Téléportation d'échange

Shiori est capable de faire permuter des objets ou des personnes visibles dans son champ de vision, pour cela, elle doit obligatoirement faire permuter des éléments de tailles et de dimensions sensiblement similaires. Un être humain contre un autre être humain, une pomme contre une banane, une chaise contre un fauteuil. Pour ce faire, la jeune femme doit se concentrer sur les deux choses qu'elle souhaite échanger de place.

Elle peut également s'échanger avec quelqu'un d'autre.

Les ingrédients pour y faire sont une bonne dose de concentration et de l'énergie suffisante ainsi qu'un claquement de main stylé ! Par ailleurs, elle ne peut pas le faire sans limitations, car selon la taille et la nature des éléments transmutés, elle aura davantage de mal.

Permuter deux êtres humains est relativement fatigant. Même si elle s'y est beaucoup entraînée (bien plus qu'avec les objets), elle ne peut pas le faire de manière illimitée. D'affilés, elle pourrait le faire quatre fois mais cela n'est pas sans conséquences puisque la fatigue s'accumulera très rapidement. Sans parler de maux de crâne qui pourraient troubler sa concentration et l'empêcher de se concentrer sur ses cibles.

Sur une journée entière, s'il s'agit d'humains, Shiori pourrait le faire six fois avec des temps de repos suffisant. Et en fonction de leurs tailles. S'ils s'agit de grands, ce sera moins.

Pousser le vice lui conférerait des maux de crâne intenables, un saignement de nez et très possiblement un évanouissement.

Les petits objets, Shiori pourra se faire un peu plus plaisir, capable d'en faire permuter au moins sept par jour avec un temps de repos à partir du cinquième échange (cela dépend de la fréquence d'utilisation, par exemple s'il y a deux heures d'écoulées entre chaque, ce sera bien moins prenant en énergie et concentration).

Les objets de tailles moyennes seront limités à quatre (avec temps de repos entre les deux premiers et les derniers) par jour. Elle s'y est moins entraînée qu'avec des humains donc forcément, elle n'a pas les mêmes capacités.

Les objets plus gros, comme des voitures ou plus... Eh bien, elle n'a jamais essayé. Cependant, elle se doute bien qu'elle ne puisse le faire qu'une fois puisqu'elle n'est pas entraînée pour cela.

Les éléments permutés restent dans la même position, ont le même élan qu’avant la permutation. Si une personne était en train d’en attaquer une autre et est échangée, elle pourrait se retrouver à attaquer dans le vide et se prendre l’autre dans le dos. Tout comme un objet lancé a une certaine vitesse échangé avec un autre continuera sur sa lancée.

Physique

Shiori mesure un mètre soixante-seize, bénédiction de son géniteur. Sa mère était bien plus petite qu'elle. Perchée sur des longues jambes finement musclées, la jeune femme s'habille toujours avec une certaine classe. Robes élégantes, chemisiers plus stricts, pantalons parfaitement à sa taille, talon aiguille. On peinerait à croire son passé plutôt tumultueux quand on la voit coquette comme ça, mais eh, on ne vous a pas déjà dit de ne pas se fier aux apparences ?

Quand elle travaille, puisqu'elle aime la pratique, la jeune femme sera plutôt vêtue d'une tenue sportive lui permettant de se mouvoir aisément.

Elle aime se pouponner, souligner son regard émeraude avec un joli maquillage, enjoliver son visage avec un peu de rouge à lèvre, faire ses sourcils avec précision. Shiori semble toujours au top ! Elle sent bon, elle est bien coiffée, elle a de jolis bijoux, elle est bien habillée : elle aime ça, voilà tout. Certains peuvent ainsi la penser superficielle, mais depuis quand Shiori porte un intérêt à ce qu'on pense d'elle ?

Un visage aux traits fins encadrés par une chevelure sombre et coupée au carré. Pour agrémenter cela, une petite frange qui lui donnerait presque un air sage. Presque.

Sous ses vêtements, se trouve un corps qui témoigne d'entraînements réguliers, la jeune femme est musclée sans que ses muscles ne soient extrêmement apparents. Cependant, sous ses vêtements, il y a aussi de nombreux tatouages colorés : un gigantesque tatouage en couleur représentant un samouraï dans le dos, des phénix qui s'enroulent autour de son bras droit sans dépasser la limite du poignet et remontant à l'épaule. Enfin, un troisième prenant également beaucoup de place sur son bras gauche, représentant un tigre. Ils ont tous une signification bien précise, vestige d'un passé révolu.

