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Time to roll the dice ~ [Artesia]
Artesia N. Krömer
Messages : 35
Date d'inscription : 02/02/2021
Groupe : Classe A
Artesia N. Krömer



Time to roll the dice ~ [Artesia] ♦
Dim 4 Juil - 11:12
Artesia Noah
Krömer
FEAT. Han Sooyoung de ORV
26 ans

Barrière bioélectrique

Autrichienne
Bisexuelle

Chercheuse  

Révolution

physique & mental

Expiration après expiration, un fin filet de fumée s’échappe d’entre de fines lèvres. Sa voluptueuse course se poursuit en direction des cieux, enfumant la vision de la créature appuyée contre un mur. Une main glissée dans la poche de son long manteau clair, cette dernière ne semble perturbée par ce voile de gaz toxique qui ondule devant ses indifférents iris. Elle bouge à peine, observant les nombreuses petites fourmis qui parcourent cette large artère de la cité insulaire.

À l’abri de leurs regards, isolée sous ce porche qui protège sa courte chevelure de jais des froides gouttelettes de pluie, elle balade l’acier de ses yeux sur eux. Rien ne semble pouvoir chasser son expression embrumée, elle se contente de glisser de temps à autres son regard vers les nuages qui parcourent le ciel, avant de revenir se poser, lentement, sur la foule en mouvement.

Sa patience finit par payer et soudain, ses yeux se plissent, une lueur intéressée chassant instantanément l’ennui. En silence, la créature se redresse. Du haut de ses 1m82, elle fixe avec intensité, cette chose qui l’a sortie de sa torpeur. Le mégot encore prisonnier de ses doigts s’écrase contre une brique rugueuse, avant de se faire emporter par la gravité, au sol.

L’ombre d’un rictus apparaît sur ce visage pâle, et alors qu’elle se met en mouvement, les notes d’une comptine font vibrer ses cordes vocales, accompagnant les pas de la jeune femme.

L’évanescente créature, aux foulées assurées, se glisse habilement entre les passants. La louve solitaire ne lâche du regard cette proie qu’elle avait repéré. Obnubilée, elle en oublie le reste de son environnement, le reste lui parait flou, sans importance. Elle s’élance en direction de la voirie, prête à parcourir les dernières mètres qui la sépare de sa proie, lorsque soudain, une main agrippe fermement son poignet. Un frisson parcourt son échine, l’électricité s’agite sans sévir et elle pose le gris inexpressif de ses iris, sur cet être qui l’a arrêtée.

****

Un regard ancré sur ta nuque, voilà plusieurs minutes que tu avais l’impression d’être pisté, suivi. Tu savais qu’avec ce qui rôdait dans les rues, il ne fallait prendre tes instincts à la légère. Pourtant, malgré les regards jetés par-dessus ton épaule, tu ne remarquas d’individus qui puisse éveiller ta suspicion. In extremis, tu traversas la chaussée, tentant en vain de distancer ton potentiel poursuivant.

Durant quelques secondes, l’anxiété qui faisait battre ton cœur semble se dissiper. Confiant, tu ralentis. Soupirant, tu laissas même un sourire amusé s’installer sur tes lèvres. Depuis que tu avais participer à l’élaboration de l’attaque dans le club de nuit, tu étais devenu bien trop paranoïaque. Les années étaient passées et tu savais que ces clébards de déviants étaient maintenus par la peau du cou et que les honnêtes citoyens, comme toi, pouvaient se sentir un peu plus en sécurité. Tu avais accompli ton devoir et il n’y avait nul besoin d’être inquiet. Tu étais protégé et eux obéissaient.

****

Il n’y avait dans le regard de la créature, ni d’agacement, pas plus qu’il n’y eut de reconnaissance lorsqu’elle se rendit compte que le feu tricolore était passé au rouge. Durant un éphémère instant, celle qui se camouflait se facilement dans la foule, semble devenir un peu plus réelle. Pas un mot n’est prononcé, pas un geste n’est effectué. Elle se contente d’attendre que l’emprise autour de son poignet disparaisse et qu’elle soit à nouveau libre. Distante, déconnectée, elle avait la tête tournée. Elle ne voulait surtout pas perdre celui qu’elle pistait et alors que la lumière du feu vire au vert, avant même que l’insignifiante présence ne puisse protester ou réclamer quoi que ce soit, elle se remet en mouvement, plongeant et se drapant une fois de plus dans son voile immatériel, celui qui la rendait presque irréelle et séparait, depuis bien des années, l’éthérée, du reste du monde.

