Invisibilité

Elynn a la capacité de se rendre invisible.
Contrairement à un caméléon, on ne peut plus rien distinguer d’elle-même sous cette forme ; ni texture, ni reflet. Elle n’est tout simplement pas perceptible. Bien sûr, elle reste tangible et, par extension, audible. Sa respiration, ses pas et autres sons parasites venant de son corps ne sont pas voilés par cette aptitude.

Elle exerce un parfait contrôle sur ce don. Elynn n’en n’est plus à s’entraîner pour faire tenir son invisibilité plus longtemps, mais plutôt à tenter de l’utiliser de différentes manières. Après des années d’apprentissage, elle peut désormais se rendre invisible une journée entière, sans pause et sans gros contrecoups - si ce n’est quelques saignements de nez. Elynn peut se rendre imperceptible selon son état premier c’est-à-dire que si, après avoir entamé la disparition, son sang venait à couler, il serait tout à fait visible par autrui. Si, au contraire, elle disparaît après avoir saigné, il ne le serait pas, mais les gouttes tombées au sol et détachées de son corps seraient rendues visibles au bout de quelques secondes seulement. Si Elynn en venait à rester invisible plus longtemps malgré elle, des vertiges et autres désagréments se feraient sentir ; jusqu’à la perte totale de connaissance, ou bien un coma. Pour une raison inconnue, l’utilisation de son don lui fait éprouver une faim et une soif considérable. Dans certaines situations, un sursaut de surprise ou un éternuement soudain peut lui faire abandonner tout contrôle et la force à redevenir visible.

Elynn tente désespérément de trouver de nouvelles techniques d’utilisation pour son pouvoir. Depuis quelques mois maintenant, elle essaie de rendre invisible les objets qu’elle touche ainsi que ses propres vêtements, ou encore une personne qu’elle tiendrait par la main ; pour plus de praticité en temps de guerre. Ses vêtements ? Oui, car elle ne peut pas se rendre invisible tout habillée. Pour cela, elle doit obligatoirement se mettre entièrement nue. C’est un véritable calvaire, d’autant plus qu’elle n’a pas le temps de s’habiller quand elle redevient visible. C’est pourquoi le fait d’apprendre à rendre les choses imperceptibles avec elle est un must-have qu’elle se doit de travailler au mieux. Pour le moment, elle peut rendre invisible des petits objets qu’elle pourrait tenir en main ou bien encore son portable, pour ne pas se trimballer nue et dépourvue de technologie à la fois - ce serait le comble. Elle s’entraîne très régulièrement pour y parvenir et suit des cours particuliers. Quand elle y arrivera, elle devra naturellement travailler son endurance à ce niveau, car rendre les objets qu’elle tient imperceptibles lui prend une quantité considérable d’énergie et les effets secondaires de son pouvoir sont perçus dès le début de l’effort, c’est-à-dire quelques dizaines de secondes : saignements de nez, vertiges. Elle n’imagine pas le contrecoup suite à la disparition d’une personne qu’elle tiendrait par la main, ou contre elle ; cela va lui prendre du temps.

physique

cent-soixante centimètres • yeux oranges • rousse • carré • athlétique • étonnante force physique

Elle n’était pas très grande. Elle n’était pas très imposante. Et c’est pourtant cette fille, qui n’était ni grande, ni imposante, qui s’élança vers le premier venu pour lui asséner un uppercut bien mérité. Étonnante force physique pour une si petite, si frêle créature. Elle riait de plaisir, s’extasiait devant le fluide rougeâtre qui émergea du museau de son martyr. Elynn, la femme à ne pas prendre à la légère, à ne jamais sous-estimer ; elle releva le menton et, dans ce ton sarcastique qui lui seyait si bien, de sa voix grave emplie de passion pour sa haine, elle lui tint le discours d’une vainqueure. Elle cracha la vérité au-delà du gloss sur ses lèvres pulpeuses, insultes en tout genre et autres vulgarités pour lesquelles elle ne cachait pas son adoration. Elle n’était pas de celles qu’il fallait penser faibles. Derrière ce masque nonchalant, irréel, et ces allures masculines, se tenait une âme forte et raffinée ; car la puissance ne dénigre pas la femme qui la possède.