Quelques cicatrices-ci et là sont présentes sur son ventre, ses mains ou venant "gâcher" un peu les tatouages sur ses bras. Oh, si cela vous intéresse, ne vous inquiétez pas, elle vous répondra.

Mental

Nonchalante - Sûre d'elle - Protectrice - Loyale - Sarcastique - Franche - Observatrice - Sang-froid - Curieuse - Réfléchie - Revancharde - Provocatrice - Charismatique - Indiscrète.

Il est vrai que Shiori est plutôt charismatique, arborant un petit sourire mutin aux lèvres presque en toute circonstance. Elle se tient droite, la tête haute, le corps détendu. Il émane d'elle assurance et fierté, très clairement, la japonaise s'aime et se considère comme une personne d'importance. Alors certains craignent de l'approcher, songeant peut-être qu'elle les remballera, qu'elle sera tranchante et froide. Ce n'est aucunement le cas, Shiori est bien au contraire plutôt sociable même si elle ne sera pas forcément sympathique. Elle met des limites et si vous les dépassez, elle vous le fera savoir.

La brune a une attitude très posée, un peu féline, son regard verdoyant semble presque vous analyser de la tête aux pieds. Elle s'amuse des airs déconcertés des autres, pose des questions déplacées sans se soucier des conséquences de celles-ci, hausse les épaules avec nonchalance s'ils sont mal à l'aise. Il faut dire que Shiori manque un peu d'empathie et de compassion (à moins qu'elle ne choisisse avec qui l'être ?), elle est très franche, ne passe pas par des détours et blesse parfois. Il faut lui dire très clairement ce que vous ressentez pour qu'elle comprenne et ensuite... Peut-être qu'elle fera un geste sympathique envers vous si elle vous estime, sinon, elle haussera les épaules.

Shiori ne semble pas effrayée par grand monde ni par grand chose, elle ne cille jamais, sourit même si on la menace et soupirera une phrase débordante d'impudence. Elle ne s'énerve pas, elle rigole légèrement, vous toise d'un air qui en dit long. La brune est revancharde alors si vous lui cherchez des noises, vous les trouverez assurément. Elle n'apprécie guère qu'on lui manque de respect et sous son calme apparent, elle peut témoigner d'une certaine violence envers ceux qui le méritent (à ses yeux).

La jeune femme est exigeante avec ses élèves, elle veut qu'ils réussissent tous, qu'ils brillent et que personne ne reste à l'arrière. Privilégiant le terrain aux cours théoriques ennuyeux, elle les met souvent en situation réelle afin de les bouger. Pourtant même si elle peut-être dure, Shiori est également une femme très protectrice avec ses élèves ou ses proches. Telle une dragonne protégeant ses œufs, elle n'hésitera pas à montrer les crocs et affronter ceux qui menacent ceux qu'elle protège. Peu démonstrative, sa sympathie passe souvent par des choses détournées ou brèves : un encouragement au détour d'un couloir, un entretien privé avec ceux qui ont du mal, des conseils personnalisés, en entraînement privé, quelques surprises cachées dans un bureau ou déposées sur un lit.

Patiente, même envers les cancres, Shiori les comprends en général assez bien. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle fut un temps une membre de la classe E ! Auparavant bien plus bagarreuse et agressive, elle se fichait bien des cours auxquels elle ne comprenait rien. Fort heureusement, on évolue !

Shiori n'est pas à l'aise avec ses émotions, ni avec ses sentiments. Ainsi, elle préfère arborer ce masque de calme et de sourires mystérieux, ne disant jamais rien sur ce qu'elle ressent. On la pense être un véritable robot tant elle s'exprime peu autant verbalement que physiquement ! La brune est bien trop dans le contrôle de ce qu'elle peut montrer et c'est bien mauvais pour elle.

Pourtant, à contrario, elle est très franche sur d'autres aspects. Elle parlera de son passé en souriant, sans jamais mentir ou éviter les questions. Elle pourrait confier des choses horribles et des anecdotes sanglantes qu'elle ne cillerait pas. Après tout, c'est du passé non ? Pourquoi s'en faire ? Elle ne peut plus changer les choses à présent alors si ça peut inspirer ou aider certains à ne pas faire d'erreurs, n'est-ce pas bien ?

Grande sportive dans l'âme, la jeune femme se bat avec une belle dextérité et se montre aussi endurante que résistante. Il faut dire qu'elle a de la marge en tant que combattante derrière elle et elle continue de s'entraîner très régulièrement. C'est l'un de ses points forts principaux contrairement à sa culture générale, sa sensibilité à l'art ou encore sa logique mathématique. Brr. Quelle hantise.

