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Le fantôme de l'opéra
Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



Le fantôme de l'opéra ♦
Sam 22 Mai - 23:28

ft. Maëllys Wheaton

17 mars 2021

Le fantôme de l'opéra

*BOUM**BOUM**BOUM*

Le silence de la soirée était rythmé par les bruits des lourdes caisses que Massrur déposait lourdement après les avoir déplacé sur plusieurs étages. Du camion aux coulisses, le factotum avait été employé pour transporter les différents accessoires et installer les lourds mécanismes nécessaires à la mise en place d’une pièce de théâtre en dehors de l'enceinte de l'établissement.
Ce n’était pas sa partie préférée de son emploi, mais parfois il devait se soumettre à ce genre de besogne s’il voulait, à d’autres occasion, servir le bien commun. S’il n’était pas particulièrement fan de cette mission, c’est qu’il ne s’intéressait absolument pas à tout ce qui touchait, de près ou de loin, à l’art.
La subjectivité, et surtout l’inutilité, des performances artistiques le rendaient complètement hermétique à ces dernières. Néanmoins, il se consolait en se disant qu’il devait rendre un tant soit peu heureux les gens qui trouvaient goût à cela, bien qu’il ne pouvait s’empêcher de penser qu’ils seraient plus productifs à faire autres choses.

Tout en tractant un lourd levier attaché à une poulie, elle-même lié à tout un tas de bric-à-brac scénique, le géant en chemise orange fit tomber un de ses écouteurs dictant un cours de biochimie.

Il s’apprêtait à le remettre immédiatement lorsqu’il entendit une voix déclamant une tirade bien trop guindée pour être naturelle. Il passa sa tête à travers le rideau des coulisses pour tomber sur une jeune femme lui tournant le dos, répétant seul sur l’estrade silencieuse. Ses déambulations bien que professionnel, respirait la joie de vivre et, dans une moindre mesure, la grâce.

Pour quelqu’un que le théâtre faisait vibrer, sa présence solitaire mais dominante dans cet immense espace vide de toute distraction aurait sans doute fait effet, mais pour le barbu insensible à l’art ce ne fut qu’une courte distraction avant qu’il ne se remette au travail.
Sans prendre le temps de s’attarder sur la prestation de la demoiselle, il remit en place son écouteur qui pendait jusque-là et reprit la tractation amorcée plus tôt, brisant à nouveau le silence mais, cette fois, avec un long bruit de raclement qui se distinguait des « boum » réguliers du déchargement initial.


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Jessie Cooper
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Jessie Cooper
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Le fantôme de l'opéra ♦
Mer 2 Juin - 4:33
Le fantôme de l'opéra
Maëllys & Massrur
C’est la première fois que la classe obtient les autorisations pour performer dans un endroit comme celui-là. La répartition des rôles n’est pas encore donnée, mais la pièce est déjà choisie. Les préparatifs vont pourtant bon train, enfin, la première étape qui consiste à apporter tout le matériel en tout cas. Après les exercices classiques d’expression corporelle, les étudiants en art du spectacle qui participeront comme comédiens ont enfin le droit à une pause. Ils en profitent pour sortir s’en griller une, aller aux toilettes où se cherche un truc à manger.

La brune hésite à les suivre mais elle n’aime pas tant la fumée, son odorat par moment plus sensible ne lui laisse pas le loisir d’apprécier une compagnie dans des conditions pareilles. Par conséquent, elle reste sur les abords de la scène. La salle est plongée dans le noir pour l’instant et déjà l’enthousiasme la gagne. Rien n’est prêt mais elle ressent déjà tellement d’effervescence. Elle se demande si sa famille viendra voir l’une de ses représentations. Dans son esprit, elle est déjà sûre d’avoir un rôle et de ne pas être une doublure. Elle imagine déjà la lumière blanche, aveuglante et provocatrice la rendre aveugle alors qu’elle donnera toute ses tripes pour faire vivre un personnage à travers elle. Les rideaux sont ouverts et elle fait ses premiers pas sur la scène. Elle n’a ni costume, ni maquillage, rien qui la rapproche de son rôle, si ce n’est l’espace que les personnages occuperont, mais déjà, dans cette immense salle vide. Elle déclame :

