu gardes la tête levée. Baisser le front revient à se soumettre aux passants. Tu ne te soumets pas au regard d’autrui, ce sont les autres qui évitent le tien. C’est pourquoi tu lèves les yeux et te mets à observer tous ceux qui se glissent devant toi - tous pressés, stressés par le rythme quotidien de leurs vies insignifiantes. Certains détournent le regard, d’autres le soutiennent - chose que tu renvoies de même. Un homme se retourne alors qu’il arrive à hauteur de ton épaule, tu te retournes et le menace du regard; il passe son chemin, l’air de rien. Il n’a rien fait, après tout. Regarder n’est pas un crime, certes, mais tu n’es pas non plus un objet. Tu te dis que tu devrais, parfois, te mettre à te retourner sur certains hommes et à fixer le derrière de leurs jeans, juste pour voir; juste comme ça.

Tu déambules dans les allées du centre-ville et balayes du regard toutes les boutiques. Des vêtements, des sacs à main, des jeux vidéo, des jouets et des épices en tout genre; rien ne t’attire particulièrement. La raison de ta venue est toute simple : tu dois prendre l’air, te changer les idées et surtout, ne pas cultiver cette agoraphobie naissante que tu expérimentes. Tu dois confronter la réalité, même s’il t’arrive de l’oublier. Alors tu tournes à gauche, sans réfléchir. C’est une boutique de déguisements. Ce n’est peut-être pas le meilleur choix que tu aies fait, mais ça fera l’affaire. Tu passes la porte et la sonnette se fait entendre; tu salues poliment, d’un grand sourire, le vendeur. Un regard quelque peu malsain à ton égard, « elle est là pour… se déguiser ? » doit-il penser. Mais non, tu n’es pas là pour trouver un uniforme sexy à utiliser pour tes soirées en tête-à-tête, puisque tu les passes régulièrement en tête-à-miroir. Tu n’as personne dans ta vie, et tu ne vas certainement pas prendre le temps de venir en ville et acheter quoique ce soit pour un quelconque personnage avec lequel tu partages ton lit une fois en trente ans. De plus, cela ne t’es pas arrivé depuis plusieurs mois maintenant. Parce que tu n’en n’as pas le besoin. La solitude te scie correctement ces derniers temps.

Tu parcours les allées à la recherche d’un chapeau. N’importe lequel. Un déguisement que tu pourrais utiliser pour une éventuelle soirée à thème, peut-être ? Parce qu’il ne faut pas en faire trop; tu sors, certes, mais uniquement pour prévoir tes prochaines séances d’amnésie ponctuelle. L’alcool et les rires, c’est encore mieux pour te divertir et t’extirper de toutes les mauvaises ondes de ta conscience. Tu prends un serre-tête sur lequel sont attachées deux ressorts avec des pompons à paillettes grises; ça ressemble à des oreilles de lapin brillantes. Tu n’aimes pas les soirées déguisées, mais ce serre-tête fera sûrement l’affaire.

Ton article dans un sac, tu te diriges vers la sortie - le vendeur ayant eu la brillante idée de placer la caisse à l’opposé de celle-ci. Tu te trouves derrière la porte d’entrée - le magasin n’était pas bien organisé, tu dois faire le tour du magasin puis longer une allée menant au derrière de la porte d’entrée avant de pouvoir passer dans un autre rayon qui t'emmène vers le devant de cette même porte. Si la porte était fermée, ça te faciliterait la tâche; mais un panneau indique qu’il est interdit de pousser la porte, celle-ci étant bloquée par un bout de bois. Ton sac s’accroche à un sabre en plastique avant de tomber sur le sol. D’un soupire, tu te baisses pour le ramasser alors que la sonnette se fait entendre une nouvelle fois. Un deuxième client, le vendeur doit être content. Il n’a pas l’air de recevoir beaucoup de monde. La pauvre personne devra donc traverser tout le magasin dans le même sens que toi : longer la porte d’entrée, tourner à gauche, suivre le rayon avant d’arriver dans le labyrinthe d’autres rayons… Et toi, tu dois te contenter de tourner à gauche et de sortir de cet enfer. Heureusement, tu n’auras pas à croiser l’énergumène ayant décidé de s’acheter un déguisement pour une raison que tu ne veux pas connaître. Tu sors du magasin en faisant sonner la chose insupportable au-dessus de la porte.

Une fois dehors, tu prends une grande inspiration.

Bon, ensuite.
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Karna S. Crowley
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Karna S. Crowley



will we meet again? •• karna & phoebe ♦
Lun 22 Fév - 17:27

Will we meet again ?



