Géokinésie

Pas besoin de se démener pour être capable d'écraser un mur sur ses adversaires. Artiome a un contrôle quasi-parfait sur son pouvoir qu'est la géokinésie, la capacité à dominer la terre et les autres minéraux surplombant notre planète : sable, roche, dérivés de terre, des briques...

Il n'y a qu'un claquement de doigts entre vous et le fossé qui va vous mener dans les Enfers.

Artiome peut d'un mouvement de phalanges faire crouler sous vos pieds le sol sur lequel vous étiez quelques secondes auparavant, il n'a aucune difficulté à générer des fissures pour ensuite se contente d'abattre son bras dans la fente afin de se frayer un passage.
D'une brève pensée Artiome peut aussi faire vibrer le sol pour donner l'illusion d'un tremblement de terre jusqu'à qu'il s'en produise un réellement -sur un rayon de vingt mètres, il peut néanmoins les étendre jusqu'à trente mètres s'il parvient à concentrer assez d'énergie dans son corps et surtout, à se concentrer sans être perturbé par quoi que ce soit d'autre.
La chose la plus importante dans son pouvoir reste le contact avec la terre ferme mais aussi le focus permanent sur ce qu'il souhaite faire. Artiome n'a pas besoin de déposer à même le sol ses mains pour diriger son pouvoir puisque ses pieds le touchent déjà, il n'a qu'à les mouvoir comme bon lui semble, si son désir est de soulever une colonne de roche dans le visage de son adversaire il n'aura qu'à dresser son index et son majeur pour les emmener dans la direction souhaitée.
Ainsi dans ce qu'Artiome sait faire il peut aisément créer des failles, des tremblements de terre mais manipuler la terre (et ses compères) afin d'en faire ce qu'il souhaite, comme des piliers, des dômes afin de se protéger ou des murs. S'il le voulait il pourrait se créer un escalier amovible afin de ne pas avoir à bouger de lui-même.
La terre lui prodigue un peu plus de force par ailleurs lorsqu'il se bat.

Avec l'entraînement les contre-coups sont devenus moins usants, moins percutants pour Artiome, il se sent simplement fatigué quand il en abuse et son pouvoir est inutile si l'une de ses extrémités ne touche pas le sol. Le plus pénible pour lui est majoritairement la création de tremblement de terre : se concentrer jusqu'à en saigner du nez, la mâchoire qui se serre et parvenir à étendre son pouvoir sur un périmètre bien supérieur à ce qu'il se contente d'habitude, c'est comme recevoir des martèlements incessants dans la tête et dans tout le corps. Le jeune homme à tendance à perdre connaissance lorsqu'il ne se ménage pas, ce qui lui vaut parfois lorsqu'il soulève des pierres, de s'en prendre une dessus et le voilà balafrer pour les mois qui suivent.

PHYSIQUE

Un mètre quatre-vingt-un, idem pour le poids accompagné d'une masse de muscles qui se dessine sous ses vêtements saillants, Artiome c'est l'homme à la chevelure foncé qui s'écrase sur ce visage aux allures de mauvais garçon, aux yeux noisettes qui remarquent tout et à ce sourire qui se dessine toujours dans un rictus lorsqu'on s'adresse à lui avec cette voix rauque qui s'élève légèrement quand on cherche à se montrer plus imposant.

 Physiquement Artiome en envoie, il a de la carrure, de la masse et avec une gueule pareille, il n'y a pas grand chose qui lui soit inaccessible actuellement. C'est presque un privilège d'en avoir autant alors Artiome ne se prive jamais vraiment de ceux qui le désirent.
Artiome il est fort, il est très fort après des années à se battre contre ses amis jusque sa propre famille et avec l'arrivée de son pouvoir, cela n'a fait qu'accroître la puissance logée dans ses poings, mais ce qu'il aime Artiome, c'est dégainer les poignards dissimulés dans le creux de ses épaisses bottes.
Si l'on s'attarde sur ce joli minois, Artiome à un visage plutôt carré mais des traits majoritairement fins, quelques cicatrices qui se dévoilent lorsqu'on retire son haut, parsemés entre son ventre et son dos -blessures de guerre et notamment lorsqu'il ne fait pas attention avec son pouvoir.
Vestimentairement parlant, Artiome s'habille de façon sobre, tout vêtu de noir, de vêtements prêts du corps tel que des cols roulés, des pantalons militaires sombres ainsi que des rangers en général. Il possède aussi la plaque militaire au nom de son père autour de son cou, parfois il la porte en bracelet qu'il entoure plusieurs fois afin de ne pas la faire perdre. S'il venait à la perdre -en fait il ne préfère même pas y penser.

