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boys talk and alcohol • art & bee
Phoebe L. Wood
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Phoebe L. Wood



boys talk and alcohol • art & bee ♦
Lun 22 Mar - 20:17

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La journée a été rude et tu n’as pas eu le temps de souffler. Lundi, mardi et mercredi sont les jours obligatoires dans lesquels tu rends une multitude de devoirs et de rapports de stage. Ils servent à suivre ton parcours durant toute l’année de stage et, à la fin de l’année, on te fait une moyenne de tous ces devoirs en plus de noter la pertinence des contrôles que tu donnes à faire à tes élèves, puis on te donne - ou pas - ton diplôme d’enseignante. Ce qui fait que, toutes les deux semaines, on te laisse la fin de la semaine pour réviser et préparer tes futurs rapports, tu n’as rien à faire. Pas de cours à donner, pas de cours à suivre, rien à rendre - tu restes dans ta chambre. Du jeudi au dimanche, le temps est long. La plupart des gens, à ta place, seraient aux anges. Mais toi, t’en as marre d’être toute seule dans une chambre, enfermée, le nez dans la paperasse. Toutes ces années passées seules, ou presque, t’ont épuisée mentalement. Tu rêves de devenir plus ouverte, moins paranoïaque, de pouvoir enfin t’offrir une vraie vie sociale. Mais c’est plus fort que toi.

Alors t’es là, toute seule, à deux heures du matin. Assise sur l’un des hauts tabourets du bar de la maison des pensionnaires, un jeudi en pleine nuit, un verre de whisky-coca devant les yeux. Personne ne vient ici en semaine, les pensionnaires préfèrent de loin leurs chambres quand il n’y a pas de soirée en vue - le samedi, Lux Regina organise des soirées, tout le monde le sait. Elles sont incroyables et demandent beaucoup d’énergie. Mais ce samedi, tu n’iras probablement pas. La déprime qui te gagne te force à t’isoler davantage. Tu n’arrives pas à renier ta nature - qui ne l’est pas, mais l’est devenue. Le gang et ces histoires t’ont bien plus touchée que tu ne le pensais et ton masque invoque le mal dans tes tripes. T’es fatiguée. Quelque part, t’aimerais parler à quelqu’un qui comprendrait ta douleur, à qui tu pourrais tout raconter - tu n’as jamais rien dit à personne à ce propos. Tu n’as jamais pu extérioriser, expliquer cette paranoïa qui s’est créée en toi suite à ta fuite précipitée. Techniquement, tu es venue ici pour rester en vie, mais tu es toujours en fuite. S’ils te retrouvent, tu es toujours en danger. Tu ne seras jamais libre, pas vraiment.

Tu te rappelles d’un rêve que tu as fait l’un de ces soirs, ceux où tu t’évades, tu décides de penser en regardant le plafond, comme ça. Dans ce rêve, tu t’es vue retourner à Londres et faire face au gang. Tu as utilisé ton pouvoir pour les forcer à se retourner contre le Boss et tu les as démantelé à l’aide de quelques mots. Tu les a forcés à déposer l’argent dans des associations, et tu leur a demandé de jeter les caisses d’armes et de drogue dans la Tamise. Si seulement c’était possible, tu seras très certainement libérée de leur emprise. Mais utiliser ton don contre ces enfoirés reviendrait à une solution de facilité. Tu n’as pas besoin de vengeance pour t’en sortir - bien que tu ne voies pas le bout de cette mascarade.

Tu bois à ta solitude, pensive. Autour de toi, un silence parfait. Ta vision se floute depuis quelques minutes maintenant - tu t’en es enfilé combien, des verres ? Deux, trois ? Tu ne tiens pas vraiment l’alcool, et tu n’as pas spécialement beaucoup mangé ce soir. Tu t’affales sur le bar, le verre au bout des doigts. Tu places ton poignet gauche sous ton menton, la main posée sur ton bras droit. Tu t’amuses à faire tourner le liquide à l’intérieur, tout en fixant ce verre avec la plus grande attention. La moue sur ton visage exprime l’ennui et la peine. C’était bien d’être seule, au début. Mais ça, c’était avant… Le liquide tourne, tourne et entraîne tes sens avec lui. Si bien que tu ne réagis pas tout de suite quand finalement tu entends des pas depuis le couloir menant vers la maison des pensionnaires. Des pas faibles, lents, mais bien audibles.