Et puis l'intelligence revêt de nombreuses facettes différentes selon certaines théories et Shiori est meilleure dans celles qui sont plus discrètes et moins connues. Intelligence corporelle, spatiale, ce genre de choses-là. Au moins, elle a une très bonne mémoire, elle a appris à faire (entre autres) des analogies pour ce faire.

Si Shiori peut parfois se montrer assez chaotique dans certains agissements, elle apprécie aussi le calme. On peut souvent la croiser en soirée, posée sous les étoiles, kiseru à la main. Elle semble plus approchable dans ces instants.

Histoire

Fille unique d'Emma Wilson et de Kano Musashi, la petite Shiori naquit dans un berceau d'amour. Elle grandissait vite et bien, témoignant déjà d'un certain caractère alors qu'elle marchait à peine. Kano fut des plus heureux lorsqu'elle prononça "papa" avant "maman", hurlant au monde que c'était : "sa fille adorée chérie la plus mignonne et intelligente". Rien que ça.

Malheureusement, la petite famille finit par se distordre quand Shiori approchait les quatre ans, elle finit par voir sa maman faire sa valise et la laisser avec son père. Elle n'avait pas trop compris, elle n'avait pas pleuré, pensant qu'Emma reviendrait, mais ce ne fut pas le cas. Elle n'eut plus jamais de nouvelles de sa mère, ses futures lettres resteraient sans réponses et son amertume finirait par disparaître pour laisser place à de l'indifférence.

Son père travaillait énormément alors elle était souvent gardée par une adorable nounou qui l'emmenait à l'école, venait la chercher et lui faisait de délicieux repas. Quand son père était là, elle voyait plein de gens du quartier défiler. Parfois, il l'emmenait à son grand restaurant et quand elle mangeait à une table, elle voyait tout un défilé de personnes venant demander de l'aide à Kano. Des vieilles mémés qui se plaignaient de délinquants, des mères qui pleuraient leurs fils agressifs, des pères endettés qui cherchaient un travail, des enfants embêtés par des harceleurs. Shiori ne comprenait pas trop pourquoi il faisait cela, mais elle trouvait que c'était génial d'aider tous ces gens ! Son papa était vraiment le meilleur.

Parfois, il faisait passer des gens à l'arrière du restaurant, des hommes et des femmes très charismatiques. Elle avait même remarqué que l'un d'eux arborait des tatouages comme Kano ! Peut-être qu'ils étaient amis et les avaient faits ensemble ?

En grandissant, la petite brune devenait de plus en plus agitée. Pratiquante d'arts martiaux comme son père, elle s'en servait pour casser la figure de ceux qui s'y croyaient trop. Kano n'était jamais convoqué, Shiori jamais inquiétée. Pourquoi ? Elle n'en avait aucune idée. Son père se fichait bien du fait qu'elle tabasse des petits arrogants, au contraire, il l'encourageait même.

Il cessa de l'encourager lorsqu'elle commença à devenir de plus en plus violente, usant de ses capacités pour jouer les terreurs, voler des sous, terrifier le quartier. Pour lui, c'était inadmissible et Shiori reçut une sacrée rouste. Du haut de ses dix ans, son père l'emmena finalement avec lui dans un casino, à l'arrière de l'endroit, elle y rencontra des gens aux mines patibulaires. Certains avaient le visage balafré, des regards sombres.

C'est à cet instant que la gamine compris enfin qui était son père. Kano n'était pas vraiment propriétaire d'un restaurant, ce n'était qu'un moyen de blanchir son argent, tout comme ce casino appartenant à son supérieur. Ces tatouages n'étaient pas là pour faire joli. Ses longues absences, le soir, n'étaient pas dues à son travail de restaurateur. Son père n'était plus ni moins qu'un yakuza. Et s'il ne souhaitait pas qu'elle agisse comme une délinquante de bas étage, c'était bien parce qu'il ne voulait pas que sa fille finisse par entacher sa propre réputation.

Découvrant là un nouveau monde dangereux et loin de sa réalité de petite frappe, la jeune fille se retrouvait bien dépassée. Son père ne comptait pas l'enrôler là-dedans, il voulait juste lui montrer que certains aspects de son monde afin qu'elle cesse ses agissements.

Cela fonctionna, Shiori ne désirait pas apporter des soucis à son père qu'elle aimait tant, ni finir par être tabassée comme les autres petites frappes qui dérangeaient le quartier. Cependant, la suite ne fut pas de tout repos.

