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elle a les yeux revolver
Phoebe L. Wood
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Phoebe L. Wood



elle a les yeux revolver ♦
Lun 19 Avr - 22:51

ft. medea

elle a les yeux revolver

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elle a le regard qui tue
elle a tiré la première
m’a touché c’est foutu



C’est cette chanson qui te trotte en tête alors que tu viens de remonter jusqu’à la ruche pour aller chercher quelques dossiers dans ton bureau - tu avais besoin de préparer un ou deux cours particuliers pour certains élèves et il te fallait le résumé de leurs pouvoirs. C’est en passant du côté de l’infirmerie que tu la croises ; elle, qui t’adresse un regard digne d’un démon, celui qui veut tout dire. Elle semble te détester, elle veut t’arracher la tête, te couper en mille morceaux. Une jeune femme froide, bien trop hautaine pour que tu l’aies déjà vu. Tu as lancé un regard bien plus méprisant, plus glacial que le sien et tu te tenais droite, la tête haute ; tu ne daignes pas la regarder directement, tu te contentes de survoler sa silhouette du coin de l'œil. L’envie d’aller la voir et de lui demander la nature de son problème te hante, te démange, tu ne comprends pas le sentiment au creux de ta poitrine quand tu tournes les talons pour retrouver ton bureau. Un mélange entre la haine et la frustration, tu t’offusques face à cette sensation désagréable qui te titille la chair. Tu détestes ce genre d’échanges, ce sont des scènes qui te font bouillir de l’intérieur.

Tu entres dans ton bureau en étant de très mauvaise humeur. C’est fou à quel point un seul regard peut changer ta journée, du tout au tout. Tu fouilles dans tes tiroirs mais tu n’y trouves rien. Tu hurles intérieurement, tu viens tout juste de te taper plus d’une dizaine d’étages et tu es fatiguée, exténuée, tout ça pour rien. Un cul-de-sac. Ton poignet donne un coup sur ce tiroir pour le fermer brièvement, dans un élan de rage. Tu n’as aucune idée de l’endroit où tu as pu mettre ces foutus dossiers… ou bien peut-être que si. Peut-être l’aurais-tu laissé à l’infirmerie hier soir, après ta séance de révisions - tu n’avais plus de doliprane et il t’en fallait absolument, tes migraines étant devenus bien trop fréquentes à présent, tu sais que tu dois rendre un rapport de stage la semaine prochaine et il te fallait travailler un maximum.

Et là, tu grimaces. L’infirmerie. C’est bien là où tu viens d’apercevoir cette vipère. Celle que tu n’as vraiment pas envie de recroiser, ni maintenant ni jamais. Mais dans un soupir, tu sors de ton bureau et en claque la porte violemment, prête à rencontrer à nouveau la femme qui t’a lancé un regard de mort quelques minutes auparavant. Tu prends une grande inspiration et t’élances d’un pas assuré en direction du lieu en question. Direction la bagarre.

Tu entres sans même prendre la peine de toquer, car tu aimes jouer avec les nerfs de celles qui se croient supérieures à toi. T’aimes leur donner des coups de pression, comme ça, par pur plaisir. Parce que t’en n’as rien à foutre de leurs opinions. Tout ce que tu veux, c’est les emmerder. Tu passes la tête à travers la porte et adresses un sourire mesquin, faux, accompagné d’un haussement de sourcil et d’un nouveau soupir, à celle que tu redoutais tant.

Euh, salut. J’ai oublié un truc ici hier soir, je passe juste le récupérer. T’aurais pas vu des dossiers quelque part, par hasard ? lui dis-tu sans une once de ménagement.

