Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Wolf in Sheep's Clothing - Classe X
Artesia N. Krömer
Messages : 35
Date d'inscription : 02/02/2021
Groupe : Classe A
Artesia N. Krömer



Wolf in Sheep's Clothing - Classe X ♦
Mar 23 Mar - 16:35


Wolf in Sheep's clothing

Musique assourdissante, rires tonitruants, tu n’étais qu’une âme parmi tant d’autres, perdue au milieu de la foule dansante, vibrante, vivante. Était-ce réellement ta légitime place ? Eux dont les visages n’étaient que flous, ces êtres que tu aurais tôt fait d’oublier, cette cohue, méritait-elle réellement ton attardement ?

Un las soupir t’échappa alors que tu quittas le confort du siège du bar, faisant signe que tu t’éloignais à ceux que tu avais accompagné, dans un élan de pseudo-sociabilité. Le terrasse était ta destination, l’alcool avait éveillé, comme souvent, cette mauvaise habitude qui ne faisait désormais plus qu’un avec le personnage que tu étais.

Au détour d’un couloir, ton regard s’attarda sur le miroir qui reflétait ce que toutes ces personnes pouvaient voir lorsqu’elles posaient les yeux sur ta personne. Il était intéressant de constater que, comme toujours, tu ne semblais réussir à t’habituer à cette vision de toi en tenue féminine. Une pointe d’amusement pétilla dans tes iris animés par l’ivresse croissante et un ricanement marqua cette légère pause avant que tes pas ne résonnent à nouveau, camouflés par la musique.

Tes doigts ouvraient déjà la sacoche dans laquelle tu avais glissé ta salvation tabagique, cherchant en vain un briquet. Claquement de langue mécontent, tu constatais qu’il avait encore disparu, envolé. Le voleur n’avait qu’à bien se tenir… Soudaine esquive, dans cette longue et large allée, tu manquas de peu d’effleurer une personne. Ton assassin regard s’ancra sur la nuque de l’inconnu accompagné, alors que tu t’offusquais, en silence, de cette presque agression envers ta personne.

Reprenant bien rapidement, une parfaite composition, tu te détournas de l’insignifiant, poussant finalement la porte et savourant, quelques secondes durant, l’air froid qui caressait ta peau. Dans cet espace extérieur, tu n’avais pas l’impression d’étouffer, d’être submergée.

Tu fis quelques pas supplémentaires, capturant une cigarette entre tes lèvres tout en cherchant rapidement du regard la cible idéale à interpeller afin de quémander de quoi allumer une flamme au bout cette tige remplie de tabac. Tu avais appris, au gré d’expériences contrariantes que ce choix devait être judicieusement étudié et réfléchit. Tu ne voulais d’une indésirable rencontre qui mènerait à une ennuyeuse conversation que tu serais obligée d’abréger. Ton temps était bien trop précieux et ton humeur, incertaine.

Revenir en haut Aller en bas
Anonyme
Messages : 8
Date d'inscription : 07/01/2021
Anonyme



Wolf in Sheep's Clothing - Classe X ♦
Mar 23 Mar - 18:18
L’Impact Mars
WOLF IN SHEEP'S CLOTHING
There’s a rumble in the floor
So get prepared for war

Au beau milieu d’une foule nocturne enragée, composée d’humains avides de divertissement et en quête d’amnésie éphémère, un mouton s’était égaré. Pourtant de nature intouchable et désintéressé, il tendait à se laisser dominer par les normes sociétales - peut-être cherchait-il encore à trouver sa place, quelque part. L’idée de troupeau paraissait protectrice aux premiers abords, ce qui est plutôt cohérent lorsque l’on cherche à flouter ses propres volontés. Se laisser tenter, entrer dans le moule pour ne pas avoir à s’inquiéter de la réalité, ne pas avoir à trop penser, trop réfléchir. C’était bien plus simple. Bien moins compliqué que d’admettre être un véritable loup solitaire. Revêtir un masque, un déguisement, c’était une manière d’être accepté, finalement. Néanmoins, c’était certain, cette illusion frivole ne durerait pas. L’impatience et le besoin de solitude le frapperait bien plus vite qu’il ne le pensait. Sous ces airs angéliques se cachait une haine indescriptible, et ça, le loup le savait; il lui ressemblait.