****

Rassuré, dans le déni du danger qui te pendait au nez, tes rassurantes conclusions avaient balayé les derniers remparts de ta vigilance. Alors que tu bifurquais dans une ruelle, une silhouette s’y engouffra avec toi, fredonnant une chanson pour enfant. Ces notes qui rompaient le silence pensant de la ruelle n’éveillèrent pas immédiatement ta vigilance. Il te fallut quelques secondes pour t’en rendre compte et, lorsque tu jetas un regard de plus par-dessus ton épaule, ton cœur s’agita. Un ricanement glaça ton sang et tu revis ses iris luisants que tu ne pensais plus jamais avoir à revoir.

****

Si le temps avait su, en partie, dompter l’impatience de la jeune femme, l’explosivité et l’instabilité de sa personne ne furent que camouflées par l’indifférence résidant sur ses traits. Durant des années, elle fut obsédée par une quête dont elle ne put voir l’aboutissement, l’écroulement de son monde avait interrompu et définitivement brisé ses vains espoirs d’un jour pouvoir outre passer les mystères entourant sa perte de mémoire. Trop de cassures, trop de blessures. Elle n’avait eu d’autres choix que de chercher un nouveau but, un nouveau combat. Afin de ne pas sombrer. Afin de ne pas se laisser submerger.

Tel un animal sauvage, sa colère fait encore parfois rage. Lorsque les fantômes du passé hantent ses soirées de dur labeur, lorsque l’obsession la fait halluciner et qu’elle se rend compte que sa liberté et sa tranquillité ne sont toujours pas redevenues siennes, elle explose, violemment.

Elle finira par s’apaiser et se murer dans un silence sacré, un refuge où elle passait la plupart de son temps, encore plus qu’avant. Perturbée, elle sait que la chute de l’Académie, la perte de certains de ces êtres qu’elle avait accepté dans sa vie, la peur d’en perdre d’autre, le choc de cette tragédie n’avait pas rendu son esprit plus sain, bien au contraire.

Étrange. Discrète. Une tempête violente. Imprévisible. Tout ce qu’elle était autrefois, n’a fait que s’accentuer. Oscillant d’un extrême à l’autre, elle souhaitait regagner sa tranquillité. Quelque part entre chaos et platitude, cette jeune femme possédant sa morale propre, ses interdictions et ses règles, était consciente de ne pas toujours raisonner comme les autres.

Flegmatique, perdue dans cette bulle, où seuls certains sont acceptés, celle qui ne cherchait l’interaction sociale a désormais des gens qu'elle veut protéger. Son plus grand désir est de pouvoir être libérée. Elle veut récupérer ce qu'on lui a volé et faire payer ceux qui ont brisé son cocon, il y a de cela 2 années. Le sang versé ne sera jamais oublié.

aptitudes

Barrière bioélectrique.

Une malédiction.
Un fardeau.
Une bénédiction.

L’origine du pouvoir de la jeune fille remonte à son enfance. C’est le récit d’une évolution, le changement malencontreux d’une simple hypersensibilité en une dramatique exposition émotionnelle. Après l’éveil, s’en vient la folie, et il est bien difficile de ne pas céder au fou désir de réduire à néant, les si nombreuses sources de contagion.

Lorsque cette douce amie vous attire, il n’est guerre aisé de ne pas sombrer.
En une ultime tentative de sauver sa détentrice, ce Don si longtemps endormi, se manifesta, drapant la jeune adolescente d’une barrière protectrice.

Après de nombreuses années à chercher, à tergiverser, Artesia ne ressent plus la nécessité de catégoriser cette chose qui l’habite. Elle a fait le choix de simplement embrasser cette force, aussi indomptable, effrayante et sournois qu’elle puisse être.

Le réseau qui circule sous sa peau forme une cloison invisible à l’œil nu. Ce manteau protecteur, telle une extension, entoure la Détentrice, créant un fossé imperceptible qui sépare inéluctablement Artesia du reste du monde. Électrique prison, sans qu’elle n’ait besoin d’y songer, cette enveloppe la rend insensible à l’effervescence qui émane de ceux qu’elle doit côtoyer quotidiennement.

Si la fonction première de cette barrière était de préserver une once de sanité dans l’esprit de la jeune fille, elle a grandi avec elle et si, autrefois, les accidentels effleurements, contacts et embrassades non désirés pouvaient donner lieu à de bien douloureuses situations, le temps des étincelles est révolu.

Poussée dans ses retranchements, la protection générée par son organisme s’est renforcée et celle dont le regard cherchait un perpétuel ancrage, n’a fait que s’enliser dans la brume.

Inhibition.
Isolation.
Protection.

