Shapeshifter

Deux fois par jour, Maëllys peut se changer en l’animal de son choix. La transformation dure environ 10 minutes et est extrêmement douloureuse. Une fois accomplie, elle peut maintenir la forme animale choisie pendant une heure. Cependant, le plus gros morceau survient lorsqu’il faut redevenir humaine, ses os et ses muscles s’enflamment et la font souffrir au ratio du temps qu’elle a passé sous sa forme animale. Plus elle reste en animal, plus le retour à la forme humaine est violent et douloureux. Quand elle le fait au bout d’une heure, la douleur est si intense qu’elle perd obligatoirement conscience.

Concrètement, toute transformation se joue autour de sa masse. Elle ne peut se transformer que vers des animaux qui font sensiblement la même masse qu’elle. Par exemple, puisqu’elle pèse +/- 56 kg, elle ne pourrait pas se changer en cheval puisque ces derniers font généralement près de 500 kg. De même, elle ne pourrait pas se changer en coccinelle ni même en chat.

Sa forme de prédilection est l’hyène tachetée ; la prédatrice rieuse de la savane. En effet, par le caractère versatile de son pouvoir, il s’agit de la seule forme qu’elle maîtrise suffisamment pour se sentir à l’aise. Quand elle se change en un animal différent, elle est très maladroite et pataude. Elle essaye même de se promener à deux pattes sur des animaux censé se tenir à quatre pattes. Si elle arrive à prendre certaines autres formes, elle n’arrive cependant pas à les garder plus de 35 minutes, contrairement à sa forme d’Hyène.

Lors de ses transformations, elle ne peut choisir qu’une seule caractéristique que possède l’animal pour se l’approprier. En d’autres termes, si elle changeait par exemple en panthère, elle pourrait être nyctalope mais ne gagnerait pas pour autant en agilité. Ou inversement. En revanche, elle obtiendrait tout de même des griffes et des crocs acérés.

Puisqu’elle garde malgré tout sa conscience quand elle se trouve sous forme animale, ses instincts et sensation sont certes différents mais pas nécessairement accru si ce n’est pas l’attribut auquel elle a pensé lors de la transformation ; il est à noté qu’elle doit y penser lors de l’entièreté de la transformation, si jamais la douleur l’a fait penser à autre chose, elle ne l’obtiendra pas. Puisque les animaux vers lesquels elle se transforme n’ont pas de corde vocale, elle possède un collier de parole lorsqu’elle se trouve sous ces formes.

Si elle devait cependant essayer de maîtriser une seconde forme, elle se tournerait vers le Kangourou géant.

Physique

Elancée – Sa silhouette bien sûr. En réalité, elle est presque famélique. Ses bras et ses jambes sont fins, on a presque l’impression qu’ils pourraient casser sous un toucher trop brusque. On ne peut pourtant pas dire qu’elle est déplaisante à regarder, au contraire.

Sautillante – Peu importe où elle se rend, elle le fait joyeusement, en sautillant presque tant la vie est belle. Rien ne peut entacher cette démarche dansante qui lui est propre, elle virevolte parmi les autres, jusqu’à ce que ses pieds s’emmêlent et qu’elle s’étale de tout son long.

Taille – Maëllys se situe dans une moyenne plus que convenable. Elle mesure 1m72. Son poids peut varier au cours de la journée mais elle reste autour des 60 kg de façon générale. En revanche, on ne peut pas dire qu’elle dégage la moindre prestance, elle se tient rarement droite et manque de finesse.

Visage – Des cheveux bruns, long et souvent noué en une natte – avec effet négligé pas du tout du tout négligé puisqu’elle passe plus de vingt minutes à se coiffer – qu’elle aime enjoliver avec quelques fleurs de la boutique de ses parents. Ses sourcils sont dessinés et donnent à ses grands yeux verts des expressions qu’il est facile de déchiffrer ; c’est un livre ouvert. Son nez fin se redresse en trompette sur son sourire qu’elle arbore en permanence.

Mental

Frivole – Maëllys papillonne toujours de groupe en groupe, elle ne se fixe jamais, elle adore les rencontres. Mais pour elle, il y a très peu de gens qui comptent vraiment ; elle est douce, gentille mais ne s’attache pas ou peu. Peu importe ce qu’on lui dit, elle le prendra toujours tout à la légère, ceux qui disent l’avoir vu sérieuse un jour sont des menteurs.

Maladroite – S’il était physiquement possible d’avoir deux mains gauches, ce serait forcément le cas de la jeune brune. Elle se prend les orteils dans les coins de tables, se fait des croche-pieds toute seule et est si tête en l’air qu’elle cherche parfois son téléphone pendant vingt bonnes minutes avant de regarder dans le creux de sa main.