« À ses dévotions ? Dis donc à sa pensée !
Où la fuir maintenant ? Seule ! Ils m’ont tous laissée.
Pauvre esprit sans flambeau dans un chemin obscur !
Oh ! Cette main sanglante empreinte sur le mur !
Il s’est donc blessé ? Dieu ! — mais aussi c’est sa faute.
Pourquoi vouloir franchir la muraille si haute ?
Pour m’apporter les fleurs qu’on me refuse ici,
Pour cela, pour si peu, s’aventurer ainsi !
C’est aux pointes de fer qu’il s’est blessé sans doute.
Un morceau de dentelle y pendait. Une goutte
De ce sang répandu pour moi vaut tous mes pleurs. »*

Un bruit sourd dans son dos la tire de sa tirade, elle se demande vaguement si, malgré elle, elle a finalement eu un public. Elle remarque une ombre et, les sons qui lui parviennent lui indique qu’ils s’agissent des personnes en coulisses. De toute façon, les autres ne devraient pas tarder, alors, elle cesse là. Du coin de l’œil, elle repère une silhouette immense. Elle écarquille les yeux en pensant vaguement
« Woaw quel monstre » npensa-t-elle devant l'homme imposant.

*
* *

Elle est la dernière à retourner à la loge pour se changer, les autres lui ont proposé de l’attendre mais elle a décliné afin de ne pas les laisser rentrer trop tard, de toute façon, la boutique familiale n’est pas si loin et elle comptait passer la soirée avec son adorable petit frère. L’idée de l’asticoter en regardant des conneries à la télé. Cette escapade lui fera du bien puisque ces derniers temps, elle a l’impression qu’il se passe des trucs étranges derrière elle.

Soudain, alors qu’elle se retrouvait en sous-vêtement, un frisson parcourut son échine, elle jeta un coup d’œil dans son dos et constata avec effroi que la porte était entrouverte. Or, elle était persuadée de l’avoir fermé. Pire, elle crut distinguer une ombre et poussa un cri d’effroi, entrainant une réaction en chaine de surprise ou la silhouette se prit les pieds dans un truc avant de se mettre à fuir. Ni une, ni deux, elle enfila sa robe en vitesse et se lança à sa poursuite dans le dédale des coulisses jusqu’à ce qu’un choc fasse en sorte que ses fesses touchent le sol.

- T’as pas vu quelqu’un passer à fond de balle là, il y a … Genre deux minutes ? elle demande en se relevant.

Mais c’est trop tard, dans l’obscurité ambiante elle ne distingue plus rien, elle ne peut se focaliser que sur la silhouette énorme devant elle. Ça ne peut décidément pas être celle ou celui qu’elle a aperçu dans l’entrebâillement de la porte.



* Monologue de la Reine dans Ruy Blas de Victor Hugo (acte II, scène 2)
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Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



Le fantôme de l'opéra ♦
Jeu 10 Juin - 3:06

ft. Maëllys Wheaton

17 mars 2021

Le fantôme de l'opéra

Cela faisait quelques minutes que le brouhaha constant des comédiens agités s’était estompé et, à nouveau, seul résonnait le fracas né de la rencontre du plancher grinçant avec les lourdes caisses au contenu divers.

*BOUM*… *BOUM*… *BOUM*…

Soudain, les mouvements mécaniques mais brusques du travailleur s’interrompirent. Libérant l’une de ses oreilles de la voix au rythme accéléré qui lui dictait un cours de niveau avancé, il scrutait les environs à la recherche de l’origine de l’étrange impression qui l’avait perturbé dans son œuvre mais il fit chou blanc et ne perçut pas les étranges ondulations d’une ombre à l’orée du corridor.

*J’aurais juré avoir entendu quelque chose… Bah, après tout ce ne serait pas la première fois que ça m’arrive…*

S’apprêtant à reprendre le travail, il se rendit compte qu’il ne lui restait plus qu’a transporté un dernier élément : deux larges bouquets de tiges de ferrailles qu’il avait sortis du camion par inadvertances et qui devait à présent retrouvé leur emplacement d’origine.
Embarquant chacun d’entre eux sur l’une de ses musculeuses épaules, pour éviter tout empalement involontaire, il entreprit de s’en aller et c’est le moment de son entré dans le couloir que choisis son enregistrement audio pour se terminer.

