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Tout se consume et rien ne dure vraiment — Classe X
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Tout se consume et rien ne dure vraiment — Classe X ♦
Dim 18 Avr - 0:13
4 avril 2021

Lorsque les ténèbres gagnent jusqu'au cœur, s'immiscent dans les tréfonds de l'âme et finissent par pervertir la conscience, elles deviennent l'essence de la destruction. De la peur naît le chaos, du chaos se dresse la folie, de la folie s'échappe la haine puis de la haine découle la rage. Toutes ces émotions négatives mènent à la perte de soi-même. Inéluctablement. N'est-ce pas là le fondement d'une flamme qui consume tout ? Une schématisation qui correspond très bien. Qu'en est-il si on ne craint rien ? Peut-on résister à cette destruction ? Ward croyait, à tort, être suffisamment fort pour faire partie de ceux qui n'ont plus peur. Or, la peur l'a guetté depuis le jour où ses convictions se sont ébranlées.

L'obscurité de la nuit venait s'ajouter aux craintes indicibles qui traversaient le fil de ses pensées dispersées. Ward rentrait du travail, à moto, après une dernière course éreintante. Le goût de rentrer à l'académie semblait lui passer. Il souhaitait prolonger son escapade nocturne, allez savoir pourquoi. Devait-il prévenir Avery ou même Max ? Il souriait bêtement en se surprenant à y songer. Comme si ces braves demoiselles en avaient quelque chose à carrer de lui. Il ralentissait à un feu rouge, suffisamment distrait pour ensuite décider de prendre une pausée méritée, après l'intersection. Il s'arrêta sur un parking désert, devant un fast food qui avait déjà fermé. C'était un coin tranquille, à peine assez éclairé.

Puis il alluma une cigarette, main près de la bouche pour empêcher la brise nocturne qui soufflait de l'éteindre. Il s'enfila une première bouffée de fumée grise dans les poumons. Et souffla, las. Ses épaules tombaient. Dieu seul savait alors à quoi Ward pouvait penser. Il était simplement là, assis sur sa bécane, tirant une taffe au calme. Il cultivait une solitude magnifique.

Ward fixait le ciel, pourtant couvert : que d'épais nuages dissimulant le firmament céleste. Rien à admirer vraiment. Néanmoins, cela lui permettait de se vider la tête. Il ne demandait pas la lune. Pas ce soir. Il se laissa envahir par une incertitude subite. Des tracas vinrent troubler sa quiétude. Coinçant sa clope entre ses doigts, il laissait glisser la cendre doucement.

Il avait entendu parler, de façon ostentatoire, de certaines rumeurs. Or, tout ce qui est rumeur, bruit de couloir, commérage, dans une société en vase clos comme la leur, était amené à devenir une information, tôt ou tard. La tendance était justement à cela : certaines rumeurs étaient en train de s'amplifier. Difficile de démêler le vrai du faux, l'info de l'intox. Difficile, certes, mais pas impossible. Ward était à demi, entre l'info et l'intox. Il avait eu la confidence de ses proches à propos d'une rumeur en particulier, qui ne l'enchantait pas des masses.

Et la rumeur qui n'en était plus une, à partir du moment où il entra dans la confidence, remit en question bon nombre de ses convictions. Tout avait commencé depuis que Cassandra lui avait révélé avoir fait partie de ce groupe appelé la Swish Protection Squad. Son amie était incapable de lui cacher un secret pareil. Perspicace qu'il était, Ward aurait fini par faire le rapprochement. Et elle n'était pas la seule de ses proches à s'être mêlé au projet. Il n'avait pas tous les détails et ne s'était pas formalisé quant à en savoir davantage sur les tenants et aboutissants. Il savait simplement ce qu'il avait besoin de savoir. À l'époque, Ward n'avait pas cherché à comprendre la motivation de la SPS, ni à rejoindre ce mouvement capricieux puisqu'à ses yeux, les initiatives comme celles-ci, porteuses de risques, n'amenaient rien de bon.