Naïve – Si vous lui dites que le mot « crédule » n’est pas dans le dictionnaire, sa première réaction sera très certainement de vous demander : « Ah bon ? » sans même aller vérifier vos propos. Il est extrêmement facile d’abuser d’elle et de sa confiance tant elle ne remet jamais ce qu’on lui dit en doute. Encore plus si vous êtes une personne qui lui inspire confiance.

Curieuse – La jeune demoiselle déteste avoir une question sans réponse, il se peut par conséquent qu’elle ne vous lâche pas tant qu’elle n’a pas obtenu une réponse. En bref, la solution la plus simple pour l’éloigner est de lui donner ce qu’elle demande. Autrement, elle restera jusqu’à vous tirer les vers du nez.

Commère – Maëllys aime être au courant de tout, tout le temps. Si elle entend une rumeur à votre propos, elle viendra chercher des réponses à la source. Pas pour s’en servir, mais par simple adoration pour le fait d’être au courant. Elle ne souffre d’aucune honte, jamais et ne craint pas le ridicule.

Emotive – Avec elle, il n’y a pas de demi-mesure, c’est tout ou rien. Elle vit pleinement ses émotions en toutes circonstances et ne s’en cache pas ; quand elle est triste, elle pleure. Quand elle est joyeuse, elle rit.

Puérile – Certains pourraient dire qu’elle a refusé de grandir, et ils n’auraient pas tout à fait tort. Maëllys fuit tout ce qu’il y a de sérieux comme la peste. Elle souhaite que sa vie soit comme un grand jeu où la joie et le bonheur sont les seuls à avoir une place. Elle renie donc ce qui pourrait être mauvais ou entaché sa vision des choses. Elles refusent qu’on la ramène sur terre.

Versatile – La demoiselle est malheureusement fort influençable. Encore plus quand il s’agit en face d’un joli minois. Elle en boit les paroles et son manque d’esprit critique fait en sorte qu’elle estime les avis des autres supérieurs aux siens. Elle suivra alors naturellement la personne avec le plus de charisme, pour le meilleur ou pour le pire. Certains la voient alors comme quelqu’un de superficiel et sans conscience propre.

Rieuse – Ce trait particulier, on ne sait s’il appartient réellement à Maëllys ou si elle l’a volé à son animal de prédilection. La jeune femme rit de tout, tout le temps. Que ce soit une grimace, une phrase de trop ou même un rire nerveux quand la situation ne s’y prête guère. Elle ne peut s’en empêcher, c’est plus fort qu’elle et cela la détend. C’est peut-être en partie pour cela que tout le monde la prend pour une folle.

Histoire

Enfance – Maëllys nait à Perth, en Australie. Ses parents sont des chercheurs en botaniques et les besoins en plante pour leurs recherches les pousse à voyager très souvent. C’est pour cette raison que la région de prédilection de Maëllys est l’Ethiopie, plus précisément la ville de Harar. Ses parents y ont séjourné assez longtemps pour qu’elle se noue d’amitié avec les hyènes ; une attraction touristique de la ville. Ils voyageront à travers de nombreux pays d’Afrique mais finissent toujours par revenir dans leur Pied-à-terre d’Ethiopie.

Malgré le travail prenant des parents, la petite ne manque de rien, elle obtient une très bonne éducation de la part de précepteur payé une petite fortune pour en faire une jeune fille de bonne famille comme il convient à la famille Wheaton. Elle a donc connu différent précepteur au long de son apprentissage mais celui qu’elle a sans doute le plus détester était la personne chargée de lui apprendre l’étiquette pour les soirées plus mondaine auxquelles elle devrait, plus tard, accompagné ses parents.

Déjà enfant, elle était de mauvaise grâce pour tout ce qui s’apparentait de près ou de loin à une corvée. Tout ce qu’elle voulait, c’était s’amuser. Il n’était donc pas rare qu’elle pique des colères et finisse coincée dans sa chambre. Lorsqu’elle eut environ 8 ans, ses parents furent rappelés au centre de recherche de Perth pour travailler sur des plantes classées secret défense. Elle ne comprenait pas bien à l’époque mais elle était très déçue de quitter l’Afrique, sa terre d’adoption. S’en suivra des déménagements dans de nombreuses villes et villages d’Océanie.

Adolescence – Solitaire à cause du travail et des déménagements incessants, Maëllys suit des cours à domicile. Cela fait maintenant plusieurs années qu’ils voyagent beaucoup et la jeune femme regrette son enfance en Ethiopie, plus particulièrement l’attachement qu’elle avait envers le canidé vedette de sa ville de cœur. C’est plus ou moins à cette époque-là, sans doute provoqué par le manque de fréquentation qu’elle se prend à souhaiter devenir un animal. Plus particulièrement, elle rêvait de partir et de voyager pour découvrir le monde sans ses parents.