MENTAL

C'est dans la fraîcheur du crépuscule qu'Artiome sort de l'ombre pour s'en griller une, à l'abri des regards dans les jardins, à l'orée des murmures qui dans sa tête viennent sonner la lourdeur de la nuit.
Artiome ce n'est pas le garçon qui aime passer du temps avec les autres, ceux qu'il ne considère pas comme essentiels, qui ne perd pas son temps à rencontrer des gens dont il se moque, si on veut connaître le russe il faudra venir à lui, faire preuve d'une patience défiant celles des Dieux et surtout, s'accrocher à la rudesse de ses mots logé dans une voix pourtant charmeuse saupoudré d'une férocité déjà logé dans le regard. Il ne refuse pas la compagnie une fois ce cap passé, mais en général il s'évite à faire trainer ses meilleurs amis avec les autres, il connaît le caractère rude et acharné des deux autres.

Le brun n'est pas tête en l'air, il fait attention à ce que tout soit toujours comme il le veut, à faire attention à ce que tout se déroule comme il le désire, l'âme d'un leader en lui et pourtant c'est toujours en retrait qu'il reste lorsqu'il s'agit de son trio, ne préférant pas interférer avec leurs personnalités explosives, à l'opposé de la sienne sur certains points il faut l'admettre. Malgré les différences, Artiome est une personne loyal, fidèle et honnête -quand bien même il ment souvent à ses amis pour ne pas qu'ils se mettent en danger ou dans des problèmes qu'ils ne sauraient gérer.
Avec Elynn et King c'est souvent la même chose, des rires, des mauvaises blagues et des sorties en tout genre -il apprécie notamment sa princesse et Artiome trouve que ce surnom s'accorde totalement à sa personnalité, alors que King lui et l'extravagance d'un tel prénom, il n'a pas besoin d'un quelconque surnom. Il aurait surtout besoin de se prendre un peu plus de mur.

Artiome il aime plaire, il aime voir les yeux se poser sur lui, entendre des murmures à son sujet et s'en repaît avec délice. Une cigarette dans le bec et les mains qui recherchent la passion humaine et malgré la solitude dans laquelle il se complait parfois, c'est avec tendresse qu'Artiome accepte ce qu'on lui offre. Les doigts qui s'embrassent et les corps qui s'enlacent, la chaleur d'une nuit pour une fuite certaine à la rosée matinale.
D'un naturel très dominant, Artiome cherche en général à  toujours avoir l'ascendant sur son prochain, que ce soit par la violence physique ou mentale, il n'a que peu de limite, particulièrement envers les hommes mais se montre en général plus clément avec les femmes, surtout celles qui attirent son attention. Il aime sentir qu'on s'écroule à ses pieds, qu'on le regarde avec mépris et surtout, qu'on se perde dans ses mots. Un légère envie de violence quand on lui fait affront mais ce ne sont que les ignares qui se permettent ce genre de comportement, Artiome est connu dans les soupirs qu'on entend entre deux couloirs pour sa persuasion et sa délicatesse dans ses coups bas. Pas un menteur dans l'âme ni même un lâche, pourtant ce serait à croire lorsqu'il se permet de jouer le jeu des faiblards qui parcourent l'école.
Se battre à la loyale n'existe pas pour lui, tous les moyens sont bons pour gagner et c'est sans hésiter qu'il usera de son environnement pour le faire, jusqu'à enfoncer son poignard dans la mollesse des chairs pour venir susurrer à l'oreille de ses victimes qu'il ne perd jamais.

Pour un bref résumé, Artiome est quelqu'un de très introverti mais qui apprécie la compagnie quand celle-ci est désirée et non imposée. Il passe la majeure partie de ses nuits dans les bras de tous un tas de personnes et n'a aucune gêne à ce sujet, il se moque des regards qu'on lui accorde. C'est même satisfaisant honnêtement.
Le jeune homme est aussi une personne fort loyal, prêt à tout pour protéger ce qu'il considère comme plus important que tout, quit à se mettre lui-même en danger et à user de son pouvoir sans compromis. Sentir les braises de rage dans ceux qu'il se plaît à prendre de haut et à malmener, c'est aussi une grande partie de son quotidien.
Artiome n'a rien d'un sauveur et même s'il aimerait pouvoir le faire, il se voit bloquer par ce en quoi il croit, ce à quoi il a était confronté.