Du moins, c'était ce qu'il croyait. Avec du recul, Ward s'en voulut. Il s'en voulut d'avoir osé croire, naïvement, qu'aucun de ses proches ne serait assez stupide pour courir droit dans des manœuvres capricieuses. Et pourquoi ces choses arrivaient-elles ? Car l'incertitude gagnait trop facilement le cœur des élèves et des étudiants. Peut-être même des profs. Après tout, qui pouvait protéger des êtres spéciaux comme eux, sinon eux-mêmes ? Tout était donc inévitable ? Devrait-on dire à des gamins que le monde sera contre eux quoiqu'il arrive ? Et qu'ils n'auraient qu'eux-mêmes pour se défendre ? Ward était rendu amer et désolé par cette dure et cruelle vérité. Il se sentait impuissant. Un sentiment humble mais désagréable.

Reportant la cigarette à ses lèvres, il prit une autre bouffée. Le doute s'était emparé de lui.

- We are legion. We do not forgive, we do not forget. murmurait-il doucement.

Il ne se souvenait plus qui lui avait dit ça. Peut-être Blast, ou bien un inconnu, un jour. Il se souvenait simplement qu'il s'agissait de l'expression d'une rancune inarrêtable. Tel le feu qui brûle dans son cœur.
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Karna S. Crowley
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Tout se consume et rien ne dure vraiment — Classe X ♦
Dim 18 Avr - 22:43


Ft. Ward

Tu verras bien.

TOUT SE CONSUME ET RIEN NE DURE VRAIMENT



Le soir, dans les nuits les plus sombre, nous pouvions toujours compter sur la lune pour nous guider, nous éclairer. Mais cette nuit, la lune était frileuse. Elle se cachait derrière les nuages, plongeant le monde dans une teinte grisâtre. L’astre ne pouvait pas toujours façonner l’obscurité. Son but premier était de régner, de tenter les cœurs perdus à s’essayer aux ténèbres.

Quand on s’aventurait dans le noir, il y avait toujours une part de regret, de peur. On finissait tôt ou tard par douter, par imaginer le pire scénario qui pouvait nous arriver. Toi-même tu étais passé par là. Avant de rejoindre la classe X, tu étais seul face à l’inconnu. Tu te battais seul face à l’incertitude, celle de ne pas pouvoir protéger autrui, tes proches ou même toi-même. Chaque jour, tu livrais un combat sans fin contre tes craintes. Jusqu'au jour où un homme t’invita à rejoindre ce groupe. À partir de ce moment-là, tu n’étais plus seul à lutter, vous étiez plusieurs, une meute de loup aux crocs aiguisés.

Telle une bête dans la nuit, tu t’élanças dans l’obscurité à la recherche de ta proie. Ton maître t’avait donné un ordre. L’ordre de recruter une nouvelle personne, une personne que tu avais déjà eu l’occasion d’observer dans les moindres détails. Un sourire malicieux au visage, tu te dirigeas vers l’endroit qu’on t’avait indiqué plus tôt. Un parking ou une petite flamme luisait, c’était là où Ward se trouvait. Il regardait le ciel, celui où il n’y avait rien à discerner mis à part des moutons brumeux.

Toi, tu savais. Tu savais à quel point son cœur était rongé par la peur, par la volonté de vouloir tout protéger, tout contrôler. Tu savais à quel point c’était dur d’être le plus fort d’un groupe, de devoir reposer tout sur soi-même. Ward te ressemblait sur ce point et tu allais jouer de ça pour l’entraîner dans les griffes de la meute.

Mais convaincre un grand solitaire à rejoindre un groupe n’était jamais une mince affaire. Il allait falloir y aller progressivement, appuyer sur ses valeurs et sa loyauté pour l’obliger à rallier votre cause. En tant qu’étudiant en psychologie, la manipulation était dans tes cordes, alors tu ne doutais pas de toi et sans plus attendre, tu sortis de l’ombre pour faire face au brun.

— Expect us.

Avais-tu glissé d’une voix rauque.

—Sympas la moto !

Tu marquas un arrêt avant de reprendre.

— J’t’ai déjà croisé, t’es de Swish toi. Tu fais quoi dehors tout seul à cette heure-là ?

Tu fis mine de regarder le ciel avant de reprendre.

— Fin… J’sais pas. Je vois rien d’intéressant dans le ciel.

Ton objectif n’était pas de brusquer Ward, mais d’agir comme un parfait inconnu. Ce qui n’était pas simple quand tu savais beaucoup d’information. Tu soufflais, tout en faisant mine de trembloter. Comme si le froid avait un impact sur ton sang chaud. Tu voulais voir de tes propres yeux, le feu qui brûlait dans les cendres de l’homme. Il te fallait un sujet, une ouverture pour pouvoir glisser les durs mots que tu devais à tout prix placer.