Ce jour-ci, tu étais seul. Plongé dans les bouquins de médecine, tu lorgnais l’extérieur avec envie. Il était temps de sortir, temps de se changer les idées. Délicatement, tu vins attraper ta veste. La veste sur les épaules, tu quittas l’académie pour te rendre dans la ville d’à côté.

Le vent soufflait légèrement, portant avec lui ce froid qui t’arracha un frisson. Tu avançais lentement, prenant le temps d’observer les quelques bâtisses qui t’entourais. L’architecture ne valait pas celle de Londres, mais elle avait un certain charme. Londres, ça faisait combien de temps que tu n’y avais pas mis les pieds, six ans ? Tu ne savais plus. Malgré ce qui s’y était passé, au fond tu voulais y retourner. T’excuser auprès de ta mère, aller poser des fleurs sur la tombe de ton père et tenter de retrouver cette personne, ce fantôme, celle qui hante ton esprit. Tu grinçais des dents, de toute façon il t’était impossible d’y revenir.

La lumière s’assombrit, tu ne désirais plus y penser. Ce soir, tu allais te changer les idées, soirée déguisée. Pour une fois, tu n’allais pas refuser, tu allais même jouer le jeu en allant t’acheter un costume. Direction, boutique de déguisement.

Tu sortis ton téléphone, cherchant le magasin le plus proche. Les coordonnées dans Google maps, tu t’y rendis, pressant le pas. Tu serpentais dans les rues, le nez planté sur ton smartphone. Une fois la destination atteinte, tu rangeas ton téléphone.

Une mamie se trouvait devant toi, tu la voyais peiner à faire avancer ses bagages. Pris de pitié, tu venais vers elle, un léger sourire aux lèvres.

— Je peux vous aider ?

La vieille dame s’arrête avant de lever les yeux vers toi.

— Oui ce serait très aimable.

Tu prenais la poignée de sa valise, suivant la personne jusqu’à chez elle. Sa résidence ne se trouvait non loin de là. Le quartier n’avait pas l’air bien famé, des jeunes s’échangeaient des objets discrètement et deux d’entre eux semblaient guetter les alentours. C’était sûrement un petit commerce de drogue. Tu laissais la dame rentrer dans le bâtiment.

— Merci jeune homme. Bonne journée à vous.

Tu plissais les yeux, avant de rebrousser chemin. Cette ville était vraiment malfamée, se balader dans certaines zones était vraiment dangereux.

De retour devant l’enseigne du magasin, tu soufflais sur tes mains avant de passer la porte. Une sonnette retentie dans la boutique, ainsi qu’un Bienvenue monotone de la part du vendeur. D’un œil désintéressé, tu regardais les costumes qui s’y trouvaient. Sans grande surprise, il n’y avait pas beaucoup de costumes pour les hommes. Après une dizaine de minutes, tu fis ton choix. Un déguisement de cow-boy.

Sans perdre plus de temps, tu te dirigeas vers la caisse pour acheter tes babioles. Le vendeur venait discrètement te glisser des mots, les yeux luisants.

— Tu as vu la rousse qui vient de sortir ? Elle était méga canon, on est d’accord ?!!

Tu fronçais les sourcils, il y avait quelqu’un d’autre quand tu es arrivé dans le magasin ?

— Non, désolé l’ami, je ne vois pas de qui tu veux parler.

Tu quittais la boutique, un peu sur les nerfs. Tu avais de la peine pour cette fille, ça ne devait pas être simple pour elle. Enfin bref, de toute façon, ça ne servait à rien de te mettre dans ces états, ce n'était pas comme si tu la connaissais.

Bon, il était temps maintenant de refaire ta garde-robe. Tu ne prenais jamais le temps de le faire, mais aujourd’hui tu étais motivé. Alors une nouvelle fois, tu rentras dans la boutique, la sonnette sonna, le vendeur te dit Bienvenue. Tu pris plein de vêtements, avant de te rendre dans une cabine d’essayage. Bien que tu n’y prêtas aucune attention, au même moment, une personne rentra dans la boutique.


