Dans le silence d’un amphithéâtre vide, la respiration d’un seul homme se faisait entendre. Une respiration saccadée qui indiquait un effort intense. On pouvait en effet apercevoir le factotum en train de transporter une caisse de taille conséquente vers l’estrade qui en contenait déjà plusieurs. Le bruit qui se faisait entendre laissait apparaitre que, même pour quelqu’un de sa stature, le poids des caisses étaient non négligeable. Heureusement pour lui, c’était la dernière d’entre elles et une fois arrivé à destination il put prendre un repos bien mérité. Essuyant la sueur qui parlait sur son front, il se demandait ce que pouvait bien contenir ces caisses, la seule information qui lui avait été fourni était qu’elles serviraient pour une démonstration le lendemain à la première heure.
Massrur vint s’asseoir sur une chaise du premier rang de l’hémicycle. En partie pour profiter de l’agréable silence de la large salle et en partie pour se rendre compte de la différence de point de vue avec le dernier rang. En effet, au vu de sa carrure, il ne s’était jamais assis qu’au dernier rang pour éviter de perturber le champ de vision de qui que ce soit. Il repensait aux événements de ces derniers jours et à comment sa vie si tranquille depuis deux ans semblait, depuis quelques semaines, changer de cap. Jusque-là, seul Elio perturbait de temps en temps son quotidien si ordonnée, mais en l’espace de quelques jours il avait fait plus de rencontre qu’en deux ans à l’académie et il s’était même retrouvé à devoir intervenir dans une querelle de lycéen. D'ailleurs, son dos se souvenait encore du travail qu’il avait dû abattre pour remettre à neuf les dégâts causés.
Le géant soupira... Malgré tout, ce n’était pas si mal de s’ouvrir un peu et puis le sourire de sa mère lorsqu’il lui racontait ses journées un peu moins génériques qu’à l’ordinaire n’avait pas de prix.
En revanche, il y avait une chose qui l’inquiétait vraiment. Depuis quelque temps, un grand nombre de ses réveils étaient accompagnés, au mieux, de douleurs musculaires et, dans le pire des cas, de blessures en tout genre dont le pinacle jusqu’ici avait été des brûlures. Il n’avait aucun moyen de savoir ce à quoi Ithan, une personnalité crée de la scission entre son caractère et son instinct de survie, passait ses nuits et il s’y était fait… Il n’avait simplement pas prévu que cela aurait des conséquences sur sa vie à lui.
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Mar 27 Avr - 17:34
Amphithéâtres12 avril
GATHERING
La prochaine cible était une personne que le loup considérait comme dangereuse. Il ne l’avait par conséquent pas confiée à quelqu’un d’inexpérimenté tels que ses nouveaux soldats, c’était bien trop risqué pour eux. Simplement car il avait accès à tous les documents relatifs à ce jeune homme, dont son dossier médical qui mentionnait un suivi psychiatrique régulier ainsi qu’un TDI, et l’autre personnalité de l’individu était vraisemblablement violente dans le cas où Massrur se trouverait en danger. Évidemment, un recrutement pour une organisation, douteuse au premier abord, pourrait lui causer une réaction qui serait regrettable pour un débutant ; il lui fallait s’en occuper par lui-même. Avec précaution.
C’est ainsi qu’il profita de la période de cours pour se faufiler directement dans la Upper Tower, qu’il traversa pas à pas, une mallette noire à la main ; sa proie l’attendait bien sagement dans l’un des amphithéâtres, dans les sous-sols de la tour, comme il lui avait indirectement demandé la veille. C’est là qu’il se rendit sans plus tarder. Sans surprise, Massrur se trouvait là, seul, assis au premier rang.
— Oh, excusez-moi, je ne pensais pas qu’il y aurait quelqu’un à cette heure. Je ne vous dérange pas ? commença l’inconnu d’un ton léger, simple. Il redressa ses lunettes de sa paume et continua fébrilement. Je viens habituellement ici quand il n’y a pas de cours de prévu, pour corriger les quelques copies que j’ai récupérées de mes élèves… puis-je me joindre à vous ? demanda le loup, toujours aussi fourbe.