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Tout se consume et rien ne dure vraiment — Classe X ♦
Lun 19 Avr - 1:19
Venant briser le silence de la nuit, une voix, qui s'était placée là comme par hasard au bon moment, au meilleur moment, pour arriver jusqu'aux oreilles de Ward. Les mots, les premiers, énigmatiques et cinglants, furent choisis habilement; représentant à la fois une suite et des prémices. Ils décrochèrent une attention particulière à Ward.

- Expect us.

Ward tourna légèrement les yeux sur le côté, d'où provenait la voix. Il ne bougea pas vraiment, l'individu se manifesta de lui-même et s'approcha sans que Ward n'ait à sommer quoique ce soit. Lui faisant face, il eut le loisir de l'observer. Il retira sa clope de la bouche, souffla en détournant le visage en biais, tout en gardant un contact visuel avec son interlocuteur de l'ombre.

En voilà un petit bavard, se disait Ward. Il sourit faiblement.

- Et à qui ai-je l'honneur ? dit-il d'une certaine éloquence.

Ward n'attendait pas réellement de réponse de sa part. Tenant la cigarette du bout des doigts, il la tapota délicatement pour débarrasser la cendre. La présence de ce spectre nocturne sorti de nulle part ne lui arrachait pas le moindre malaise. Aussi surprenant cela put paraître, il ne pensait rien de ce sombre personnage. Pour être exact, il n'arrivait à rien deviner de lui, ce qui constituait une raison simple de ne pas chercher le midi à quatorze heures. Il s'en méfiait, bien sûr, toutefois sans ressentir le besoin d'être hostile d'entrée de jeu. Il ne répondait simplement pas. Il le regardait, l'écoutait parler, sans rien dire en retour. Pas de remarques, pas de commentaires. Il l'avait accepté auprès de lui mais n'engageait rien d'autre.

Après l'avoir laissé s'exprimer dans le vide, Ward se décida enfin à s'intéresser à lui plus sérieusement. Du bout des doigts, il lui tendit sa cigarette, la lui proposant à tout hasard, allongeant son bras jusqu'à lui. Ce geste pouvait signifier bien des choses. À lui de l'interpréter comme il voudrait.

- Pourquoi fendre les ténèbres jusqu'à moi ? T'es le croquemitaine ? demanda Ward, subtilement.

Ward n'y allait pas par quatre chemins. Il entama le sujet sans honte, ni détour. Ce mec était clairement pas un passant, leur rencontre ne pouvait être fortuite. Bien qu'il n'en saisissait pas la raison, il le savait très bien.
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Karna S. Crowley
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Mar 20 Avr - 0:52


Ft. Ward

Tu verras bien.

TOUT SE CONSUME ET RIEN NE DURE VRAIMENT



Pas une once de peur était visible dans ses yeux. Ils étaient comme un brasier qui sillonnait l’obscurité, sans doute, sans crainte. Tu comprenais que Ward était un pilier, celui que la classe X avait besoin pour mener à bien ses missions. La sélection n’était pas faite au hasard, seule l’élite pouvait en faire partie.

L’homme n’était pas décidé à entrer dans ton jeu. Sans surprise, il te laissa faire la comédie, et même si l’acte perdait de son sens, il n’en restait pas moins une mise en scène pour voir si le brun était disposé à t’entendre.

Cigarette tendue à ton égard, c’était gagné, il était prêt à partager. La mascarade ayant bien sûr échoué, tu compris pourquoi on t’avait envoyé. Toi, une personne qui prône l’honnêteté, tu étais le recruteur parfait. Tout avait été finement calculé, même toi, tu étais étonné.

Ses derniers mots t’arrachèrent un sourire, toi, un croquemitaine ? C’était un surnom sympathique, même si, tu aurais préféré être une autre entité, qu’un monstre faisant fuir les enfants. Mais bon, ce n’était pas la question. Ward avait besoin de réponse et tu avais encore l’invitation à saisir. Sans perdre plus de temps, tu pris la cigarette de l’homme avant de poursuivre la conversation.

— Le croquemitaine ? Tu peux m’appeler comme ça si tu le souhaite, ça importe peu sur tout le reste.

Tu raclas ta gorge avant de reprendre d’un ton plus sérieux.