Il patientait sagement, prêt à sortir ses crocs. Le mouton allait finir par s’égarer, s’éloigner du troupeau pour ensuite se rapprocher au plus près de lui. L’envie serait trop grande, la tentation trop importante. Il n’avait qu’à attendre.

Tapis dans l’ombre, il observait sa proie se rapprocher de lui.
Et le piège se referma.

Le loup sortit silencieusement de sa cachette. À découvert, il s’approcha de sa proie d’un pas assuré, un briquet en mains. La jeune femme se tourna vers lui et il lui adressa un sourire. Cela devait être l’effet de l’alcool, mais il paraissait inconcevable aux yeux de tous. On ne pouvait clairement dire si ce loup était un homme, une femme, ou bien encore qu’elle était sa véritable couleur de cheveux, qui semblait floue et changeante. Les traits de son visage s’effaçaient au fur et à mesure, ou bien étaient-ils en train de changer ? Le tout semblait normal et anormal à la fois. Comme les pièces d’un puzzle qui se mélangent sans cesse. La sensation de confusion était semblable à celle procurée par une drogue, bien que beaucoup plus légère. Une personne consciente de son état alcoolisé ne se poserait aucune question - cela semblait naturel et poussait autrui à ne pas y prêter attention. Le loup, un complet inconnu, jusqu’à son apparence.

Tu cherches un briquet, pas vrai ? Prends le mien, adresse le loup à sa proie.

Sa voix, elle aussi, semblait floue; à la fois trop aiguë pour être masculine et trop grave pour être féminine. Le ton changeait au fil des mots, il serait impossible de se rappeler d’une telle voix une fois le discours passé. Son sourire, lui, était sincère. Il lui tendit le briquet calmement. Une fois que la jeune femme lui prit des mains, le loup ricana quelque peu.

Pourquoi tu t’entêtes à vouloir sortir alors que tu ne supporte pas que l’on te touche ? Ce n’est pas l’endroit idéal pour ton pouvoir, lança-t-il ensuite.

Un bref silence s’installa entre les deux personnages. Quelques regards indiscrets se tournaient vers eux avant de s’effacer, ils se trouvaient presque en plein milieu du passage et pourtant ils n'intéressaient personne.
bettyleg


Revenir en haut Aller en bas
Artesia N. Krömer
Messages : 35
Date d'inscription : 02/02/2021
Groupe : Classe A
Artesia N. Krömer



Wolf in Sheep's Clothing - Classe X ♦
Mar 6 Avr - 13:38


Wolf in Sheep's clothing

Sans qu’elle n’y soit conviée, la brisée s’était invitée aux festivités. De son souffle, elle affolait les branches de la végétation éparse, elle s’engouffrait entre les chalands, faisant danser les mèches de cheveux, les bijoux et pans de vêtements.  

Exposée à cette fraicheur nocturne, ta peau dénudée te fit rapidement savoir que ton corps n’appréciait la morsure du froid et alors que tu t’apprêtais à lever la main afin de frictionner ton épiderme, un frisson d’une toute autre origine parcourut ton échine.

Instinctivement, tu tournas la tête et tes yeux rencontraient une étrange silhouette qui s’était détachée de la masse. Tes iris gris suivaient le parcours de l’entité. Elle se dirigeait vers toi. Foulée après foulée, cette masse floue, incertaine, se rapprochait et malgré cette croissante proximité, ses traits restaient brumeux.

Une certaine frustration agita ton esprit. Tu étais surprise d’être autant à la merci de ta consommation alcoolisée. L’impassibilité toujours gravé sur ton visage, la pointe d’irritation grandissait. L’instabilité qui émanait de cet individu, l’assurance dont il faisait preuve et surtout cet ennuyeux manque de netteté, tu n’arrivais à saisir sa nature.

— Tu cherches un briquet, pas vrai ? Prends le mien.