Le mensonge était devenu l’une de ses passions ; il aimait le déguisement, le faux, il semblait être le candidat parfait pour un rôle d’acteur professionnel. L’homme ne s’attarda pas plus longtemps sur la réponse de son interlocuteur et se dirigea bien vite vers là où celui-ci se tenait, s’assit à une place d’écart de celui-ci et posa sa mallette à ses pieds. Le dos droit, l’air studieux, il représentait l’incarnation même du sérieux et de l’assiduité, le bon professeur un peu trop coincé qui ne saurait comment passer un peu de bon temps et préférerait réviser sa thèse pour le cours du lendemain. La mine soucieuse, il demanda :
— Vous… Vous avez déplacé toutes ces caisses tout seul ? Bravo, j’ai déjà du mal à soulever les quelques meubles dans mon appartement... C’est impressionnant. Il marqua une pause le temps de balayer l’estrade dont il parlait du regard, l’air admiratif. À quoi vont-elles servir, dites-moi ? Enfin, si ce n’est pas indiscret, bien évidemment... lui adressa-t-il, feintant l’interrogation.
La masse en tenue orange fut tiré de ses réflexions par une voix dans son dos. Elle appartenait à un homme peu assuré dont le physique correspondait parfaitement au timbre de voix. Il était à la fois si banale qu’il en était oubliable mais tellement caractérisé par son rôle qu’il n’y avait aucun doute quant à son statut de professeur.
- Oh, excusez-moi, je ne pensais pas qu’il y aurait quelqu’un à cette heure. Je ne vous dérange pas ?
La surprise le fit se redresser instinctivement, en cette fin d’après-midi, il ne s’attendait pas à ce que qui que ce soit vienne le rejoindre. Il ne prit néanmoins pas son temps pour répondre favorablement à la requête de l’homme à lunette, bien qu’il fût évident qu’il s’agissait plus d’une marque de politesse que d’une véritable interrogation.
- Je viens habituellement ici quand il n’y a pas de cours de prévu, pour corriger les quelques copies que j’ai récupérées de mes élèves… puis-je me joindre à vous ?
- Evidemment ! répondit un Massrur souriant, en désignant une chaise près de lui.
À peine furent-ils assis que l’homme le complimenta presque immédiatement en comparant les performances physiques du géant aux siennes. Pour toutes réponses Massrur se contenta de répondre que c’était son travail et qu’il profitait des avantages qu’il avait pour servir aux plus de gens possibles.
Pendant que le regard admiratif de l’adulte était posé sur l’estrade, celui de Massrur dévisageait l’inconnu. Il ne connaissait pas tous les professeurs de l’académie donc le fait qu’il ne l’ait jamais vu ne le troublait pas outre mesure, ce qui le dérangeait plus c’était que de toutes les personnes qu’il avait rencontré jusqu’alors c’était la première qui ne faisait pas de réflexion sur son gabarit hors norme. Certes, il avait fait allusion à sa force, mais compte tenu de sa carrure, elle était évidente… Il n’eut pas le temps de s’attarder davantage sur la question et fut ramené à la réalité par la voix de l’enseignant :
- À quoi vont-elles servir, dites-moi ? Enfin, si ce n’est pas indiscret, bien évidemment...
- À une démonstration, répondit-il du tac au tac, elle devrait avoir lieu demain mais on ne m’a pas informé de l’objet de celle-ci. Je dois avouer que je suis assez curieux moi aussi, j’y jetterais probablement un œil. Vous pourriez venir aussi vous savez, les amphithéâtres sont toujours ouverts mais rarement remplis…conclut-il avec une légère pointe de tristesse.
Il marqua une pause qui permit à son interlocuteur de lui répondre et reprit sur l’impression dérangeante qu’il avait eu plus tôt.
- Je suis désolé de devoir poser la question mais, si je n’ai pas l’impression de vous connaitre, je sens que ce n’est pas réciproque… ce serait-on déjà rencontré ?
