Cheveux blancs – Yeux bleus – 1m62 – Fine – Agile

Légère – Fragile – Déterminée – Intelligente – Débrouillarde – Mélancolique – Encaisse beaucoup – Compréhensive – Sympathique

Quand bien même Éléonore ne possède pas de pouvoir, elle s’est fabriqué un réseau important de détenteurs et autres potentiels bras supplémentaires en cas de problème. Sa gentillesse l’amène à être plutôt plainte et sous-estimée, ce qui lui permet de surprendre ses adversaires si le besoin se fait sentir. Elle inspire naturellement confiance, il est rare que l’on se mette à douter d’elle, ce qui se trouve être pratique dans beaucoup de situations.

Dans les contrées désolées d’une Roumanie excentrée vivait un couple paisible imperméable face aux affres du temps et aux malheurs du quotidien. Le couple vivait presque en autonomie, ne descendant au village local qu’en de très rares occasions. Leur vie était anecdotique, une parenthèse de douceur dans un monde qui chaque jour trébuchait un peu plus. Mais un jour, tandis qu’Eléonore et son fiancé arpentait les ruelles ténébreuses de Bran, un cri de stupeur les arracha à leur destination.

Se précipitant vers l’épicentre du chaos, sous leurs yeux blêmes se déroulait un théâtre atroce, la scène de l’agression d’une jeune fille. Tandis qu’Eléonore resta tétanisée, l’épaule reposante sur les briques d’une vieille bâtisse, son compagnon se jeta dans la mêlée et dans sa course fit jaillir une barre de métal de la paume de sa main. Ainsi armé, il dispersa rapidement les fauteurs de trouble, lesquels parvinrent toutefois à s’échapper et disparaître dans la brume du village endormi.

Après avoir raccompagné la jeune fille en lieu sûr, le couple se hâta de rentrer. Si Eléonore était informée de la condition unique de son fiancé, c’était bien la première fois qu’elle le voyait à l’œuvre, qu’elle voyait ce qu’était un pouvoir. Paniqué, son compagnon lui demanda de la suivre, qu’ils allaient devoir disparaître et changer de pays. Parvenant toutefois à rassurer l’amour de sa vie, Eléonore apaisa ses doutes et parvint à le convaincre de rester par peur de brusquer le monde dans lequel la vie leur était comme une éternelle berce.

Seulement un jour, son fiancé disparut. Il fut emmené par des hommes mystérieux sans couleurs ni bannières, ne laissant derrière lui qu’un peu d’argent et la lettre qu’il avait brandi comme argument ultime pour convaincre la jeune fille de partir.

Se retrouvant seule dans ce monde bien trop vaste pour elle, Eléonore ne vivait plus que pour retrouver celui qu’on lui avait arraché. Suivant les instructions de la lettre, elle arriva à Moosbell où elle parvint à trouver un travail dans un bar. Chaque jour, elle ouvrit sa fenêtre dans l’espoir de voir débarquer la silhouette attendrissante de son amour, refermant chaque soir venu la fenêtre sur une énième désillusion.

L’attaque du gouvernement d’il y à deux ans motiva Eléonore à devenir un peu plus qu’une simple tenancière. Face à la menace de la guerre, elle profita de sa nature de sans pouvoir pour assister les malheureux de l’académie, en dissimulant certains dans sa cave, en nourrissant gratuitement d’autres. Elle devint une informatrice pour la Résistance, se lançant corps et âme dans le conflit dans l’espoir d’y trouver un rôle à jouer.

Brun – 1m87 – Décontracté – Sobre – Mal rasé – Cheveux ébouriffés – Propre sans plus – Sans style particulier – Lunettes attachées à son t-shirt – Stylo derrière l’oreille – Constamment en train de sourire et de plaisanter

Intelligent – Inventif – Empathique – Respectueux – Discret – Arrangeant – Incompris – Dur à suivre

Malgré son statut de civil, Aymeric est un grand scientifique capable d’inventer toutes sortes de gadgets d’une vitesse fulgurante. Il travaille vite et bien et, bien qu’il n’ait aucune compétence spéciale en termes de combat, il saurait se défendre à l’aide de ses inventions. Étant très apprécié au sein de Moosbell, il possède de nombreux amis qui se porteraient volontaires pour l’héberger ou l’aider en cas de soucis.

Aymeric est un des premiers citoyens à s’être installé à Moosbell. A la base, il recherchait ici une chance de quitter sa vie passée, laquelle était centrée autour du domaine des sciences, un art dans lequel Aymeric a toujours excellé. Cette vocation ne le rendait toutefois pas heureux, il avait l’impression qu’au plus de connaissances il agglomérait au plus il voyait les limites du monde se rapprocher et que, tôt ou tard, il n’aurait rien à apprendre, rien à apporter. Par peur de sombrer dans l’oubli à force de vouloir trop en faire, il réévalua ses exigences et opta pour l’humilité d’une vie d’artisan.