Le ton de ta voix semble détestable, tu as l’air dépitée de devoir lui adresser la parole - et tu ne peux pas dire que ce n’est pas le cas. Tu n’aurais pas mis plus de quelques secondes pour balancer une chaussure dans ta direction, à sa place. Tu les sens, ces filles-là, sans même avoir à leur parler ; tu sais quand quelqu’un est méprisant. Du moins, c’est ce que tu crois dur comme fer, emprisonnée dans ces tendances égocentrique, égoïste et paranoïaque que tes défenses t’affligent. Ce n’est pas ta faute, tu n’arrives pas à voir le monde autrement que sous la forme d’un enfer rempli de requins ne souhaitant que ta peau sur un plateau d’argent. À tes yeux, celle-ci en faisait vraisemblablement partie - comme tous ceux qui croisent ton chemin et que tu ne connais pas le moins du monde.
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Medea I. Kierkegaard
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Jeu 22 Avr - 7:30

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elle a le regard qui tue

Ft. Phoebe L. Wood



Je soupirai.
Bien que l’on me pensât misanthrope, je ne ressentais qu’un amour pur envers autrui – je suis néanmoins habituée au mépris qu’on éprouve à mon égard, aussi triste que celui-ci soit basé uniquement sur la froideur que je dégage, ainsi que l’impatience dont je fais preuve. Être apprécié, ainsi que considéré comme une bonne personne, semble requérir des qualités que je ne possède pas ; tel que le sourire facile et des blagues au bout de la langue.

De ce fait, je ne m’étonnai pas lorsque mon regard croisa celui d’une étudiante - tout du moins le supposai-je, ne l’ayant encore jamais rencontré au détour d’un couloir – et qu’elle y répondit avec tout le dédain du monde.
Encore une, songeai-je péniblement.
Je m’étais simplement arrêtée en la voyant au loin, à penser qu’elle passerait peut-être par l’infirmerie, et je m’étais alors tenue prête à lui porter assistance. Je m’étais fourvoyée, apparemment, alors je fermis la porte sans plus de cérémonie.

Mon monde ne cessera pas de tourner parce qu’une nouvelle personne se méprenait sur mes intentions.

J’étais alors retournée travailler, assise à mon bureau, à remplir quelques paperasses dont personne ne désirait s’occuper. Mon stylo tournoyait entre mes doigts pendant que mes yeux étudiaient les documents.

Mes sourcils se froncèrent délicatement lorsque je fus interrompue dans ma lecture avec si peu de considération ; un peu plus quand le roux flamboyant de la chevelure de l’individu entra dans mon champ de vision. Encore elle ?
Je restai muette face au manque flagrant de respect que cette jeune fille me témoignait. Habituel, certes, mais certainement pas toléré. Pour cette raison, je ne pris pas la peine de lui répondre verbalement et me contentais de me relever de mon siège, allant directement chercher l’objet qu’elle recherchait. Une de mes collègues m’avait notifié d’un tel oubli, je savais alors où son dossier était entreposé.

Ce que je n’avais toutefois pas prédit fut la chute malheureuse qui suivit. Si seulement mon hypnose me permettait d’effacer les souvenirs d’autrui... Mais à défaut d’avoir une telle emprise sur autrui, je me retrouvai à démontrer un joli spectacle de maladresse à la malheureuse.
Cette... dégringolade n’était même pas de la faute des talons hauts que je portais – la même chose me serait arrivée avec des baskets. À peine relevée, mon pied s’enticha de celui du bureau et, sans surprise, je trébuchai lamentablement pour finir sur le fessier. Comment pouvais-je vouloir intimer le respect à cette jeune insolente si je lui offrais sur un plateau d’argent une occasion de se moquer ?

Faisant fi de la situation embarrassante, je me redressai sans lui adresser un regard et allai récupérer l’objet de sa visite. Intérieurement, je croisai des doigts pour ne pas faire à nouveau preuve de maladresse sur le chemin.
Toujours aussi silencieuse – bien que ce soit à présent pour une tout autre raison, je lui tendis le dossier, et glissai machinalement une mèche derrière mon oreille écarlate. Quel soulagement était-ce pour moi que mes rougissements soient aussi discrets... La honte était suffisamment brûlante ainsi.

« Ce sera tout ? »  Demandai-je, pressée de la voir disparaître.

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Phoebe L. Wood
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Jeu 22 Avr - 21:55

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L’insupportable se lève devant tes yeux et se décide à aller trouver tes documents. Comme prévu, celle-ci ne t’adresse pas un seul mot et, évidemment, tu le prends très mal. Une vraie chieuse jusqu’au bout. Tu soupires silencieusement, longuement, tout en tapant du talon sur le sol, prise de colère. Tu bouillonnes. Tu lèves les yeux au ciel, tu t’impatientes, tu hausses les sourcils avant de reposer tes iris sur les mouvements de l’infirmière.