L’année de ses 16 ans, sa mère découvrit qu’elle était à nouveau enceinte. Maëllys allait donc avoir une petite sœur ou un petit frère. La maison se mit rapidement en effervescence fasse à cette nouvelle. Le couple, maintenant âgé d’une trentaine avancée, souhaitait plus que tout au monde un héritier. Les relations avec ses parents n’étant pas les plus aisées à l’époque, Maëllys se sentit rejetée ; pourtant elle avait toujours rêvé de faire partie d’une grande famille. Les sentiments de cette époque sont donc très confus pour la demoiselle. Affectée par la situation, elle voulut partir en quête de réconfort et s’enfuit de la maison à l’aide des économies engendrées par son argent de poche. On ne va se mentir, elle n’est pas partie bien loin et au bout de deux jours, fatiguée et mue par la fin, elle rentra au domicile familial.

Ce sont quelques jours plus tard, lorsqu’elle fut prise d’un terrible sentiment de nostalgie. Elle s’imaginait courir avec les hyènes, faire partie d’un clan. Les douleurs commencèrent. Ténues d’abord, et de fil en aiguille, de plus en plus inconfortable, jusqu’à devenir insupportable. Des cris s’échappèrent de ses lèvres tandis que ses dents se transformaient crocs, que ses bras craquaient, prenaient des poses difformes et effilées, semblable à des pattes pourvues de griffes. La douleur s’intensifia et finit par refluer au bout d’une vingtaine de minute. Son corps de jeune fille n’existait plus ; il était remplacé par celui d’une hyène tachetée.

Alertés par les cris, ses parents découvrirent l’animal avec effroi et tentèrent de le chasser. La colère et l’inquiétude de ne pas voir leur fille. Ils ne comprenaient pas ou ne voulait pas comprendre. Maëllys, qui n’avait pas encore réalisé tenta de se mettre debout mais se ratatina très vite sur le sol, c’est à cet instant qu’elle comprit que, peu importe comment, elle avait été exaucée. La surprise passée, Maëllys tenta d’expliquer à ses parents ce qu’il se passait mais seul des grognements incompréhensibles sortaient de sa gueule. Se sentant attaqués, le père de la jeune femme chassa son animal de fille hors de la maison. Au bout d’une vingtaine de minutes à courir dehors, la jeune femme fût à nouveau prise de douleur, elle geignit en se tordant de douleur. C’était bien pire et, quand la douleur atteignait un seuil maximum, elle perdit connaissance.

Ce furent des gouttes d’eau sur son visage qui la tirèrent de sa torpeur. Elle sentait son corps lourd et endolori. Ouvrir les yeux était un calvaire. Elle s’offrit donc le luxe de trainer quand d’autres gouttes se mirent à tomber sur son visage, elle se redressa comme elle put et constata qu’elle portait ses vêtements de la veille déchiré et maculé de boue. Elle peina à se mettre debout pour rentrer, mais la force de sa volonté la fit se lever et prendre le chemin du retour.

Quand elle rentra, elle fût accueillie par ses parents. Ces derniers la rassurèrent, lui dire qu’elle n’avait pas à s’en faire, qu’ils comprenaient … Mais comment le pouvaient-ils alors qu’elle-même était complètement perdue ?

La réponse arriva pendant le petit déjeuner, après qu’elle eut pris une douche et se fût changée. Une lettre ouverte sur la table était posée entre ses deux parents qui l’attendaient. Dans la lettre, on parlait d’une académie pour les gens « comme elle », quoi que cela veuille dire. Ses parents avaient donc la ferme intention de l’y envoyer. Elle prit d’abord peur mais ces derniers la rassurèrent ; ils venaient avec elle.

Moosbell & Swish – Maintenant que la mère de la jeune femme était plus ou moins au milieu de sa grossesse, le médecin de la famille fit prendre conscience à la matriarche des risques d’une grossesse tardive. Il l’obligea donc au repos. C’était l’un des autres facteurs qui avaient poussé les parents de la jeune femme à envisager un dernier déménagement. Les parents ayant travaillé toutes leurs vies en tant que chercheurs disposaient d’un beau pécule. Ils décidèrent d’investir dans une petite maison à Moosbell – La ville à proximité de Swish où leur fille aînée était dorénavant admise. Ils ouvriraient une boutique de fleurs et plantes pour couler des jours heureux et élever leurs fils.

L’académie – Cela fait maintenant 6 ans que Maëllys étudie à Swish. Avec son caractère, elle n’a jamais cherché à progresser ou quitter la classe D où elle se sent bien et s’entend bien avec ses camarades. Quand il fallut choisir sa première spécialité, elle s’est disputée avec ses parents mais ces derniers ont obtenu gain de cause elle prit donc l’option botanique. La deuxième fois, c’est elle qui remporta le match, elle put alors rejoindre les arts du spectacle ; sa passion.