Quel début d'après-midi de qualité ! Lunettes de gros beau-gosse équipées, cheveux attachés, posé sur mon petit tapis de pique-nique, Tupperware complètement vide, contenu du Tupperware dans mon petit bidon, un p'tit livre sur les différentes formes du loisir et un soleil qui tape vreuuuumant, que demander de plus ?! Je sais je sais... les rageux me diront "Ariel ! Pourquoi t'es pas en cours ?" ou bien "C'est mal de sécher, tu auras de gros problèmes, tu vas finir en E tu sais ?!" mais encore "À qui as-tu volé ce magnifique tapis de pique-nique ?" Hé oh chut cousin, viens, on se pose tranquillou pépère, on fait bronzette comme des stars et on n'évoque pas des sujets qui fâche. De toute façon, mon motif pour sécher est valide, c'est un contrôle de maths ! J'ai pas envie de faire ça, c'est trop barbant voyons ! De toute façon, j'ai qu'à me rattraper en ayant des 20 ailleurs, c'est pas comme si c'était difficile pour moi ! Après pour ce qui est du tapis... il fait beau et chaud non ?
Bref, tout ça pour dire que je passe un aprèm de roi ! Je suis allongé en mode bronzette, je bouquine mon livre et j'en profite pour arroser quelques étudiants avec mes doigts agencés de sorte à former pistolet. Me faire prendre en flagrant délit ? Impossible ! Ces étudiants sont sur le chemin pour aller en cours, ça doit être un intercours pour certains j'imagine, ou bien l'heure à laquelle ils reprennent pour être en avance qui sait ? Ce qui est sûr, c'est qu'on ne risque pas d'imaginer que le coupable est une adorable personne lisant son livre et profitant du bon temps ! Mon plan était parfait. C'est amusant de les voir surpris, les entendre crier ou bien de chercher le coupable.
En lisant mon livre, une question apparaît dans mon esprit "Qu'est-ce que je peux faire d'autres pour me divertir ?" À vrai dire, je pense que je n'ai pas besoin d'une autre source de divertissement. 'Fin je veux dire que depuis que je suis arrivé dans l'établissement, je m'amuse beaucoup ! Mais je sais pas, j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose sur laquelle je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
Hmmmm...
Je pose mon livre sur ma gauche, je me redresse pour être assis et je pose ma main droite sur ma bouche, tel un grand penseur. En fait, j'ai l'impression d'être venu ici sans aucun but, j'ai juste pensé à m'amuser à la base. Est-ce mal ? Faut-il que je trouve une motivation ? Dois-je continuer ainsi ?
Roh et puis zut hein !
M'exclamé-je en m'ébouriffant les cheveux à l'aide de mes deux mains de fée. Je recueillerai ce genre d'informations tel un interviewer de renom quand j'en aurai l'occasion ! Juste après avoir mis fin à ces questions existentielles, je tends mes bras en arrière et j'expulse une quantité d'eau généreuse à l'aveuglette, comme si je jetais un seau rempli d'eau. Peu de temps après cette action irréfléchie, faites sur un coup de tête, je remarque que le soleil se cache alors qu'il fait toujours beau !
C'est qui qui a posé un parasol ?! J'ai pas fini ma bronzette !
Dis-je avec un ton digne d'une racaille en me retournant. Malheureusement, j'aurai peut-être dû me taire. En effet, en regardant derrière moi pour voir la cause de l'ombre qui me couvre, je tombe nez à nez avec un torse. Inquiet, je lève lentement mes yeux, jusqu'à découvrir la tête complètement mouillée d'un géant. Comment c'est possible d'être aussi grand ? 'Fin... je sais que je suis petit mais wesh, là c'est pas trop abusé ?! Je fais quoi maintenant, je lui cire les pompes ? Non... il va m'écraser comme une vulgaire fourmi pour se venger ! Mon deuil fait, je tourne mon dos, en regardant le ciel dégagé et je crée des fausses larmes qui coulent sur mes joues.