Tes yeux de la couleur de l'acier se posèrent immédiatement sur l’objet tendu en ta direction. Cet élément était stable. Il ne tanguait pas. Un froncement prit place sur ton front. Tu n’aimais pas ça. Durant quelques secondes, tu ancras ton regard sur le briquet, essayant de comprendre l’origine d’un tel disfonctionnement de ton cerveau déjà traumatisé.

Du bout des doigts tu t’emparais de l’objet, allumant rapidement ta cigarette, tu gardas le feu captif, au creux de ta paume. Ton regard glissa sur l’individu. Les oscillations étaient de retour.  

— Pourquoi tu t’entêtes à vouloir sortir alors que tu ne supportes pas que l’on te touche ? Ce n’est pas l’endroit idéal pour ton pouvoir.

Le ricanement qui suivit ces quelques mots n’était pas à ton goût. Yeux mi-clos, tu inhalas une bouffée de fumée, savourant la brûlure de l’émanation toxique. Agacée par les fluctuations auxquelles ton ouïe et ta vue étaient soumises, tu serras un peu plus le briquet dans ta main. Tu essayais de t’y raccrocher, tu désirais t’ancrer à ces éléments tangibles. Tu n'appréciais pas les tours que te jouait ton esprit et désormais, tu en étais presque certaine. La présence de cet étranger t’irritait.

Expirant un long filet de fumée, tu cédas à l’impulsion qui titillait tes nerfs. Armée d’un sourire fallacieux, les crocs dévoilés, tu fis un pas en avant,

« Tu estimes que je devrais me terrer, être effrayée ? Il n’y a rien de mieux qu’une foule d’inconnus, d’idiots qui ne seront rien de plus qu’une brume passagère pour m’habituer à leur désagréable présence.» Alliant hostilité et dédain, tu continuas sur le même ton, « Tu sais ce qui est vraiment amusant ? C’est que toi aussi, tu n’es rien de plus qu’une tâche floue ... », lentement tu tendis ta main en direction de l’inconnu, « Si j’essaie de t’attraper, seras-tu insaisissable… » ton sourire s’agrandit, alors que tu fis un pas de plus, sans t'exécuter, « … insignifiant ? ».

Ramenant ton bras main vers ton flanc, les babines toujours retroussées, tes iris étaient ancrés sur l’inconnu. L’électricité crépitait sous ta peau. Tu la sentais éveiller la moindre de tes extrémités nerveuses, plissant les yeux, tu grondas :

« Qui es-tu ? »

Revenir en haut Aller en bas
Anonyme
Messages : 8
Date d'inscription : 07/01/2021
Anonyme



Wolf in Sheep's Clothing - Classe X ♦
Mer 7 Avr - 14:22
L’Impact Mars
WOLF IN SHEEP'S CLOTHING
Le loup prenait le temps d’écouter les mots de la jeune femme, un à un, dans un silence parfait. On pouvait discerner un sourire paisible sur son visage incertain. La réponse lui convenait, visiblement. Ce sourire s’élargissait à l’écoute de la question finale; c’était prévisible, c’était légitime. À cela, l’inconnu.e se contenta de ne rien répondre et de plonger son regard flou dans celui de son interlocutrice, iel s’arma soudain d’une aura plus grave mais garda les restes d’un sourire presque effacé. Iel avança délicatement sa main pour saisir le briquet que la jeune femme tenait toujours fermement. Étrangement, celle-ci ne put sentir son pouvoir frémir au contact de la main du loup, il ne se passa rien - comme si celui-ci s’était mis en pause pour un court instant, ce qui lui coûta de réduire son étreinte. La seule sensation que cette main douce et chaude avait pu transmettre était un soulagement éphémère, une touche de réconfort. Le loup n’était pas si insaisissable... Iel sépara lentement ses doigts de ceux de celle qui se méfiait, sortit ensuite une cigarette de son propre paquet et vint l’allumer dans la foulée, pour enfin inhaler à son tour une légère bouffée qu’iel expira peu après. Le filet de cette épaisse fumée blanche entra en collision avec la peau de la jeune femme car iel n’avait pas pris la peine de la diriger autrement.