Si un élève te voit dans cet état… T’es foutue, ma belle. Tu relèves la tête, curieuse, et la penche sur ta droite dans le but de discerner une silhouette. Une chevelure ébène approche, tu souris. Tes joues sont rouges, tu es éméchée; l’alcool peut te rendre triste, mais également joyeuse pour un rien. La vue de l’une de tes seules amies te rend l’euphorie que tu as perdu il y a bien longtemps.

Aaaart ! T’es venue pour moi c’est trop bien, vieeens, viens là, là regarde, iciii...

Tu tires le tabouret de bar à tes côtés, mais celui-ci s’avère un peu trop lourd pour toi. Il vacille, tu le tiens du bout des doigts et tu grimaces en tentant de le relever : c’est un succès. Il se redresse et toi, tu descends de ton tabouret, posant le verre sur le bar - la délicatesse n’est pas ton fort quand l’alcool rencontre ton sang. Tu prends le tabouret à deux mains et le glisse un peu plus loin du bar pour permettre à ton amie de s’asseoir, tu titubes. Tu te tournes vers elle et tu la regardes intensément, sans un mot, quelques secondes durant. Ce sourire se transforme en une moue emplie de détresse et tu t’élances vers elle, les bras ouverts. Tu sais qu’elle n’aime pas être prise au dépourvue, mais elle t’a déjà vu dans cet état et connaît par cœur ton côté tactile-trop-bourré. Tu blottis ton menton dans son épaule, la serrant contre toi comme si elle allait s’envoler.

Coucouu... dis-tu, tentant de cacher ton chagrin derrière un semblant foireux d’enthousiasme - personne n’y mordrait.
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Artesia N. Krömer
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Lun 5 Avr - 22:10


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Les bras croisés, le dos enfouit dans le confortable canapé, tu fixais ce portable déposé sur la table basse. Seule dans l’espace commun, un silence pesant régnait dans la pièce alors que tu attendais une vibration, une lumière, une notification.  

Écran qui ne daignait de s’allumer, ce soir ton esprit n’était pas troublé par tes recherches ou une quelconque obligations scolaires mais plutôt par l’absence de nouvelles de la part d’une certaine demoiselle. Si en temps normal, tu ne te serais inquiétée, ton amie n’avait répondu à ton dernier message et tu n’avais eu l’occasion de croiser la rouquines récemment.

Si la solitude était une denrée dont tu étais plus que friande, la présence de la jeune assistante dans ta vie t’était devenue indispensable. Bien que souvent occupées et surmenées, vos pas finissaient toujours par vous mener l’une vers l’autres ; au détour d’un couloir, entre deux cours, lors d’un repas, Phoebe était devenue une part entière de ta routine.  

Plissant les yeux, comme si tu essayais d’hypnotiser l’appareil électronique, tu finis par détourner le regard en soupirant lorsque tes iris rencontraient l’horloge. Phoebe avait ses phases. Telle une sinusoïdale, son humeur oscillait. Si vous étiez en ce point similaires, tu avais appris au cours du temps qu’il était important d’agir et d’aller à sa rescousse. Un cardigan rapidement enfilé, tu attrapais le strict minimum à ta survie hors de ton repère et tu quittais la pièce, déterminée à trouver ta précieuse amie.  

Quelques minutes plus tard, ton poing frappait contre le bois de la porte de la chambre de la jeune femme. L’heure tardive ne t’avait aucunement arrêtée, la considération d’autrui n’était malheureusement pas ton credo. Un colocataire à moitié endormit t’indiqua que celle que tu cherchais n’était pas là et sans t’éterniser en paroles non nécessaires, tu hochais la tête avant de te diriger vers le seul endroit où la rouquine pouvait être à cette heure de la nuit, un jeudi soir.

Un certain soulagement s’installa au creux de ta poitrine lorsque quelques minutes de marche plus tard, tu aperçus une silhouette familière. Siégeant au milieu d’une pièce déserte, la jeune femme affalée sur la table du bar s’était soudainement redressée et lorsque son regard croisa le tien, une moue illumina son visage.

— Aaaart ! T’es venue pour moi c’est trop bien, vieeens, viens là, là regarde, iciii...

L’agitation qui suivit ces quelques mots, força les commissures de tes lèvres à se redresser. Pétillants iris gris, tu suivais des yeux, la glorieuse galère de Phoebe qui réussit à réchauffer ton cœur. N’osant la taquiner, tu la laissais s’afférer, préférant ne pas louper une miette du domptage de chaise de bar sauvage.