C'est donc aujourd'hui que je meurs, mon meilleur ami ?
Ça y est, ma fin est proche, j'ai aucune chance de survie.
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Massrur Mustassim
Le nain et le géant | Massrur ♦
Lun 10 Mai - 16:32
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Le Nain et Le Géant
Sur le chemin de l’école, Massrur pensait à son programme de la journée et en particulier à sa première heure de cours : un contrôle de mathématiques. Il y avait peu de meilleures raisons que celle-ci pour aller en cours avec une demi-heure d’avance. Souriant en pensant au dédale d’épreuve de logique qui l’attendait, il profitait de son avance pour aider les personnes âgés à traverser, porter les poussettes des mamans lorsqu’il y avait des escaliers etc…
Toutes ces petites attentions mise bout à bout ne lui avait fait perdre que quelques minutes et il était toujours en avance lorsqu’il arriva devant le portail du pensionnat. Il s’engouffra dans le flot d’élèves qui se dirigeaient un peu partout tout en se disant qu’il ne devrait pas oublier de profiter de son nombre réduit d’heure de cours pour balayer la cour qui commençait à en avoir besoin.
Soudain, il vit une grande colonne d'eau jaillir de derrière une haie. Elle avait entamé sa phase descendante et aurait dû s’abattre sur une collégienne qui passait par là, mais le géant fit barrière avec son corps.
*SPLOUSH*
Ses cheveux étaient ruisselants et son visage était trempé mais en dehors de cela, la "catastrophe" avait été évitée.
*J’espère que ce n’est pas l’arrosage automatique qui déconne…*, pensa-t-il en se dirigeant vers l’origine du problème.
Il contourna la haie pour arriver sur une pelouse sur laquelle se trouvait ce qu’il prit pour une jeune fille aux cheveux bleus et à l’allure garçonne. L’inconnu était en train de faire bronzette et ne semblait pas au fait de ce qui venait de se passer. L’homme trempé avait encore un peu de temps avant que le cours ne commence et il s’approcha pour demander à l’androgyne s’il savait quoi que ce soit, mais ce dernier le repéra avant qu’il ne parle :
- C'est qui qui a posé un parasol ?! J'ai pas fini ma bronzette !
Son attitude tranchait grandement avec son look et avant même qu’il eut le temps de répondre, il reprit.
- C'est donc aujourd'hui que je meurs, mon meilleur ami ? demanda-t-il à la vue du colosse.
Cette dernière phrase sonnait comme un aveu de culpabilité et Massrur décida de lui faire une petite frayeur.
- C’est donc vous le délinquant dont on m’a demandé de me débarrasser…
Il laissa planer un silence durant lequel il s’amusait de voir son interlocuteur chercher une porte de sortie avant d’avouer la supercherie.
- T’inquiète petite, je plaisante, dit-il en souriant, et puis, par cette chaleur, ça m’a fait du bien… Par contre, tu devrais faire gaffe, cette école est rempli des gens bien plus rancunier que moi.
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Ariel Dulac
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Le nain et le géant | Massrur ♦
Ven 14 Mai - 18:46
Le glas de ma mort a sonné. L'ours a affirmé que c'est bien ma fin... Ce n'est pas étonnant que quelqu'un ai finis par commanditer un crime contre ma personne au vu de toutes les victimes de mes blagues. C'est donc dans un profond soupir que je lui ai répondu.
Il semblerait que c'est bien moi...
Puis un profond silence s'installe. J'aurai bien pris la fuite ou quoi, mais c'est littéralement mission impossible. 'Fin... comment c'est possible de lui échapper quand son allonge est équivalente à 3 fois ma taille ? Et je ne parle même pas de la force qu'il doit avoir comparée à la mienne. Je suis bien mieux à rester là, à contempler ce ciel bleu en attendant mon heure.
