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Man is to man either a god or a wolf - Classe X
Liones Callahan
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Liones Callahan



Man is to man either a god or a wolf - Classe X ♦
Sam 24 Avr - 8:40

Les doigts de l'étudiante viennent doucement se glisser contre ses yeux. Secs d'avoir été posés trop longtemps sur les pages de ses livres à la lumière de sa lampe du bureau. Elle frotte avec délicatesse, mouvements circulaires, elle se laisse aller contre le dossier de sa chaise. Ses bras retombent mollement alors que les formules et théorèmes semblent s'échapper de son esprit pour venir danser au plafond. Une mélodie cryptée au clair de lune qui se reflète par la fenêtre. Bientôt elle serait pleine, bientôt le couvert de la nuit ne serait plus si effrayant. Un soupir s'échappe de ses lippes alors que la fatigue la gagne, elle s'empare de son téléphone et avise prestement l'horloge, trop tard. Peut-être trop tôt selon certains. Besoin de prendre l'air avant de dormir un peu. Elle se redresse, enfile son hoodie bleu, attrape ses clefs et quitte la chambre en silence. Sous le manteau noir de la nuit, sous les lumières artificielles des réverbères, elle s'évade.

La fraîcheur nocturne la prend doucement, faisant renaître un semblant de vigueur sous ses traits tirés. Ses mains enfoncées dans les larges poches de sa veste, elle déambule à pas lent dans les jardins, ses iris azur se posent sur les bancs vides, les parterres de fleurs sur son chemin. Et les bruits de la nuit sont rassurants, apaisants. Ils se glissent, se fraient un chemin au coeur de l'esprit de la brune et doucement, la frénésie du dur labeur accompli retombe et laisse place à un apaisement certain, un presque sentiment de plénitude. Presque car il ne s'y donnerait droit que lorsqu'elle aurait atteint ses objectifs. Il était impensable de se relâcher, surtout en prenant en compte les événements des derniers jours. De l'incident du zoo à celui dans la ruelle, Tout est indicateur du fait qu'elle doit en faire plus, qu'elle doit faire mieux. Être capable de s'en tirer sans jamais avoir à se reposer sur qui que ce soit. Car elle pense bien être la seule actrice de sa destinée.  

Face à la fontaine, elle s'installe sur l'un des bancs, observe la surface, calme lorsque les jets sont éteints. Reflets de lunes miroitent au sommet des légères vaguelettes formées par le petit vent. Une belle image de toutes ces fluctuations, des creux sombres, des pics radieux. Depuis qu'elle est arrivée ici, tout était aussi normal que cela pouvait l'être dans une académie pleine de gens dotés de pouvoirs surnaturels. Et maintenant face à l'eau, elle en est certaines, ces courbes, ces variations, certaines choses sont immuables, d'autres changent. Et peut-être qu'elle, n'est pas aussi immuable qu'elle n'y paraît. Aussi immuable qu'elle le voudrait.
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Anonyme
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Man is to man either a god or a wolf - Classe X ♦
Sam 24 Avr - 22:39
Place de la Fontaine 24 avril
MAN IS TO MAN EITHER A GOD OR A WOLF
La nostalgie s'immisçait peu à peu aux détours des commissures de son minois tandis qu’il se souvint de ces temps passés aux côtés d’un autre être de sa trempe, un homme prodigieux, une inspiration presque oubliée. Il arpentait les dédales de sentiers des jardins de l’académie, sans un son, pas à pas. Le menton baissé, les prunelles rivées sur l’ombre qui se hissait par-delà ses pieds aux dernières lueurs d’un soleil éreinté, il réfléchissait. Le temps filait entre ses doigts telle une averse désinvolte et il en perdait dès lors la notion ; quand bien même il tentait de s’y raccrocher, celui-ci se dérobait à chacun de ses efforts. Bientôt, la reine nocturne s’imposa à sa silhouette incertaine et il se perdit dans un flot de pensées inexactes, déformées. Les vestiges du passé vinrent lui confier quelques bribes de regrets à l’égard d’un ami, et il se demanda alors s’il n’avait pas décidé de son tombeau quelques années plus tôt. Il ne doutait ni de son idéal, ni de ses songes, mais quelque chose en lui semblait faillir. Il commençait à perdre contrôle d’un avantage certain, d’un plan infaillible, et allait devoir répondre de ses actes. Mais jamais seul, puisqu’il ne l’était plus.