Elynn était à la fois forte et féminine, ce qui n’aurait dû étonner personne en sa présence, s’il avait fallu éviter ce drame. Elle n’acceptait pas même une once de surprise à son égard. De grandes et belles courbes, un physique plaisant et attrayant, ainsi qu’un potentiel pour ce que le commun des mortels appelait « virilité », voilà de quoi elle était faite, et elle était tout de même femme. Le moindre haussement de sourcil coûterait la vie à celui qui se décidait à défier sa nature ; l’élégance et la finesse ne devaient jamais être soustraites à la force.

Sa courte chevelure flamboyante éblouissait les faces de ceux qu’elle nommait les « cons », et sa fierté n’en fut que vernie. Petite, masculine, mais tout à fait, et à la fois, féminine et loin d’être inoffensive ; une perle rare qu’il fallut considérer ainsi, simultanément sous tous ces angles, ou aux risques et périls des intolérants.

personnalité



Elynn n’aime pas les normes sociétales. Elle n’aime pas les gens en général. Langue fourchue et rebelle, elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense et ce, en toutes circonstances. Elle méprise l’Homme et ses facettes ; son sadisme, ses tendances sociopathe et mégalomane relèvent du frisson. Bien sûr, celle-ci n’est pas réellement atteinte, mais l’on pourrait s’y méprendre. Elynn ne contente pas tout le monde, loin de là.

Parce qu’Elynn n’est pas ce qu’on pourrait qualifier de « bonne » et « aimable », bien au contraire. Elle n’est pas polie, encore moins altruiste et n’agit que si elle y trouve un quelconque intérêt personnel. Suivre ses propres ambitions, ses propres règles et surtout, ne pas perdre son temps avec les désirs d’autrui ; les siens sont bien plus importants à ses yeux. Elle ne respecte que ses propres idéaux et motivations, et par extension ceux d’Artiome et de King ainsi que ceux qui s’en approchent ; c’est pourquoi personne ne la verra jamais coopérer, à moins de se trouver sur son exacte longueur d’ondes. L’égoïsme et l’égocentrisme sont les maîtres-mots de son être. Vaniteuse, vantarde et bien trop orgueilleuse aux yeux des autres, bien qu’elle trouve cela tout à fait normal et admirable, elle paraît le plus souvent insupportable, voire détestable. Et elle n’a aucun problème avec ça. Constater qu’autrui la méprise lui donne juste une nouvelle raison de les mépriser d’autant plus à son tour - elle adore ça.

Elle aime l’anarchie, le conflit et, par-dessus tout, elle aime regarder quelqu’un subir les coups qu’elle rend ; c’est à ce moment qu’on parle de sadisme, car même si elle en vient à se blesser elle-même pour parvenir à blesser quelqu’un, la douleur d’autrui, et principalement quand celle-ci est, à ses yeux, entièrement méritée, lui procure une jubilation sans nom. Le fait de pouvoir prouver qu’elle domine, que ce soit par la force ou par la manipulation, lui offre l’extase - d’où les tendances mégalomanes. Quand il s’agit d’obtenir ce qu’elle veut, elle n’hésite pas à user de tous ses charmes. L’inverse est impossible, Elynn ne se verrait jamais obéir à qui que ce soit et reste une éternelle rebelle, la classe X et autres organisations douteuses dans le genre la dégoûtent au plus haut point et elle donnerait tout pour s’en débarrasser. Elynn se place tout en haut du podium pour ce qui est de la manipulation et de l'acharnement, elle est pourvue d’une détermination sans pareille, elle n’a aucun ressentiment à se servir des autres à sa guise - et la voilà, la tendance sociopathe, car elle éprouve moins d’empathie qu’une personne lambda envers ses objets.

Tous ces clichés, ces dires supposés populaires et pourtant si loin de la réalité qui se faufilent jusqu’à ses tympans lui donnent un peu plus de force pour écraser ceux qui les propagent - des insectes à l’état pur. Elle ne fait pas de manière lorsqu’il s’agit d’affirmer son amour-propre ; elle s’aime, Elynn. Elle s’aime quand elle se pare de ses plus beaux bijoux et ses plus beaux rouges à lèvres, elle s’aime quand elle se bat avec force et virilité ; elle s’aime femme. Féministe à souhait, elle rembarrerait quiconque ose lui parler du pouvoir masculin et de ses atouts, ou pire encore, de l’infériorité féminine qui n’existe que dans les yeux des cons. Elle a ses valeurs et ne les abandonnerait pour rien au monde et, parmi elles, se trouve la règle d’or : ne jamais tromper les personnes qui valent la peine d’être côtoyées ; toujours être honnête et ne jamais manipuler, de quelque manière qui soit, un ami. Elle n’en n’a que très peu, et pour cause, son caractère n’est pas des plus faciles à vivre, alors elle les respecte plus que quiconque. Elynn possède une loyauté de compétition, accompagnée d’une autorité bien pesante ; elle mène la danse sans faire un seul faux pas.