Après quelques instants de blanc, le parasol géant reprend la parole sur un ton plaisant. À vrai dire, je me suis retourné vers lui tout béat. Genre il m'a eu sur le terrain de la plaisanterie, moi, le grand Ariel ?! Ptdr, mais pincez moi je rêve ! Quoi que non, surtout pas ! J'ai quand même vu ma vie défilé je le rappelle !
En tout cas, malgré son apparence imposante, il m'a l'air d'être un nounours gentil ! Je me sens limite coupable de l'avoir arrosé ! Pour me faire pardonner, je serai sympa envers lui, sans en faire une énième victime de mes farces ! Pololo, la chance qu'il a héhé.
Je me lève en affichant un sourire simple, mais sincère, en ouvrant ma main vers le tapis de pique-nique, témoignant une invitation à s'asseoir pour qu'il soit à ma hauteur, avant de lui répondre tout soulagé.
Hé bah, c'est pas passé loin ! J'ai cru mourir !
Je place ma main au niveau de mon cœur tout en soupirant pour exagérer mon soulagement avant de reprendre.
En vrai de vrai, c'était pas du tout volontaire que tu prennes une douche surprise ! Genre mes méninges ont surchauffé et j'ai tout extériorisé sur un coup de tête, genre comme ça !
J'accompagne ce que je dis de façon très théâtrale en mimant l'action que j'avais faite suivi de quelques onomatopées comme "Glouglouglou !" "Pscht !!" "Splash !"
Bon, je vais tout de même garder le silence sur le fait que j'ai arrosé des inconnus pour me divertir... Sait-on jamais hein ! Genre imagine le nounours gentil pas si gentil que ça ? Imagine...
Fort heureusement pour moi, il a tout l'air d'être quelqu'un de bienveillant au vu de sa façon de me prévenir du danger ! C'est vrai qu'il y en a qui ne sont pas là pour rire et qui pourraient me tuer pour une malheureuse vanne. Mais pas de panique ! Je suis un pro de tout ça, rien ne m'atteins, je suis invincible !
Bahaha t'inquiètes l'ami ! Je choisis bien mes cibles et mes alibis pour éviter ce genre de scénario héhé.
Toujours dans un rire qui peut se traduire par un "Wesh je suis un pro, tkt bro", je pose une main sur les cheveux mouillés et une autre sur l'épaule de mon interlocuteur assis. J'imagine qu'il doit se poser des questions douteuses, mais il va très vite comprendre que c'est pour absorber la flotte ! J'ai hâte de voir sa réaction quand il sera tout sec grâce à moi ! Vraiment, ma bonté me perdra... Je profite du temps que ça prend pour lui révéler mon identité en le taquinant.
Au fait, je me suis toujours pas présenté monsieur l'ours, moi c'est Ariel, de la classe D !
Puis d'un air intrigué et gêné, l'air de fouiller dans mes souvenirs, je reprends sur un point qui ne m'étonne même plus maintenant.
Par contre je t'avais pas repris sur l'instant T maaaaaais, tu avais dis "petite" c'est bien ça ? Je crois bien que tu fais erreur sur la marchandise...
L'absorption étant finie, le géant est devenu tout sec, comme s'il n'avait jamais reçu un seau d'eau ! Je recule silencieusement, sans dire un mot, pour observer son expression quand il aura réalisé que je ne suis pas une fille.
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Massrur Mustassim
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Mar 18 Mai - 13:03
ft. Ariel Dulac
Le Nain et Le Géant
Tandis que la petite chose en face de lui, lui explique le pourquoi du comment de son comportement avec des gestes toujours plus expressifs, Massrur gardait un œil sur sa montre pour s’assurer de ne pas être en retard. Heureusement pour lui, il avait prévu le coup et il n’était pas à une minute près. Soudain, une phrase de l’individu aux cheveux bleus l’interpella :
- Bahaha t'inquiètes l'ami ! Je choisis bien mes cibles et mes alibis pour éviter ce genre de scénario héhé.