Mais celle-ci s’effondre soudainement sur le sol, et ta main droite vient prendre place au-devant de ta bouche ; tu ne t’y attendais pas. Tu te surprends à ressentir de l’angoisse, de l’inquiétude pour celle qui se trouve en face de toi, à terre. Quand elle se relève, elle retombe aussitôt en se prenant les pieds dans celui du bureau et, avant qu’elle ne retombe et parce que tu le voyais arriver, tu tends une main vers elle, comme pour la rattraper dans un réflexe alors que tu es bien trop loin pour influer sur sa chute. Ton bras s’abaisse peu à peu étant donné que l’infirmière est bel et bien retombée sur ses fesses, et ton autre main ne quitte pas ta bouche. Tes yeux s’écarquillent ; tu te vois en elle. Tu ne peux compter le nombre de fois où, toi aussi, tu t’es ramassée ainsi en boucle et sans pouvoir y faire quoi que ce soit. La maladresse est un don, chez toi, c’est ta marque de fabrique. C’est pourquoi tu ne ris pas. Tu connais la douleur de tomber directement sur les fesses ; c’est pas drôle, ça.

Mais elle se relève, certainement blessée dans son égo - comme tu l’aurais été à sa place, évidemment. Ta compassion pour la jeune femme prend le pas sur ta colère et, étonnamment, tu en viens à lui adresser un sourire embarrassé, désolé, alors que tes sourcils expriment une pure inquiétude, et que celle-ci te tend le document dont tu avais besoin. Tu oublies, ne serait-ce qu’un instant, la raison de ta venue et commences à te préoccuper de celle que tu avais jugé quelques minutes auparavant.

Merci, oui, mais… Vous allez bien ? Vous voulez que j’aille vous chercher de la glace pour… ça ? Je sais que ça fait mal, le nombre de fois où ça m’est arrivé… par expérience, je sais que la glace soulage alors, si vous voulez, y’a aucun soucis je peux y aller... oses-tu timidement, l’air concernée.

Tu t’attardes davantage au pas de la porte, ouvrant celle-ci un peu plus pour te permettre une meilleure vision de celle que tu méprisais juste avant. Tu t’en veux, maintenant que celle-ci paraît déjà moins menaçante. Elle paraît simplement… toi. Tu te vois, et encore plus à présent que tu discernes mieux ses traits, en elle ; sa posture, sa manière d’être, son visage neutre et sa maladresse. Tu attends patiemment sa réponse et ton visage ne quitte pas son expression nerveuse, préoccupée par l’état de ton interlocutrice.
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Medea I. Kierkegaard
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Mar 27 Avr - 9:54

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et elle s'éclate par terre

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Par cette malheureuse démonstration de maladresse, je m’attendais au pire de la part de la jeune fille. Un rire moqueur, un rictus narquois, une réplique cinglante. N’importe quoi de négatif qui me ferait soupirer d’être encore et toujours perçue comme un monstre sans cœur et dont les moindres faiblesses sont la nourriture d’autrui. Pour cette raison, je n’aspirai qu’à sa disparition imminente – plus tôt elle sera partie, plus tôt je pourrai me morfondre dans mon coin.

À ma plus grande surprise, il n’y eut rien de tout ça. Les mots qu’elle m’adressa alors étaient emprunts d’une gentillesse insoupçonnée. En entendant l’inquiétude qu’elle me portait, je relevai abruptement la tête pour la fixer bêtement, la bouche entrouverte et les yeux écarquillés. Était-ce là un subterfuge, destiné à me faire baisser ma garde, pour mieux s’amuser de moi ? La paranoïa n’était pas vraiment un trait de caractère qui me faisait défaut, mais ce revirement avait de quoi me questionner sur ses intentions.

Je clignai un instant des yeux, abasourdie par sa réaction, puis décidai de lui octroyer le bénéfice du doute. Peut-être se faisait-elle véritablement du souci pour moi. Ma chute devait être vraiment pathétique à ses yeux, pour qu’elle change ainsi d’attitude à mon égard... Je soupirai doucement en baissant légèrement la tête, dépitée de n’avoir pas su mettre un pied devant l’autre sans tomber à nouveau.