HISTOIRE

Une vie à la dure, une vie sans passion et c'est comme ça qu'est né Artiome Jeglov, sous les coups de minuit.
Seul enfant d'une famille constitué d'un père, Artiome ne s'est jamais plaint de sa vie, il s'en est contenté comme s'il n'y avait que ça, comme s'il ne pourrait jamais rien connaître des quartiers populaires de sa ville. Néanmoins, Artiome était un enfant souriant, plutôt avenant et ouvert aux autres alors même si la différence se faisait sentir quant à ses tenues et à son langage, il ne s'est jamais vraiment fait exclure.
Comme tout enfant aux espoirs naissants, aux idéaux identiques à ceux de ses aînés et pourtant, c'est avec de grands yeux qu'il appréhendait le monde, qu'il voulait savoir comment c'était ailleurs et pourquoi il ne pouvait pas s'échapper.
Chef d'armée, son père l'avait durement entrainé au combat, lui avait fait part de toutes les techniques pour qu'il parvienne à dominer ses ennemis -car il était prévu que celui-ci marche sur les traces de son père, prêt à devenir commandant à son tour.
Mais ce qu'Artiome préférait dans ce qu'il apprenait avec son père c'était de loin les poignards. Le combat à mains nues ne l'a jamais trop intéressé, à défaut de se salir les mains il salirait les lames tranchantes de ses armes.
C'est à l'aube de ses treize ans que lors d'un combat contre un des amis de son père -Chal' comme il aimait se faire appeler, Artiome se mit à paniquer lorsque la lame d'un de ses couteaux s'éreinta et brisa avec la violence des chocs envoyés par son adversaire
une main qui s'échappe, un coup sur le sol et c'est un dôme qui s'est dessiné au dessus du corps frêle de l'enfant.

 La panique à ce qu'on découvre ce qu'il venait de se passer, Artiome prit un peu plus peur et ce sont les épaules réconfortantes de son père qui vinrent le serrer, lui assurant que ce n'était rien et que tout irait bien. Artiome le crut, on ne pouvait lui mentir et encore moins son propre père.
Des jours plus tard ce sont des bruits sourds à l'extérieur qui se sont fait entendre, son père au sol et cet homme qu'il considérait comme sa propre famille -un relent dans la gorge et la nausée qui s'agglutine, Artiome à l'impression de voir le monde s'effondrer, son corps fondre et ses yeux qui ne parviennent pas à quitter le cadavre encore chaud
et puis l'odeur du sang qui s'infiltre dans ses narines jusqu'à le faire vomir sur le sol, les mains qui en serrent la terre, elle glisse entre ses doigts, s'accrochent et il n'arrive à rien dire, c'est tout bonnement impossible.
Il n'y a que sa vue troublée par les larmes qui viennent humidifier le sol et Chal' qui s'approche pour le soulever et l'emmener avec lui -un pouvoir pareil pour la guerre, ce ne serait que du gâchis que de ne pas en profiter
mais le sol s'effondre lorsqu'Artiome resserre ses phalanges, il se lève et le regarde coincé au fond de ce maudit trou.

Il n'a plus rien, il n'y a rien, rien que la noirceur du monde et ses entrailles qui grisonnent
et le souvenir d'une lettre, comme une échappatoire offerte sur un plateau d'argent, Artiome il court et la récupère, la détaille fébrilement, tremblant des pieds à la tête
un nouveau départ mais c'est trop tôt, trop tôt
trop tôt il ne peut pas
 il n'y arrive pas,
alors c'est en préparant ses affaires sous le coup de la colère et de la tristesse béantes qu'il s'arrête finalement, qu'il revient voir le corps de son propre père toujours au même endroit, il n'a pas bougé et le type est déjà parti du trou.
  Comme si son estomac s'était retourné dix fois en quelques secondes, sa main vient récupérer la plaque présente autour de son cou qu'il arrache avec violence et le voilà en train de fuir pour sa propre vie, pour sa survie.

Arrivé à l'école, l'intégration fut terriblement difficile, une maîtrise déjà accrue de son pouvoir et un passage quasi instantané dans la classe des plus forts, Artiome avait néanmoins trouvé deux personnes aux caractères bien différents de lui et au passé tout aussi difficile, une amitié qu'il n'a pas eu de mal à entretenir et des gens avec qui se sentir vivre, c'est tout ce que Artiome demandait, il n'avait pas besoin de plus.