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First day, first night [FLASHBACK]
Avery N. Jones
Idéal : Sans idéal
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Avery N. Jones



First day, first night [FLASHBACK] ♦
Ven 28 Mai - 15:09

first day, first night

septembre (fb) • bar de la mdp • karna

Nouvelle académie, nouvelle vie, nouvelles emmerdes. Tu le sais.

Tant que tu échappes à ta routine infernale, tes nuits de quatorze-heures et tes journées passées dans le noir le plus complet dans l’espoir de trouver un jour l’étincelle qui te donnerais envie de vivre, ça te vas. Parce que depuis un an, ta santé mentale prend un sacré coup. Tes trois ans de calvaire enfin terminés, tu as tout quitté par peur de le revoir ; tu as passé un an enfermée chez toi, à ne voir personne. Parce que tu ne pouvais plus supporter la vue d’autres êtres humains sans avoir envie de vomir.

Mais ce n’était pas normal, et c’est bien pour ça que tu t’es décidée à mettre les pieds ici. Un an à allumer le bout de tes doigts comme des bougies, ça ne t'aidera jamais à comprendre ce qui brûle en toi, et encore moins à le contrôler. Te voilà à Swish, une académie dont tu ne connais strictement rien. Récemment, tu as pu entrevoir quelques membres de ta classe ; bien que tu n’aies rien à faire ici, et que tu as raté ton examen par inadvertance. Avec tes capacités scolaires, tu aurais largement pu taper dans le C, pas plus à cause de ta maîtrise quasi-inexistante de ton « pouvoir ». Tu t’étonnes toujours à utiliser ce mot, même après un an…

Première nuit à l’académie, première soirée. Il faut dire qu’ils semblent pas mal fêtards par ici, et que tu n’as pas goûté à un semblant de liberté depuis un an ; bien que tu n’aies jamais vraiment eu ce goût en bouche avant non plus. Tu ne sais pas ce que c’est, alors tu t’aventures dans des choses dans le but de la découvrir. Après tant d’années à être bridée, que ce soit par tes exs ou par ta mère surprotectrice, il est tout à fait possible qu’une fois que tu y auras goûté, tu ne pourras plus t’en passer pour quelques années. Parce que tu n’as pas eu de jeunesse ; tu l’as gâchée auprès de certains qui se sont servis de toi pour s’en créer une, tu as passé ton temps à subir et à protéger autrui, quitte à te brider toi-même, comme si les autres ne suffisaient pas.

Alors tu veux rire, tu veux braver les interdits avec le sourire, connaître l’adrénaline lorsque tu déjoues les lois, tu veux boire et danser, tu veux respirer l’amusement jusqu’à t’étouffer avec et ne plus connaître que ça dans ta vie. Parce que tu as assez souffert, et tes larmes sont fatiguées de couler. Tu veux profiter d’une jeunesse perdue, retrouvée bien trop tard, quitte à paraître immature ; tu as le droit de te découvrir, toi aussi.

Dans ce bar, ton regard balaie les ivrognes avec une touche de honte ; tu es seule, toi. Tu es nouvelle. Tu ne connais personne, et tu te sens comme étrangère. Tout est nouveau pour toi, la vie sociale, les pouvoirs, le bruit, la musique, les rires… Tu n’y connais rien. C’est comme si tu venais de naître. Tu découvres le monde avec des yeux meurtris par la douleur.

Certains chantent, d’autres dansent et d’autres rient. Tu sirotes tranquillement ton cocktail, assise au bar ; ta timidité semble être affichée sur ton front, parce que tu ne daignes même pas répondre correctement au barman lorsqu’il te propose quelques glaçons supplémentaires. Au contraire, tu as été si surprise d’entendre quelqu’un t’adresser la parole que tu as sursauté. L’angoisse boue en toi et tes mains tremblent, tu as peur d’autrui comme tu aurais peur de monstres enragés. Pourtant, ton cœur te supplie de lâcher prise, d’aller rencontrer des personnes agréables et de t’amuser avec elles, de danser à ton tour et laisser ton corps faire le reste, en vain. Parce que tu es une ermite, forcée à s’exiler par la vie elle-même et ses aléas malheureux.

Un élan de négativité te traverse l’échine et tu déposes délicatement ta paille au fond de ton verre, te contentant de la faire tourner à l’intérieur comme pour mélanger les saveurs qui pourtant sont parfaitement dosées. Peut-être est-ce trop tôt, peut-être n’es-tu pas prête à te trouver là, au milieu de tous ces gens normaux. Tu es si obnubilée par ton ressentiment envers les fantômes de ton passé que tu ne remarques pas le jeune homme qui s’installe un peu plus loin au bar, et continues de fixer cette mixture à la fois douce et amère. Quelque part, tu souhaites atténuer la peine. Tu sais de source sûre que l’alcool est l’un des seuls moyens pour toi de t’évader de ces tourments, ne serait-ce qu’un peu ; alors tu bois une nouvelle gorgée, souhaitant t’accrocher encore un peu à une opportunité de voir les choses en blanc, pour une fois.

