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Welcome to the war we've only begun.
Liones Callahan
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Liones Callahan



Welcome to the war we've only begun. ♦
Dim 4 Juil - 11:04
Janvier 2023

Venu pour honorer et pour sanctionner. Mais en premier lieu, il lui fallait honorer. Honorer ceux qui ici avaient perdu la vie. Elle se rappelle comme si c'était hier, les murs qui s'effondrent frappés par les tirs d'une artillerie lourde sans considération pour ceux qui se trouvaient là. Elle a pu voir les corps de ceux qui résistaient tomber à terre, ou être traînés à l'écart. Et avec les autres, elle a du plier les genoux, obéir. Et c'est à ce moment là qu'enfin, elle avait pleinement saisi les propos du concierge qu'enfin elle avait eu une vision claire et concise de ce qu'était cette guerre dont il parlait. Une mise bien cruelle, une réalité surpuissante qui a manqué de l'assommer par sa dureté. Des sensations, des souvenirs inoubliables & les graines de la révolution plantées à même la terre maintenant couverte des ruines de ce qu'était l'académie.

Du bout des doigts, elle vient doucement resserrer autour de son cou une écharpe carmine, nécessaire pour se protéger de la fraîcheur de l'hiver. Ses mains gantées de cuir fin, retrouvent ensuite les poches de son manteau alors que ses iris se perdent dans les décombres d'un bâtiment encore à moitié debout. Un bâtiment dont elle se voit encore sortir à l'issue des cours pour suivre le chemin qui traversait les jardins pour la ramener aux résidences. Éclairée par la seule lumière de la pleine lune, elle ne se fie plus qu'à son instinct et à sa mémoire, pour se déplacer dans les ruines d'un paysage qui n'aura sans doute d'avenir avant bien longtemps. Un léger soupir s'échappe de ses lippes alors qu'elle passe au niveau de ce qui reste de la fontaine. Un banc solitaire, encore debout. Un banc sur lequel elle s'était assise, sur lequel elle avait rencontré pour la première fois Andrew. Une nuit comme celle-ci où le sommeil lui échappait.

Un moment elle l'observe avant de se décider à s'y installer, à cet endroit même où deux ans auparavant, elle avait déjà posé son séant, le cerveau plein de ses cours et de ses écrits. Aujourd'hui plein de souvenirs des bons moments passés avec des gens qu'elle ne retrouverait peut-être jamais. Mais des camarades qu'elle saurait honorer. Son regard se perd dans la doublure du manteau brillant de la nuit, là où la lune éclaire. Nerveusement, ses doigts viennent se poser sur l'appareil présent dans sa poche, l'appareil à puce que lui a remit le leader de la révolution. Comme neuf car peu de fois elle avait été amenée à l'utiliser, trop insatisfaite de la manière de penser d'un tel, trop méfiante vis-à-vis d'un autre, elle n'est guère des plus active dans le recrutement et c'est sans doute sa personnalité qui veut ça mais tout de même.

Et le facteur du danger. Était-elle prête à mener des gens sur ce chemin ci ? Etait elle prête à les voir se mettre en danger et peut-être mourir. Sans doute cela aussi était un frein. Des images encore trop présente dans son esprit et cette envie de tout vouloir faire sois même. Des question aussi. Comme se demander à qui il appartient de faire cette guerre. A ceux qui le désirent ? A des personnes choisies ? Désignées par un destin capricieux ? Trop d'idées qui se mêlent et font des noeuds dans son cerveau. Un long frisson parcours son échine alors que dans la nuit, au milieu e l'orchestre naturel, des bruits de pas se font entendre. L'étudiante se redresse, ami ou ennemi, elle n'en savait rien, mais elle ne pouvait envisager la possibilité que l'un des coupables ne soit revenu sur les lieux de son crime. Reflexe devenu naturel, le vide l'entoure et la rend imperméable à toute menace.