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Phoebe L. Wood
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Phoebe L. Wood



will we meet again? •• karna & phoebe ♦
Mer 24 Fév - 22:03

ft. karna

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Les passants s’agglutinent devant toi et tu vagabondes sans réel objectif dans les ruelles du centre-ville. Tu n’es pas bonne à occuper ton temps d’une autre façon que celle qui t’est habituelle : les séries télévisées pour t’échapper de ta propre réalité, et les révisions. L’impression d’être observée et jugée de tous les côtés te ronge et tu ne sais pas comment réagir quand quelqu’un t’adresse un sourire; tu détournes le regard et continue de marcher vers l’inconnu. Tu as coutume de porter ton masque devant les personnes qui te connaissent, que ce soit de vue, de nom ou plus personnellement; mais dehors, c’est autre chose. Ton cœur bat la chamade, le fait de marcher les mains dans les poches et sans aucune contenance te rend anxieuse. Ne pas avoir l’air à l’aise te rend victime de jugements, encore une fois. Du moins, c’est ce que tu crois dur comme fer. Tu sors ton téléphone et saisis tes écouteurs bluetooth dans la poche intérieure de ton long manteau avant de t'empresser de les connecter à ton Spotify - histoire de te donner cette contenance nécessaire à la création de ta bulle de protection contre le monde entier. Tu vois l’extérieur comme une cage où tu es vulnérable, où l’on tente de t’attraper pour t’utiliser, te faire du mal. Mais quand tu te crées cette bulle, tu oublies tout ce qui compose ton environnement et tu peux enfin respirer à ta guise. Là, plus aucun souci. Tu peux ranger ton téléphone et marcher la tête haute à nouveau, la musique dissipant tes craintes.

Le Starbucks d’en face semble t’appeler. Une soudaine envie de chocolat chaud te parvient et tu obéis cette brève pulsion en te dirigeant vers le café. Vu l’heure, il est normal que très peu de personnes ne fassent la queue; tu obtiens ton trésor plus vite que tu ne le pensais. Le gobelet te réchauffe les mains alors que tu sors du café. Tu avances au rythme de Too Emotional de Walking On Cars en prenant le temps d’observer les différentes boutiques autour de toi, tout en sirotant ta boisson. La musique te rend heureuse de vivre, elle te ferait presque croire que tu aimes te trouver en dehors de ta chambre, dans ces rues bondées. Tu associes les sorties - autant diurnes que nocturnes - à la musique, car elle ne quitte jamais tes oreilles. Sans elle, tu es perdue; la nervosité te gagne et tu deviens esclave de tes peurs. Déjà à cours de chocolat, tu fais quelques pas de côté pour jeter ton gobelet avant de reprendre ta route.

Adepte de la mode et des belles parures, l’achat de nouveaux vêtements te redonne généralement rapidement le sourire. Lorsque tu es trop déprimée, tu fais un achat. Toute peine dans ta vie est compensée par un changement, une nouveauté. C’est le seul moyen que tu aies trouvé pour oublier les mauvaises choses et te concentrer sur les nouvelles, le présent, l’avenir. C’est ainsi que tu décides d’approcher cette boutique de vêtements. Tu passes le pas de la porte d’un air assuré et hoche la tête en guise de réponse au vendeur lorsqu’il te souhaite la bienvenue. À l’intérieur, quelques personnes tentent de choisir ce qui pourrait convenir à leurs attentes et tu décides de jeter un œil aux présentoirs. Tu n’as pas d’idée précise de ce que tu cherches, mais tu n’en as généralement pas besoin; la simple capricieuse envie de te procurer quelque chose te suffit.

Tu saisis quelques jeans coupe skinny pour compléter ta collection de couleurs ainsi qu’une robe rouge serrée, plutôt courte, aux manches trois-quarts et dos nu qui te rappelle l’une des robes de ta mère - celle que tu adorais porter quand elle n’était pas là pour te surveiller, même si elle n’était pas du tout à ta taille. Tu te diriges vers les cabines après avoir rangé tes écouteurs dans ta poche droite. Il n’y en n’a qu’une seule de prise, tu te mets donc dans celle juste en face de celle qui est occupée et tu accroches tes articles au porte-articles après avoir remercié d’un sourire la vendeuse pour t’avoir aiguillée. Tu fermes le rideau, tout en entendant le rideau d’en face s’ouvrir une première fois. Tu enfiles les jeans un par un tout en t’observant longuement dans le miroir à ta gauche - c’est étrange, le miroir n’est pas en face de l’entrée de la cabine, peut-être pour éviter que quiconque puisse entrevoir les reflets lorsque le rideau s’ouvre ? Pas besoin d’ouvrir les rideaux pour ceux-ci, ils te vont à la perfection - tu aimes cette marque pour les coupes en taille haute qu’elle donne aux bas, cela convient à ta morphologie.