Tu n’as jamais abandonné facilement. Tu es forte et persévérante, quand bien même le monde s’écroule sur toi, pesant de plus en plus lourd sur tes épaules. Dans ta poitrine, un poids si important que tu ne discernes plus tes soucis de celle que tu es. Une nouvelle gorgée pour apaiser cette souffrance qui te serre le myocarde. Une nouvelle gorgée pour renouveler l’air brûlant dans tes poumons. Une nouvelle chance de t’accrocher à un sourire et, peut-être, une nouvelle chance pour apprendre à vivre.

et voilà !


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Karna S. Crowley
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Karna S. Crowley



First day, first night [FLASHBACK] ♦
Ven 28 Mai - 21:20


Ft. Avery

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First day, first night


Costume noir enfilé, les manches légèrement retroussées, tu arrangeais ta chevelure devant le miroir. Tu t’attardais sur des détails, ajustant le col de ta chemise blanche pour qu’il épouse parfaitement ton cou. Tu basculais ta tête à droite puis à gauche, glissant ton index contre ta mâchoire avant de dessiner un sourire satisfait sur ton visage. Tu étais prêt à partir, à faire la fête. C’était le moment pour toi de changer d’air, de lâcher tes cours pour t’amuser, décompresser.

Sans perdre plus de temps, après un petit coup de parfum dans la nuque, tu sortis de ta chambre pour te diriger vers le bar. Avec une fière allure, tu vagabondais dans les couloirs tout en observant par la fenêtre la masse de nuages qui baignaient dans le ciel. À travers les vitraux, un doux courant d’air venait caresser ton épiderme.

Une mélodie venait s’amplifier à mesure que tu t’approchais. Les basses résonnaient jusqu’aux couloirs du bâtiment et dans un bruit sourd tu franchis les portes du bar. Les lumières colorées dansaient aux côtés des invités sur une musique entrainante. Au milieu du brouhaha, tu entendais des murmures qui se perdaient, des chants dissonants et surtout des rires envoûtants.

Sereinement, tu te frayas un chemin à travers la masse de personne, veillant à ne pas perturber leur chorégraphie. D’un œil discret, tu balayas l’endroit du regard à la recherche de connaissance ou d’amis à toi. Malheureusement, tu peinais à voir correctement dans ces lueurs scintillantes. Les yeux plissés, tu apercevais une femme à la magnifique chevelure rousse. Tu laissais tes prunelles dévorer sa beauté avant qu’un nuisible apparaisse.

Dans l’ombre, tu observas la scène. Un homme éméché s’avançait vers elle en chancelant. Bouteille à la main, tu entendais quelques mots qui t’arrachaient un rictus. Une veine colérique se dessinait sur ton front et sans plus attendre, en voyant la gêne de l’inconnue, tu vins les rejoindre. Un sourire au visage, tu venais couper l’homme avec un ton qui se voulait amical.

— Excuse-moi, elle n’est pas intéressée, elle est déjà en couple. Du coup tu peux partir, sinon je risque d'être moins sympa l’ami.

Tu venais lui taper sur l’épaule, avant de t’asseoir auprès de la rousse. L’homme soupira tout en partant avec la même démarche disgracieuse. Doucement, tu vins te replacer sur la chaise pour faire face à la femme. D’une voix mielleuse, tu venais siffler quelques mots.

— Ça va il t’a pas trop fait chier ? Ils sont lourds les gars comme ça.

Tu venais te frotter l’arrière de la tête laissant un court silence, un peu timide avant de reprendre en plongeant tes prunelles dans les siennes.

— Je t’offre un second verre… ? Il y a plein de cocktails sympas.

Les battements de ton cœur s’accéléraient, elle était mignonne, ça ne te laissait pas indifférent. Son visage aux traits fins, ses cheveux longs d’un roux éclatant, elle avait tout pour te faire chavirer. Ce qui était certain, c’était que tu ne l’avais jamais croisé, sinon tu t’en souviendrais.

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Avery N. Jones
Idéal : Sans idéal
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Avery N. Jones



First day, first night [FLASHBACK] ♦
Mer 2 Juin - 13:51

first night here

septembre (fb) • bar de la mdp • karna

Tes songes viennent se déchirer lorsque le jeune homme, qui s’était installé un peu plus loin quelques secondes plus tôt et que tu n’avais, à ce moment, pas remarqué, s’approche. Des pas bien trop rapides, une haleine bien trop alcoolisée et un regard bien trop volontaire à ton goût pour que tu ne tentes pas de le repousser. La main contre son torse, tu le tiens à l’écart tandis qu’il t’adresse des mots que tu ne retiens pas, trop occupée à te concentrer sur la force que tu dois faire parvenir jusqu’au bout de tes doigts. La surprise se transforme en pointe de colère, étant donné ton assujettissement aux émotions ; tu fronces les sourcils et lui demande, moins gentiment, de s’en aller. Où que tu ailles, il y a généralement des gens pour venir te faire chier, et tu le sais. Si tu n’es pas accompagnée d’un homme, ça ne loupe jamais. Jamais.