L’homme accéléra. Pour chasser ces appréhensions, bloquer le doute, retrouver une assurance sans faille. Pour s’épuiser. Ne plus penser. Voilà des heures qu’il marchait sans but le long de cette verdure.

Il manquait de soldats. La guerre approchait à grands pas et il n’était pas prêt. Du moins, pas encore. Mais il ne pourrait conserver le secret encore longtemps. Il fallait se préparer, et vite. Plus vite.

Il errait silencieusement près de la fontaine, tapi dans l’ombre comme à son habitude - il n’était pas friand des projecteurs et préférait les coulisses. C’est là qu’il l’aperçut. Une jeune femme à la chevelure ébène et des traits qu’il ne reconnaissait que trop bien, nonchalante, perdue. Le devoir ne l’appelait pas, ce soir-là, mais il la regardait avec insistance, bien que celle-ci ne put l’observer en retour. Il connaissait son nom, son don et l’avait remarquée plus d’une fois ; il entendait, dans les couloirs, quelques fois son nom, aux côtés de mots désignant de malheureux incidents. Elle n’était ni chanceuse, ni populaire, et elle ne figurait sur aucune de ses listes et pourtant, quelque part, elle l’intriguait. Quelque chose en elle brillait bien trop pour être ignoré.

Alors il émergea de son antre, tête baissée et mains réfugiées dans les poches de sa veste noire. Il n’était pas sûr de ses pas, qu’il exécuta un à un, légèrement. On lui distinguait une allure frêle, loin de ce qu’il pouvait laisser paraître habituellement ; volatile, lent, c’est sans un bruit qu’il s’avança vers celle qui s’était égarée. Une fois à proximité, il se contenta de s’asseoir à l’autre bout du banc et, sans un regard, lui tint quelques mots.

J’ai tendance à trouver dans l’air nocturne une opportunité de réflexion. Son caractère paisible m’amène à des envies de solitude, comme si, même perdu dans une chambre vide, je ne pouvais pas penser. Je n’y arrive pas, et je me retrouve à m’égarer ici, le plus souvent, lui adressa l’homme, sans même poser un regard sur l’inconnue à ses côtés. Mais je vois que cette fois-ci, je ne suis pas si seul que ça, dit-il enfin, se tournant vers l’intéressée. Généralement, je pense à plein de choses. Des questionnements qui me taraudent, des doutes et des idées qu’il me faut éclaircir. Mais ce soir... continua-t-il avant de marquer une légère pause, monopolisant la parole. Ce soir, j’ai peur. J’ai beau penser, je redoute l’avenir et je n’arrive pas à me défaire de l’angoisse.

Tout en se confiant, si l’on peut considérer cela comme une confidence, il s’adossa contre le banc, pensif. Il jeta son dévolu sur les quelques étoiles assez perceptibles pour être contemplées et, d’un air mélancolique, il s’intéressa.

Et toi, tu viens aussi ici pour penser, dis-moi ?
bettyleg


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Liones Callahan
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Man is to man either a god or a wolf - Classe X ♦
Dim 25 Avr - 8:14
Une présence. Inhabituel à cette heure-ci. Si les jardins étaient prisés pour la détente, ils étaient rarement fréquentés par qui que ce soit en plein milieu de la nuit. Sans même tourner la tête, du coin de l'oeil seulement, elle observe la silhouette, avise sa démarche et ses mouvement, lent qui lui semblent presque pesants. Et pourtant en même temps si léger, car c'est dans un bruissement à peine qu'il prend place à l'autre bout de l'assise. La nuit noire, la lumière pâle ne lui permet pas de discerner son visage comme elle le voudrait. Du moins pas sans se retourner vers lui. Cependant, elle n'en voit pas l'intérêt. Silencieuse, elle retourne à sa contemplation de l'eau alors que l'inconnu prend la parole.