"Qui est là ?"
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Esther Lesath
Idéal : Révolution
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Esther Lesath



Welcome to the war we've only begun. ♦
Mar 6 Juil - 19:10
Liones & Esther
Apprend moi à être révolutionnaire

Un jour, puis deux, … Une semaine. C’était le temps qu’il lui avait fallu pour se préparer à revenir sur LES lieux. Là où tout avait basculé. Plusieurs fois, elle avait fait le trajet sans pouvoir se résoudre à passer ce qui autrefois avait été les grilles. Cette fois-ci encore, ce curieux endroit lui fit marquer un temps d’arrêt, un doute lui traversa l’esprit, était-elle prête seulement à voir cet endroit, à altérer à jamais les précieux souvenirs qu’elle avait de ce lieu ? Oui, il le fallait. Elle se devait de progresser, de trouver des réponses, des pistes surtout … Sa réflexion avait laissé le temps à l’obscurité de s’installer. La nuit amenait ses ombres et la lune offrait au site une allure encore plus qu’étrange. D’un pas ferme, elle franchit les vestiges du portail de l’entrée. Elle songea distraitement à toutes les bêtises qu’elle avait fait pour quitter ce lieu quand elle était encore jeune. Presque deux ans plus tard, voir les ruines de cet endroit lui serrait le cœur.

Des ruines, il ne restait vraiment plus que ça. Elle n’avait pas besoin de lumière pour le savoir, les bâtiments lumineux qu’elle avait tant de fois parcouru ne se dressait plus fièrement en envoyant des auréoles de lumière sur les pelouses si bien entretenue. Combien de personne avait fait de cet endroit leur refuge et leur maison ? Combien en restait-il aujourd’hui ? Serait-elle capable de retrouver ceux qui avaient comptés ? Naturellement, ses pas la conduisirent dans les jardins bordant le bâtiment où avait été sa chambre, le bâtiment dans lequel elle avait été coincée des heures durant sous les décombres. Les images lui revinrent malgré elle en tête et elle s’agenouilla avant de frapper le sol à plusieurs reprises. Quelle ironie qu’elle ait survécu de cette façon là où tant avait perdu la vie.

« Qui est là ? »

La voix est proche et Esther sursauta. Jusqu’ici, elle avait été prise dans des torrents d’émotions et des rivières de souvenirs. Pas une seconde il ne lui était venu à l’esprit qu’elle pouvait ne pas être seule, particulièrement à cette heure tardive. Son cerveau se remet en marche, elle analyse la voix qu’elle croit appartenir à une femme. Elle se redressa et inspira profondément. Le vent frais de l’hiver et le vent lui font penser qu’elle n’est pas loin. Elle se demandait si elle devait fuir ou rester, était-ce des opposants venus chercher les personnes qui comme elle, voulait revoir cet endroit si marquant dans la vie des pensionnaires ? Le contraire ? Finalement, elle avait pris la décision d’en avoir le cœur net. Elle croyait fermement en ses nouvelles capacités et au pire, ce serait une bonne façon de voir ce qu’il en était.

Elle s’avança vers l’origine de la voix, un trait de lumière lunaire révéla sa position. Elle ne prononça pas un mot avant d’être sûre d’être sûre d’être repérée par, comme elle l’avait deviné, son interlocutrice.

- Je ne pensais pas croiser quelqu’un ici. Laissa-t-elle échapper calmement.
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Liones Callahan
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Liones Callahan



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Mar 6 Juil - 21:23
Toujours calme, l'étudiante ne pouvait cependant empêcher les battements de son coeur d'aller crescendo alors qu'elle se demande qui elle va bien pouvoir croiser ici à cette heure. Est-ce qu'elle va se retrouver devant une des visions qui la hante, des hommes et des femmes en uniformes, armés jusqu'aux dents qui abattent sans sommation toute forme de résistance. Et si la Liones d'hier avait été bien incapable de se mesurer à eux, celle d'aujourd'hui a eu le temps de faire fructifier ses idées, de prendre des décisions. Sombres mais nécessaires. Et c'est pour cela qu'elle avait choisi de rester aux côtés du concierge. C'est pour cela qu'elle avait choisi de rester parmi les loups. Cependant, rien de ce qu'elle s'imaginait ne se présenta à son regard si ce n'est une fille un peu plus jeune qu'elle a en juger par son apparence et malgré le calme qu'elle semble abhorrer, l'étudiante parvient à sentir le malaise. Car on ne se présente pas ainsi sur les ruines du passé par hasard. La brune se détend et ses iris violets analyse un instant son vis-à-vis éclairé par quelque rayon de lune avant qu'elle ne tourne la tête vers les décombres.