Une voix attire ton attention et, rapidement, tu tournes la tête en sa direction. Tu ne t’y attendais pas, tu retiens un cri de surprise alors que les gémissements de ton malfaiteur avaient embrumé tes tympans si fragiles. Tu ne l’avais pas entendu venir. Ne souhaitant aucunement faire paraître cette vulnérabilité, tu maintiens ce cri dans ta poitrine et n’en laisse pas un son sortir. Tu hausses un sourcil à l’écoute des dires de ton « sauveur », bien qu’éventuellement, tu aurais décidé de lui brûler les parties intimes pour le faire fuir. Mais tu ne craches pas sur une quelconque aide de la part d’un si bel homme ; tes émeraudes tombent raides et ne quittent plus son visage tandis que celui-ci prend place à tes côtés.

Tu ne remarques pas le départ de l’autre dégénéré et, après tout, c’est comme s’il n’avait jamais existé.

À nouveau, cette voix vient caresser ton estomac. Lorsqu’il te regarde, une gêne s’installe dans ta poitrine et, quelque part, tu cherches à éviter ses iris. Malgré tout, la nervosité fait naître un sourire si grand aux coins de tes lèvres que tu n’as plus d’autre choix que de lui répondre, et de le remercier.

Ça va, merci ! Des animaux oui, mais j’ai l’habitude. J’aimerais voir leur tête si je leur faisais la même chose, des fois, dis-tu dans un léger rire.

Tu laisses un court blanc planer entre vous, ne sachant quoi dire - puisque tu sais qu’il est là pour la même raison que le précédent, bien que celui-ci semble bien plus civilisé. Quelque part, tu te sens flattée qu’un si bel homme vienne t’accoster. Et Dieu sait que tu es difficile en termes de beaux garçons. Comme à chaque fois, tu te retrouves gênée et tu attends de l’autre une sociabilité hors du commun pour arriver à percer cette carapace entourant ton myocarde ; tu ne veux pas faire le premier pas, jamais. Tu aimes te faire désirer, et tu aimes par-dessus tout mesurer le potentiel de tes prétendants car, au fond, tu aimes constater que tu n’es pas n’importe qui. Tu attends d’eux qu’ils soient virils, entreprenants et attentionnés à la fois - c’est non négociable au vu de ce que tu as déjà dû subir durant ta vie. Et tu n’aimes pas les clichés, encore moins quand c’est un homme qui t’en fait part. S’il paraît digne de ton intérêt, tu te laisses aller - tu plantes tes griffes dans sa poitrine et ne le laisse plus partir. Tu cherches à lui faire tourner la tête, à tout prix.

Quelque part, est-ce si raisonnable ? Le premier soir, alors que tu ne connais personne ? Tu n’as jamais eu d’autres relations que des relations sérieuses, et tu as tendance à t’attacher très vite.

Mais peut-être est-ce un test. Une opportunité de changer la donne, de t’amuser et, pour une fois, de ne pas te prendre la tête avec des sentiments. Ces émotions qui sèment le doute et la panique dans ta tête. Peut-être que c’est le moment pour toi d’arrêter de penser, pour une fois, et de te lancer corps et âme dans quelque chose qui ne veut rien dire.

Alors, on tente ?
D’accord.

Tu tournes brièvement la tête vers lui alors qu’il revient à la charge. Il est gentil et tu ne vois pas en lui une volonté d’être pressant, ou de te manipuler. Il est simplement là. Un sourire, et tu lui réponds, d’une voix si douce que tu te surprends toi-même.

Je ne dis pas non et de toute façon, je n’aime pas celui-là. J’ai voulu tester, et c’était pas un si bon choix ! Je t’avoue que je ne m’y connais pas trop en cocktail, je n’ai pas eu l’occasion d’en boire beaucoup. Alors, si tu as quelque chose à me faire découvrir, je suis partante, lui adresses-tu dans un nouveau rire.

Rire qui ne te quitte jamais. Tu es gênée, mais plus que tout, c’est naturel. Tu ne te vois pas t’adresser à quelqu’un passivement, tout simplement parce que lorsque tu tombes sur quelqu’un qui le fait, tu as l’impression de l’emmerder. Alors toi, tu souris. Parce que c’est plus agréable, et que ça libère de tensions involontaires.

Tu hoches la tête alors qu’il t’en propose quelques-uns et tu lui demandes finalement de choisir son préféré, parce que tu aimes lui donner le choix. Tu n’es pas difficile dans des moments comme celui-ci, parce que tu ne rechignes jamais à la découverte de nouvelles saveurs, quelles qu’elles soient.

Tu lui souris, agréablement, chaleureusement.

et voilà !


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