Les confidences de l'homme s'échouent dans ses esgourdes comme les maigres vaguelettes contre les murets solides de la fontaine, un flot constant et lisse. Confidences qui lui parlent trait pour trait. Car pour elle, il en va presque de même. Ici elle se retrouve seule, avec elle même, loin des autres, loin de tout en quelque sorte. Elle peut laisser son cerveau refroidir de trop d'heures travaillées, faire le tri dans ses acquis du jour, ce concentrer sur ses véritables pensées. Finalement, elle tourne la tête vers l'individu, intriguée mais toujours impassible, elle l'observe, elle laisse passer les secondes, peut-être même les minutes, elle laisse les bruits de la nuit se substituer à ses paroles qui portent tant de vrai qu'elles en semblent presque irréelles. Un léger soupir s'échappe alors que l'imitant, elle se laisse aller contre le dossier du banc pour lever le nez vers les cieux, vers l'espace qu'elle aimerait tant conquérir.

"Hm. J'estime qu'après de dures heures de labeur, me retrouver seule avec moi-même est une nécessité. Je ne saurais trouver le sommeil sans faire de bilan, ni me remettre en question sans jamais m'en poser. Alors je viens ici et je m'écoute."

Le nez perdu dans le ciel nocturne, déjà le nom des étoiles défile comme une liste dans on esprit. De manière imaginaire, elle retrace sa carte du ciel, elle voit les échelles, les années lumières, le vide cosmique. Ce vide bien plus omniprésent que l'on aimerait le croire. Ce vide qu'elle ne peut laisser s’immiscer dans sa vie, sous peine d'échouer. Car même si elle en est la maîtresse, il reste la grande inconnue de l'univers. Angoissant, comme il le mentionne. Angoissant comme ces derniers jours où à l'instar d'un trou noir elle semble attirer à elle des situations aussi fâcheuses que rocambolesques.

"Qu'est-ce qui t'effraies tant, pour que tu en vienne à redouter l'avenir ?"
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Lun 26 Avr - 1:09
Place de la Fontaine 24 avril
MAN IS TO MAN EITHER A GOD OR A WOLF
Seul le doux son d’une légère brise au contact des branches des rangées de pins vint briser le silence alentour. Elle imita cet homme dans un calme qui le surprenait et, d’une honnêteté sans pareille, osa des propos qui tintèrent aux tympans d’un loup. Il l’écouta avec attention, l’observant du coin d’un œil épuisé. Finalement, il acquiesça.

Comprendre, faire la différence entre les pensées pertinentes et celles qui relèvent de l’incompréhension pour choisir un chemin plutôt qu’un autre, ou simplement… Pour se retrouver. Je comprends, renchérit-il d’une voix discrète, presque étouffée par sa propre hésitation.

Il hésitait, évidemment. Cette jeune femme n’était sur aucune de ses listes et, malgré le don en elle qui lui parut assez avantageux pour prétendre à une quelconque place, il ne l’avait pas assez sondée, pas assez évaluée pour prendre une éventuelle décision. L’homme ne se cachait pas, ce soir ; il resplendissait. Après tout, il n’y avait plus aucune nécessité à se taire, le destin frappait à la porte et celle-ci s’apprêtait à s’ouvrir d’elle-même, poussée par un torrent révolutionnaire. Nul n’était préparé à un tel ouragan ; le retard et la peur le talonnaient. Il n’avait plus le temps de décider. Il lui fallait protéger, prospérer.

Peut-être n’avait-il pas besoin de choisir, cette fois-ci.
Peut-être allait-elle simplement s’offrir à lui.

C’est à cette pensée qu’il vit une lueur dans la pénombre. Une possibilité, une éventualité. Et cette étincelle ne fit que croître quand, tout juste, celle-ci vint poser des mots au moment propice.