Il espérait de tout cœur que ce n’était pas un oubli de sa part, mais la question le taraudait trop pour qu’il puisse l’éluder.
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Mer 28 Avr - 14:34
Amphithéâtres12 avril
GATHERING
Les caisses qu’il avait lui-même ordonné de faire porter par Massrur allaient servir à une démonstration - qu’il avait totalement organisé au plus vite en guise de prétexte. Mais il fit mine d’être étonné par cette nouvelle croustillante. Si celui-ci se montrait curieux envers la mise en scène de demain, l’inconnu savait pertinemment qu’une démonstration de la nouvelle paire de Baskets Neuves n’allait pas être des plus divertissantes. Une nouvelle fois, ce serait un simple essai de cette nouvelle version qui, mis à part le design des chaussures, ne saurait rien apporter de plus à ces artefacts déjà bien avancés technologiquement.
— Vous pourriez venir aussi vous savez, les amphithéâtres sont toujours ouverts mais rarement remplis… proposa le géant.
— Oh, j’avoue que cela pique légèrement ma curiosité. J’essaierai de passer quelques minutes avant mon cours de demain matin, malgré tout, rétorqua l’homme aux lunettes rectangulaires.
Mais Massrur ne releva pas le moins du monde sa réponse et se précipita sur une autre interrogation, une de celles que l’inconnu ne souhaitait pas entendre. Bien sûr qu’il le connaissait, il avait épluché et décortiqué tous les dossiers le concernant, l’avait épié durant des semaines entières et par moments suivi pour établir une décision fiable, concrète et cohérente. Il ne fut néanmoins pas plus surpris que cela et lui adressa un regard feintant la timidité - son personnage lui collait parfaitement à la peau.
— Toutes mes excuses monsieur, en effet. Vous voyez, je vous ai déjà aperçu une ou deux fois aux détours d’un couloir, je ne vous connais pas personnellement, mais sachez que je ne suis juste pas de ceux que l’on remarque… Je passe la plupart du temps inaperçu, je ne suis qu’un homme lambda collant parfaitement au décor. Pardon de vous avoir perturbé, ce n’était pas mon intention, assura sincèrement l’inconnu, quelque peu embarrassé ; du moins, en apparence.
D’un regard étourdi, l’homme aux yeux clairs balaya de nouveau la salle ; une once de mélancolie lui traversa les iris et celui-ci sembla pour le moins perturbé. Il se retourna donc timidement vers Massrur et tâtonna quelques mots, presque intimidé.
— Excusez-moi, ce n’est peut-être pas correct de vous demander cela mais… Dites-moi, avec une telle force, ne seriez-vous pas plus à l’aise dans d’autres missions que… celle-ci ? demanda-t-il tout en pointant du menton l’estrade remplie de caisses que l’étudiant avait lui-même organisé ; sa voix était douce et ne montrait que très peu d’assurance. Enfin, même en tant que professeur, je suis moi-même au courant de ces rumeurs qui circulent et j’ai cru comprendre qu’une nouvelle classe était dédiée à la protection de l’académie, pourquoi ne chercheriez-vous pas de ce côté-là ? continua-t-il fébrilement. Les gens comme moi ne… peuvent pas grand-chose. Mais vous, vous auriez certainement votre chance. Bien loin de moi l’idée d’être condescendant, je ne pensais qu’à la sûreté de l’académie. Nous sommes nombreux à nous inquiéter de son sort, suite à tous ces incidents… Personnellement, avoir une personne telle que vous comme protecteur me rassurerait, avoua finalement le mystérieux individu.
Dans ces phrases fut dissimulé l’intégralité du piège, qui s’apprêtait à se refermer. Il ne voulait pour rien au monde paraître suspect ou bien offensant, puisqu’il ne comptait pas s’éterniser. Bien évidemment, là se trouvait le test ultime, celui qui allait déterminer la capacité de cet homme à faire partie de ceux qui fonderont le Nouveau Monde. L’inconnu attendit, patient, sans même quitter une seule fois son allure de professeur un peu trop sérieux.
