On peut dire d’Eliott qu’il est petit. Il mesure 1m65 et ça lui convient très bien. Oui, il n’est pas très grand et alors ? Il le vit très bien et envoie se faire voir ceux qui penseraient pouvoir s’appuyer sur sa taille pour se moquer. De plus, il a beau être petit, il n’en est pas moins inoffensif. Plutôt musclé, il est rapide, agile et sait se défendre un minimum.

Il a un visage ovale, avec une mâchoire bien dessinée. Les oreilles percées, en particulier la gauche qu’il a fait percer cinq fois. Il a les yeux marrons, qui se perdent souvent dans le vide, regardant sans voir. Ses cheveux sont bruns, il en a décoloré certaines mèches, surtout pour emmerder ses parents.

Il aime les vêtements simples et confortables. Il préfère avoir une large capacité de mouvements plutôt que d’être “beau”. Il préfère être efficace. On dit qu’on juge par les apparences, il préfère qu’on l’évite plutôt que de se laisser avoir par le jeu de la popularité.

Eliott est du genre renfermé. Il préfère qu’on l’évite et fait un maximum d'efforts pour ça. Il n’est pourtant pas antipathique, mais il n’aime pas entrer dans le jeu de la majorité, de ce qu’on lui dit de faire. Solitaire dans l’âme, il recherche pourtant une personne qui pourra traverser sa barrière protectrice et le soutenir tel qu’il est.

De l’autre côté de cette barrière je-m’en-foutiste se trouve un garçon empathique. Souvent surchargé par les émotions des autres, il déteste en réalité les conflits, c’est d’ailleurs pour ça qu’il les règle souvent de manière expéditive. En soit, il règle ses problèmes avec ses poings pour ne pas perdre son temps avec ses mots.

Pourtant, ses paroles sont souvent sensées et réfléchies. Souvent, parce que la colère nous fait souvent dire des choses stupides. Intelligent et doté d’une très bonne mémoire, il est loin d’être aussi stupide et impulsif qu’il le laisse penser. Plus doux aussi.

En effet, il répugne à blesser les gens, mais se sent obligé de se défendre de la manière que tout le monde comprend. Il est du genre à aimer ce qui est doux, paisible. Mais, il aime se sentir libre et à l’impression qu’on cherche constamment à l’enfermer dans une réalité qui ne lui convient pas.

Rebel, il tentera par tous les moyens, même ceux qui lui attireront des ennuis, de vivre dans son idéal. Si la réalité ne lui convient pas, alors il suffit de la modifier pour la faire coïncider avec son utopie. Un monde imaginaire où tout fonctionne parfaitement, correctement, sans le moindre dysfonctionnement.

Eliott a le pouvoir de créer de l’électricité et de la contrôler. Pratique pour charger un téléphone ou taser quelqu’un. L’électricité qu’il contrôle passe par lui, il sert de catalyseur mais aussi de résistance. Il peut contrôler l’intensité du courant qu’il crée et le diriger.

Cependant, plus l’intensité est forte, plus il s’épuise vite, plus il demande à l’électricité d’aller loin de lui, plus il s’épuise vite. Mais même à la plus petite intensité possible, il ne peut pas tenir éternellement non plus. En moyenne, il doit pouvoir tenir une bonne heure s’il garde l’électricité sur lui. De plus, plus il force, plus il lui faudra de temps pour récupérer.

Lorsque ses émotions sont soudaines et fortes, son pouvoir peut aussi reprendre le dessus, le rendant alors électrique. L’intensité, dans ces moments-là dépendra de ce qui a déclenché l’état d’alerte. La peur risque de dégager une grosse intensité, alors que le plaisir, une très faible, par exemple.

Attention cependant, une surutilisation peut entraîner de graves séquelles. En effet, son corps n’est pas immunisé à l’électricité, il la supporte bien mieux, mais il peut encore subir des dégâts dû à une trop grande exposition à l’électricité.

Eliott est né dans une grande et belle famille. Un grand frère, une petite sœur, des parents aimants. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Une famille heureuse, des enfants épanouis. Puis, le drame.

Un jour, durant sa douzième année, son grand frère tomba malade, gravement malade. Il fut emmené à l'hôpital et l’enfer commença. Entre les rendez-vous médicaux et les séjours à l'hôpital, la petite famille commença à se disloquer.