La guerre, rétorqua-t-il sans broncher.

L’homme prit quelques secondes pour respirer profondément, un air las se dessina peu à peu sur son visage crispé par une pression encore inconnue à la jeune femme.

Je dois gagner du temps. Et quand cela ne me sera plus possible, je devrais mener ma propre armée au front et gagner une première bataille... continua-t-il enfin, avant de soupirer discrètement. ... puis celles qui lui succéderont. Il abaissa le menton sans jamais quitter le ciel nocturne de ses yeux clairs. Si je ne réussis pas, l’académie et l’idée d’un monde meilleur s’évanouiront à mes côtés. Alors, j’ai peur.

Une étoile filante vint croiser son regard et il patienta quelques instants, le temps de contempler sa chute, avant de se tourner vers l’intéressée.

Une armée dépourvue de soldats, ajouta le loup. Je ne me vois pas gagner la guerre avec un tel désavantage, alors je continue à chercher tout autour de moi... dit-il en plongeant ses iris dans celui de la jeune femme. ... dans l’espoir que, peut-être, je trouverai une main tendue, quelque part.
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Liones Callahan
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Lun 26 Avr - 2:12
Comprendre, il comprend. Ou c'est ce qu'il prétend. Elle ne le connaît pas, elle ne sait guère ce qu'il cherche. Aussi elle questionne ouvertement. Quelles sont ces angoisses dont il semble presque vouloir lui faire part. Interrogation fugace car sans la faire patienter il révèle, il délivre sans broncher le mot cinglant. La guerre. Est-il aussi fatigué qu'elle l'est, peut-être a t'il un problème. Ou peut-être quelque chose est-il réellement en train d'arriver. Quelque chose d'aussi dramatique que ce simple mot le prétend.

Silence de sa part, elle continue de l'écouter alors qu'il lui parle de temps, de bataille et d'armée. Il lui fait part de sa peur de l'échec, une peur que tout deux partagent. Il lui parle de la fin de l'académie, du rêve d'un monde meilleur. Les traits de la brune se tire encore d'avantage, elle se demande si la fatigue ne la fait pas juste divaguer, elle ne comprend pas vraiment, elle ne possède pas les informations nécessaires. Presque elle avait l'impression qu'il était en train de lui réciter le synopsis d'un livre fantastique.

Un roman dont elle avait envie d'en apprendre d'avantage. Car malgré toute sa rationalité, l'étudiante ne pouvait nier, ne serait-ce que par sa propre condition de détentrice de don. Elle ne pouvait se détourner de cette page nouvelle qui semble se tourner juste sous ses yeux. Ensuite, elle déciderait, elle déciderait de répondre ou non à cet appel si mal camouflé alors que leurs regards finalement se captent.

"Une guerre ? Ne vas-tu pas trop loin ? Tu sembles bien avare en explications pour quelqu'un qui a besoin d'aide. Qui plus est de soldats. Je ne sais pas non plus ce que tu entends par un monde meilleur. Ce pourrait bien ne pas être le mien. Quelle est la menace qui pèse sur cette académie et sur ton esprit ?"

Car de tout ce qu'il lui avait cité, la seule chose qui pouvait la pousser à répondre à son appel est la pérennité de l'établissement car il contient ses succès, ses ambitions. Il contient le trop peu de gens qu'elle accepte d'apprécier. Et ceux là, même les autres. Même après une bataille rangée, elle ne pourrait décemment abandonner aucun d'entre eux. Mais le plus intriguant encore, elle espérait une réponse plus claire que la précédente.