Détestable en apparence, et insupportable en réalité, elle a tout d’une femme excessive, extrémiste et anarchiste. Elle apprécie le chaos, mais aussi les choses on ne peut plus douces, telles que la nourriture et le shopping, la mode. Elynn a une obsession pour l’argent, puisqu’elle s’en sert principalement pour aller faire les boutiques et amasser d’autant plus de vêtements dans sa garde robe. Elle porte de tout, du street style aux belles robes de soirée, elle n’a aucun style vestimentaire prédéfini et celui-ci change en fonction de son humeur ; narcissique comme personne, elle passe parfois plus d’une heure à se contempler dans le miroir lorsqu’elle essaie quelques tenues. Son téléphone représente l'entièreté de son monde ; elle vit à l’intérieur de son écran de portable. Entre les réseaux sociaux et le shopping en ligne, elle ne le lâcherait pour rien au monde - sauf s’il s’agit de bagarre, et dans ce cas, elle le dépose délicatement sur le côté d’une table et se craque les phalanges avec un grand sourire. C’est une personne violente, elle n’hésite pas à démarrer un conflit si elle en ressent l’envie ; il n’est pas rare qu’une personne la débecte d’une manière ou d’une autre. Son amour pour le sport et la musculation en général lui octroie une force physique surprenante, chose que l’on ne saurait prédire au premier abord, au vu de sa carrure mince et sa petite taille.

Auprès de ses seuls amis, elle garde cette attitude « bad girl », sa marque de fabrique, ainsi que ce côté garçon manqué que l’on reconnaît si bien, c’est-à-dire cette violence amicale qu’elle utilise sans retenue et son langage vulgaire, avec quelques touches supplémentaires d’enthousiasme. Elle apprécie la compétition, car cela lui donne une possibilité de prouver qu’elle est bien plus puissante que ceux qui l’entourent. Joviale et optimiste, elle s’amuse aux côtés de King, car ce sont tous deux des comiques ; aux dépens d’Artiome qui, pour sa part, est bien plus introverti. C’est bien l’un des seuls moments où l’on peut l’apercevoir se comporter comme quelqu’un « d’agréable », si l’on peut appeler ça comme ça - il faut dire qu’elle n’a pas beaucoup de qualités, même si, selon elle, les « qualités » à proprement parler sont des concepts inventés par ceux qui jugent que leur subjectivité se doit d’être objective.

vulgaire • hautaine • vantarde • vaniteuse • orgueilleuse • narcissique • violente • sadique • tendances mégalomanes • peu d’empathie • féministe • déterminée • forte • anarchiste • manipulatrice • comique • loyale • égoïste • égocentrique • matérialiste • vénale • rebelle • masculine • féminine • méprisante • stratège • perspicace • intelligente • prétentieuse • enthousiaste • joviale • compétitive

histoire

Il n’y avait pas grand chose à dire sur cette petite fille née dans une famille imposante de notre bonne vieille Russie. Elynn vivait auprès de sa grand-mère extrémiste, à défaut de parents libres, présents. Le travail, les obligations et les responsabilités lui arrachaient tout son temps familial, à son grand désarroi. Elle côtoyait l’une des écoles les plus réputées et passait son temps à étudier, bien que sa main fut forcée par celle de son aïeule. Irina, une femme aux idéaux plus prononcés que ceux de Poutine, et des méthodes venues tout droit de l’Enfer. Pourtant, la petite finit par l’apprécier, et même par devenir aussi têtue que son aînée et prendre quelques traits de sa personnalité, tels que son féminisme et sa haine pour la nature humaine ; à leurs yeux, la société était une cellule cancéreuse dont il fallait se séparer à tout prix. Elynn s’était calquée sur les valeurs de sa grand-mère, car son égo se détermina très tôt et elle n’avait plus de raison de voir en autrui une quelconque « qualité » à imiter. Elle s’aimait, elle-même, et il ne lui était pas nécessaire de prendre exemple sur qui que ce soit d’autre qu’elle, puisqu’elle était déjà tout ce qu’elle souhaitait. Le monde tournait déjà autour de sa propre existence, alors tout allait pour le mieux.