*Cible ? Alibi ? Ça rentrerait pas un peu en contradiction avec l’aspect involontaire défendu plus tôt.*
Avant qu’il ait le temps de se pencher un peu plus sur la question, une main vint se poser sur ses cheveux mouillés et une autre appuya sur son épaule droite. Bien qu’habituellement il ne sois pas à l’aise avec le contact féminin, étrangement ce n'était pas le cas cette fois-ci. Peut-être était-ce l’interrogation sur le geste étrange de l’hydrokinésiste, peut-être était-ce autre chose ? Dans tous les cas, l’étrange geste fut rapidement expliqué avec le séchage express que subit la crinière sombre du colosse en tailleur.
- Cool ! Même chez moi je ne prends pas le temps de me faire des brushings, dit-il en souriant.
C’est en disant cela que le dénommé Ariel lui apprit qu’il était, en fait, un homme. Un silence suivi l’annonce, il se disait bien qu’il y avait quelque chose de bizarre depuis qu’ils étaient entrés en contact mais il n’avait pas imaginé que le problème venait de là. Il ne savait pas quoi répondre à cela sans montrer qu’il avait honte de s’être trompée, il se contenta donc de bredouiller quelques mots :
- Massrur… C’est mon nom… Et désolé…
Malgré ça, pour s’assurer que le trublion ne lui jouait pas une nouvelle farce il entreprit de vérifier ses dires. Puisque c’était un homme, il devrait être capable d’agir sur sa testostérone. Il se servit donc de son don pour rendre la voix du petit homme plus grave. Puisqu’il n’était pas synchronisé, il ne pourrait pas décider de l’intensité et il pourrait autant avoir une voix d’outre-tombe qu’un changement à peine perceptible mais s’il se concentrait sur ça, il devrait le remarquer. Maintenant, pour pouvoir attester de la réussite de son tour, il fallait le faire parler. Et si le jeune homme avait l’air plutôt bavard, il fallait tout de même trouver un sujet de discussion après le silence qui s’était installé.
- Au fait, pourquoi tu as parlé de cible et d’alibi tout à l’heure, je croyais que tu n’avais pas fait exprès ? demanda-t-il sur un ton plus curieux que réellement accusateur.
Le géant n’était pas vraiment préoccupé par la réponse qui allait suivre puisqu’il estimait qu’Ariel ne faisait à priori de mal à personne et il voulait surtout voir s’il avait, effectivement, eu accès à la testostérone de sa cible.
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Ariel Dulac
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Le nain et le géant | Massrur ♦
Lun 24 Mai - 21:51
T'inquiètes l'ami, je suis encore plus efficace qu'un sèche-cheveux !
Disais-je le sourire jusqu'aux oreilles, le pouce en l'air.
Entre confrères de cheveux longs, je ne peux que comprendre sa galère du quotidien ! J'avais déjà essayé quelques fois par le passé de sécher mes cheveux naturellement ou en utilisant un sèche-cheveux... Plus jamais ! C'est bien trop long ! C'est dans ce genre de cas que je suis bien content d'être un hydrokinésiste, c'est trop pratique ! Malheureusement pour lui, ça doit être un réel enfer pour entretenir toute cette touffe. Il en a encore plus que moi, c'est abusé !
Bien que content de lui avoir été utile, le silence suite à ma révélation était pesant. Contrairement à moi, il est quelqu'un de très calme et ne s'exprime pas beaucoup, ce qui peut rendre difficile l'analyse ! Le seul élément qui m'était accessible était le son de voix, on pouvait facilement deviner qu'il se sentait un peu bêta, mais pas de panique !
Y a pas de soucis Massrur ! Je suis habitué à ce qu'on se trompe sur mon identité, ça me fait plus rire qu'autre chose !