"Moi non plus. Mais je sais que ceux qui passent par ici ne le font pas par hasard."

Car chacun à son rythme doit faire avec ses blessure et la guérison passe parfois par une douleur auto-infligée une douleur qui résulte de la prise de conscience de son propre état, de celui des choses. Le tout étant de trouver ce qui permet de se relever et de continuer d'avancer, de tracer son chemin. Liones échappe un léger soupir en s'avançant vers son vis-à-vis, bien trop jeune pour avoir fait partie des rangs du gouvernement, elle ne pouvait être qu'une étudiante à qui ce nouvel ordre avait prit bien des choses. Une maison, des amis, un avenir peut-être. Il ne lui faut faire que quelques pas pour la dépasser et l'enjoindre à la suivre à l'aide de quelques mots.

"J'ignore ce que tu es venue chercher, mais peut-être que je peux t'aider à le trouver."

Ne restait plus qu'à savoir quel était son idéal. A quoi aspire cette jeune fille. Comme l'avait fait auparavant Andrew, elle devait savoir si comme elle, elle était habité par l'esprit du loup, avide de prendre sa place dans un monde qui est le sien ou par un animal plus paisible à qui la fausse tranquillité instaurée suffira. Savoir si elle souhaitait vivre une vie de prisonnière ou tenter de s'évader. Elle devait savoir si cette jeune femme comme elle, était prête à faire la guerre. Alors avec elle, elle s'engage sur l'un des chemins du parc encore praticables. Et à la faveur de la nuit, doucement elle avance s'assurant d'un regard en biais que son vis-à-vis l'avait bel et bien suivie.

"C'est la première fois que tu les vois, les vestiges de notre maison ?"
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Esther Lesath
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Mar 6 Juil - 22:59
Liones & Esther
Apprend moi à être révolutionnaire

L’ambiance était froide, palpable. Les mots d’Esther semblaient avoir trouvé écho de l’autre côté du chemin. L’espace d’un instant fugace, elle s’était demandé depuis combien de temps elle avait bien pu attendre là, dans le froid. Mais, de tous les survivants qu’elle avait croisés, il semblait y avoir cet accord commun et tacite de ne pas chercher à obtenir de réponse de la part des autres. Tous avaient et géraient leurs traumatismes à leur façon et pour la jeune femme, la première étape se trouvait ici, parmi les décombres de sa vie d’avant. Les décombres de son insouciance, son innocence. Il y avait avant tout quelque chose de symbolique à revenir ici avant de progresser dans sa vie, dans les luttes à venir. Encore amère de toutes les pertes, elle ne pouvait renoncer, pas comme ça, ce serait une insulte à tous ceux tombés.

Les mots de la jeune femme tombèrent à point nommé pour Esther. Elle se sentait à la fois troublée et attirée. Puisque le hasard n’existe pas, l’issue de cette rencontre sera le fruit des choix qu’elle prenait, quels qu’ils soient, il lui faudrait les assumer. Elle sentait ce besoin émerger en elle, de plus en plus fort et téméraire, supplanter tous les autres désirs.

- C’est vrai, ce n’est pas un hasard, j’avais … J’ai besoin de cette étape.

Elle n’en dit pas plus, après tout, elle ignore encore à qui elle a affaire et elle ne veut porter préjudice à personne. Elles se toisent un moment dans la pâleur de l’astre nocturne et, tandis que le bruit de la nature reprend le dessus sur la conversation, Esther lève les yeux vers le bâtiment en ruine. De là, normalement, elle devait avoir vue sur la fenêtre de sa chambre ; aujourd’hui, elle ne voit à cet emplacement qu’un ciel étoilé. La vue n’est plus la même, tout comme elle. Un froissement à ses côté la tire de sa réflexion quand la voix profonde de l’autre jeune femme la devance sur le chemin en reprenant la parole. Amère, elle en doute. Quelque part, elle ne sait pas elle-même ce qu’elle cherche dans les décombres. Une raison ? Une justice ? Ou simplement la force et le courage d’affronter tous les prochains obstacles ?