Peut-être ne suis-je rien de plus qu’une tache floue; un soldat dont on oubliera fatalement le nom. C’est à toi que je suis venu poser cette même question, Artesia, répondit enfin le loup. Une légère pause, iel expulsa les dernières bribes de fumée de son organisme avant de reprendre. Tu fais bien de t’habituer à cette faune. Tu risques de devoir la supporter davantage, et dans des circonstances bien plus déplaisantes. À moins, bien sûr, que tu aies assez de volonté pour changer l’histoire et t’éviter quelques désagréments.

Iel tendit un regard vers la foule dénuée de ses inhibitions. Le peu de sourire qui lui restait s’effaça entièrement et cette aura fut doublée d’un air bien plus sérieux soudainement. Un mélange entre inquiétude et dangerosité se dessina sur les traits changeants de l’individu.e.

Ne les sous-estime pas, Artesia. Ceux que tu traites d’idiots ont bien plus de puissance que tu ne le crois. La peur fait d’eux de redoutables prédateurs, ajouta le loup. Ses prunelles floutées vinrent se poser à nouveau sur la silhouette de la jeune femme. Dis-moi. Aurais-tu le cran de leur faire face si leurs yeux s’emplissaient de haine, de terreur... Ou serais-tu trop lâche pour t’y risquer ?

Ces questions n’avaient pas de sens; du moins, en apparence. La raison de ces questions ne saurait tarder à se dévoiler, tout dépendrait des réponses obtenues. Le loup n’était pas là par hasard, et ça, la jeune femme l’avait sûrement déjà compris. Les rumeurs dispersées dans l’enceinte de l’académie avaient pris une importance considérable, si bien qu’il était difficile de ne pas en avoir déjà entendu parler quelque part, aux détours d’un couloir. La situation semblait plus claire; personne n’ignorait la récente naissance d’une certaine classe. Mais tous ignoraient la raison de sa création. La curiosité humaine était sans limite. Et le loup le savait. Si bien qu’on aurait pu croire que ces rumeurs aient été volontairement murmurées afin d’augmenter les chances d’un soi-disant « recrutement ». Quoi de mieux qu’un peu de publicité lorsqu’on débute un grand projet ?
bettyleg


Revenir en haut Aller en bas
Artesia N. Krömer
Messages : 35
Date d'inscription : 02/02/2021
Groupe : Classe A
Artesia N. Krömer



Wolf in Sheep's Clothing - Classe X ♦
Sam 10 Avr - 12:24


Wolf in Sheep's clothing


Tension dans tes muscles. Lorsque la main de l’inconnu bougea, chacune des fibres musculaires de ton corps fut mobilisée, soumise à l’appel de l’adrénaline. Une pression sur ta chair. Tu la sentais, cette peau qui effleurait la tienne. Chaude. Elle était réelle. Vivante. À la place de l’électricité familière et rassurante, tu fus envahie d’une tout autre sensation. Une terrifiante émotion qui, pendant longtemps t’avait abandonnée, et à laquelle tu recommençais à peine à te réhabituer.

Tes iris orageux firent un aller-retour entre ce point de contact et le visage embrumé de l’inconnu. Le dégoût te prit à la gorge. L’amertume stimulait des papilles. Le rejet luisait dans l’acier de tes yeux alors que tu luttais contre le réconfort momentané qui corrompait ton corps. Tu ne cherchas à prolonger l’accolade, laissant l’objet t’être dérobé avant de ramener ta main vers toi bien plus vivement que tu ne l’aurais souhaité.

Cillant à peine, tu inspiras la fumée projetée en ta direction, luttant afin de décontracter les muscles de ta mâchoire. Il te fallait modérer le désir de violence qui réchauffait tes entrailles.
Tes yeux s’étaient plissés quand, au cours du sermon, ton prénom fut évoqué. Provocation. Cet être cherchait à attiser la colère, il s’appliquait à titiller davantage tes nerfs déjà à vifs. Circonstances déplaisantes ? La mention de ces simples mots, étira les commissures de tes lèvres en un rictus sardonique. Cependant, pas un mot ne t’échappa, tu continuas de t’abreuver de ses déblatérations. Ta curiosité avait été attisée par la lueur inquiète que tu avais décelé dans les traits changeants de l’inconnu et elle s’opposait à ton envie pressante de tourner les talons et d’abandonner l’indésirable au milieu de la foule.