Rares étaient les moments où tu n’avais raison. Oscillante. Fluctuante. Comme tu l’avais prédit, l’assistante s’était laissé emporter par l’appel de l’alcool. Cette papillotante figure s’était drapée d’un voile de tristesse avant d’atterrir, sans crier gare, entre tes bras, y cherchant réconfort.

- Coucouu...

Un discret soupir t’échappa. Délicatement, un peu gauche, tu refermas tes bras autour d’elle. Séparées par une petite vingtaine de centimètres, tu offrais à la rouquine la seule consolation maladroite dont tu étais capable.

« Bonsoir Phoebe, toi aussi tu m’as manqué. »

Avec le temps, tu avais appris à ne pas être un simple piquet raide, te réhabituant à une certaine gestuelle affective lorsque ton amie avait besoin de toi. Une douce caresse sur l’arrière de sa tête, tu resserrais l’étreinte avant de pouffer et de relâcher l’alcoolisée. Main dans la sienne, tu l’avais libérée pour la ramener vers le bar, l’aidant à grimper sur son siège, tu t’installais sur celui qu’elle t’avait préparé avec tant d’exaltation après avoir fait un rapide tour au niveau des placards que la jeune femme avait laissé ouverts.

« Tu aurais pu au moins me prévenir que tu comptais la jouer alcoolisée ce soir...» Bouteille de gin dans la main, tu versas l'alcool dans ton verre, poussant un autre verre, remplit d'eau fraiche en direction de ton amie aux traits fatigués « Tu sais, histoire que l'on soit toutes les deux au même stade...».

Ajoutant un peu de soda dans ta boisson, tu questionnas l'intéressée :

« Bee, bois un peu d’eau, calme-toi et dis-moi ce qu’il se passe, veux tu ? Tu me sembles plus… troublée que d’habitude… »

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Phoebe L. Wood
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boys talk and alcohol • art & bee ♦
Dim 11 Avr - 14:42

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Elle resserre son étreinte et tes paupières se couchent; tu profites de ce moment comme si c’était ton dernier. Ses mots t’arrachent un léger sourire rassuré. L’amour que tu lui portes te fait te sentir moins seule; sa main te tire jusqu’au bar et elle te fait t’asseoir. Tu n’es déjà plus très lucide et ta tête oscille, tu as perdu une partie de ta force en même temps que tes inhibitions. Alors qu’elle s’installe à tes côtés, tu lui lances un sourire joyeux tandis qu’elle recherche à te rattraper; elle se sert un cocktail alcoolisé et te tend un verre d’eau. D’une moue boudeuse, tu saisis le verre en la regardant l’air de dire « meeeeh ». Une larme avait coulé sur ta joue et tu avais vraisemblablement oublié de l’essuyer - tu ne l’avais même pas remarquée, à vrai dire. D’une voix atténuée, elle te demande de te calmer, de lui parler. Tu n’es pas du genre à te cacher derrière le masque avec un peu d’alcool dans le sang - plutôt l’inverse. Tu sais, tu sens que les mots sortent d’eux-mêmes, comme si tu souhaitais t’offrir entièrement à ton amie, trouver du réconfort après des milliers de jours passés dans la paranoïa et l’incertitude. Avant tout, tu te décides à obéir, pour une fois, et boire ton verre d’eau d’une traite. Tu déposes le récipient d’un coup sec sur le côté du bar avant d’être attirée par le regard d’Artesia. Elle attend.

J’en ai marre d’être toute seule tout le temps… Je suis jamais moi-même, je passe mon temps dans ma chambre et j’en ai assez d’avoir peur de tout le monde. Je passe ma vie à me rappeler de trucs dont j’ai pas envie de me souvenir. J’ai pas de but, pas d’objectif, j’ai l’impression d’être là, et… dis-tu d’une voix tremblotante, émotive.

Tu marques une pause avant de baisser les yeux; tu n’arrives pas à soutenir un quelconque regard, c’est trop pour toi. Tu aurais coupé net si tu ne l’avais pas fait. Et tu voulais, quoi qu’il arrive, confier tes derniers secrets à ta meilleure amie. Parce qu’elle le méritait, et plus que tout, parce que tu en avais besoin. Ce n’est tout simplement pas humain de s’enfermer dans une tonne d’interrogations, de peurs et de doutes ainsi; tu finiras par craquer, tu le sais. Ton passé est devenu une obsession, bien que tu ne veuilles pas te l’avouer. Le fait que tu te protèges toujours ainsi résulte de ton expérience, ce n’est pas anodin, bien que tu prétendes le contraire.