« Je vais bien, je crois. C’est la première fois que je tombe, aujourd’hui, alors je ne m’en sors pas trop mal. » Répondis-je avec toute l’honnêteté du monde. Si son véritable but était de se payer ma tête, les informations que je venais de lui servir suffirait à lui faire recouvrer son vrai visage. Si, au contraire, elle perdure dans cette douceur nouvelle, alors je la croirai.

Par habitude, je me méfiai au premier abord des intentions qu’on pouvait avoir à mon égard, n’ayant que trop peu souvent vu la bonté dans le cœur des gens. À l’inverse, on m’avait calomnié depuis aussi longtemps que je puisse me souvenir – au début, à cause de ma famille, cette dernière étant incapable de garder nos secrets et petits drames à la maison. Ensuite, ce fut à cause de ma personnalité, de plus en plus réservée, de plus en plus amère.
C’était pour toutes ces choses qu’aujourd’hui je ne savais plus me comporter envers autrui, malgré les bonnes intentions qui m’animaient les concernant. Je ne cherchais rien de plus qu’à leur porter secours, à les aider du mieux possible ; hélas, ça n’était jamais perçu de cette manière. Ainsi, je ne m’attendais pas à bien plus de sa part non plus, tandis que j’enquis de son état :

« Si je ne me trompe pas, vous l’aviez oublié alors que vous veniez récupérer de quoi soulager vos maux de crâne. Comment vous portez-vous à présent ? »

J’inclinai la tête en attendant sa réponse - je me préparai d’avance à ce qu’elle redevienne une jeune insolente, mais intérieurement, j’espérai que ça ne soit pas le cas. Qu’au moins une personne change d’avis à mon propos.

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Mer 12 Mai - 22:31

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Elle t’assure qu’elle va bien et ses derniers mots te font rire. Plus les secondes passent et plus elle te fait penser à ta propre maladresse. Tu affiches un sourire sincère et dénué de mauvaises intentions - ce sourire qui est si rare de t’arracher.

La chance, moi j’ai déjà cassé une tasse tout à l’heure et je me suis cogné l’orteil contre mon encadrement de porte. Maintenant j’ai un bleu et une tasse en mille morceaux… J’aurais qu’à la mettre dans la poubelle à « tasses cassées » et tenir un journal, j’obtiendrai peut-être un record mondial à ce rythme. La maladresse, je connais, vous en faites pas, lances-tu amicalement à l’égard de ton interlocutrice.

Tu te surprends à être particulièrement sociable et naturelle avec cette demoiselle - Medea, si tu as bien lu le nom dans les registres de l’administration. En tant qu’apprentie professeur, tu avais d’ores et déjà accès à toutes sortes de documents et, étant donné que tu aimes fourrer ton nez dans les affaires des autres, tu as mémorisé les noms de tous les adultes de l’académie ou presque. Un grand sourire s’est dessiné sur ton visage alors que tu racontais ta petite histoire. Tu as toujours été très bavarde, du moins lorsque ton masque tombe. Tu ne sais plus t’arrêter de parler et, le plus souvent, tu parles pour rien dire ; mais certains trouvent ça mignon, alors tu t’en contentes.

L’inquiétude de Medea envers ta personne te fait hausser les sourcils par surprise. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te demande l’état dans lequel tu te trouves actuellement ; désorientée, tu bégayes en premier lieu avant de pouvoir aligner une phrase correcte. La Phoebe, celle dans laquelle tu ne te reconnais plus depuis longtemps, celle qui ne se voile pas, est toujours ainsi : elle bégaye, elle panique et elle agit bizarrement. Mais elle est drôle. Tu es drôle. C’est l’une des qualités que tu assumes chez toi, et il y en a très peu.

Oui c’est ça, je n’avais plus de doliprane et j’avais encore une de ces migraines… Je dois rendre un rapport la semaine prochaine concernant mon stage, l’année est bientôt finie et je dois en rendre de plus en plus souvent, alors je travaille un peu trop souvent et ça me rend dingue. Je dors mal, j’ai mal partout et j’arrive plus à me concentrer, en plus de ces migraines. Mais là ça va, j’ai pas encore passé assez de temps le nez dans les dossiers pour en choper une alors… Je dirais que j’ai de la chance ! lui réponds-tu dans un sourire.