Lorsque la présence eut prononcé son dernier mot, tu avais libéré ta main de ta cigarette, profitant de cette liberté pour emprisonner, entre tes doigts, celle que l’inconnu avait porté à ses lèvres.

« Tu parles de prédateurs mais il ne s’agit que de moutons : facilement effarouchables, certes, peut-être un peu dangereux lorsqu’ils sont en groupe mais surtout bêtes. Il ne suffit que d’un malheur incident pour que l’entièreté du troupeau termine dans un ravin, ou ne soit dévoré. » tu relâchas le mégot, le faisant tomber au sol avant de continuer « Le seul être que je crains et envers qui j’ai des comptes à rendre c’est moi-même. » Ton sourire s’agrandit « Vu que tu sembles savoir bien des choses à mon sujet, je te laisse répondre toi-même à ton questionnement sur ma lâcheté… »

Bras croisés, impassible, tu avais repris appui sur tes talons. D’abord les rumeurs, puis la vidéo du gamin imprudent et voilà que maintenant, une personne inconnue te faisait tourner la tête d’une bien déplaisante façon. Têtue, les yeux rivés sur l’individu, tu t’obstinais à capter ses traits, désirant connaître son identité. À voix basse, tu grondas :

« Que me veux-tu ?  »

La réflexion et la stimulation de tes neurones te permettaient de t’extraire, petit à petit, de l’emprise de l’alcool. Une infinité de questions traversaient ton esprit car plus que ses paroles, c’est la réaction de ton pouvoir ainsi que celle de ton corps qui t’interloquaient. Ta barrière était bien là, tu pouvais la sentir vibrer contre ta peau. Pourquoi était-elle restée inactive ?

En cet instant, ton seul regret était d’avoir jeté sa clope et d’avoir réprimé ton envie de l’éteindre entre ses yeux…

Revenir en haut Aller en bas
Anonyme
Messages : 8
Date d'inscription : 07/01/2021
Anonyme



Wolf in Sheep's Clothing - Classe X ♦
Sam 10 Avr - 18:12
L’Impact Mars
WOLF IN SHEEP'S CLOTHING
La sanguine porta sa main à la cigarette de l’individu.e, prônant la faiblesse de ceux qu’elle sous-estimait drastiquement. Celle-ci présentait un peu trop de confiance en elle, un égo semblable à un empire; c’était à la fois une bonne et une très mauvaise nouvelle. Toutefois, cette attitude rebelle se verrait réduite si celle-ci se décidait à accepter une certaine requête. Qu’elle le veuille ou non. L’inconnu.e haussa les sourcils dans un mouvement bref, ses traits de visage ne semblaient toujours pas vouloir se clarifier et celui-ci restait un nuage brumeux. Il ne saurait tarder avant que son interlocutrice ne comprenne que l’alcool n’était pas la raison de cette incertitude. Sans broncher, le loup baissa les yeux et fixa quelques instants sur la cigarette lâchée au sol, imperturbable. Étrangement, il voyait en elle un atout bien plus prometteur qu’il ne le pensait. Son regard intimidant retourna se loger dans les iris de la sauvage. Elle était têtue et indomptable - c’était à la fois parfait et problématique. Du moins, pour le moment.

Je veux des réponses. Ces moutons-là ne sont pas le problème. J’ai conscience que, si tu le souhaitais, cette foule insignifiante se transformerait en fumée. La chose que tu dois craindre est bien plus grande que cela et, crois-le ou non, ces choses seront le début d’un chaos, il s’arrêta net et observa un groupe de plusieurs personnes qui passait juste à côté d’eux, sans les remarquer. Un sourire discret se dessina sur son visage et il reprit. J’aime penser que tu feras partie de ceux qui ont du cran. Je suis venu le vérifier; tu as du caractère, je te l’avoue. Et ça me plaît.

