I'm going to relight your feelings (w/ Dorian) ♦
Sam 29 Mai - 15:31
Au départ, quand il a demandé à Hiroto de l'accompagner dans ce charmant petit village isolé et tranquille de la campagne, Dorian était pas trop sûr de lui. Il n'avait pas envie de rester au pensionnat et il avait surtout des choses à faire. Il en profitait pour sortir Hiroto de ses tracas, le faire voir autre chose que l'académie. Il le sentait plus ou moins déprimé. Dorian prenait soin de ses amis. Au moins, Hiroto n'était pas trop difficile. Leur petit roadtrip était agréable, au final. Les deux amis se posèrent tranquillement pour déjeuner et ce ne fut qu'après avoir sorti son sandwich, que Dorian délia enfin sa langue.
— En fait, un jour, je suis venu peindre par ici. C'était un mardi que j'avais pas cours, il faisait beau - un temps magnifique et radieux, quoi de plus génial pour aller me ressourcer en pleine nature - et donc, je disais, oui - je m'étais égaré dans ce coin puis j'ai découvert ce village. Un coup de cœur. Ce charme singulier, cette nature qui côtoie la civilisation, c'est la définition du champêtre non ? Forcément je devais saisir ce paysage. Puis il s'est mis à pleuvoir alors que je me cherchais un spot. Tu sais, le genre de pluie qui tombe super fort comme si le ciel allait s'effondrer sur ta gueule. Y'a pas beaucoup de routes goudronnées alors j'ai galéré à revenir dans le sentier, plein de boue, je me suis éclaté la tronche une ou deux fois en glissant dans de la gadoue bien fraîche. J'étais ravagé par la pluie. Un monsieur est passé par là et m'a proposé d'aller m'abriter chez lui. Bizarrement en arrivant devant la basse-cour, la pluie s'est arrêtée. Et après j'ai mangé du melon découpé par sa femme. Des gens super sympa. Je leur ai proposé de venir les aider à débarrasser leur grange en remerciement puis c'est comme ça que j'ai découvert un ancien atelier de poterie dont ils se servent pas. Ils m'ont dit que je pouvais revenir pour m'en servir si je voulais.
Il parla longuement, pensivement, narra, conta, se remémora, entrecoupa entre deux bouchées de sandwich. Il faisait exprès de noyer Hiroto dans ce flot de paroles, ne lui laissant pas le temps de réellement répliquer, tant il enchaînait sur la suite promptement. Puis il passa du coq à l'âne.
— Il est pas mal ce sandwich au poulet, faudra repasser par cette supérette en rentrant.