"Quel intérêt y'a t'il à cette guerre ?"
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Lun 26 Avr - 15:57
Place de la Fontaine 24 avril
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L’homme écoutait bien sagement. Quelques rictus habillaient son visage, suivis d’un sourire désabusé ; bien sûr, il fallait qu’elle pose des questions dont les réponses étaient pourtant si évidentes. Le loup posait un regard sur le monde qui l’entourait et ne voyait qu’une multitude d’ignorants, illogiques et bercés d’illusions. Il la laissa terminer son monologue sans l’interrompre une seule fois, les yeux baissés sur ses mains dont les doigts venaient désormais jongler les uns avec les autres. Ce n’est qu’aux dernières paroles de son interlocutrice qu’il laissa tomber ses phalanges directement sur ses cuisses, puis releva le menton d’un geste sec et enchaîna sans plus attendre. « L’intérêt de la guerre », un gloussement bienveillant vint se faufiler hors de ses lèvres.

Vivre, répondit-il brièvement. La menace est évidente. La mort, la soumission, l’asservissement. Nous sommes l’avenir, nous sommes la différence, la nouveauté, le changement, continua-t-il dans sa lancée, balayant du regard les environs pour appuyer ses propos. Tu sais ce que redoutent les quelques milliards d’humains sur cette Terre ? lui demanda-t-il dans un léger haussement de ton, croisant dangereusement les prunelles de la jeune femme. L’inconnu. Et tu sais ce que fait l’humanité quand elle prend peur ? il marqua à nouveau une courte pause. Elle chasse. Crois-tu réellement que l’académie prospérera, après tous les récents événements ? lança-t-il alors dans un ton empli d’ironie ; une question rhétorique qui prenait tout son sens désormais.

L’homme soupira et, quelque part, il semblait désorienté ; l'aberration de détenteurs qui ne voient pas le danger au-delà de leurs quatre murs le forçait à s’emporter quelque peu, mais celui-ci se mit à rire paisiblement, amusé par la situation. Tout était si invraisemblable qu’il sembla à bout de souffle, surpris par le caractère ironique de ces esprits fourvoyés.

Des requins… et vous vous croyez tous protégés, pourtant en proie à l’océan dit-il enfin, une voix rauque et une touche de haine accompagnaient ses mots. Si nous ne décidons pas nous-mêmes de notre destin, quelqu’un le fera pour nous. Je préfère me battre, être prêt à défendre ce qui me tient à cœur plutôt que d’être traîné par des chaînes et forcé à détruire mes semblables, avoua-t-il sèchement. Un monde meilleur, c’est un monde dans lequel je serai libre d’exister, termina-t-il dans un regard sur la fine couche aux reflets violets qui les surplombait, le « dôme » l’appelaient-ils ; une prison.

Nul ne semblait s’en offusquer - mais le loup refusait de vivre ainsi. Une cage n’était pas une protection, ce n’était ni une vie, ni un foyer.

Ils ne tarderont pas à se mettre en marche après tout ça, l’académie entière devrait trembler de peur... reprit-il, une ambiance sombre s’immisça dans l’air et, d’une voix monotone, il clôtura son opinion. ... Ou être prête à se battre.
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Liones Callahan
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Lun 26 Avr - 16:36
Ses explications font sens. Enormément de sens. Trop de sens. Une explication au final bien simple, un comportement que l'on peut observer chez l'humain depuis la nuit des temps jusqu'à aujourd'hui. Ce n'est pas pour rien que l'on compare l'homme au plus grand des animaux, au plus grand des prédateurs. Il a toujours fait cas de la différence, développé une crainte face à celle-ci. Forcée de constater que cette manière de faire fait partie intégrante du monde dans lequel elle a grandit, ce cadre strict et au sein duquel apparences et richesses sont au centre de tout. Un monde dans lequel se pavaner, étaler tout ce qu'on possède n'est pas mal vu mais dans lequel pourtant on hésite pas à marcher les mains dans le dos, les doigts refermés sur le manche de couteau qu'on hésite pas à abattre. Le propre de l'humain, un adage.

"L'homme est un loup pour l'homme. Pour l'homme qui n'est pas lui."

