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─ Le monde est un théâtre | Anark
Jessie Cooper
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Jessie Cooper
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─ Le monde est un théâtre | Anark ♦
Ven 14 Mai - 20:11
Le monde est un théâtre
Anark & Maëllys
Les grands classiques. Maëllys les a en horreur. Armée de son surligneur rose pastel, elle met en avant ses répliques dans son exemplaire de la prochaine pièce à l’honneur dans le cours de théâtre : Phèdre. Les rôles ne sont pas encore distribués mais elle pense qu’elle sera très certainement dans la tourmente. Elle se voit bien être Hippolyte, le premier rôle masculin qui repoussera sa belle-mère. Au pire, elle fera les yeux doux au professeur, si elle lui tord la main en disant qu’elle a déjà appris le rôle, ça devrait aller non ? Bémol. Elle a épuisé tous les gens de sa classe avec les répétitions qu’elle leur demande. Même si ça ne se voit pas, Maëllys aime les choses bien faites et elle ne fait rien à moitié. C’est pour cela qu’elle est intégrée mais que les autres restent à l’écart quand il s’agit de répéter, elle a besoin d’un ou d’une nouvelle partenaire. Et c’est dans cette optique qu’elle se met en châsse, elle flâne dans les lieux communs pour trouver la perle rare.

Un jour passe, puis deux. Et personne ne semble apte à lui donner la réplique. Il faut dire que pour incarner Phèdre dans la plupart des cas, il lui faut quelqu’un avec du charisme. Les recherches patinent et les rôles ne vont pas tarder à être annoncés. Abattue, elle se pose dans un coin de la maison des pensionnaires, son exemplaire fluoté à la main. Elle observe les gens. Elle ne quittera pas cet endroit tant qu’elle n’aura pas vu sa perle rare.

Au bout de quelques heures, le miracle se produit. Une altercation commence et la tire de ses révisions. De l’autre côté, elle remarque une jeune femme. D’ailleurs, elle ne remarque plus qu’elle. L’étincelle s’allume dans le regard de la métamorphe et elle sait qu’elle doit la convaincre d’être sa partenaire, peu importe de quelle filière elle vient. D’un bond, Maëllys se lève et s’approche le plus rapidement qu’elle peut sans que cela fasse louche.

- Salut, excuse-moi mais … Tu es parfaite.

Un peu abrupte comme entrée en matière mais la hyène ne s’en rend pas spécialement compte. Elle n’est pas simplement heureuse, elle jubile. Elle est déjà persuadée que son interlocutrice l’a comprise, chose peu probable d’ailleurs.

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─ Le monde est un théâtre | Anark ♦
Mar 18 Mai - 14:21
The World is a scene,
so you act, and act again

Il y a des jours avec, et des jours sans, des jours sans saveur, des jours gris et des jours bien éclairés. Tout le monde a ses jours, et c'est un peu plus vrai encore pour les lunatiques. Mais même les lunatiques ont parfois ces journées un peu plus spéciales, et qui ne rentrent dans aucune case. Ou plutôt, qui rentre dans beaucoup de cases.
Levée du mauvais pied, puis une journée qui avait égayée le tout. Une journée en montagne russe, on s'ennuie, puis on s'éclate, puis on déprime, et on prend crise de rire sur crise de rire l'heure suivante. D'étranges revirement de comportement, liés aux situations. Et si l'on mentionne ça maintenant... C'est parce que ce jour est parmi eux pour Anark.