Si je devais m'arrêter pour toutes les méprises qu'il y a eu à mon égard, je ne serai pas sorti de l'auberge ! Puis de toute façon, je considère ça comme un cadeau du ciel ! C'est bien pratique de pouvoir se faire passer pour une fille, et ça ouvre de nouveaux horizons pour des farces ! Dire que sans ça, je n'aurai peut-être jamais connu Maëllys, ma fan numéro 1...
Suite à ça, Massrur m'a curieusement questionné sur ce que j'ai pu dire quelques instants avant. Aurais-je vendu la mèche ? Ai-je réellement avoué que j'ai pranké d'autres personnes avant lui ? Pourquoi remettre ça sur la table ? Mon dieu... Grave erreur Ariel ! J'espère qu'il ne va pas croire que je l'ai arrosé exprès... Pour une fois que je suis innocent... Je vais vraiment mourir.
Haha, je peux tout t'expliqu-
Disais-je en reculant doucement, avant de m'arrêter net. Quelque chose clochait clairement. D'où ça pouvait venir ? J'avais beau regarder mes mains, jeter un coup d'œil à mes cheveux ou bien toucher à mon visage, mais rien. Je devais effectuer un test d'urgence !
Euuuuh... 1,2 1,2, ici la tour de co-
Moment de stupeur, ce n'était pas mon imagination ! Ma voix est devenue bien trop grave d'un seul coup ! Je suis abattu, on dirait un ogre maintenant !
Noooooooooooooooooooooooon !
J'étais à genoux, complètement anéanti, faisant lourdement tomber mes bras au sol, la tête vers le bas. Étais-je enfin en train de muer ? Non... Impossible... Il n'y avait qu'une seule explication possible !
C'est toi qui m'as fait ça Massrur ? Je me jette à ses jambes pour m'y accrocher en simulant des pleurs. Ouiiiiiiiiin, rends moi ma voix ! Tout sauf ça ! Je ne te lâcherai pas, même si je dois en mourir ! Fait quelque chose !
Je pourrai payer de ma vie pour qu'il me fasse un rollback ! Il manquerait plus que je ressemble complètement à un homme ! C'est inconcevable !
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Massrur Mustassim
Le nain et le géant | Massrur ♦
Mar 25 Mai - 16:32
ft. Ariel Dulac
Le Nain et Le Géant
Le petit d’homme n’avait finalement pas menti en ce qui concernait son sexe, en revanche, avant d’entamer son numéro digne d’un personnage de dessin animé, sa gestuelle l’avait trahi quant à ses activités de farceur. Et si Massrur n’était ni du genre à être contre ce genre de plaisanterie, ni du genre à en faire lui-même, les réactions exacerbé de son comparse lui donnait envie de le taquiner un peu plus. Puisque ce dernier semblait tenir à son côté androgyne, quoi de mieux que de l’estomper un peu.
- T’inquiètes, je règle ça tout de suite.
Il commença par faire mine de se concentrer et n’anesthésia que certains endroits stratégiques du corps de son interlocuteur pour qu’il ne ressente aucune douleur mais qu’il puisse tout de même tenir sur ses deux jambes. Une fois cela fait, il ne lui restait plus qu’à augmenter les jauges en pagaille : pilosité faciale, taille, musculature, etc… Il ne poussa pas le vice jusqu’à s’occuper des parties cachées du corps de l’ex-gnome (que ce soit par des vêtements ou simplement par de la chaire) et se concentra sur la partie visible de l’iceberg. Cependant, puisqu’ils n’étaient toujours pas synchronisés il ne pouvait toujours pas gérer l’intensité desdites jauges et au lieu de se retrouver face à un titan de virilité, il faisait plutôt face une version ratée du monstre de Frankeinstein dont aucun des membres ne faisaient la même taille ni la même épaisseur que les autres. Massrur l’avait prévu et trouvait que ça donnait un aspect encore plus marquant à sa « petite » facétie. Se retenant le plus possible d’éclater de rire, il prit un air faussement gêné et balbutia quelques mots en marquant un silence à chaque fois qu’un rictus menaçait d’apparaitre.