- Je ne sais pas ce que je suis venue chercher. Je voudrais juste … Une justice. Une justice pour nous. Pour eux.

Instinctivement mais prudemment, elle se met à suivre sa comparse d’une nuit, peut-être était-elle là, justement pour lui apporter toutes les réponses qu’elle cherchait ? Tout dans cette femme intriguait l’ex-sportive et elle souhaitait faire durer l’échange sans pour autant savoir comment aborder le sujet qui l’intéresse. Alors, elle saisit la perche tendue dans un souffle :

- Oui … Je voulais le faire avant mais …

Un sentiment honteux la prend à la gorge quand elle lui arrache cette confidence. La suite du mais ne sort pas, elle restait coincée douloureusement comme une boule dans la gorge. Comment avouer qu’elle n’osait pas ? Il y a eu son accident, bien sûr, mais pendant des semaines, elle n’avait pas trouvé la force de revenir ici. Cependant, les mots qu’elles utilisent : « notre maison » suffisent à ramener en Esther un semblant de calme. Elles ne se sont peut-être pas connues il y a deux ans, mais curieusement, le sentiment est le même ; la perte de chez soi.
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Liones Callahan
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Liones Callahan



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Sam 10 Juil - 9:52
La nécessité de contempler les vestiges du passé pour mieux avancer, voilà quelque chose que l'étudiante pouvait comprendre. Elle même avait passé des heures à fixer les ruines, à ne plus savoir quoi penser, à se demander ce qu'elle devrait faire maintenant que tout cela était derrière elle, forcée de se dire que les choses avaient changé. Qu'elle n'y pouvait rien. Que le passé n'était bon qu'à être contemplé, observé afin d'y trouver la résolution propre à chacun de faire le premier pas vers un futur rendu énigmatique par le champ des possibilités qui auparavant n'auraient jamais pu être envisagé. Parce que personne n'y pensait. Tout le monde se sentait à l'abri, chez soi. Puis tout à basculé, balayant ce qui semblait être un rêve des plus doux.

"Comme beaucoup d'entre nous. Tu n'es pas la première que je croise ici, tu ne seras pas la dernière."

Un fait évident, car chaque être à son rythme. Comme chaque objet dérive dans l'espace à une vitesse qui lui est propre. Un regard en coin vers cette camarade inconnue qui demande une justice, hésitante, alors qu'elles s'avancent sur le chemin éclairés par la pâle lumière du satellite nocturne. La justice quelque chose de puissant, capable de guider et de galvaniser les êtres. Mais elle ne saurait dire si cela suffisait, car le fossé existe, réclamer justice et la dispenser arbitrairement ne sont en rien des actes semblables. Un arrière goût amer dans la bouche, l'étudiante pince légèrement les lèvres.

"Quand bien même justice serait rendue, les morts n'en profiteraient pas. Le mieux que nous pouvons faire et d'honorer leur mémoire. La justice profite à ceux qui sont encore là."

Une légère inspiration et elle s'arrête, avant de se retourner pour faire face de nouveau à son vis-à-vis, ses iris violets cherchant à accrocher son regard alors qu'elle fait quelque pas pour se rapprocher, plus près. Peut-être trop près pour que cela reste confortable. Cependant l'enjeu est grand et ses paroles s'échappent de ses lippes dans un murmure, rapide mais toujours calme, teinté d'une intensité qu'elle ne peut cacher.

"Je suis venue ici ce soir pour honorer. Mais aussi pour sanctionner. Si je te disait que la justice que tu cherches existe, pourrais tu me croire ? Si je te dis que les loups sont encore sur le qui-vive, cachés dans l'ombre et si je te disais que la meute aspire à reprendre le monde qui lui appartient et ce au dépend des autres animaux, qu'en penserais-tu ?"

Exposant par images ces idées qu'elle embrasse, elle les souffle sans pudeur à celle qu'elle vient tout juste de rencontrer, à celle qu'elle ne connaît pas comme le chef de meute l'avait fait avec elle il y a deux ans. S'il avait trouvé le loup en elle, alors elle devait être capable de trouver celui qui sommeille en chaque être susceptible de rejoindre la révolution. De chaque être susceptible de poser sa pierre à l'édifice, chaque être capable de peindre un monde nouveau pour eux, les dotés.

