Des muscles saillants, un corps élancé et des poings prêts à briser les murs, Selji a bien grandi depuis deux ans maintenant. Mesurant un mètre 58 pour soixante kg, elle s'est mise plus fermement à la musculation pour palier au reste de sa vie.
De grands yeux bleus semblables à la mer qui ne lâchent jamais la pression, toujours à avoir le dernier mot et puis ce visage carré, ses épaules droites et les lèvres pincées, Selji elle a le regard qui te défie, celui qui ne laisse pas impassible, celui qui agace. Autrefois bien hypocrite, aujourd'hui elle répond avec de la hargne, avec un certain dédain, une certaine amertume dans la voix, une pincée de mélancolie présente qui laisse suggérer une pointe de regret, de tristesse, d'un quelque chose dont on ne saurait poser un mot dessus.
Le corps déjà abîmé par un pouvoir qui demande beaucoup de puissance, les cicatrices sont vestiges d'un passé bien encombrant, particulièrement présentes sur ses bras, ses jambes ainsi que ses omoplates.
Selji est aussi sourde d'une oreille et porte un implant pour remédier à ce problème, maîtrisant aussi la langue des signes anglaise et norvégienne, mais la jeune femme s'est vu aussi privé de sa jambe droite lors d'un combat trop violent, de l'usage de son pouvoir trop intense. Alors aujourd'hui elle porte une prothèse suffisamment lourde pour pouvoir user de son talent sans avoir à la fracasser et pour palier aux douleurs fantômes qui s'en accompagnent.
 Selji n'a pas vraiment changé physiquement, si c e n'est que le visage meurtri, la peau légèrement plus halé et une masse plus importante sur elle, son style vestimentaire quant à lui reste partiellement le même, le fait est que maintenant, elle ne rechigne plus vraiment à mettre des vêtements plus féminins et plus mignons.