Ce sourire. Ravissant, éblouissant sont des mots qui peuvent facilement le décrire. Puisque c’est ce que tu donnes aux gens que tu apprécies - tu l’apprécies, Medea. Bien plus que tu ne l’aurais pensé en entrant au départ et, malgré le peu de phrases échangées, tu la trouves déjà bien sympathique. Mais tu ne sais pas comment agir face à des gens qui te considèrent comme une personne, qui s’inquiètent à ton sujet : tu ne sais plus comment agir normalement avec des gens normaux, gentils. Tu passes tellement de temps derrière ton masque, dans cette paranoïa morbide qui te fait imaginer les plus grands complots de l’histoire, que tu en oublies la réalité. Te voilà, plantée sous l’encadrement de la porte à triturer le bout de tes doigts sous la nervosité, attendant une quelconque réponse de sa part - tu ne sais pas quoi dire, ni comment renchérir.
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Medea I. Kierkegaard
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Mar 25 Mai - 4:54

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Il y avait du bon à offrir une seconde chance à autrui – ils pouvaient nous surprendre de la plus agréable des façons. J’étais donc agréablement surprise de constater que mon honnêteté était récompensée, qu’il n’y avait pas de mal à cesser ma méfiance de dicter mes pensées la concernant. La jeune fille continuait dans son élan de bienveillance ; à ses mots, je décelai notamment de la compassion, par expérience personnelle de sa part. Nous pouvions compatir l’une pour l’autre car nous souffrions de la même affliction.

Mes lèvres esquissèrent alors un sourire plus chaleureux à son encontre, me délestant de toute trace de paranoïa pour pleinement apprécier cette nouvelle rencontre, apportant avec elle son lot de surprise. Jusqu’ici, je ne me plaignais pas de sa façon de me surprendre. Une légère grimace traversa mon visage à la mention du choc qu’eut reçu son orteil, sachant parfaitement quelle souffrance un tel événement provoque.

Nullement habituée à partager ce problème avec quiconque, je me sentis d’abord embarrassée à l’idée de poursuivre la conversation sur nos douloureuses épreuves passées respectives. Une main se glissa sur ma nuque pour la masser mollement tandis que mon regard se détournait pour fixer un point invisible, le temps de reprendre contenance face à une situation insolite.

La demoiselle se faisait particulièrement loquace, dévoilant une sympathie naturelle qui me touchait à tel point de déteindre légèrement sur ma personne. Si, au préalable, mes mots ne cherchaient qu’à lui soutirer sa vérité, je n’avais désormais plus d’objectif autre que de simplement converser.

« Oh, il est vrai que la période de fin d’année peut être particulièrement stressante et difficile à vivre... » soupirai-je, pleine d’empathie au souvenir de mes dernières années d’étude, pas si lointaines que ça. « L’important, durant cette période, c’est de savoir s’organiser. J’ai toutefois conscience que c’est bien plus aisé à dire qu’à exécuter, et que chaque personne est différente dans sa façon de gérer de telles situations... »

Les sourcils délicatement froncés, je portai une main à mon menton tandis que mon expression devenait plus pensive, soucieuse. Mon expérience sur le sujet ne lui servirait certainement que très peu, étant donné qu’à cette époque, j’étais encore très réservée et renfermée sur moi-même. Il n’y avait que les études qui comptaient alors, je n’accordais de temps et d’importance à rien d’autre, ce qui m’avait aidé à m’en sortir favorablement.

« Je vous déconseille également de trop vous reposer sur les cachets pour vos migraines. Trouvez également un moyen de vous relaxer, ça vous aidera grandement. Comme d’une tisane le soir, pour augmenter vos chances d’une bonne nuit de sommeil. »

Je croisai les bras, un sourire un peu désolé au bord des lèvres. Il m’était difficile de trouver de bons conseils à prodiguer en gardant seulement ma profession d’infirmière en tête, car comme je l’avais précédemment dit, chaque personne gérait le stress différemment. Il n’y avait pas de solution médicale miracle.

« J’ai bien peur que le manque de sommeil, en plus du reste, ne serve qu’à multiplier les maladresses... Il va vous falloir redoubler de vigilance de ce côté aussi, » soufflai-je d’un air légèrement amusé, étant donné qu’elle savait à présent que je parlais également par connaissance de cause.