"Il y a deux ans, je pensais être un aigle. Volant au dessus de tout, obnubilée par ma propre réussite. Puis j'ai rencontré un vieux loup fatigué qui m'a énoncé une prédiction. Une prédiction qui s'est réalisée quelques jours plus tard. Et le résultat se trouve sous nos yeux."

Les mains dans les poches, les doigts de sa mains gauche, se resserrent encore doucement sur l'appareil qui s'y trouve.

"Dis-moi, quel animal sommeille en toi ? Cette justice que tu réclame, serais-tu prête à l'appliquer de tes propres mains ?"
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Esther Lesath
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Esther Lesath



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Dim 11 Juil - 18:15
Liones & Esther
Apprend moi à être révolutionnaire

Quelque part, les propos de son interlocutrice avaient eu le don de rassurer Esther. Certes, elle s’était douté qu’elle n’avait pas dû être la première à venir ici, elle se demandait même si elle n’était pas justement, une des dernières. En regardant vers le passé, elle n’avait que des regrets. Si elle était sortie de sa chambre plus tôt, plus tard ? Si elle était sortie avec ses amis, seraient-ils encore en vie ? Et elle ? Mais comme d’habitude, les questions ne serviraient à rien, les dés étaient jetés. Il fallait faire avec.

D’un mouvement brusque de la tête, elle sortit toutes ces questions, ce n’était ni le lieu ni l’endroit pour se laisser envahir par ses démons. Elle ne répondit pas, visiblement, elle n’en avait pas besoin de toute façon. Sans même connaître l’identité de l’autre femme, Esther avait le sentiment d’être comprise pour la première fois. C’était peut-être un pas, le premier vers sa propre rédemption. De nouveau, elle écouta le discours énoncé par la voix douce de son ex-camarade. Sur ses derniers mots, elle esquissa un sourire amer.

- C’est par la justice que leurs mémoires seront honorées.

Esther ignorait si c’étaient ses mots ou simplement l’envie de son interlocutrice mais celle-ci se retourna enfin pour lui faire face et pendant quelques secondes, elle eut le loisir de la détailler. Sa taille, ses cheveux noirs, ses iris violets qui s’accrochait à son regard azur. Elles se fixent un court instant dans le silence de la nuit avant que la conversation en reprenne, plus insidieuse, plus intime. Quelques pas avaient suffi à réduire la distance entre elles. La motarde n’avait pas cillé, pas bougé d’un poil à l’approche de la jeune femme dont elle ne connaissait toujours pas l’identité. Fallait-il s’en inquiéter ? De toute façon, là où elle en était.

Le discours qu’elle lui tint n’aurait eu aucun sens pour toute personne extérieure à l’académie, mais pas pour Esther. Les loups, la classe secrète, la classe d’élite chargée de veiller au grain à l’académie. Elle avait été un mythe avant d’être propulsée au grand jour, pour certains, c’était même de là que tout avait commencé.

- Alors ils existent toujours, hein ?

C’était une question rhétorique, une question pour se donner le temps de réfléchir et d’aligner deux mots cohérents. Comme l’avait fait l’autre, Esther sonda son regard pour y discerner quoique ce soit, mais elle ne vit rien qui lui permettrait d’émettre le moindre doute sur la véracité de ses propos.

- Je crois que tu es convaincue par ce que tu me dis …

Et c’était vrai, mais elle se sentait sur une pente glissante sur laquelle il n’y avait pas de retour en arrière possible. Les dires qu’elle lui apportait offrait plus de questions encore que de réponse et Esther n’avait jamais brillé par sa patience ou son intelligence. Une exécutante au fond, c’était ce qu’elle avait toujours été mais elle aspirait bien sûr aujourd’hui à bien plus que cela. Mais elle avait grandi, évolué … En tout cas, elle espérait être plus mature qu’à ses dix-huit ans. Ainsi, elle laissa son acolyte nocturne terminé le récit qu’elle était en train de lui offrir. Que ce soit la vérité ou une histoire pour l’amadouer, de toute façon, rien ne pouvait ébranler sa détermination. S’il le fallait, c’est seule qu’elle apporterait la justice. Ces derniers mots, surtout, provoquèrent chez elle un écho.