Pour les plus jeunes, il était difficile de trouver leur place dans ce drame soudain. Eliott, déjà bon à l’école, commença à travailler encore plus dur, prenant même beaucoup d’avance pour essayer de retrouver l'attention perdu de ses parents. Quant à sa sœur, elle faisait ce que tous les enfants faisaient, elle pleurait et essayait de rendre ses parents fière d’elle.

Puis, arriva le jour où ils apprirent qu’il faudrait une greffe de rein à l’aîné pour survivre. Et malheureusement pour eux seul la plus jeune de la famille était compatible. Malheureusement, elle était encore trop jeune pour pouvoir faire quoi que ce soit.

Et commença l’attente. Le plus vieux toujours à l’hôpital, sur liste d’attente, la plus jeune à la maison, surprotégée pour ne pas abîmer ses précieux organes. Et enfin, Eliott, oublié dans cette famille finalement pas si parfaite. Il avait fini par comprendre que malgré tous ses efforts, il n’aurait jamais l’attention tant désirée. Alors, il avait changé. Il avait arrêté de suivre les cours, après tout, il n’en avait pas tant besoin que ça, vu l’avance qu’il avait accumulée.

Ses notes restaient excellentes, cependant, son comportement, lui, déviait de plus en plus. Puis, il commença à voler de l’argent à ses parents pour s’acheter ce qu’il voulait, se faire percer les oreilles, se colorer les cheveux, etc.

Mais, la liberté fut de courte durée. Et alors que ses parents avaient fini par le punir pour son comportement, le confinant à garder sa sœur un soir où il serait bien sorti faire la fête avec des gens un peu plus vieux que lui, l’impardonnable arriva.

Alors que sa sœur cherchait à retrouver sa complicité perdue avec son frère, il s’énerva. Pour la première fois de sa vie, il s’énerva vraiment, touché en plein cœur. Après tout, il n’avait rien demandé, si ce n’était un peu d’amour. Et la gifle partie toute seule, accompagnée d’une décharge violente.

Obligé d’appeler ses parents car sa sœur avait perdu connaissance, il se fit violement engueler. Et quelques jours plus tard, il reçut la lettre. Ses parents, bien trop heureux de se débarrasser de lui, l’inscrire directement dans cette école, sans vraiment se poser plus de question. Le test fut passé aisément.

Il passa le reste de ses vacances à chercher à comprendre le pouvoir qu’il s’était découvert, enfermé dans sa chambre. Il n’avait plus le droit d’en sortir excepté pour manger, se laver et partir dans sa nouvelle école.

Puis, l'attaque eu lieu. Il n'avait pas eu le temps de tisser beaucoup de lien, mais voir ses pairs se faire tirer dessus l'avait mis dans une rage folle. Son pouvoir avait suivi et s'était déchainé à son tour, lui faisant presque perdre le contrôle. Il ne savait pas vraiment comment les choses avaient fini. Il s'était réveillé dans un lit, incapable de bouger et de se souvenir de ce qu'il s'était passé après la déferlante de rage qui l'avait secouée. Et même si ses mouvements étaient doucement revenus d'eux-même, sa mémoire, elle, avait décidé de lui faire faux bond.

On lui avait expliqué les enjeux et leur réclusion sur l'île. Il avait très mal vécu tout ça et son idéal avait un peu changé avec le temps. S'il fallait absolument s'adapter au monde pour vivre, alors il était prêt à adapter le monde à lui-même. S'il fallait éliminer tous les sans-pouvoirs pour vivre en paix, ça lui allait.

Il avait repris les cours, cherchant parmis ses nouveaux camarades des visages familier. Puis, après quelques temps, il avait croisé le chemin d'anciens swishous. Après discussions, il avait finalement entendu parler de la révolution, anciennement nommé classe X et avait décidé de faire en sorte de les rejoindres. Enfin, lui en parler était presque comme un recrutement et il les avaient rejoint assez rapidement.

A côté de ça, aidé financièrement, il avait continuer ses études, optant pour la sociologie, ce qui, d'après lui, lui servirait le plus. Après tout, quoi de mieux pour apprendre à modifier le monde à son image ?