Un réveil difficile, presque en retard pour les cours, une envie proche de zéro, une énergie réellement au négatif. Elle s'était ensuite laissée amuser par la galerie, en tout cas, en dehors des salles de classes, passer du temps avec d'autres étudiants, par-ci par-là, raconter tout et n'importe quoi. Une journée banale, mais qui s'était réellement laissée transformer encore et encore.
Alors, comment est-ce que cela peut encore se chambouler à l'opposée ? Le sang chaud, les étudiants qui marquent leur potentielle autorité. Ou un choc de gens aux mauvaises journées ? Le passage au sein du Pensionnat avait été reposant, mais lorsque tout le monde se sépare, la Bulgare se retrouvait toute seule, enfin, pas réellement, on n'est jamais seul dans la Maison des Pensionnaires, mais personne autour qu'elle ne connaissait. Ou alors... De loin. Très loin.
Et bien, comment cela peut dégringoler en vociférante engueulade en public ? En mots plus hurlés qu'échangés ? Au tempérament ardent d'un antique conquistador pendant sa cause forcément juste qui explose ? C'est une longue histoire. Une histoire qui commence avec une mauvaise blague. Puis un pari. Puis... De la mauvaise volonté. Une bonne grosse, longue couche de mauvaise volonté. Et qui pouvait dire si elle ne venait que d'un côté ?

"Oh-ooooh ? Qu'entends-je ? Qu'ouïe-je ? Est-ce que ce serait la mauvaise foi d'un perdant qui n'a pas ouvert les yeux à temps ? Ooh~ Quel son absolument satisfaisant !"

"Qu-! Anark ! Arrêtes de jouer la conne tout de suite ! Tu t'es foutu de ma gueule ! Tes infos valaient rien du tout e-.."

"Mes informations ? Mais, n'ai-je jamais dis qu'elles n'étaient que des suppositions, des indices, des intuitions ? Quand la mauvaise foi se transforme en stupidité, je dois dire que... Je m'amuse beaucoup moins."

Les derniers mots tournaient rapidement un rideau, le ton moqueur, le ton oisif de la Bulgare, avaient laissés place à quelques syllabes soudain distantes, ennuyées. Froides. Un désintérêt si rapidement arrivé qu'il prenait de court aussi bien l'autre intéressé que le peu de personnes assez proches pour entendre la petite altercation. Un regard tout aussi froid qu'elle dressait vers celui qui la dépassait pourtant d'au moins une tête. Lui qui crispait sa mâchoire en essayant de trouver quoi rajouter, quoi dire...
Mais elle ne comptait pas lui laisser le temps, ce serait en effet, bien peu intéressant, il n'avait plus rien à dire, et si il ouvrait encore la bouche, ce serait pour s'enfoncer un peu plus, pour lui faire perdre son temps. Alors elle faisait lentement volte-face, les yeux clignant, et se détournant encore plus rapidement vers un simple fauteuil plus loin. Au moins elle pourrait profiter d'un peu de calme au milieu du brouhaha de la salle. Mais... Non.
Une main se posait sur son épaule, qui déclenchait un frisson tout du long de sa colonne.

"Anark ! D'où tu t'écartes comme ça ? On n'a pas f-..."

"Moi j'ai fini. Tu te tournes en ridicule tout seul, comme un grand. J'ai dis ce que j'avais à dire, mais tu ne lis pas entre les lignes. Si tu ne peux pas comprendre que les informations que tu demandes ne peuvent pas être entièrement fiable, rappelle toi la prochaine fois, de demander à combien ton informatrice est sûre d'elle, plutôt que de partir en étant persuadé qu'elle est à 100% dans le vrai."

"Et toi t'aurais pas pu me le d-..."

"Chhhht. C'est moi qui parle. Ta voix m'énerve. Mais tu penses que tout t'es dû n'est-ce pas ? J'aurais dû te trouver les informations parfaites, le monde aurait dû tourner dans ton sens à partir du moment où tu avais décidé que c'était le cas, c'est ça ? Diantre ! Quelle terrible épreuve tu t'es retrouvé à affronter ! Pauvre, pauvre hère que tu es !"

Elle s'était déjà retournée depuis, et s'était même un peu redressée, les pieds légèrement levés, les talons quittant un peu le sol, pendant que ses mains se reposaient sur l'intérieur des épaules de celui qui commençait à la faire sortir de ses gons. Et si la scène, était volontairement presque tournée sur la proximité de sa part, son regard, planté dans les pupilles de l'énervé, était une incarnation du Zéro Absolu. Le froid, revenait en fanfare, se plantait tel des stalactites de glace, droit dans l'esprit de celui qui se retrouvait sans mots à mesure qu'elle débitait.