La silhouette énigmatique s’avance légèrement, lentement vers la jeune femme, de quelques pas seulement; son aura se voit grandir et celle-ci devient bien plus imposante. Il était temps de lui dévoiler la réelle raison de sa venue. Un air sérieux s’empressa de rejoindre les traits brouillons de son visage.

J’imagine que tu es au courant des récentes perturbations au sujet de l’académie. Elles ne sont pas à prendre à la légère. C’est pourquoi j’ai besoin d’alliés. Nous sommes actuellement en proie à une menace bien plus conséquente, des personnes nous veulent du mal. Je ne parle pas d’eux, dit le loup en lançant un regard bref vers la foule désinhibée, ils ne sont que le moyen par lequel on rencontrera notre fin. Je parle d’une puissance bien plus grande. Je ne peux pas t’en dire plus tant que je ne suis pas sûr.e de pouvoir te compter parmi mes alliés, malheureusement, je n’ai pas le choix. Ce que vous appelez la Classe X, j’appelle ça l’armée. Et j’ai besoin de soldats pour sauver l’académie. Si j’en connais autant à ton sujet, c’est parce que tu es en tête de liste. Je recherche des personnes capables de porter ce poids, capables de créer la plus grande défense jamais connue. Sans ça, l’académie, toi, moi et tous ceux que nous aimons disparaîtront avant même d’avoir pu connaître un monde où l’on ne devra plus se cacher.

Iel s’était légèrement emporté au fil de ses mots. Le loup se redressa alors, le visage grave; il ne mentait pas. Loin de là. Il semblait concerné, inquiet et arborait le regard d’un tueur : le regard de celui qui s’était résolu à sacrifier sa propre innocence et sa bonté pour protéger ceux qui lui sont chers. Quelqu’un de déterminé à devenir important; un héros, si l’on peut dire. La cause pour laquelle le loup se battait était juste, elle était nécessaire, bien plus importante que tous les soucis du quotidien ou que les craintes d’une simple étudiante en médecine en proie à sa propre crise existentielle. Artesia avait maintenant la possibilité de devenir plus; de se battre, sans retenue. De s’élever. De changer.

Si tu l’acceptes, tu ne connaîtras plus de limites. Tu pourras te battre, tu devras tuer. Je parle d’une guerre. Une guerre contre l’humanité. Une renaissance, la nôtre. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous protéger. Si nous restons passifs, nous serons soumis. Pour ma part, je préfère choisir de me battre et de soumettre, son regard s’était dirigé vers une destination inconnue. Quand il replaça ses yeux en direction d’Artesia, elle comprit que ses dires ne pouvaient être autres que véridiques; il ajouta : Et toi ?
bettyleg


Revenir en haut Aller en bas
Artesia N. Krömer
Messages : 35
Date d'inscription : 02/02/2021
Groupe : Classe A
Artesia N. Krömer



Wolf in Sheep's Clothing - Classe X ♦
Dim 11 Avr - 20:07


Wolf in Sheep's clothing

Chuchotement dans le creux de ton oreille, ses serres griffaient ta chair. À nouveau, tu étais hantée. Produit de ton inconscient, cette petite voix t’incitait à ne pas céder. Elle te poussait à ne surtout pas baisser ta garde. Ses murmures t’indiquaient que tu n’avais à te plier aux ordres, que tu n’étais obligée d’écouter, ni d’obéir. Son poids sur tes épaules te rappelait que la méfiance était de mise, qu’il te ne fallait pas faire confiance.

En se délectant de ton tourment, ce diablotin inexistant gloussait, il trépidait d’impatience. Il n’attendait qu’une chose : que tu cèdes à tes pulsions, il te poussait à accepter la colère, la rage et la frustration.

Son souffle ne t’invitait qu’à embrasser ces émotions que tu t’obstinais à réprimer. En ultime défense, tes ongles s’enfonçaient dans la chair délicate de tes paumes alors que la petit voix redoubla d’effort. Comment pouvais-tu être persuadée que ces nouvelles déclarations n’étaient pas une manipulation supplémentaire ? Ton ouïe, ta vue, ton pouvoir et maintenant, tes émotions ?