En dehors d'un physique qui a évolué certainement en mieux ainsi qu'en pire, Selji, caractériellement ce n'est plus vraiment la même, ça n'a jamais été elle de toute façon, autrefois trop hypocrite, trop encrée dans ses propres idées accompagné  d'une conception faussée de la vie en communauté, aujourd'hui c'est plus simple : Selji vit littéralement seule et recluse.
Elle ne s'est pas vraiment remise de ce qu'il s'est passé, d'avoir perdu un de ses membres et d'avoir été aussi inutile par la suite, presque incapable d'user de son pouvoir, ayant presque cru qu'il avait disparu, qu'il n'était plus là, qu'elle avait réellement tout perdu.
Ainsi Selji c'est un peu l'aigreur au quotidien, la fille qui ne sourit pas vraiment et qui répond sèchement, qui, les yeux plissés ne va pas hésiter à se battre parce que soyons honnête, elle n'est bonne qu'à ça avec son pouvoir, alors en général lorsqu'on l'embête pour des choses qui lui semble futiles comme son orientation sexuelle, sa façon d'être, sa voix qui détonne lorsqu'elle parle crûment, ses mains réagissent seules, c'est plus fort qu'elle.
La jeune femme n'a plus autant d'intérêt dans ses passions qu'autrefois, enjouée et toujours prête à se mouvoir pour faire ce qu'elle a envie, aujourd'hui c'est complètement le contraire et si la Résistance ne lui avait pas tapé directement dans le cœur, la norvégienne se serait certainement laissé dépérir au fur et à mesure des années, même si franchement elle n'est pas des plus participatives. Un traumatisme sur le dos, Selji a beaucoup de mal à passé outre et n'a plus eu l'envie de fréquenter tous ceux qui auparavant, elle considérait comme des amis, comme des proches, comme des amantes parce que ça lui rappelle de mauvais souvenirs, qu'elle n'a plus envie d'en parler, qu'elle préfère se faire discrète, passer entre les mailles du filet, ne plus être aussi bruyante qu'auparavant.
Après deux ans à travailler dans la bibliothèque d'une femme dont elle s'était entiché, Selji sait maitriser la forme et le fond de ses mots, elle n'hésite plus lorsqu'elle doit être honnête, la franchise est à porté de main avec elle.
Selji elle est resté arrogante, sûre d'elle -du moins c'est ce qu'elle fait croire, c'est ce qu'elle montre et dont elle se persuade, pourtant la perte d'un membre significatif de son propre corps lui a sacrément foutu un coup au moral, l'empêchant d'être valide pendant un an, avec une rééducation derrière, un traitement lourd pour soulager les douleurs et une inaptitude certaine à pouvoir agir sur le terrain mais surtout à être seule en permanence, parce qu'il n'y avait personne, il n'y avait qu'elle et que malheureusement elle s'y est faite.
Ses relations elles durent rarement, à Selji. Parce qu'elle se lasse vite, qu'elle a un manque cruel d'empathie et que ça, lui empêche d'avoir le temps de développer quoi que ce soit, alors elle ne force pas, elle laisse faire et si ce n'est pas la personne en face qui cède d'elle-même, elle agira en conséquence.
Toujours cependant ce ressentiment lorsqu'elle essaie de sociabiliser avec des inconnus, elle a du mal et ne sait plus vraiment comment on fait puis parfois, lorsque ses saphirs croisent de vieilles connaissances, elle s'extirpe de la circulation pour retourner travailler, penser à autre chose, voir des horizons qu'elle n'a pas encore découvert à travers les romans qu'elle lit, une clope à la main, un chocolat chaud prêt d'elle.
Néanmoins si on tend à creuser un peu mieux sous cette carapace d'acier qui ne laisse rien passer, Selji n'est plus aussi dure qu'auparavant, elle ne se fie plus vraiment à la réputation des autres ni même aux physiques, elle va plus loin que ça, s'intéresse et en dévoile un peu plus quant à sa personne, parce qu'elle n'a plus rien à cacher, ni à prouver : ni à elle ni à personne. C'est néanmoins avec beaucoup de difficultés, certainement plus qu'auparavant qu'elle déteste qu'on la touche, ne serait-ce qu'un frôlement d'épaule, une main qui glisse contre elle -si elle n'a pas éprouvé l'envie au préalable, qu'elle n'a pas fait signe que c'était possible il est certainement probable que ses phalanges s'écrasent entre les côtes de son interlocuteur.
Alors s'y on parvient à glisser entre ses doigts, à se rapprocher de la brune, il est simple de s'entendre avec elle, de partager des moments affectueux et amusants, bien qu'encore une fois elle soit plus posée qu'auparavant, plus aussi excitée -par contre, la vulgarité qu'elle éructe avec arrogance est bien là.

Sarcastique et cynique, Selji elle crache au visage de ceux se pensant bien trop supérieurs aux autres, parce qu'elle sait que ça ne mène à rien de vouer une haine certaine à des gens qui n'ont rien fait, qui sont seulement innocents des complots qui se jouent.

F O R C E  H E R C U L E E N E ○ Selji possède une force anormalement accrue, lui permettant de concentrer sa puissance dans n'importe quelle partie de son corps : que ce soit sa mâchoire, ses phalanges ou même son pied. Il est aisé pour la jeune femme de soulever des tonnes sans flancher, sans trépasser parce qu'avec le temps, elle s'est entrainée elle sait comment faire pour ne pas lâcher. Ses muscles se tendent à gonfler un peu lorsqu'elle use de son pouvoir.
Ses poings sont sa première source de puissance, parce qu'il est plus facile pour elle d'en user, de se jeter dans les airs et de venir écraser ses doigts en pleine poitrine.
Il est bien trop simple pour Selji de briser des matières qu'on penserait pas malléables à main nue et pourtant la jeune femme s'en sort drastiquement bien, capable de broyer par la même occasion des os, ce qui implique aussi les siens.
Elle encaisse aussi mieux la douleur parce qu'avec le temps, les coups et contre-coups elle a du s'entraîner à résister aux rafles brutales que son corps subissait, aujourd'hui Selji elle ne se sert plus vraiment de son pouvoir excepté à la salle de sport pour parvenir à soulever toujours plus, à aller plus loin dans ce qu'elle considère comme son seul et unique talent.