Tu poses un coude sur le bar brusquement - l’alcool ne te permet pas de faire dans la finesse. Dans ta paume, tu ajoutes ton menton et tu fixes les doigts de ton amie, entremêlés sur le verre qu’elle vient de se servir. De ton autre main, tu viens faire tourner sa boisson, posant ton index et ton pouce sur le dessus du verre; tu tournes, tu tournes, ses doigts se redressent quelque peu pour ne pas stopper ton action et tu ressens une soudaine détresse. Ton esprit à tendance à virevolter lorsque tes émotions deviennent un peu trop puissantes; il se joue de toi, tentant de te faire croire que tout va bien. Mais sur tes joues roulent des perles luisantes, une à une. Tu es de celles qui pleurent sans broncher; ton visage reste impassible, tes paupières immobiles et des cils ne bougent pas d’un millimètre. Les larmes coulent d’elles-mêmes, indépendamment de ta volonté. Ce qui t'arrache un sourire gêné et un léger ricanement. Tu lâches son breuvage et viens essuyer ces billes humides qui ruinent le peu de maquillage que tu portes. C’est ton réflexe face à la vulnérabilité, à la faiblesse : faire bonne figure, sourire, donner l’illusion que ce n’est rien de grave.

Ouuuh l’alcool c’est pas bien du tout ! Ça fait pleurer après. Je deviens trop sensible, haha… Parle-moi d’un truc toi, comme ça on oublie ! lances-tu soudainement à l’attention de ton amie.

Tu saisis son bras et le secoue légèrement de ta main libre. Ta tête tourne, tu oscilles entre sourires et moues dépressives. Tu comprends pas ce qu’il t’arrive.
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Artesia N. Krömer
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Lun 19 Avr - 23:07


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Sirotant ta boisson, tu ne détournais le regard de ton amie qui, après un semblant de protestation avait bu l’eau que tu lui avais servie. Même si son alcoolémie ne redescendrait immédiatement, un peu d’hydratation ne pourrait que lui faire du bien.

Phoebe était triste. Phoebe n’était pas bien. Tu n’aimais pas ça. Vraiment pas. Ses paroles étaient désespérées de s’échappées d’entre ses lèvres. Tu avais déjà vu la rousse dans certains états émotionnels intenses, mais ce soir, elle semblait particulièrement instable.

« Phoebe… »

Ta voix était douce. Tu étais peinée de l’entendre parler de la sorte. Tes iris cherchaient en vain les siennes car, comme prisonnière de quelque chose, elle fuyait ton regard. Ta placidité ne semblait n’avoir jamais existée. Ses mots provoquaient une étrange brûlure dans ta poitrine. Était-ce la… tristesse qui, chez toi aussi, s’installait ? Même si tu n’étais impactée par ses émotions, tu étais affectée de la voir dans cet état. Tu partageais avec elle, un lien qui s’infiltrait au travers des protections que tu avais si laborieusement bâties.

Cherchant parmi les choses que vous aviez déjà partagées, dans tous ses confidences, tu essayais de mettre le doigt sur ce qui pourrait être à l’origine d’une telle baisse de moral chez l’impétueuse jeune femme. Songeuse, tu te creusais le crâne, essayant de formuler des paroles avec lesquelles tu pourrais réconforter la rousse.  Interrompue dans ta réflexion, tu fronçais les sourcils en la voyant s’agiter mais tu la laissas faire, sondant son regard. Tu inspiras pour parler avant de te raviser. Voir que des larmes avaient envahies les joues de la jeune femme t’était douloureux. La brûlure dans ta poitrine se raviva et la tristesse brilla dans tes iris lorsqu’elle essaya de se dérober à la conversation, voulant éviter toutes explications.

Ses paroles ne te plaisaient pas. Ce sourire ne te convenait pas. Tu étais agacée par ta propre incapacité à aider ton amie. Ce fut à ton tour de vider ton verre, savourant à peine le gin, l’alcool réchauffa ta trachée. Tu déposas le verre avec plus de douceur que la rousse avant de poser une main sur celle qui, dans un geste erratique, agitait ton bras.