Son expression reflète l’imperméabilité de la protection qui caresse son épiderme. Agressif Cerbère, ce manteau protège la jeune femme de toutes les menaces potentielles, ne laissant la moindre capacité l’atteindre par surprise, prêt à se décupler à tout instant pour la mettre à l’abri de toutes attaques ou tentatives d’outre passer ces défenses si longuement et durement établies.  

Si son esprit continue à régulièrement s’égarer, depuis que sa prison dorée a été anéantie et que ses codes moraux ont été balayé, elle n’hésite plus à user de cette capacité à transmettre à autrui, l’électricité qu’elle produit.  Certains sont chanceux de voir leurs humeurs modifiées, altérées, imposées, d’autres le sont moins. Excitation des synapses. Il n’y a pas de plus douces visions que celle d’un individu dont le cœur s’arrête lentement de battre et l'odeur de la chair qui doucement se carbonise ne la gêne plus.

Chair brûlée.
Parasitage.
Agonie.

User de ses poings n’a jamais été qu’un manière bien plus simple de s’exprimer. Femme de peu de mots, sa défense est devenue une efficace attaque, redoutable. S’il lui a fallu quelques mois pour réussir à la maîtriser, l’intensité qu’elle déploie dans chacune de ses attaques est désormais méticuleusement calculée. Coup à distance en usant un vecteur ou un conducteur, ou simplement en effleurant son ennemi. Elle récompense généreusement l’audace de ses opposants en leur offrant d’exquises décharges.  

Si autrefois, l’amnésie, l’oubli et la douleur étaient les récompenses de ses efforts, cette époque, elle aussi n’est plus. Toutefois, une autre sentence découle de l'utilisation de sa capacité. Chaque visage. Chaque expression. Elles resteront à jamais gravée dans son esprit, comme dans une vaine tentative de tourment. Les brutaux changements n’ont pas rétabli ses souvenirs mais ils ont poussé son cerveau à se dépasser.

Insomnie.
Fatigue.
Migraine.

Esprit tourmenté dans un corps meurtri, son intelligence n’a rien à envier à l’adaptabilité de sa capacité. Indocile chercheuse, aussi endurante qu’elle soit, Artesia se sait encore vulnérable…

… mais pour combien de temps ?

histoire

Galvanisée par l’excitation qui courent ses veines, la jeune femme tremble. Tout son être s’est soudainement embrasé. La nonchalance de ses iris s’est évaporée. Une main autour de la glotte de l’individu, elle inspire et goûte à l’odeur nauséabonde de la ruelle déserte, mêlée à celle de la peur. L’effroi de l’étranger ne la touche pas. Les nombreuses émotions de sa proie agitent sa protection, mais elles n'arrivent à la parasiter, se retrouvant bloquées par l’imperméable champ.  

Ces sournois sirènes chantonnent sans être perçues et la jeune femme cède à la violence. Brutale, elle répond à l’appel de la vengeance. À corps perdu, elle s’y engouffre. Un altéré crépitement parcourt sa paume et une odeur de chair brûlée vint s'ajouter à celle de la peur et de la moisissure. Un cri résonne, rebondissant sur les murs crasseux de l’allée. Comme bien d'autres dans ce quartier, il sera simplement ignoré. Le silence de la nuit s'en retrouve brisé mais l'indifférence gravé sur ses traits, quant à elle, reste inchangée.

L’un après l’autre, ses doigts se décollent de la nuque carbonisée. La créature retombe sur ses genoux, levant la main en une supplique, elle demande à être épargnée. C’est dans ces moments qu’elle se remémore la terreur qui avait parcouru son être entier lorsque son monde a été attaqué. Délicatement, Artesia dépose sa main sur le crâne de son agresseur, et via à ce geste, presque cajoleur, elle s’applique à perturber l’entièreté des neurotransmetteurs du corps de sa victime. Sans ciller, elle retourne et amplifie cette peur, sa peur. Sans pitié, elle l’instille dans le corps de ce meurtrier.

Momentanément apaisée par l’horreur qu’elle lit dans ses iris, la jeune femme rappelle à elle ce courant électrique, et dans un murmure, elle accompagne le dernier souffle de la créature.

« La pitié n’existe pas. »

Elle sait qu’elle ne sera ni hanté, ni inquiété par sa conscience, néanmoins, ce visage horrifié restera à jamais gravé dans un coin de sa mémoire, là où de nombreux autres siègent déjà.