« Dis-moi, quel animal sommeille en toi ? Cette justice que tu réclame, serais-tu prête à l'appliquer de tes propres mains ? »

- Je n’attends que ça.
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Liones Callahan
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Mar 13 Juil - 23:38
La justice, l'honneur. Deux concepts opposés qui sont pourtant dans un sens, intimement liés. Car la justice se doit d'être honorable. Cependant chez les loups, ces deux concepts avaient été dissociés l'un de l'autre. Car si l'honneur existe au sein de la meute, la justice à laquelle ils aspirent ne fera aucun cadeau. Et l'étudiante estime qu'il est important que chacun sache où il met les pieds, que chacun se fasse sa propre idée. Elle leur laisse cette possibilité de rebrousser chemin si l'envie leur en prend, s'il pense ne pas pouvoir supporter les affres à venir. Mais visiblmement son interlocutrice croyait dur comme faire que la justice serait au moins l'égal du crime commit. Mais elle se trompait. Ce sera pire.

Rhétorique est la question posée alors que Liones lèvre le voile sur ce qui n'était qu'un bruit de couloir, une rumeur au sein de l'académie, les loups de la classe X. Des élèves d'exception. Soit disant capable de protéger leurs camarades et qui pourtant en ce jour funeste avaient tous échoués. Des petits louveteaux à qui la vie a décidé de mettre une claque. Et elle trop sûre d'elle à l'époque, elle avait chuté de bien haut. Mais elle le savait c'était pour mieux se relever. Et aujourd'hui le louveteau à grandi, s'est fait à l'idée que le future de la meute passerait par la meute et ses suivants. Que le futur appartient à ceux qui se sont trouvés bénis par l’évolution. Et la sensibilité de la jeune femme à ses propos est évidente. Il ne tiendrait alors qu'à elle de faire son choix. ​

"Quoi qu'il advienne, sache que dans cette histoire, il n'y a ni méchants, ni gentils. C'est un combat d'idéaux qui a début et l'issue n'en sera sûrement pas glorieuse. Et c'est pour cette raison que ce sont les loups qui mènent la bataille."

Parce que le loup tapis dans l'ombre est prêt à tout les sacrifices pour assurer sa sérénité. Les doigts de l'étudiante se referment alors sur l'appareil qui se trouve dans sa poche pour finalement l'en sortir et le tendre à celle qui peut sentir le loup qui sommeille en son fort intérieur. Le regard plein de détermination, le visage solennel, elle lui tend ce qu'on pourrait grossièrement appeler sa carte de révolutionnaire. La marque des loups. La puce magnétique qui lui permettra de recevoir des ordres et d'accéder au château qui leur sert de quartier général par delà la forêt artificielle.

"Si tu pense avoir l'étoffe d'un loup, alors prend le, presse le contre ta nuque et appuie sur la détente."
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Esther Lesath
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Esther Lesath



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Lun 19 Juil - 4:39
Liones & Esther
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Esther l’écoute et son cœur vibre à ses propos, ses instincts lui dicte presque ce qui va arriver avant même qu’elle ait pris la décision dans son esprit conscient. Les propos sonnent juste, c’est une guerre d’idéaux comme il y en a eu tellement dans l’histoire – qui n’était pas sa matière favorite. L’espace d’un instant, elle repense au professeur d’histoire qui l’encourageait quand elle avait décidé de reprendre en main ses études. Lui aussi a disparu, probablement tué dans la bataille d’il y a deux ans. Esther acquiesce et lève les yeux au ciel, les derniers mots résonnent en elle et prennent dans sa tête tout son sens : les loups mènent la bataille.

Elle sait que ses paroles n’attendent pas de réponse, seulement des actes. Quand elle voit sa main ressortir de son manteau, elle sent une vague inquiétude parcourir son échine. Esther pliss les paupières et discerne « l’arme » dans sa main. Petit à petit, ses neurones se connectent et elle devine que la jeune femme l’invite à rejoindre les loups, la meute mais que cela demande un dernier acte, une preuve de sa détermination, une marque de confiance peut-être, elle ignore comment interpréter ce geste.