Tranquillement installé dans sa quincaillerie, il s’improvisait bricoleur. Les clients frappés par le malheur quotidien s’enchaînaient dans sa boutique, en quête d’un outil, d’une réparation, d’un conseil. Loin de la vie de pression qui l’attendait au-dehors, Aymeric fit des merveilles à Moosbell, devenant une personnalité populaire et généralement appréciée.

Seulement, lorsque la guerre toqua à sa porte, le monde qu’il avait tant tenté de fuir franchit le seuil de sa demeure pour y répandre la ruine et la désolation. En tant que simple civil, Aymeric n’était qu’un spectateur, une âme secondaire qu’on ignorait. Il aurait pu s’en contenter, mais à voir les persécutions réservées à ces gens, ces clients routiniers, ces amis, il ne put tourner le dos.

Un beau jour, il décida alors de fermer sa boutique plus tôt que d’habitude. Il prit l’escalier principal et se retrouva dans les combles. D’une main, il tira les rideaux sur la fenêtre couverte de poussière et alluma quelques bougies pour mieux y voir. Une montagne de matériel et de débarras attendait. Symboliquement, il attrapa la blouse blanche de sa jeunesse et l’enfila malgré la poussière qui s’y était accumulée. Il remonta ses lunettes sur son nez puis s’installa à son bureau d’étude.

Pendant des heures il s’ingénia à concevoir des outils utiles aux survivants et aux malheureux, alliant technologie et bricolage. Sans qu’il n’en soit conscient, il devient ainsi un allié précieux de la population persécutée, un inventeur au service de la liberté, mettant son savoir dans les mains de ceux qui en avaient le plus besoin. Face au gouvernement moderne, il s’érigea comme un concurrent, quelqu’un qui lève la tête et se dresse pour protéger sa maison.

La machine était lancée. La boucle était bouclée.

Brun – Yeux marrons – Fort – 1m92 – Endurant - Buriné

Strict – Sévère – Rude – Confiant – Sérieux – A l’écoute – Peu à l’aise avec l’inconnu – Sort rarement de sa zone de confort

De son passé mouvementé, il a gardé les vestiges de la défense et de l’attaque de rue. Il sait se battre convenablement pour couvrir ses arrières et s’échapper de tout danger. Il n’a aucune autre aptitude particulière.

S’étant installé à Moosbell après avoir suivi sa compagne, laquelle possédait un pouvoir, Gabriel enchaîne les petits boulots en évitant le plus possible de faire parler de lui. Véritable enfant terrible durant sa jeunesse, il connaît le monde de la petite et grande délinquance, les règlements de compte étranges et l’ambiance nauséeuse des ruelles malfamées. De plus en plus valeureux à mesure qu’il prend de l’âge, il se maintient aujourd’hui loin de cette vie de débauche, voyant même en l’existence de Moosbell l’opportunité de lui tourner le dos à jamais.

C’est ainsi profil bas qu’il progressa, faisant un peu de place dans le débarras de sa vie pour que la routine s’y installe et n’empêche un quelconque désagrément de s’y inviter. Dans ce paradis coupé du monde, Gabriel apprend donc à vivre normalement, l’importance de la justice, de l’équité, de l’amour tu travail bien fait.
Jusqu’à ce que la mitraille éventre la devanture de sa maison, jusqu’à ce que des cadavres s’étalent dans les rues, jusqu’à ce que des envahisseurs viennent bousculer ce monument de sérénité qu’il avait mis tant d’années à ériger.

En réponse à cette violence, sa première réaction fut de prendre les armes et de rejoindre les opprimés pour combattre à leurs côtés, sa compagne, Vittoria, l’en dissuada toutefois. Cette dernière avait vécu de plein fouet les retombées médicales de l’évènement, avait assisté à l’injustice mais se refusait toujours de perpétrer ce cycle de sauvagerie. Par amour, il l’écouta et demeura calme.

Gabriel trouva toutefois rédemption dans l’enseignement. Plutôt que de combattre, il décida d’apprendre à autrui à se défendre. Renouant avec sa passion première pour la boxe et ses dérivés, il devint un instructeur bénévole enseignant à qui en ressentait le besoin les arts du gant. Malgré ses hésitations et son manque de tact, il s’illustra bien vite comme un soutien stable et raisonné, capable d’aider les gens à prendre confiance en eux-mêmes, de les aider à défendre leurs valeurs.

Le jeune homme occupe encore aujourd’hui ce poste itinérant, continuant à transmettre ses talents et ses connaissances à cette génération meurtrie, se faisant à la fois professeur et guide de cette dernière.