Après avoir mis de côté les jeans que tu as sélectionnés, tu te décides à essayer la robe. Tu es déjà plus difficile sur les tenues de soirée; perfectionniste à souhait. Tu te tournes à gauche, à droite, histoire de vérifier certains endroits de la coupe. Mais tu n’es pas convaincue. Tu ouvres le rideau et te tourne vers le miroir, sur la gauche. Tu remontes tes cheveux en queue de cheval improvisée de tes mains, tes bras et ta crinière cachant ton visage à celui ou celle qui vient tout juste d’ouvrir à son tour le rideau d’en face. Dans cette position, il n’est possible de voir que la forme de ton corps de dos. Dans une douceur et une grâce incontestées, tu te tournes légèrement plus pour vérifier la coupe au niveau des hanches. La robe met en valeur tes courbes - plutôt prononcées - et fait drôlement ressortir ta couleur rousse. Le dos nu jusqu’au milieu de l’échine renforce le côté sexy tout en gardant un aspect somptueux et élégant. Tu lâches ta chevelure et tu t’observes une dernière fois - cette fois-ci avec les cheveux lâchés. Elle te va à ravir.

Satisfaite, tu commences à dézipper la fermeture de la robe, dévoilant tes épaules, tout en fermant le rideau - sans pour autant te montrer de face. Tu n’as pas pour habitude d’être pudique et, dans le pire des cas, il ou elle a certainement déjà vu un dos et des épaules de femme. Tu te rhabilles en vitesse avant d’empiler les articles sur ton bras. Une fois les rideaux ouverts, tu remarques que la cabine d’en face venait tout juste d’être libérée. Tu t’apprêtes à jeter un œil vers le reste de la boutique - peut-être pourras-tu entrevoir la personne qui était dans l’autre cabine ? La curiosité te pique. Tu fais un pas vers l’extérieur de la cabine et, avant même d’avoir le temps de te retourner, tu te rends compte que ta poche est plus légère. Tu te retournes alors, balayant ta cabine des yeux : ton portable est par terre. Il a dû tomber lorsque tu te rhabillais. Tu te penches pour le ramasser et tu retournes vers le centre de la boutique, te dirigeant vers la caisse.

Un coup d'œil à gauche et à droite, la personne qui occupait la cabine semble déjà partie; tu étais tellement distraite que tu n’as pas dû entendre la sonnette. Dommage, ta curiosité ne sera pas repue cette fois-ci.

Tu paies les articles, un sourire apparaît sur ton lorsque tu adresses un au revoir au caissier. Te voilà de nouveau dehors. L’air semble s’être rafraîchi quelque peu. Un frisson te parcourt le corps.
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Karna S. Crowley
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Karna S. Crowley



will we meet again? •• karna & phoebe ♦
Mer 10 Mar - 20:27

Will we meet again ?



Ton rideau s’ouvre, un autre se ferme. Décidément chacune de tes actions en entrainaît une autre. Avec ces histoires, tu commençais à devenir curieux de cet homme qui jouait à cache-cache. Mais cette fois, tu étais décidé à ne pas le rater.

Rapidement, tu pris quelques articles. Un pantalon noir moulant ainsi qu’une chemise rose à carreaux même pas à ta taille. Si ton objectif c’était de te fondre dans le décor c’était raté, malgré cela tu étais prêt à jouer les détectives. D’un air déterminé, tu t’étais dirigé vers une cabine. Un rideau s’ouvra et toi, tu t’étais tourné. Devant toi se trouvait un corps. Le corps d’une femme sexy qui vint te faire rougir. Scotché par la scène, tu laissais les articles t’échapper des mains, tout en regardant la personne se dandiner. De l’extérieur on pourrait te prendre pour un gros pervers qui ne pense qu’à mater, mais en réalité ce que tu fixais ce n’étaient pas ses formes… Tu regardais ses cheveux rougeoyant qui te rappelaient une défunte. Une larme venait se loger dans tes prunelles jaunies, si seulement elle était toujours en vie aujourd’hui.

Pris par les émotions, tu rentrais dans une des cabines. Tu ne voulais pas t’afficher devant les autres, mais c’était dur. Le passé resurgit, les images qui défilaient dans ta tête. Happé par les sentiments, tu t’étais permis une dernière fois d’extérioriser ton chagrin.

Une fois la mélancolie passée, tu sortis de la cabine déposant les vêtements que tu n’avais même pas pris le soin d’essayer dans une caisse. Sans un mot, les mains dans les poches, tu quittais la boutique. Ce n’était pas ta meilleure journée.