Des tonnes de question la taraude encore mais elle l’ambiance n’est pas à les poser. Elle réalise soudain que ni l’une ni l’autre ne sont présenté et elle devine qu’il est trop tard maintenant pour reculer et réclamer ce genre d’information, imperceptiblement, elle hausse les épaules dans la nuit, un geste désinvolte qui peut être sujet à de mainte interprétation. D’un geste lent, elle se saisit de l’instrument qu’elle trouva plutôt lourd pour ce que c’était.

- Je ne reculerai pas maintenant, devant rien, personne. Lance-t-elle en plaçant le pistolet en suivant ses indications.

Après tout, elle était une fonceuse. Dans le pire des cas, elle mourrait ici comme une idiote d'un truc qu'elle se serrait elle-même infligée. Pourtant, elle ne laissait pas de place au doute. Reculer et se questionner ce n’était pas elle. Elle n’attendit pas sa réponse, peut-être qu’elle aurait dû, d’ailleurs. Elle prit une grande inspiration et d’une grimace, elle appuya sur la gâchette, une douleur vive irradia sa nuque et se répandit dans le haut de son dos. Elle disparut aussi vite qu’elle était apparue mais déjà, la jeune fille se sentait groggy, de sa main libre, elle frotta sa nuque luttant pour garder ses paupières ouvertes mais sentant ses forces l’abandonner.
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Liones Callahan
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Liones Callahan



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Mer 21 Juil - 20:17
Elle se devait d'être témoin de cette détermination qui l'habite. Témoin de l'éveil d'un loup. Elle reste impassible comme jamais alors que les doigts de son vis-à-vis se referment sur l'appareil, alors que ce dernier quitte sa main pour se placer fermement contre la nuque de la jeune femme. Liones ne bouge plus, elle ne respire même presque plus, presque fascinée par ce spectacle qui se déroule devant ses yeux. Est-ce qu'Andrew avait lui aussi vu cela de la même manière. Est-ce qu'il l'avait pensé trop hésitante ou peut-être au contraire bien trop encline à se lancer dans son projet aussi fou soit-il. Et la tension semble grimpe en flèche alors que le visage grimaçant, elle presse la détente, libérant dans son corps la petite merveille de technologie.

C'est à ce moment là que la brune s'est remise à respirer,alors qu'e face d'elle l'autre titubait. D'une main elle récupère l'appareil pour le glisser dans la poche d'où il venait avant de laisser la nouvelle révolutionnaire glisser dans ses bras alors que sa conscience s'éloignait de son corps. Un léger soupir s'échappe alors qu'elle reste un instant avec contre elle, cette étrangère endormie. Si la tentation de simplement l'allonger sur un banc et de partir était là, elle savait pertinemment qu'il s'agissait là d'une solution qui n'était pas sans risque. Alors après avoir relevé ses jambes à l'instar d'une princesse, elle fit route vers sa voiture, son chargement dans les bras. La portière ouverte, elle l'étend sur la banquette arrière avant de se mettre au volant. Elle savait très bien qu'elle ne bougerait pas pour elle même avoir subi cette nuit noire suivant l'implantation de la puce.

Le louveteau cette fois chargé comme un sac à patate sur son épaule, elle pousse la porte de son appartement avant d'aller la déposer dans l'une des chambres vides après l'avoir dépossédé de son manteau et de ses godasses, elle lui dépose la couette dessus. Et sur la table de chevet un petit mot, indiquant son numéro de téléphone et l'autorisant à déjeuner avant de l'inviter à partir. Une fois la porte refermée sur l'étrangère, Liones soupire de nouveau alors qu'elle prend la direction de son bureau. Cette nouvelle recrue disposait elle vraiment des qualités nécessaire ? Comment être sûr qu'elle ne partirait pas en courant ? Elle ne pouvait simplement rien affirmer de plus. Alors comme Andrew le soir où elle avait rejoint les loups, elle ne pouvait qu'espérer avoir prit la bonne décision. Sans doute la fin de la nuit lui porterait conseil.
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