Chaque syllabe prononcée, chaque nouveau mot formulé se gravait dans ta mémoire, menaçant la quiétude apparente que tu t’efforçais de maintenir, à tel point que la flatterie t'avait arraché une subtile mimique surprise. Focalisée sur cette personne, tu suivais toujours le moindre de ses gestes, essayant d’étouffer la petite voix qui t’ordonnait de partir.

Lorsque l’inconnu plongea sur toi, tes iris s’embrasèrent de fureur. Je te l’avais dit. Tu ne bougeas pas. Ne cède pas. Tes bras glissèrent le long de ton corps et ton cœur s’était emballé, cependant, tu ne cillas pas. N’écoute pas. Menton relevé, tu contenais avec peine ta respiration erratique. Éloigne-toi ! Troublée, tu ne savais plus si cette tempête qui faisait rage en toi t'appartenait ou bien si elle n’était qu’une illusion crée par l’individu. Ce ne sont que des mensonges…

Yeux plissés, tu intégrais ce flot d’information. Tu es égoïste. Tu voulais écouter. Ce n’est pas ton combat. Tu n’as pas besoin des autres. Ta petite voix avait raison, seul ton but comptait, seuls tes souvenirs étaient importants. Tu n’avais à t’impliquer, il te suffisait d’exister sans trop perturber le cours des choses. L’égoïsme te convenait… Tu ne devais accepter d’être touchée par le chant de cette Sirène.

Pourtant, l’hésitation s’installa. Une part de toi voulait croire aux paroles de l’inconnu, elle voulait accepter la sincérité des émotions qui transparaissaient dans ses yeux. Tu ressentais avec tes tripes que son discours n’était pas qu’hypocrisie. Tu percevais
une sincère résolution sur ces traits imperceptibles. Il te fallait souffler. Tu avais besoin d’un instant pour te concentrer, pour analyser. Juste quelques minutes pour respirer, mais tu n’y eus pas droit.

— Si tu l’acceptes, tu ne connaîtras plus de limites. Tu pourras te battre, tu devras tuer. Je parle d’une guerre. Une guerre contre l’humanité. Une renaissance, la nôtre. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous protéger. Si nous restons passifs, nous serons soumis. Pour ma part, je préfère choisir de me battre et de soumettre. Et toi ?

Intimant le silence à ton inconscient, tu chassais la petite voix, penchant légèrement la tête. Tes yeux s’étaient écarquillés. Tu fus prise d’un rire nerveux en entendant sa dernière question, agitée tu t’autorisas à détourner le regard. Tu plongeas une main dans ta chevelure, inspirant profondément, il te fallait calmer ton cœur. Tu étais forcée de l’avouer, tu étais bien plus qu’intriguée. La mélodie de la créature mythique t’avait séduite. Grisée, tu voulais mettre de côté la méfiance. Il était trop tard pour reculer.  

Un présomptueux sourire prit place sur ton visage. S’il fallait faire quelques compromis pour accéder à tes désirs, tu n’avais plus à hésiter. Posant un regard avide sur ton nouvel allié, secouant la tête, tu murmuras,  « La soumission… »   un pouffement t'échappa, « Je ne me soumettrai pas. Cela ne fait pas partie de moi, je veux dominer. »  L’impatience faisait bouillir ton sang, mettant de côté ta retenue, tu laissais tes discrètes émotions transparaitre « Je serais franche, la noblesse d’une cause n’a pas beaucoup d’importance à mes yeux. Seul le but et ce que je peux y gagner m’importe. S’il faut verser du sang pour que mes intérêts et ceux de mes… alliés soient atteints, je n’aurais pas le moindre scrupule à le faire. Sauver l’Académie signifie me sauver moi… » Tu tendis la main droite en direction de ton nouvel associé « J’accepte.» , prestement, tu ajoutas,  « J’apprécierais une poignée de main sans tour de passe-passe émotionnel… »Curieuse, tu minaudais   « À présent, puis-je connaître ton identité ? »  