- Désolé… je le maitrise pas encore hyper bien… je crois que j’ai pas vraiment régler le prob…problème… Tu devrais revenir à la normale d’ici quelques semaines… Mois maximum… Un an dans le pire des cas… Et puis franch…franche…franchement ça te va plutôt bien…
Il utilisait toute l’énergie qui lui restait pour ne pas s’esclaffer et il profita des larmes venant humidifier ses yeux pour cacher son visage d’une main en baissant la tête en signe d’excuse. Au même moment, la collégienne qui avait failli finir trempé passa par là et lâcha un cri de frayeur en voyant le nouvel Ariel avant de s’enfuir en courant. Cette distraction permit à Massrur de reprendre un semblant de sérieux avant de feindre un départ.
- Bon, ben… encore une fois désolé mais j’ai un cours dans à peine vingt minutes donc je vais devoir te laisser.
Ça y est, le roi démon avait capitulé ! Je savais bien qu'il n'allait pas tenir bien longtemps avec mes larmes de crocodile et ma propre personne attachée à ses jambes comme si j'étais un boulet de forçat. C'est dans ce genre de moment que je me rends compte que la taille ne fait pas tout ! Peu importe l'adversaire, je triompherai, go go gooooo !
Enfin soulagé, je relâche les jambes de mon gars sûr et je me remets sur mes pieds en tapotant mes vêtements pour en retirer le gazon qui s'y était accroché. Les yeux étincelants, je lui réponds.
Vas-y, je compte sur toi l'ami !
C'était la dernière fois que j'endurais cette voix atroce ! Je tends mes bras comme dans Titanic ! Malgré cette blague de mauvais goût qu'il a pu me faire, je ferme les yeux, sourire rempli de fierté et de soulagement.
Ça y est ! Je me sens étrange, je sens mon corps changer, comme si j'allais retourner à la normale ! Je ne faisais qu'un avec moi-même, le processus devait déjà avoir commencé. Bon... ce n'est que ma voix qu'il doit rétablir, donc je comprends pas trop pourquoi je ressens des picotements de partout, mais c'est pas grave ! Il faut souffrir pour être beau comme on dit, je lui fais confiance !
Sentant que c'était fini, j'ouvre de nouveau mes yeux, encore avec mon air tout fier. Cependant... quelque chose ne semblait pas net, je dois lui poser une question pour en avoir le cœur apaisé.
Tiens ? J'ai l'impression de te voir de moins bas haha, c'est nor-
Complètement figé, mon regard devenu vide se plonge dans celui de mon interlocuteur. Pendant qu'il me bégaye je ne sais quoi, j'observe mon corps, je touche mon visage. C'était étrange ! Normalement, je devais récupérer ma voix et à la place, je suis devenu complètement difforme et je sens que j'ai de la moustache et de la barbe ! Haha... ça doit être une hallucination !
Hein ? Un an ?
J'étais complètement dans le déni. Je sais très bien ce qui m'arrive ! Et le pire dans tout ça, c'est que j'avais très bien compris ce qu'avait dit Massrur.
Au même moment que le géant cache son visage pour s'excuser, une jeune fille passe dans le coin et nous fait face. À peine elle m'a regardé qu'elle a crié de panique et a couru aussi vite qu'elle pouvait, comme si j'allais la poursuivre pour la manger. Je suis devenu si laid que ça ?
Encore abasourdi, sans réelle réaction apparente, je me saisis de mon téléphone en mode selfie pour avoir une vue d'ensemble sur mon apparence. Terrible erreur. Même dans mes pires cauchemars, je n'aurai jamais crû ressembler autant à un monstre difforme sorti d'un récit de Lovecraft !
Toujours en mode poker face, je range mon téléphone dans ma poche de pantalon et que vois-je ? Mon géant favori qui fait mine de décamper en s'excusant ! C'était trop. Trop c'est trop, je ne répondais plus de rien.