Elle comprend cette différence, eux sont nés avec de grands pouvoirs, ils sont capables de performances bien éloignées du commun des mortels. Avec un peu de recul, comment ne pas les craindre. En les regroupant tous ensemble entre quatre murs. En leur donnant cette illusion d'être libre mais au final plus où moins, ils sont coincés ici. Parce qu'on leur déconseille bien fortement de quitter ces terres. De retourner à une vie pour ainsi dire normale. Et pour le moment cela s'arrête là. Mais cette homme semble voir plus loin. Peut-être a t'il tort. Mais la possibilité qu'il puisse avoir raison ne peut-être ignorée. Un soupir s'échappe de ses lippes alors qu'elle vient poser sa main contre son front. Venue ici pour se détendre, elle ne s'arrêtait plus de réfléchir. Ses derniers mots s'ancrent encore plus profondément que le reste. Trembler de peur ou se battre.

Vers lui elle relève de nouveau la tête, ses iris azurs posés sur sa silhouette. Elle opine du chef d'un air aussi entendu qu'affirmé. Elle répond simplement.

"Je n'ai pas peur."
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Lun 26 Avr - 18:56
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Cinq mots. Ces cinq mots attirèrent l’attention de l’homme entièrement habillé de noir et celui-ci lui tint un regard des plus profonds. Il porta une main discrète à sa veste et la glissa dans l’une de ses poches, puis en tâtonna fébrilement le contenu, par pure assurance ; il n’était pas en « service » et voulait être sûr de ne pas agir trop vite. La compréhension entre les deux protagonistes dissipa les doutes dans l’esprit de l’inconnu, il acquiesça lentement. Cependant, il souhaitait vérifier ses propos. Elle ne pouvait pas juste prétendre ne pas trembler face au danger, elle devait en soutenir le regard et ce, sans poser de questions. Elle devait s’abandonner corps et âmes à des risques qu’elle ignorait, car c’était ça, le danger. L’étrange, l’incertain. Le vrai courage se présente lorsqu’on plonge dans un gouffre dont on ne peut voir le fond, pensa l’homme. S’accrocher à une branche que l’on sait instable, prendre un aller sans en prévoir le retour, entrer dans l’arène sans connaître son adversaire ; la bravoure, sans artifices, résidait dans ce simple principe. Il la mit dès lors à l’épreuve.

Prouve-le, lança-t-il sans aucunement lâcher du regard les pupilles de celle qu’il commença tout juste à apprécier.

Dans un mouvement nonchalant, traînant, il sortit un dispositif de la poche gauche de sa veste noire, qu’il s’empressa de tendre devant les yeux intrigués de sa cible. La peur. C’était là tout l’intérêt du test. Un air surpris s’invita au beau milieu du minois de l’individu alors que la jeune femme face à lui se décida à saisir le dispositif, sans broncher. Tout de même, l’homme garda une certaine pression sur celui-ci pour qu’elle ne le dérobe pas encore, afin de lui expliquer le fonctionnement de cette technologie avancée.

Presse la gâchette au milieu de ta nuque. Nous devons rester discrets pour éviter une panique générale, et cette chose nous permettra de communiquer plus simplement, expliqua-t-il d’une voix détendue. Tu n’as toujours pas peur ? demanda-t-il dans un sourire narquois, presque sournois.

Mais celle-ci s’exécuta aussitôt. Un glorieux sourire s’afficha aux coins de ses lèvres, il se tint prêt. Car bientôt, la jeune femme vint s’écrouler sur les genoux du loup ; ses forces l’avaient quittée bien plus rapidement qu’il ne l’aurait cru. Il avait gagné un soldat, et l’espoir d’une victoire renaquit au fond de sa poitrine ; le cœur battant, il déposa une main sur l’échine de sa nouvelle complice et leva les yeux pour contempler une dernière fois les mille étincelles au-dessus de lui, et au-delà du dôme.

Le lendemain matin, Liones ne se rappelait ni du visage, ni de la voix de l’homme qu’elle avait rencontré la veille. Toutefois, l’intégralité de la conversation était restée intacte. Une faible douleur se faisait sentir au derrière de sa nuque, mais il n’y avait déjà plus aucune trace de l’insertion de celle-ci ; elle était bel et bien enfouie sous sa peau, presque imperceptible.
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