Ton regard inquiet et sévère se posait sur Phoebe alors que tu entamas, maladroitement « Tu es une personne fabuleuse et tu n’es pas seule. Tu m’as moi. Tu sais que je serai toujours là pour toi, Phoebe. À toute heure tu peux venir me voir, m’appeler, jamais je ne te repousserai. » Tu glissas de ton siège, avançant une main vers son visage, tu essuyas les dernières traces de son chagrin « Je n’aime pas te voir pleurer mais si tu as besoin de ça, alors pleure. Si tu veux te confier, je t’écouterai. » Tu ris doucement « Regard à quel point tu es incroyable, tu arrives à me faire aligner plus de 5 mots dans une phrases et tu m’as même partiellement réconciliée avec… » tu t’arrêtas, et après un soupir, tu l’enlaças à nouveau, cachant l’embarras qui étais né dans tes yeux « … avec ça. Le monde est terrifiant Phoebe, moi aussi j’ai peur, parfois. Enfin, je crois. Mais soit certaine qu’ici, personne ne te fera de mal, je ne le permettrai pas et puis... honnêtement, je ne donne vraiment pas cher de la peau de celui qui se risquerait à te faire du mal. »

Tu la libéras de cette soudaine étreinte, encore intimidée par ton propre geste. Reposant ton fessier sur le siège, tu lui adressas un petit sourire avant de verser l’alcool dans ton verre. Tu avais besoin de t’inhiber après un tel discours. Après avoir avalé une lampée de ta boisson fraichement préparée, tu lui adressas une proposition.

« J’aimerais que tu m’expliques ce qui te perturbe, donc voici ce que j’ai à te proposer : un secret en échange d’un autre. Chacune son tour, pas de dérobade, pas d’esquive. » Tu baissais les yeux, fixant le liquide transparent « Il se peut que j’aie encore…deux ou trois petits secrets à te confier. »

Dans un geste anodin, qui en réalité n’était pas si innocent que cela, tu portas ta main à ta nuque. Tes doigts effleuraient cet endroit précis sur ta peau alors que tu souris, mi-coupable, mi- embarrassée.


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Phoebe L. Wood
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boys talk and alcohol • art & bee ♦
Jeu 22 Avr - 21:36

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Elle pose sa main sur la tienne, et ton cœur se met à fondre. Son visage semble soudain plus clair, malgré l’alcool dans ton sang qui ne cesse de faire des siennes. Ton regard prend une intensité que tu ne connaissais pas. C’est quand elle commence son discours que tes iris se voilent d’une couche humide qui cherche à s’échapper, à s’écouler le long de ton visage, mais tu résistes. Tu les retiens encore un peu. Encore un peu plus longtemps. Juste assez, pour le moment. L’un de ses mots te force à tout lâcher, et ton visage s’inonde davantage. Son étreinte te réchauffe d’une manière indescriptible et chacun de tes muscles se détend d’une seule traite, comme si ton corps arrêtait alors de lutter contre tout, contre le monde, contre toi-même. Tu deviens la proie de celle qui te serre contre elle, tes défenses tombent une à une et, étonnamment, un sourire apparaît aux coins de tes lèvres - faible, mais bien présent.

Je t’ai- tentes-tu de murmurer, mais ta voix n’est pas assez puissante pour qu’Artesia t’entende ; tes mots passent inaperçus.

Oui, tu l’aimes. Tu veux lui dire que tu l’aimes beaucoup trop, qu’elle est précieuse à tes yeux. D’aussi loin que remonte ta mémoire, tu n’as jamais vraiment utilisé ces mots. Tu ne sais comment le dire, ni quand. Tu ne sais pourquoi. Alors tu ne dis rien, tu lui adresses un sourire meurtri bien que rayonnant. Mais, à cet instant, tu ressens un amour profond pour cette femme qui se trouve être ta meilleure amie. Il faut dire que tu n’es pas très familière à la notion d’amitié, chose que tu n’as connu presque qu’avec Artesia. C’est peut-être ça qui réchauffe ta poitrine à cet instant, c’est peut-être ça qui t’arrache un sourire aussi sincère. Tu ne remarques que maintenant l’importance de cette chose, ce concept qui t’étais jusque là flou ; après tout, avant cela, tu voyais les autres comme des pantins que tu pouvais manipuler à ta guise, des hypocrites qui ne servent qu’à te créer une vie sociale, une réputation, quelque chose de tangible à utiliser pour parler de « toi ». Un fil rouge à suivre coûte que coûte, quelque chose dont tu ne t’éloignerai pas. Mais la solitude accompagne cette trame, et cela ne t’a pas très bien réussi. Tu aimes l’amitié, et tu aimes ce sentiment de paix intérieure qu’il te donne. Par-dessus tout, tu aimes que ce soit Artesia, ton amie.