La réponse du professeur rassura Massrur. Elle était tout à fait cohérente, d’autant plus que le géant était souvent concentré sur d’autres choses lorsqu’il se déplaçait et il faisait rarement attention au monde alentour. De plus, il redoutait l’avoir oublié et le fait que ce ne soit pas le cas le rassurait grandement. Peu après, l'homme avec qui il était désormais en train de discuter, lui posa une question inhabituelle :
- Excusez-moi, ce n’est peut-être pas correct de vous demander cela mais… Dites-moi, avec une telle force, ne seriez-vous pas plus à l’aise dans d’autres missions que… celle-ci ? Enfin, même en tant que professeur, je suis moi-même au courant de ces rumeurs qui circulent et j’ai cru comprendre qu’une nouvelle classe était dédiée à la protection de l’académie, pourquoi ne chercheriez-vous pas de ce côté-là ? Les gens comme moi ne… peuvent pas grand-chose. Mais vous, vous auriez certainement votre chance. Bien loin de moi l’idée d’être condescendant, je ne pensais qu’à la sûreté de l’académie. Nous sommes nombreux à nous inquiéter de son sort, suite à tous ces incidents… Personnellement, avoir une personne telle que vous comme protecteur me rassurerait.
Le géant laissa planer un court silence durant lequel il décomposait l’interrogation de l’inconnu. Il avait abordé de nombreux points et il ne voulait en manquer aucun.
- Concernant ses caisses, je ne pense pas qu’il y ait de façon d’aider qui soit négligeable. Faire cela ne m’empêche pas de faire autre chose et pour le faire depuis un certain temps je pense que c’est un domaine dans lequel je suis à ma place. Et ne vous inquiétez pas, le fait qu’il y ait pu avoir une quelconque condescendance dans votre question ne m’a même pas traversé l’esprit. Ensuite, concernant la classe X, de par mon métier je suis effectivement aux premières loges pour les différentes rumeurs qui circulent dans l’établissement et cette milice mystérieuse ne fait pas exception… au contraire.
Il se tut à nouveau. S’il avait, en effet, eut vent des rumeurs concernant la classe X, il ne s’était jamais réellement penché sur la question. Il avait connu des membres de différentes milices, certaines légitimes, d’autres moins. Et si l’existence de celles-ci n’était jamais souhaitable, elle était parfois nécessaire… Les évènements récents avaient prouvé la nécessité d’un organisme de protection et la classe X semblait être la solution. Cependant, trop de zone d’ombre entourait cette organisation et Massrur n’était pas du genre à faire un choix comme celui-ci sans en connaitre les tenants et aboutissants. D’autant plus que de par son expérience avec des miliciens, il savait que la plupart d’entre eux considéraient que la fin justifiait toujours les moyens et ce n’était pas une assertion avec laquelle il était entièrement d’accord.
*Reste à savoir si cette réticence m’empêcherait de rejoindre un groupe aux intentions nobles… c’est une question que je devrais me poser si un jour on me démarche… *
- D’après mon exp…commença-t-il avant de se taire à nouveau.