*Flemme de déposer tout ça pour en relancer un autre… Bon, j’imagine que le silence ça peut aussi faire du bien de temps en temps.*

Cette pensée coïncida également avec un léger frisson qu’il sentit sur son dos, comme-ci quelqu’un essayait d’attirer son attention. Ainsi, c’est seulement en se retournant et en voyant la tragédienne au sol qu’il comprit qu’il était le mur qui avait causé cela.

- T’as pas vu quelqu’un passer à fond de balle là, il y a … Genre deux minutes ? demanda-t-elle en se relevant.

- Déso…Désolé, j’ai pas fait attention en sortant des coulisses, bredouilla-t-il, j’espère que je ne t’ai pas fait trop mal… puis, répondant enfin à sa question, Non, j’ai vu personne, mais je regardais pas vraiment. Et, encore une fois, désolé…

S’apprêtant à continuer ses excuses, il se stoppa net lorsqu’il fit la connexion entre l’étrange impression qu’il avait eue au moment du bruit imaginaire et le timing qu’elle mettait en avant.

- Quoi que… marmonna-t-il dans barbe.

Si c’était vraiment le fait d’une seule et même personne, elle devait toujours se trouver dans le bâtiment et la trouver serait peut-être un moyen de commencer à se racheter de ce qu’il avait fait subir à la demoiselle. Sans plus attendre, il déposa ses deux amas de fer qui s’entrechoquèrent dans un désagréable bruit métallique, essuya le surplus de sueur frontale caché derrière son bordel capillaire et mit la main sur une pierre de la même couleur que ses yeux qui se trouvait attaché à un collier qui lui servait de brassard, activant ainsi la pierre au fonctionnement inconnu.

La vision du jeune homme s’assombrit très légèrement tandis que, pour la première fois, Massrur utilisait ce genre d’objet complexe. Le bâtiment étant quasiment vide à cette heure si, les seules silhouettes rougeoyante qu’il aperçut fut les leurs, celle des vigiles à l’entrée du bâtiment et d’autres, quelques étages au-dessus, visiblement assises, probablement à une table de réunion. Scrutant toutes les directions sans résultats, il allait abandonner lorsque, de nulle part, en surgit une dernière. Elle était accroupie et se trouvait à à peine quelques mètres de distances de lui, juste derrière le mur de la pièce qu’il venait de quitter.

- Je crois que j’ai trouvé ton ami, s’exclama-t-il tout sourire.

L’éternel optimiste n’avait même pas envisagé la possibilité que le joueur de cache-cache pouvait être autre chose qu’une présence bienfaisante et avant de pouvoir être mis à jour sur la situation, il tourna le dos.

- Suis-moi !

Quatre petits pas plus tard, les deux compères se trouvaient dans les coulisses face à une PLV de promotion pour la pièce à venir.
Pensant toujours qu’il s’agissait d’une partie de cache-cache, le géant souleva l’encombrante publicité et ferma les yeux, laissant l’honneur à la comédienne de scander le traditionnel « trouvé » mais à sa grande surprise ce fut une tout autre phrase qui sortit de sa bouche.
Surpris, il ouvrit brusquement les yeux pour apercevoir les dernières traces du fugitif à savoir : le haut de son crâne. En effet, il était littéralement en train de fusionner avec les ombres environnantes, ce qui expliquait comment il avait pu apparaitre de la sorte précédemment.
Pressé par la brune, le chevelu essaya de l’en empêcher, mais trop tard. L’endroit était de nouveau vide et il se retrouva simplement avec une main pleine d’une touffe de ses cheveux qu’il avait récupérés par inadvertance en essayant de stopper son action. Le bougre avait hurlé à plein poumon et seule sa disparition leur avait permis d’éviter le Larsen.

- Désolé, chuchota-t-il encore une fois autant à l’intention du mutilé que de la chercheuse, bredouille par sa faute.


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Jessie Cooper
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Jessie Cooper
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Le fantôme de l'opéra ♦
Lun 14 Juin - 23:32
Le fantôme de l'opéra
Maëllys & Massrur
La surprise passée, Maëllys prit soin de se relever, elle avait peu de temps avant de perdre la trace qu’elle suivait, elle chercha l’odeur qu’elle avait perçu mais elle ne parvenait déjà plus qu’à sentir l’homme imposant qui se trouvait devant elle. Elle l’écoutait à peine s’excuser, ses considérations à milles lieues de là. C’était qui ? Un fan ? Un pervers ? Pire ? Avec toutes les rumeurs en ce moment, elle n’était pas franchement rassurée. Mais peut-être était-ce le stress et sa paranoïa qui lui jouait des tours finalement ?