"Peut-être que je devrais t'implorer de me pardonner, est-ce que cela te ferait plaisir ? C'est pour ça, que tu es venu m'accoster soudain, au milieu de tout le monde ? Tu pensais me mettre en défaut, tu pensais que la foule me faisait suffisamment peur, pour que je n'ose pas te contredire en public ? Alors ? Qui est celui qui ne bouge plus, là, maintenant ? Tu devrais faire attention, les autres, ceux qui entendent, vont commencer à penser que c'est toi, qui ne sait plus quoi dire. Peut-être que..."

La tête subtilement penchée, et le sourire s'ouvrant un peu plus grand, elle offrait finalement sa moquerie la plus marquante. Le désintérêt était mis de côté, pour laisser place au dédain. Celui qu'on a naturellement pour un insecte. Quand on n'en est pas phobique en tout cas. La facilité déconcertante avec laquelle on les considère tout aussi bien essentiel, mais pourtant, insignifiant en tant qu'unité...

"Je connais ton pouvoir, mon très, très cher Alph'. Et je peux t'avouer que, si je décidais de te faire ployer le genou devant moi, c'est exactement ce qu'il se passerait. Là, maintenant, n'importe quand. Est-ce que je bluffe ? Oh, oui, tu dois te demander ça, pas vrai ? Et bien, au risque de te déplaire, cette information, je la garde pour moi, et cette fois, elle est parfaitement claire."

Silence. Le silence s'était fait. Au moins entre eux deux. Certains, trop loin, n'avaient même pas remarqués l'altercation dans la grande salle, trop occupés à partager leurs dernières vidéos trouvées sur le fin fond d'internet, ou occupés à échanger les derniers ragots. Elle, elle était occupée à se faire comprendre, et il semblait que cette fois le message était passé. Il détournait le regard, elle reculait d'un pas, les mains quittant les épaules, dans un sens comme dans l'autre, et cette fois, il ne la retenait pas quand elle se détournait et repartait, énervée, vers l'autre bout de la salle.
Un petit arrêt par le bar, et la voila munie d'un cocktail de fruits et de sirop. Sans alcool, elle n'avait pas spécialement envie de se compliquer la journée. Déjà exaspérée par cette perte de temps, elle broyait presque du noir. Si la colère n'était pas trop bouillante et écarlate pour empêcher l'obscurité à l'intérieur de sa tête. Elle avait besoin de se calmer. Et lire était en général le meilleur moyen. Forte chance, elle avait toujours sa petite lecture du moment sur elle. Qu'il puisse se transporter sur son portable, ou bien dans un sac...
Mais l'ennui laisse parfois place à l'improbable. Levée du mauvais pied, amusée par ses amis, puis refroidie par une altercation à l'arrière goût douteux, la voila face à autre chose. Face à une fille éclatante, qui de but en blanc... Lui offrait un compliment sorti des 'meilleurs' romans.
Il en faut en général un peu plus pour la désarçonner. D'ailleurs, elle ne l'était pas. Juste surprise, poussée sur le côté, un vague déséquilibre alors que la Bulgare fixait du regard la nouvelle venue, clignant des paupières deux ou trois fois, puis les fronçant subtilement. Pas de jugement ou d'énervement, mais encore une fois... Un soupçon de doute. Pourquoi ce compliment soudain, pourquoi cette approche, pourquoi maintenant ? Elle avait sûrement vu l'engueulade. Mais qui serait assez folle pour la considérer comme 'parfaite' après cette démonstration ridicule ? Mais soit. Si l'inconnue s'approchait avec une phrase aussi peu banale, alors...

"Forcément, que je suis parfaite, et en tant que telle, je suis parfaitement au courant, nul besoin de m'en envoyer les fleurs. Et la perfection s'appelle Anark, quand à celle qui a les yeux suffisamment entraînés pour en supporter la vue..?"