Je m'approche tant bien que mal du responsable de mon apparence digne d'un film d'horreur, posant ma main beaucoup trop volumineuse pour mon corps sur son épaule avant de lui dire avec un grand sourire.
Pardon ? Tu dois aller en cours ? Hahaha, j'ai des problèmes d'audition en ce moment, je crois que ce n'est pas ce que tu voulais dire.
Vous connaissez ce fameux rire et ce indémodable sourire qui peut se traduire par "C'est la dernière chose que tu vas voir dans ta vie" ? Bah c'était pareil. Je reprends ce que j'ai dis à l'instant sur un ton menaçant.
Je crois que tu voulais dire que tu vas me rendre normal non ? Après tout, t'as 20 minutes devant toi, t'es large haha.
Étrangement, il fait tout sombre et on peut sentir quelques gouttes d'eau tombées sur notre peau. Une grande quantité d'eau nous recouvre et à la vue de cette grande étendue, personne ne souhaiterait que ça tombe sur lui. Un meurtre allait être commis.
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Massrur Mustassim
Le nain et le géant | Massrur ♦
Jeu 10 Juin - 3:06
ft. Ariel Dulac
Le Nain et Le Géant
La blague avait assez duré, à peine après avoir fait semblant de s’en aller, il avait déjà commencé à rendre à Ariel son aspect habituelle, mais ce dernier ne semblait pas l’avoir remarqué et ne l’avait pas très bien pris. Sous-estimant la menace qui pesait sur lui, Massrur surenchérit simplement, d’un air taquin :
- Ca fait quoi d’être la victime de la vanne pour une fois?
Il ne savait pas quelle mouche l’avait piqué pour agir de la sorte mais la présence du lilliputien semblait avoir cet effet sur lui. Néanmoins il était temps pour lui de retrouver son état premier et d’un ton rassurant, toujours ombragé par la lourde masse aquatique, il finit par expliquer à son interlocuteur, déjà nettement moins imposant, la suite des évènements.
- T’inquiète pas vas, tu seras bientôt de nouveau comme neuf, par contre pour fignoler les derniers détails il va falloir que je me synchronise à toi. Sans lui laisser le temps de s’imaginer quoi que ce soit, il précisa : rien de bien indiscret, ça risque juste de prendre quelques minutes.
Puisqu’il lui avait déjà fait subir un certain nombre de changement, son organisme avait déjà commencé à comprendre le sien et la synchronisation ne dura pas bien longtemps. Au bout d’un peu plus de cinq minutes, elle fut déjà terminée. Il ressentit l’afflux des différentes glandes à l’intérieur du corps du garçon. Ses légers tremblements musculaires dûs à son impatience, l’inquiétude et le doute qui semblait tout de même persister malgré tout, l’étrange configuration de quelques aspects de son anatomie liée à son aquakinésie, les connexions synaptiques reliant le tout… Toutes ces informations influèrent dans son esprit avant de disparaitre d’un coup, marquant la fin du processus. Une fois synchronisé, il n’eut plus qu’à prendre quelques secondes pour ajuster les derniers détails hormonaux et mettre un terme à cette farce, et voilà il était de nouveau ce frêle petit être à la peau lisse qu’il avait rencontré quelques minutes plus tôt. Puis, pointant la masse d’eau les surplombant toujours en guise d’avertissement :
- Tu peux t’admirer là-dedans et vérifier que je n’ai rien oublié, dit-il en souriant.
Mais avant d’avoir pu entendre une quelconque confirmation ou infirmation, le géant se rendit compte qu’il était maintenant réellement sur le point d’être en retard.
- Par contre, là je dois me barrer pour de vrai, conclut-il en vérifiant qu’il n’ait rien oublié, allez sans rancune hein ?
Après des adieux expéditifs, le matheux s’engouffra d’une allure rapide dans l’établissement tout en espérant que la rancœur du nabot soit loin d'être tenace.
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