Enfin, elle porta son regard vers l’homme et le dévisagea. Il n’appartenait clairement pas à sa classe, elle l’avait aperçu plus tôt non ? Est-ce que ça pouvait être lui ? Elle le regarda un bref instant avec suspicion avant de décider que non. Son instinct la trompait rarement là-dessus ou en tout cas, elle aimait le croire. Soudain, un arrêt dans les paroles de son interlocuteur attira son attention, il semblait songer à quelque chose et le moindre indice lui était précieux. Elle l’observa en silence, attendant ce qu’il déciderait, elle le questionna du regard un court instant. « Quoi que quoi ? » songea-t-elle en plissant une nouvelle fois les paupières. Au point où elle en était, le mieux serait de tendre une embuscade un autre jour puisqu’elle avait été interrompue dans sa course poursuite. L’homme posa son barda et s’activa sans qu’elle ne comprenne la nature de ses actions, elle allait prendre congé quand, la candeur su sourire l’ébranla légèrement. Comment lui expliquer que ce n’était pas son ami ? Et surement juste un voyeur qui avait pris sa photo en petite tenue ?

- Ah euh ? Hein ? Comment t’as fait ?

En d'autres circonstances, l'explication l'aurait subjuguée mais en ce moment, son intégrité était en jeu alors, elle avait peu de place pour sa curiosité naturelle. De nouveau, elle perçut l’adrénaline – ou était-ce la colère ? – se mouvoir à travers son corps. Elle le suivit, les explications suivraient – ou non d’ailleurs. A bien y penser, c’était même plutôt une question rhétorique. Ce n’était que présupposition mais pour avoir de tels objets, il devait appartenir lui aussi à l’académie. Sur son ordre, elle lui emboita donc le pas.

Quand ils arrivèrent, son curieux acolyte s’approcha d’un coin et avec une facilité déconcertante souleva un élément qui devait facilement faire … Au moins son poids à elle, jaugea-t-elle. Même si pour ça, elle n’avait aucun instinct. Au juste prix – ou à la juste mesure – elle perdait à tous les coups. Malheureusement, alors qu’elle s’approchait en fulminant, elle fût témoin de la quasi-disparition, pure et simple de son suspect.

- Te voilà connard, maintenant tu ... EH ! MERDE CHOPPE-LE !!!

La main de la jeune femme se referma sur du vide. Par chance, l’homme avait l’air d’avoir plus de succès qu’elle mais tout ce qui leur restait était quelques cheveux arrachés, une bonne poignée en plus. « Bien fait ! » pensa-t-elle fermement. Pire que les pervers, c’était bien les couards dans son genre. Elle passa un instant devant le chevelu pour tâter l’ombre et les espaces alentours mais il n’y avait plus rien, se pencha presqu’à en perdre l’équilibre pour tenter d’avoir encore le moindre indice mais c’était terminer et elle soupira en se remettant sur ses pieds et en repositionnant – une fois encore – sa tenue.

- TU PAIES RIEN POUR ATTENDRE. Fulmina-t-elle en shootant dans une caisse.

Elle avait crié fort, même si elle doutait que le gars puisse encore l’entendre où qu’il soit. Mais la douleur qui s’éveilla dans son pied lui arracha un autre juron et elle sautilla un instant sur place avant de faire quelque pas avec une démarche de canard fort peu gracieuse. La réaction face à ce phénomène étrange acheva de la convaincre toutefois qu’elle avait à faire à une personne comme elle. Une personne de la ville aurait été beaucoup moins calme. Reprenant enfin constance, elle tendit la main vers le géant, réclamant ainsi les cheveux qu’il avait arraché.

- Tu me les files ? Ça m’aidera à retrouver ce pervers. Lâcha-t-elle tout de go.

Elle planta son regard vert sur le visage du géant, qu’allait-il décider ? Pour la jeune femme c'était clair, s'il fuyait de cette façon, c'est qu'il avait bien quelque chose à se repprocher.
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