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Mer 2 Juin - 17:13

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Tant de bienveillance t’arrache un sourire sincère, un vrai, que tu ne pourrais contenir même en essayant de toutes tes forces. Elle est sincère, elle aussi, et ton cœur s’allège à cette pensée. Malgré tout, et malgré toi, un pincement se fait sentir - tu perds tes moyens. La sociabilité, ce n’est plus ta tasse de thé. Tu hoches la tête activement lorsqu’elle appelle à s’organiser, et elle a raison - tu gères particulièrement bien cette partie et cela ne t’a jamais réellement posé problème, à vrai dire.

C’est vrai ! Après, l’organisation, tout roule pour moi. Je fatigue un peu dernièrement, c’est tout, réponds-tu dans un léger ricanement.

Elle semble s’évader dans des songes alors qu’elle tente de répondre à nouveau, et tu l’observes ; tu l’examines. Quelque chose en toi cherche à lui en vouloir, à lui trouver un unique défaut qui te permettrait de fuir, mais il n’en n’est rien. Étrangement, une sensation semblable - bien que lointaine - à celle que tu ressens auprès d’Artesia se précipite dans ta poitrine. C’est peut-être ça, apprécier quelqu’un pour qui il est réellement. Et peut-être que tu commences à t’ouvrir au monde, ou du moins, à elle. Cette similarité te rapproche incontestablement de cette femme, et vous vous ressemblez bien plus que tu ne l’aurais pensé.

Lorsqu’elle reprend son discours, ta bulle explose aussitôt, tu te concentres sur ses mots et l’écoutes intensément. Une bienveillance hypnotique.

Tu hausses les sourcils à l’écoute de ses conseils, comme surprise par tant de générosité - après tout, c’est son travail, mais tu ne peux t’empêcher de la voir de plus en plus blanche. Elle glisse une référence à votre maladresse commune et tu te mets à rire.

Toutes les deux, on doit pas mal manquer de sommeil alors... ajoutes-tu dans ce rire éclatant, rassurant.

Tu laisses planer un court silence tandis que ton rire s’apaise et, après un regard échangé plus ou moins long, tu sembles pensive. Tu réfléchis à tout ce qu’elle t’a conseillé. Après avoir repris ton sérieux, tu te décides à revenir sur ce qu’elle a mentionné tout à l’heure, semblant intéressée, plus ou moins surprise par la pertinence de ces mots.

Une tisane ? J’avoue que je n’ai jamais essayé. Mais j’essaierai ! Et puis, je sais que regarder la télévision a tendance à m’endormir, des fois… Après, je suis insomniaque, alors quoi que je fasse, c’est toujours assez dur de trouver le sommeil. Je continue d’essayer de trouver des remèdes, et j’essaierai vos conseils la prochaine fois ! Peut-être que j’aurai plus de chance, cette fois-ci !, réponds-tu dans un léger ricanement.

Le pincement se fait de nouveau sentir et tu sais que la conversation ne durera pas longtemps - tu perds davantage tes moyens, l’angoisse règne dans ta poitrine et tu te raccroches à un sourire pour ne pas perdre la face. L’empressement de rendre ton rapport se fait plus oppressant encore et tu déglutis.

Bon en tout cas merci beaucoup pour le dossier, sans vous je chercherais encore… Et merci pour les conseils, je n’y manquerai pas. Je repasserai sans doute, pour un doliprane ahaha, ou juste pour papoter. Vous devez vous sentir seule ici, à ne voir que des étudiants en boucle - à votre place, je péterai un plomb… Je vous dis à une prochaine fois et je vous souhaite une bonne journée ! lances-tu avant de placer ta main sur la poignée, prête à tourner les talons. Un temps d’hésitation, et tu replonges tes prunelles dans celles de ton interlocutrice. Oh et, je suis désolée pour mon attitude de tout à l’heure. J’ai pas l’habitude de… Parler, comme ça. Je suis toujours un peu sur les nerfs à cause de ça, alors je souhaitais m’excuser si jamais je vous ai offensé tout à l’heure. En tout cas, je sens qu’avec vous, j’ai plus de facilité à m’exprimer. Vous inspirez la confiance, visiblement, reprends-tu d’une voix douce d’abord, puis un agréable rire se présente à la fin de ton discours.