Revenir en haut Aller en bas
Anonyme
Messages : 8
Date d'inscription : 07/01/2021
Anonyme



Wolf in Sheep's Clothing - Classe X ♦
Dim 11 Avr - 23:41
L’Impact Mars
WOLF IN SHEEP'S CLOTHING
L’attente d’une quelconque réponse était insoutenable pour cette silhouette aux bords brumeux. Bien que cela ne fut pas visible à proprement parler, une tension était bel et bien présente dans ses muscles. Le doute emplissait le cœur de la jeune femme depuis l’instant où les derniers mots du loup avaient retentit, ce qui plu particulièrement au prédateur qui lui tenait tête.

... je veux dominer.

Un sourire satisfait se dessina sur son visage et laissa entrevoir ses babines acérées. Elle avait donc le caractère nécessaire pour cette requête; il ne s’était pas fourvoyé. Le loup avait correctement cerné la nouvelle recrue - une anti-héros de premier choix, faisant fatalement passer son propre intérêt avant celui d’autrui. Ce qui était exactement ce dont l’armée avait besoin. Des personnes motivées par leur propre survie; les plus hargneux, les moins hésitants. Son attitude avait été l’un des éléments clés de son recrutement, bien au-delà de l’argument du pouvoir à potentiel élevé. Un égoïsme profitable, souhaité. Le loup était rusé, il savait sur quelle corde sensible tirer, et à quel moment. La liberté de réduire les fauteurs de trouble à néant, de briser les chaînes de la légalité et des normes sociétales; une guerre d’une toute autre échelle : la leur. Rien de plus appétissant à ses yeux qu’une opportunité telle que celle-ci.

J’accepte. J’apprécierais une poignée de main sans tour de passe-passe émotionnel, dit-elle.

Un pacte fut scellé à cet instant même. La silhouette semblait acquiescer, ses traits s’éprenaient tout de même d’une légère surprise alors qu’elle délogeait sa main de son cocon.

J’aime ta façon de penser. Je crois qu’on va bien s’entendre, toi et moi. Plus de passe-passe... lança le loup.

Cette main s’approcha dangereusement de celle de la jeune femme, déterminée à clôturer ce contrat. Une poignée de mains s’effectua dans le plus grand respect. Comme promis, le pouvoir d’Artesia ne fut pas bloqué mais le visage de son interlocuteur n’en n’était pas pour autant plus clair. Celui-ci se mit à serrer davantage son étreinte et à tirer la jeune femme vers lui.

De son autre main, il dégagea un dispositif technologique énigmatique. Il approcha soudainement celui-ci de la nuque de sa nouvelle alliée avant de libérer une sorte de puce dans la peau de la jeune femme; un bruit sourd s’en échappa, semblable à celui d’un déclic. Il déposa délicatement ses doigts dans la chevelure d’Artesia, effectuant une légère pression sur le derrière de sa tête pour la serrer tout contre son torse. Les forces de la jeune femme semblaient la quitter à une vitesse surprenante et celle-ci n’eut d’autre choix que de fermer les yeux. Le loup l’empêcha de faillir en la retenant tout contre lui. Il approcha ses lèvres du lobe de l’oreille de sa proie avant de lui destiner quelques mots.

... après celui-ci. murmura suavement le loup.

Une fois la jeune femme dépourvue de toute force vitale, celui-ci passa un premier bras derrière son dos et un second derrière ses genoux afin d’empêcher sa chute; il la porta avec une aisance étonnante. Il la fixa quelques secondes, impressionné par l’apparence innocente de la nouvelle louve lors de son sommeil. C’était définitivement bien différent de ses airs confiants arborés avec fierté quand elle se trouvait être éveillée. Il sourit.

Je suis un secret, pour le moment, répondit finalement le prédateur.  

Le lendemain matin, Artesia se réveilla dans sa chambre, au pensionnat. Confuse durant les premières secondes, elle pu s'en remettre assez rapidement et sa mémoire était intacte. Elle comprendrait bien vite à quoi servirait le dispositif inséré précédemment dans sa nuque...
bettyleg


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Wolf in Sheep's Clothing - Classe X ♦
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1