— Bon, je pense que tu l’as compris, j’suis pas là par hasard. Je vais être cache d’entrée de jeu, on a besoin de toi.

Tu regardas la cigarette se consumer entre tes doigts, ce n’était pas comme si tu allais tirer de toute façon.

— Comme tu le sais sûrement Swish est en plein tournant. Entre les accidents qui n’ont rien d’accidents, les rumeurs d’une classe d’élève qui protégerait l’académie. On ne sait plus quoi croire et à qui faire confiance. Ce soir, je vais te donner les réponses à ces questions.

Une légère brise venait s’installer faisant virevolter les quelques cendres qui s’attachaient encore à la cigarette. Les petites lucioles orangées disparaissaient une à une dans la nuit, plongeant une nouvelle fois les environs dans le noir. Il n’y avait que toi et lui.

— Les rumeurs sur la classe X sont véridiques. Elle a été fondée suite aux récents événements et elle a pour vocation de protéger l’académie. Je sais que tu désires en savoir plus, mais je ne peux malheureusement pas t’en dévoiler plus, car même moi je n’en sais pas davantage. Ce que je sais, c’est qu’on m’a demandé de te recruter.

Tu posas ta main droite sur ta poche, laissant la torche s’éteindre. Le pistolet à puce était chargé, tu n’attendais plus que le feu vert de ton invité. Tu lui laissais du temps pour songer, après tous les heures n’étaient pas comptées.

— Alors quel est ton choix ?

Tu lui tentais sa cigarette. Peu importe sa réponse, c’était son choix. Ce qui est sûr, c’est qu’une flamme seule fini toujours par se consumer.


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Sam 24 Avr - 2:13
Soudainement, le ton avait quelque peu changé entre eux. L'échange avait pris un autre tournant. Les deux hommes atteignaient le virage décisif de cette rencontre. Tandis que la cigarette finissait aux mains du messager de l'ombre, qui avait changé son voile d'attitude, le temps de parole de celui-ci s'engagea à la seconde où les doigts s'en saisirent, tel une passation de flambeau. Grand intérêt avait-il à en user intelligemment car Ward gardait un œil attentif sur lui, conscient qu'à présent il allait apprendre des choses intéressantes. Tenu en joug par son silence inquisiteur, Ward plaquait sa méfiance à la hauteur de sa patience.

Une étrange sensation le parcourut alors que l'inconnu se mit à parler. Un frisson succéda à ce flot de révélations qui lui était confié. Des paroles qui raisonnèrent en lui dans un écho ne pouvant trouver sa limite. Des paroles qui frappèrent chaque état de sa conscience. Cet interlocuteur parla peu mais parla bien. Il releva des craintes, des interrogations, qui jusque-là logeaient dans le cœur de Ward sans être prononcées. Ward eut l'impression de converser avec ses propres démons, d'avoir été sondé par le fantôme de sa propre existence, exposé par la conséquence de sa propre peur. Ce croquemitaine de pacotille n'en était-il pas un, finalement ?

Affichant un rictus amer, Ward baissa les yeux. Ce n'était guère la honte qui gagnait le fil de ses pensées. Son esprit était quelque peu confus, à cet instant, semblable à une flamme vacillante prête à ployer devant une masse sombre; la vérité. Toutefois, Ward se reprit bien vite, il n'avait pas le temps d'être bouleversé. Quand bien même ce mec aurait pu n'être qu'une personnification de ce qui était tapi dans son ombre, le doute ne pouvait s'emparer de lui. Ward ne remit pas en question ses confidences. Il les approuva naturellement. L'homme n'avait aucun intérêt à lui mentir et Ward n'avait aucune raison de démentir.

Ce que tous passaient sous silence, ne faisaient que chuchoter, deviner, colporter, cet homme le lui confirmait de but en blanc. Au moment même où un tourment indicible ébranlait sa volonté. La vérité lui avait été livrée sur un plateau et la perpétuation de ce secret lui était offerte désormais par le même annonciateur. Il trouva cela bien ironique, bien trop opportun pour que cela fut une blague de mauvais goût. Ce fut comme s'il lui était impossible de croire qu'il s'inquiétait trop, qu'il se faisait des idées. Comme s'il ne lui était plus permis de profiter encore de son ignorance.

- L'enfer est vide, tous les démons sont ici. déclarait-il tristement, d'une amertume perceptible. Ceci scella l'approbation de Ward. Une façon à lui d'exprimer qu'il avait compris ce que toute cette vérité impliquait.