Kano tomba gravement malade un temps et si la "famille" continuait de l'aider puisqu'il était un membre important, respecté et puissant, Shiori détestait être inutile. Tout comme elle détestait l'école. Ainsi, elle s'infiltra une nuit dans le casino et son aplomb amusa grandement les criminels. Quelques haussements d'épaules plus tard, ils l'envoyèrent livrer un colis dans un autre quartier contre des sous, songeant que la gamine pouvait bien faire sa part de travail. Elle était la fille de Kano, que craignaient-ils ? Ils s'amusèrent en la faisant boire un verre de saké pour sacrer son entrée parmi eux. Shiori se sentait forte, sûrement que son père serait fier d'elle !

Sans étonnement, il ne le fut pas le moins du monde. Ce n'était pas un monde pour elle, pas pour une fille et encore moins de son âge. Shiori tenta bien de se défendre en disant qu'elle avait vu des garçons de son âge, mais... C'étaient des garçons. Aux yeux de son géniteur, cela faisait une grande différence.

Malheureusement, la gamine était terriblement têtue et elle tenait tête à son géniteur, finissant par devenir une espèce de mascotte amusante pour d'autres membres. Au final, Kano ne pouvait plus rien dire, dépassé par la situation et ne pouvant pas vraiment aller contre les envies de ses aînés. Shiori ne suivait plus beaucoup les cours, découvrant au passage que son père ne faisait pas qu'aider des gens. Il cassait même souvent des rotules !

C'est dans ces années de crimes que la jeune femme découvrit son pouvoir. Alors âgée de seize ans, elle était sur une transaction avec d'autres membres quand la situation tourna au vinaigre. Ce fut comme instinctif. Elle avait souhaité à cet instant d'échanger la place de son ami de l'époque avec celle de leur agresseur et, d'un claquement de mains incompréhensibles, c'était fait. Au prix d'une fatigue telle qu'elle manqua de s'évanouir, ramenée rapidement par son ami et leur collègue.

Ce jour-là sonna le début d'une nouvelle heure de gloire ! Voilà un pouvoir très utile pour le gang. Shiori devenait le sujet de curiosité parmi les yakuzas, la rumeur se répandit entre les différents gangs et bientôt, sa vie devint bien plus compliquée. Si on la faisait travailler deux fois plus, elle était aussi deux fois plus en danger. D'autres voulaient mettre la main sur elle, certains la livrer en espérant se faire des sous.

Un an plus tard, elle apprenait l'ouverture du fameux pensionnat. Si elle voulait rester fidèle aux siens et surtout à son père, ce-dernier la poussa pour qu'elle s'y rende. Voir sa fille risquer gros à chaque sortie le fatiguait atrocement et Shiori ne l'avait jamais vu aussi épuisé. Certains membres qui l'appréciaient l'y poussèrent aussi, d'autres voulaient la garder pour eux et les affaires.

Au final, elle quitta tout pour rejoindre Swish, suivant le vœu de son père. Elle l'avait bien assez inquiété et elle apprendrait là-bas des choses sur elle, son pouvoir, peut-être le maîtriserait-elle mieux.

Les débuts ne furent pas simples, du haut de ses dix-sept ans, la Japonaise rejoignait les années en cours de route et il faut dire qu'elle n'était pas douée à l'école. En plus d'être assez désobéissante et de n'en faire qu'à sa tête. Combien de fois avait-elle claqué des mains pour s'échanger avec un pauvre étudiant passant dans le couloir en pleine heure de classe ? Ainsi, elle redoubla sa cinquième année.

L'année suivante, elle se motiva, trouvant des personnes motivantes pour l'aider à travailler ses cours. Elle parvint à passer in-extremis. La suite de ses études fut des hauts et des bas, elle redoubla une nouvelle fois en huitième année, s'accrocha, continua. Shiori n'était pas du genre à abandonner quand elle avait une idée en tête alors elle faisait maintenant de son mieux, quittant la pire classe pour monter les échelons peu à peu. Il faut dire qu'elle brillait en maîtrise du pouvoir et en sport ! C'était ce qui l'aidait à rattraper ses mathématiques et son informatique. Heureusement qu'elle se débrouillait bien en anglais.

Au final, les années passèrent, la jeune femme boucla sa quatorzième année et devint professeur en maîtrise du pouvoir. Elle était fière d'elle, de ses efforts, de son travail acharné. Sûrement que son père serait terriblement heureux et fier d'elle lui aussi.