Subtile présentation, à n'en point douter. Cela dit, si son ton pouvait presque sonner comme une position défensive, sa main droite qui se posait rapidement sur sa propre hanche, se décalant d'elle-même également, l'autre qui tenait son verre bien bas, la posture ouverte, curieuse, et le sourire franchement intrigué, laissaient peu de doute sur le fait qu'il ne fallait pas se fier au ton. Mais bien à l'intrigue qui se développait sur tout son expressif visage.
Des lèvres retroussées de ce petit sourire, aux yeux qui se rouvraient lentement un peu plus, et les pupilles qui ne quittaient pas du regard celles qui lui faisait face.
Anark avait trouvé un nouvel intérêt. Et son humeur venait une nouvelle fois d'engager la montée d'une montagne Russe.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Jessie Cooper
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─ Le monde est un théâtre | Anark ♦
Mar 25 Mai - 13:58
Le monde est un théâtre
Anark & Maëllys
La scène avait subjugué l’australienne. Devant elle, elle la tenait, sa muse. Une jeune femme à la verve fougueuse et indomptable, une oratrice que sa section aurait dû avoir il y a longtemps. Quel gâchis. Son interlocutrice ne le savait pas encore, mais elle ne pourrait pas se débarrasser de la brune avant un long moment. Après tout, quand Maëllys avait une obsession en tête, elle ne l’avait pas ailleurs. Après son compliment sorti tout droit d’un mauvais Drama, elle parcourut la jeune femme de ses grands yeux verts avant de les planter à nouveau dans ses yeux quand elle prit enfin la parole.

De nouveau ses mots étaient sûrs, précis, sa diction parfaite malgré un accent que la jeune femme ne parvenait à pas identifier clairement. Le ton pompeux et les manières d’Anark eurent raison du sérieux de la jeune femme, de ses mimiques et de ses gestes. Tout respirait le surjeu, si cher au gens du spectacle. Après sa tirade – fort bien envoyée au demeurant – l’actrice ne pût s’empêcher de partir de son rire si particulier, un rire presque dément, un rire de hyène. Ses gloussements se tarirent cependant aussi vite qu’ils étaient venus.

- Maëllys, se présenta-t-elle enfin. Désolée, c’est juste que … Bref. Est-ce que tu as déjà penser au théâtre ?

De nouveau, elle resta en attente, suspendue aux lèvres et à l’attitude son interlocutrice. La proposition avait de quoi surprendre mais elle ne comptait de toute façon pas passer par quatre chemins. Bien entendu, elle n’allait pas lâcher l’affaire avant que la jeune accepte, au moins, d’être sa partenaire de répétition. D’un air distrait, elle chercha dans ses poches le script qu’elle souhaitait lui tendre et qu’elle avait oublié sur sa table dans la précipitation. Ce qui était peu glorieux.

- Si ça te tente, je peux t’initier.

Et ce n’est pas du tout parce qu’elle a besoin que quelqu’un lui donne la réplique, pas du tout. Elle l’aurait bien invité à boire un verre, mais la jeune femme était déjà servie et elle ne semblait pas sur le point de reprendre sa boisson puisqu’elle n’avait pas eu l’occasion d’en siroter la moindre gorgée.

- La même chose ! lança-t-elle au barmaid. Ca te dit qu’on se pose ensemble et qu’on apprenne à se connaitre ? Ca ne t’engage à rien t'façon … Argumenta-t-elle pour faire comprendre qu’elle accepterait qu’une réponse favorable. En prime, la prochaine tournée est pour moi.

Quand elle le voulait, elle savait se montrer lourde. Très lourde. Mais, après la scène qu’elle avait aperçue, elle savait qu’Anark ne serait pas du genre à se laisser embobiner si facilement. D’un geste de tête, elle lui indiqua la table légèrement excentrée sur laquelle elle avait purement et simplement abandonné ses affaires.

- Alors ?

Question vague par rapport à tout ce qu’elle avait demander ou proposer.

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