Il se mentait à lui-même et il le savait. Il aurait aimé exprimer ses réticences et dire que, selon les circonstances il pourrait, ou pas, rejoindre ce corps de protection, mais c’était un mensonge. Il était bien trop malade pour ça, son besoin pathologique d’aider les autres était bien trop grand pour que des considérations morales puissent le retenir. Et lui qui pouvait habituellement se targuer de ne pas manquer de logique dans ses décisions était mis face à ses contradictions. Il plongea ses yeux ambre dans ceux de l’inconnu pour lui donner sa véritable réponse :
- Si je peux contribuer à la protection de qui que ce soit, personne ne pourra m’en empêcher…même pas moi…
Sa réponse était ridiculement dramatique pour une simple discussion avec un inconnu et il s’en rendit compte. Pour couvrir sa gêne, il regagna son rictus habituel et enchaîna sur quelque chose de plus mondain :
- Ah ! Et concernant votre supposé inaptitude, je tiens à vous dire que je ne suis pas d’accord. La force est loin d’être la seule chose utile lorsqu’il s’agit de venir en aide à son prochain, même lorsqu’il s’agit de protection. Vous ne devriez pas vous dévaloriser, ajouta-t-il avec un sourire empreint de compassion. Et s’il n’y a vraiment que ça, rien n’est figé dans le marbre. Dans une académie comme la nôtre, devenir puissant est loin d’être ce qu’il y a de plus compliqué…
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Ven 30 Avr - 17:51
Amphithéâtres12 avril
GATHERING
Suite à sa question, Massrur démarra un discours complet et structuré que l’inconnu écouta patiemment. Attentif à chaque mot, il garda le silence, bien trop respectueux pour le couper alors que celui-ci s’apprêtait à mettre ses sentiments sur le tapis. Il hocha poliment la tête tout du long, bien qu’intérieurement il se fichait royalement de son éventuelle condescendance. Massrur hésita un instant et se reprit, l’air de rien, mais l’homme ne se montra pas perturbé pour autant.
— Si je peux contribuer à la protection de qui que ce soit, personne ne pourra m’en empêcher… Même pas moi… dit-il alors.
Le mystérieux personnage arbora un faible sourire qui, en apparence, ne désignait rien, et voulait dire tant de choses à la fois. C’était une validation, un soulagement, un espoir. Ce sourire était tout sauf anodin, mais cela, Massrur n’en savait strictement rien.
— Vous êtes bien altruiste, lança l’inconnu, assez vite pour que son interlocuteur puisse l’entendre avant de reprendre.
C’est ensuite qu’il tenta de rassurer l’anonyme qui, étrangement, paraissait stoïque ; mais ce sourire qui, précédemment, était né d’une victoire, sembla s’ancrer davantage sur les lèvres de celui-ci. Il semblait ailleurs, perdu. Quelque part, il n’avait le moindre intérêt pour les dires de l’autre protagoniste ; il n’était pas là pour ça, mais dans le but de mener à bien sa mission de recrutement. Quand bien même, il feinta la neutralité jusqu’à ce que Massrur ait terminé.
— Et attentionné ! répondit-il dans un sourire plus prononcé.
L’inconnu se saisit de sa mallette et la déposa sur la tablette face à lui. Il était temps de « corriger des copies ». Habilement, il ouvrit sa mallette tout en gardant ses bras sur les côtés, prolongeant son ouverture comme pour garder le suspens du contenu et empêcher son camarade d’en voir ne serait-ce qu’un bout ; il ajouta :
— Je me sens rassuré quand je constate que nous avons, au sein de l’académie, des personnes aussi concernées que vous-mêmes.
Désormais, le contenu de la mallette était visible, mais n’était qu’une simple forme floue que Massrur ne pouvait vraisemblablement pas discerner le moins du monde. Ni la forme, ni la couleur ; rien qu’une masse brumeuse et incertaine. L’homme se saisit de son dispositif habituel, que Massrur ne pouvait toujours pas distinguer, et étendit son bras droit vers la nuque du géant avant de lui implanter rapidement une nouvelle puce. Quelques secondes plus tard, le colosse s’écroula sur la tablette ; l’inconnu referma la mallette et se contenta de s’en aller, et Massrur fut laissé ainsi. Plus tard, on entendrait que Massrur se serait simplement endormi par manque de sommeil dans l’un des amphithéâtres de la Upper Tower, durant son service.
Massrur ne se réveilla que le soir même, lorsqu’une femme de ménage passa l’interroger. Il ne se rappelait ni du visage, ni de la voix de la personne qu’il avait rencontré un peu plus tôt dans la journée. Une légère douleur au niveau de la nuque, il se rendit à sa chambre, légèrement perturbé. Il reçut un SMS anonyme stipulant que son souhait avait été exaucé, et qu’il allait maintenant pouvoir protéger l’ensemble de l’académie à sa guise.
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