Tes iris s’adoucissent et un regard paisible, pétillant et redevable s’en suit ; tu regrettes de devoir t’éclipser si tôt, mais tu ne te sens pas non plus de rester pour le moment - tu n’es pas prête.

Merci encore, passez une bonne journée et j’espère vous revoir bientôt ! dis-tu finalement.

Après un échange de sourire et de respect, tu fermes délicatement la porte, prenant grand soin de ne pas faire trop de bruit. Un soupir de soulagement t'échappe, bien que tu ne saches pas d’où il peut bien venir. Étrangement, tu aimerais y retourner le plus tôt possible.




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Medea I. Kierkegaard
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Ven 4 Juin - 23:02

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et elle s'éclate par terre

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J’acquiesçai à ses mots. En constatant notre maladresse aiguë, il était facile de s’imaginer que nous étions en période continue de manque de sommeil – s'il était apparemment le cas de la jeune fille, ça n’était pas le mien. Peut-être était-ce dû à la charge de travail que chaque journée m’apportait, au fait que mon don était souvent sollicité, mais rien ne semblait perturber mon rythme de sommeil. Une fois la nuit venue, j’étais semblable à un petit loir. Je compatissais toutefois à l’idée, bien que je n’aie pas moi-même expérimenté l’insomnie ; parmi mes connaissances, il y avait bon nombre de personne souffrant de ça.

« J’espère de tout cœur que vous trouverez votre remède contre l’insomnie, » soufflai-je avec un charmant sourire aux lèvres. Il ne m’était pas nécessaire de la connaître depuis plusieurs années pour lui souhaiter le meilleur – une nouvelle intervention de l’amour que j’éprouve envers chacun, j’imagine. Peu m’importait que nous soyons en bons termes ou non, tout le monde – à quelques exceptions près - méritait un peu d’attention, un peu d’affection. Je récitai donc une prière silencieuse pour que ses nuits lui soient douces et clémentes.

« Il est vrai que ça peut être un peu... chaotique, de temps à autre, » répondis-je en premier lieu, songeant à quelques fois où les élèves parvenaient à me pousser à bout. Une petite grimace traversa rapidement mon visage. « J’ai toutefois une bonne arme contre les indésirables, alors mes journées sont plutôt paisibles. » Nul besoin de préciser de quelle arme il était question, à Swish ça ne pouvait être qu’une chose. Je n’en dis pas plus.

Remarquant qu’elle s’apprêtait à se sauver, je lui adressai un petit sourire tout en agitant vaguement la main pour la saluer. Je lui aurais tenu la porte si elle n’avait pas été aussi proche de celle-ci, alors je me contentai de rester à ma place.

« Je vous accueillerai avec plaisir, peut-être avec une bonne tisane plutôt qu’un doliprane, » lui lançai-je avant d’émettre un léger rire. Qu’elle s’excuse pour un comportement qui, au final, n’aura que très peu duré me fit très plaisir et m’émeut légèrement ; elle rentra aisément dans mes bonnes grâces à cette simple mention. « C’est déjà oublié, ne vous inquiétez pas. N’étant pas la personne la plus sociale qui soit, je rencontre régulièrement quelques... désagréments pour me faire comprendre. L’essentiel, c’est que nous sommes parvenues à nous entendre. » Finis-je sur un sourire entendu.

Il aurait été triste de s’arrêter sur un malentendu. J’étais moi-même soulagée de constater que nous n’étions pas restées bloquer là-dessus – c'était un fait si rare qu’il ne risquait pas d’être oublié, j’en fis une note mentale. La seule chose qui me chagrina, à la fin de cette conversation, tandis que la jeune fille s’éclipsait de la pièce, fut de réaliser tardivement que les présentations n’avaient pas été faîtes.

Quel était le nom de cette demoiselle ?

Je haussai d’une épaule en retournant à mon bureau. Ce n’était pas une information difficile à obtenir, si tel était mon envie. Je devais simplement m’assurer de connaître son nom, la prochaine fois qu’elle viendra toquer à ma porte – si toutefois elle toque, la prochaine fois.

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