Selji a appris à pâlir aux échanges d'un tel pouvoir, si la fatigue et les nausées se ressentent lorsqu'elle en abuse, elle parvient néanmoins à rester debout, à essayer de toujours aller plus loin. Sa jambe mécanique quant à elle est un atout comme un désavantage, si des coups trop violents se font sentir il n'est pas impossible que la prothèse cède, idem si les températures sont trop hautes : le mécanisme peut geler et devenir complètement inutilisable, et malgré une force certaine, Selji n'est pas vraiment capable de se battre à cloche pied.

S T Y L E  D E  C O M B A T ○ Selji ne manie aucunes armes, elle se bat seulement avec la force brute ce qui lui convient en général parfaitement. Avec le temps elle a appris à maîtriser des techniques pour se dépatouiller de situations désastreuses.

B I B L I O T H E C A I R E ○ Un travail simple, calme et qui l'occupe la grande partie de son temps, qui lui permet d'oublier la photographie, métier dont elle aurait aimé vivre, dont elle aurait aimé partager sa passion avec les autres un peu plus.

résumé à l'académie

○ Selji arrive à l'âge de ses neufs ans et suit alors un parcours spécialisé jusque l'âge de ses treize ans. Avec quelques enfants comme ça, elle s'adapte à sa nouvelle vie, ne voit plus vraiment ses parents car ils ont peur qu'elle ne veuille plus rester à l'école alors que ça semble être une bonne académie, un chouette endroit lui permettant de s'épanouir.

○ Selji arrive directement en classe A, maîtrisant son pouvoir en quasi totalité et excelle dans les matières scolaires.

○Elle se fait quelques amis, elle s'épanouie et profite pleinement des cours, de l'école, elle s'amourache de certains camarades, elle en oublie, elle essaie de se perfectionner dans la photographie. Mais parfois, elle aimerait retourner en Norvège pour rester avec sa famille, là où elle se sent le plus en sécurité, le plus chez soi.

Une vie de rêve à l'académie, c'est ce que croyait Selji. Des amis, des notes exemplaires et une passion pour la photographie qui aurait certainement pu lui ouvrir des portes et pourtant, lorsque celle ci s'est faite attaquée et qu'en retour, elle a du contre-attaquer avec ses amis, ça a était difficile et éprouvant, surtout lorsque sa jambe s'est vu complètement détaché de son os initial. La violence et l'odeur des hémoglobines ne l'ont malheureusement pas laissé de marbre, des relents à chaque fois qu'elle voyait sa jambe dans un pansement à l'hôpital, à supporter la douleur, à être incapable de pouvoir aider sur le terrain -Selji s'est vite retrouvé isolée et seule, à déprimer sur une situation qu'elle a causé et qu'elle n'a pas pu réparer à cause de son invalidité, un handicap de plus à supporter dans un quotidien un peu trop morne, trop vil.
Alors la jeune femme, elle s'est détaché de tous ceux en quoi elle croyait, des gens qu'elle aimait parce que ça ne sert à rien, qu'ils ont leurs propres problèmes et qu'elle, elle doit gérer sa propre vie.
Elle aurait aimé retourner en Norvège Selji, profiter enfin d'un quotidien qu'elle n'espérait plus, mais avec le danger en ville, le danger partout, Selji elle ne se voyait pas retourner chez elle et risquer quoi que ce soit. Alors elle a disparu de la circulation et dans l'ombre, la capuche sur la tête elle va bosser, dans la bibliothèque où sont ancienne amante était aussi, elle évite les zones trop bondées où il serait trop simple de la reconnaître, où c'est devenu trop dur de s'afficher et d'affronter le regard de ceux qu'elle a encore une fois, probablement déçu et abandonné.
Depuis la jeune femme à rejoint la Résistance, parce que la Révolution est trop violente selon elle, qu'elle sait ce qu'ils ressentent, qu'elle le comprend mais elle ne l'accepte pas, alors elle opte pour une manière plus pacifique, même si elle ne joint les rangs que rarement, trop occupé à noyer le silence autour d'elle.