Elynn avait une cousine, elle aussi élevée par la grand-mère car elle connaissait à peu près le même schéma familial que la petite Nikolaïevna. En constante compétition, elles passaient leur temps à se prouver, l’une à l’autre, qui était la plus intelligente, la plus forte des deux. Celle-ci était néanmoins plus âgée de trois ans et a découvert une nouvelle aptitude à l’âge de treize ans ; Elynn l’a regardée s’envoler pour une école spécialisée dès ses dix ans, jalouse de l’écart qui venait de se creuser entre elles deux. Elle percevait cela comme de la triche, comment pouvait-elle la surpasser alors que celle-ci était dépourvue d’aptitude surnaturelle ? Irina était si fière qu’Elynn ne put soutenir son regard, aveuglée par l’envie et la déception.

Son tour vint trois ans plus tard. Lors d’un entraînement avec Irina, à la maison, alors qu’Elynn tentait de briser la garde de sa grand-mère, car oui, malgré son âge, celle-ci lui apprenait à se battre, et elle était loin d’être faible, elle disparut soudainement ; le coup porté par Irina la fit reculer par réflexe, et au même moment, son corps disparut complètement. Quelques secondes d’incompréhension, puis un cri de joie venant d’Irina ; et quelques gouttes de sueur roulèrent sur le front d’Elynn. Elle aussi, ses treize ans furent un tournant primordial dans sa vie. Un tournant qu’elle et sa grand-mère attendaient impatiemment, et Irina n'attendit pas une seconde de plus pour envoyer une lettre de recommandation au plus vite à l’académie en question. Elynn n’eut pas le temps de recevoir sa propre lettre, elle prit l’avion le soir même, poussée par les paumes de son aïeule ; elle avait quitté ses parents au téléphone, car ils n’avaient pas le temps de se libérer pour la serrer dans leurs bras une dernière fois ; cela ne la touchait pas, elle était habituée à ne vivre qu’auprès de sa grand-mère. Et elle était consciente qu’elle n’allait plus être capable de voir la lumière du jour si elle refusait d’obéir à Irina. La seule femme qui pouvait l’effrayer, c’était elle.

Elle arriva à Swish à ses treize ans, le soir-même de la découverte de son pouvoir - une vraie folle, cette Irina. Étonnamment, le lendemain, lors de l’examen de maîtrise du pouvoir, on a demandé à Elynn de montrer de quoi elle était capable. Elle a su disparaître dans la seconde, rien qu’en pensant à la raison pour laquelle elle avait disparu le jour d’avant - le coup de sa grand-mère, une frayeur. On ne lui avait pas demandé beaucoup plus, et ses résultats scolaires étaient bien plus que satisfaisants, il ne fallut pas plus de quelques minutes au jury pour la placer en classe A. Cela n’a fait que lui donner une raison de plus de se vanter ; apparition du pouvoir le jour précédent, arrivée en classe A le lendemain. La pimbêche était née.

Elynn y rencontra King et Artiome, deux autres Russes qui partageaient le même dégoût pour le reste du monde. Rapidement, ils formèrent un trio inséparable ; les mêmes idéaux, des personnalités similaires : ils ne pouvaient que bien s’entendre. King et elle devinrent les deux comiques du groupe, toujours un peu trop imbus d’eux-mêmes et légèrement potiches. Artiome était devenu son complice ; elle ne jurait que par lui. Une confiance inébranlable s’installa entre eux, si bien qu’ils se considèrent aujourd’hui comme frères et sœurs, ou plutôt, meilleurs amis. C’est une première pour Elynn, qui n’a généralement pas d’amis au vu de son comportement exécrable. Quand elle a pu choisir sa première spécialité, la maîtrise appliquée du pouvoir, elle rencontra son professeur particulier : Isaac Yuri. Il devint le quatrième mousquetaire, en quelque sorte, car il suivait à la fois Elynn, King et Artiome en même temps, si bien qu’ils décidèrent de fusionner les cours particuliers en cours « collectifs », pour ces trois énergumènes. Depuis, ils terrorisent les autres élèves tous les trois, et Isaac s’occupe de les entraîner au maximum.

À sa grande surprise, Irina est venue s'installer dans une maison à Moosbell depuis quelques mois maintenant. Elynn n'est toujours pas passée la voir, par peur de se faire trucider dès l'entrée.