L'inconnu n'avait pas consumé la cigarette. Ce geste interdit représentait bien leur situation. Il n'y avait pas de confiance entre eux, tant que Ward ne choisissait pas de basculer de l'autre côté de la ligne. Du côté de la vérité. Ward posa ses yeux sur la clope que l'autre individu lui retournait. Il l'attrapa, la coinça entre l'index et le majeur puis la porta jusqu'à ses lèvres. Et alors, Ward la ralluma par la simple pensée. À travers ses yeux sombres, une fine étincelle de cendres ravivées se miroitait dans ses pupilles.

- Quel sera le prix de mon silence ? demanda-t-il avec un sourire cruel.

Ward n'était pas un idiot, ni un fou. Il savait pertinemment ce qui serait exigé de lui dorénavant. Cela dépassait la simple confiance. Il s'y était préparé. Il tira un coup sur la cigarette. Le goût du tabac n'en fut que plus exquis qu'à l'accoutumée. Après avoir laissé son interlocuteur procéder, il retira la cigarette de sa bouche puis la plaqua aux lèvres de son ami croquemitaine, délicatement mais explicitement, pour qu'il ne la refuse pas.

- Avec ça, je suis ton complice. conclut-il.
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Karna S. Crowley
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Sam 24 Avr - 22:07


Ft. Ward

Tu verras bien.

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La soirée touchait bientôt à sa fin. Ta mission semblait se solder d’une brillante réussite, mais au fond, tu ne savourais pas cette victoire, bien au contraire. Tu ressentais cette peine, celle de Ward qui n’avait pas eu d’autres choix que d’être livré à la dure réalité. Ses doutes étaient fondés, ses craintes véritables, et tu ne pouvais que trop bien comprendre ce que l’homme endurait. Son rictus, ses yeux baissés, tu savais à quel point ces nouvelles l’avaient bouleversé.

Mais, volontairement, tu ne lui avais pas laissé le temps de se morfondre. Il devait faire un choix, regarder au travers du miroir pour y voir plus clair, plus loin. Tu savais qu’il était assez fort pour faire cela vite, pour raviver la flamme qui l’animait, tu n’avais aucun doute là-dessus. Sans surprise, Ward s’était relevé, il avait accepté son tourment, il était prêt à lutter. Mais même s’il avait foi en tes mots, il manquait encore une étincelle, une étape. La confiance entre vous deux n’étaient pas scellé, ce qui était important pour le brun.

Les mots de l’homme venaient briser le silence. À ton grand désarroi, il avait raison, l’enfer était sur terre. Tu levas les yeux au ciel, sans laisser fuiter tes émotions. L’important était son approbation, le reste ça ne te regardait pas. Ward n’avait pas besoin de ta sympathie et tu le savais. Alors tu restas neutre, le visage froid masqué par la nébulosité. Tu écoutais sa dernière question avant d’y répondre d’une voix enrouée.

— Le prix de ton silence, c’est une puce que je dois t’injecter dans la nuque. Elle t’empêchera de parler de la classe X et surtout c’est de là que passent les ordres.

À peine le message transmis que l’homme venait porter sa cigarette à tes lèvres. Surpris par son geste, tu fixas le brun avec étonnement. Bien sûr, tu le laissas s’expliquer et bien vite tu compris que c’était le prix que toi tu avais à payer. Sans broncher, tu tiras sur la cigarette, laissant la fumée pénétrer pour la première fois dans tes poumons. Étrangement, tu ne toussas pas, comme si votre complicité avait besoin de ça pour être véritable.

Une fois l’acte terminé, tu soufflas légèrement sur la nouvelle recrue, profitant de sa cécité pour lui appliquer la puce dans la nuque. La cigarette glissa des doigts de l’homme chutant en direction du bitume, avant de s’éteindre dans l’obscurité. Tu rattrapas l’homme qui suivait le même chemin, avant de le porter sur sa moto. Tu soupiras, regardant une ultime fois les nuages ébène avant de t’asseoir sur la moto et de mettre le contact. Les phares allumés, la lumière fut enfin rétablie. Tu ramenas Ward à Swish avant de l’abandonner avec un paquet de cigarettes.

— A bientôt l’ami…

C’étaient les derniers mots que tu avais chuchotés avant de disparaître dans l’ombre.


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