Elle se sert un verre, et tu lui tends le tien pour que celle-ci le remplisse ensuite. Par mimétisme, tu avales une gorgée à ton tour et tu te décides à l’écouter patiemment. Car elle a une proposition pour toi. Quand celle-ci t’avoue qu’elle a encore des choses à te cacher, ton sourire disparaît aussi vite qu’il est apparu. Ton visage se fige, et la curiosité prend le pas sur ton esprit.

Pardon ? dis-tu d’un ton à la fois surpris et enragé. Deux ou trois ? Ok. Prépare-toi, parce que là tu vas parler, ma vieille, ajoutes-tu.

Tu saisis ton verre et le boit d’une seule traite devant les yeux ébahis d’Artesia. Les larmes s’arrêtent de couler et la seule chose qui t’importe à présent est le fait d’écouter ce qu’elle a à te dire, car tu t’inquiètes désormais. Et quelque chose te dit que ce n’est pas rien. Après tout, tu lui as caché ton passé depuis tellement de temps qu’il fallait bien que ça sorte un jour, qu’elle l’apprenne, d’une manière ou d’une autre. Elle sera donc la première personne à qui tes révélations vont s’adresser, et ton cœur commence à tambouriner. Tu t’éclaircis brièvement la voix avant de relever ton buste, tu te tiens droite, prête à tout raconter ; sans omettre le moindre détail. Tu comptes lui balancer ses « deux ou trois secrets » d’une traite sans qu’elle ne puisse se dérober ensuite.

Quand j’étais petite, je suivais mon frère partout. Tellement partout que j’ai fini par côtoyer ses amis tous les soirs avec lui, sa « famille » comme il l’appelait, qui était en réalité un véritable gang pour lequel il était une sorte de chef. J’ai vu une lettre de Swish dans son tiroir quelques temps après, même si je ne savais pas ce que c’était, à la base - j’étais au courant de son pouvoir, il me divertissait avec pour me faire rire. Ça se passait bien jusqu’à ce qu’il crée un accident de voiture à cause de son pouvoir, avec moi et les parents dedans. Après, il est parti comme ça, sans rien dire, avant même que l’on sorte de l’hôpital ; du coup j’étais toute seule. J’ai continué à traîner avec la « famille », qui avait pris un nom, les WHITE, pour un acronyme que je n’avais pas le droit de connaître. J’étais une connaissance, j’étais respectée, mais ils ont décidé de faire de moi un membre à part entière de ce « gang », et depuis le départ de mon frère, Ayden, tout est parti en couilles. Pour te situer, depuis le début ils s’occupaient d’un trafic de drogues, mais à son départ c’est partit en trafic d’armes également, et d’autres choses dont je ne préfère pas parler. Et moi dans tout ça, j’étais utilisée parce que j’étais une femme, et ils me prenaient pour leur chose. Si bien que j’ai failli me faire violer le jour où j’ai découvert mon pouvoir, et j’ai fini par m’enfuir quand j’ai compris que le mec en question comptait me balancer aux autres : eux, quand tu t’enfuis ou que tu fais quelque chose de mal, ils attendent pas d’excuses, ils veulent ta mort. Je les ai vu à l'œuvre, et je voulais certainement pas mourir. Du coup pendant une semaine j’ai couru, je buvais l’eau de la rivière et je volais les magasins. Quand les flics m’ont retrouvé, ils m’ont ramené à la maison, c’est là où mes parents m’ont parlé de ma lettre et je suis partie le soir même pour être sûre qu’ils ne me retrouveraient pas, la police a prétendu ma mort. J’ai découvert qu’Ayden était ici, mais je lui ai jamais parlé, j’ai toujours fait en sorte de l’éviter… Et depuis, j’ai peur qu’ils me retrouvent, je vis dans une paranoïa extrême et je fais que ça, avoir peur, après un tel discours, tu baisses les yeux et te ressers un verre dans la foulée, embarrassée.

Un rire nerveux t’échappe, coupé par les larmes qui te reviennent soudainement, et la voix tremblotante, tu ajoutes :

Ca peut paraître con, mais voilà ma hantise. Désolée, je parle beaucoup et quand je commence, je m’arrête pas... ton sourire disparaît, mais tu ne perds pas le nord pour autant. Avec le nombre de secrets que je viens de te donner, tu dois bien m’en donner une tonne.
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