Lentement, tu marchais dans les rues, sans destination précise. Feu rouge, arrêt. Feu vert, marche. Tu perdais la notion du temps, déconnectant ton cerveau temporairement. Le monde, les klaxons, les gens tu n’y prêtais plus attention. Tu heurtais plusieurs fois les épaules des passants, désintéressé par ton environnement. Bip bip, c’était le son de ton téléphone à la réception d’un sms. Tu t’arrêtas nete pour pourvoir mieux lire le message. Mais la personne qui se trouvait derrière toi venait foncer dans toi. Sa poitrine venait épouser ton dos, tout en te bousculant vers l’avant. Le nez toujours sur ton smartphone, tu venais gratter ta tête avant de t’exprimer.

— Déso, j’me suis arrêté un peu vite. J’espère que ça va ! »

Sans attendre sa réponse tu repris ta marche au pas de course. Il était déjà tard et ce soir tu avais promis de donner des cours de médecine à quelques curieux. Alors sans perdre plus de temps tu dévalais les rues jusqu’à la médiathèque.

Avec quelques minutes de retard, tu pris place sur la table que vous aviez réservée. Tout le monde était présent, alors sans plus attendre tu commenças le cours. Une personne semblait être entrée dans la pièce, sûrement pour lire mais tu n’y portas pas attention.

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Phoebe L. Wood
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will we meet again? •• karna & phoebe ♦
Ven 19 Mar - 15:11

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Il fait froid. Tu as sûrement fait le tour de toutes les boutiques potables de ce coin du centre-ville, une sensation d’ennui te traverse et tu penses à rentrer. Le calme de ta chambre te manque, même si tu vas bientôt devoir en changer. En journée, tout va pour le mieux - tes colocataires ne se décident à foutre un bordel monstre qu’à partir de vingt-deux heures, ou l’heure à laquelle tu décides de réviser. Tu n’as que trois cours toutes les deux semaines, le reste de ton temps est occupé par le stage, les corrections de copies et les cours que tu donnes. La vie de professeur, c’est plus dur que tu ne le pensais.

Tu marches sans vraiment réfléchir à ta destination. Perdue dans tes pensées les plus profondes, tu ne vois pas où tu mets les pieds. Tu suis le mouvement collectif, les yeux bandés par ta réflexion. Pour t’en sortir, tu saisis ton portable et te plonge dans les nouveautés d’instagram. Tu likes quelques posts, désintéressée. L’un de ceux que tu venais de passer t’as arraché un léger sourire, mais sans plus. Tu entends un son de notification et, par réflexe, tente de comprendre d’où il vient en swipant toutes les applications sur ton portable - tu n’as rien vu s’afficher.

Sans avoir pu le temps de réaliser, tu te retrouves la poitrine contre le dos de quelqu’un. Un homme, plus grand que toi, venait tout juste de s’arrêter, sans raison apparente. Ton téléphone s’était écrasé contre celui-ci également, avant de tomber à terre. Tu n’espères qu’une chose : qu’il n’ait rien. Le portable hein, pas le mec. Une égratignure sur ton écran et c’en était fini de sa vie. Il a plutôt intérêt à courir vite, celui-là. Il s’excuse sans même se retourner et tu te penches sur le côté dans l’espoir de regarder son visage mais il continue sa route, au calme. Tu restes bouche bée et le fixes alors qu’il s’éloigne, et il est déjà loin. Tu décroches tes yeux de l’énergumène et te penche soudainement pour récupérer ton téléphone…

Une vilaine fissure vient d’apparaître sur l’écran de protection. C’est l’écran de protection, mais c’est une fissure. Et tu n’aimes pas les fissures. Tu n’aimes pas les gens malpolis. Tu n’aimes pas cet homme. Tu es maintenant de très mauvaise humeur, tu jettes un regard dans la direction par laquelle il a pris la fuite, mais tu ne le trouves plus. Il doit être déjà hors de portée.

Pas le temps de courir après lui. Et puis, tu n’en n’as pas vraiment l’envie non plus. Tu changeras la protection quand celle-ci sera un peu plus amochée. Tu grognes de rage, tu perds assez facilement ton sang-froid mais celui-ci ne prend pas trop de temps à revenir de lui-même. Tu tournes donc les talons, place tes écouteurs dans tes oreilles et te décide à te diriger vers la gare. Il est temps de rentrer, maintenant. Tu ne dois pas trop tenter le karma. C’est trop, tu rentres à Swish.
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