                                                                                                        *****

« Art’ ! Il faut que tu viennes avec moi ! » Tes paumes enserrent ton crâne. Les yeux fermés, tu arrives à peine à respirer. « S’il-te-plaît, je dois absolument me rachet… » Genoux au sol, ton corps entier tremble. « Idiot, si tu sais qu’elle est folle à lier pourquoi tu passes ton temps à la provoquer et mâter le fessier de chaque …» La foule. Les gens. Tu les sens. Ils sont là. Autour de toi. « … de vraies capacités, un vrai don… » Tu ne comprends pourquoi tout semble décuplé. « Si tu as trop d'argent, investit-le dans mon compte bancaire, Don Juan... » Stop. Tu veux que ça s’arrête. Immédiatement. Cette brûlure. L’angoisse. La pitié. Le dégoût. « …je prendrais votre désarroi… » Tes lèvres se descellent et telle une Banshee, tu hurles. Tu hurles à t’en déchirer les cordes vocales. Tu t’époumones. Tu supplies. Une décharge traverse ton corps entier et tout cesse. Le souvenir de ton lien de sang s’efface. Cette voix familière, ce visage souriant, le souvenir de ton lien de sang éclate. Morceaux par morceaux, il part en fumée, laissant le calme et la béatitude t’envahir. Imperméable. Libérée.

****
Mèches collées contre ton front, la sueur perle sur tes tempes. Péniblement, tes yeux s’ouvrent et tu te redresses. Pièce aseptisée, la lumière est étouffée, bloquée par d’épais rideaux. Pourtant, cette atmosphère est étrangement sereine. Tes pieds nus rencontrent le sol et tu frisonnes sans avoir réellement froid. Tu te relèves, chassant d’un battement de paupières les étoiles qui dansent devant tes yeux.

Quelque chose te retient. Ton regard se baisse vers l’aiguille ancrée sous ta peau. Sans réfléchir, tu l’en extraits. Imperturbable, sans savoir pourquoi tu te laisses guider vers la porte. Des murmures se font entendre, il te semble reconnaitre ces voix. Soudaine douleur, tu grimaces mais tourne la poignée.  

Yeux plissés, tu fais quelques pas dans ce couloir agité. Confuse, tu observes ton environnement, te demandant ce que tu faisais là. Bruyants piaillement, des irritants individus aux contours flous discutaient.

« ARTESIA ! Que fais-tu debout ? »

Une masse floue se détacha du groupe afin de te serrer contre elle, continuant à déverser des paroles dont le sens t’échappait. Capturée. Tu es pétrifiée. Prisonnière. Tu paniques.

« LACHE-MOI ! »

Peau contre peau, une décharge violente arrache un cri de douleur à la femme. Tu sens sa peine, son impuissance. Ces émotions qui n’étaient tiennes inondent soudainement ton cœur. Inconnus. Étrangers. Ils s’avancent vers toi. Faible tu tentes de fuir. Tu ne peux les laisser t’emprisonner à nouveau. Instinctivement tu sais qu’il ne faut surtout pas qu’ils te touchent. Peine perdue, tu es à nouveau immobilisée. Colère. Incompréhension. La folie semble t’envahir. Stridents hurlements, des étincelles crépitent sur ta peau. Ton Don t’enveloppe. Tel un cocon, il te protège, t'isole d’eux. Apathique, tu murmures quelques paroles à l’attention de l’homme qui te détient.  

« Qui êtes-vous ? »

Des sanglots résonnent dans le couloir, les murmures se muent en cacophonie. Tu y restes hermétique. Les pleurs s’amplifient, les secondes passent. Répugnante proximité, tu te mets à ricaner. Avant de grogner et d’asséner un coup de boule à l’individu.

« JE T’AI DEMANDÉ QUI TU ÉTAIS ESPÈCE DE FILS DE P*** »

****

« Les troubles de votre fille sont une conséquence de son amnésie, nous vous avons répété qu’il n’y avait rien d’autre à faire… » Palabres redondantes, assise sur la chaise de ce cabinet, tu les écoutes à peine. Ton regard est fixé sur cette lettre que tu tiens entre les mains. « Le scanner ne montre rien d’anor… » Tu la plies une première fois « …. Laissez-lui le temps, elle n'a que 13 ans...» Puis une seconde.«… d’ici quelques mois… »

Ennuyeux parasites, ils t’empêchent de penser. Sans leur adresser un regard, tu te mets debout, évitant habilement la main qui tente de te rattraper. D'un ton mauvais, tu éructes :

« Sale catin, ne pose pas tes mains dégoutantes sur moi… »

Un petit avion en papier se forme entre tes mains alors que tu quittes la pièce. Ces inconnus, ces menteurs, tu refusais de rester plus longuement en leur présence. Ta décision avait été prise et rien ne pourrait te retenir plus longtemps. Comme répondant à ta nécessité, une porte apparut. Attirée vers cette dernière, hardie, tu posas la main sur la poignée et poussas bravement le battant.

Un parc peuplé de visage familiers et inconnus, au milieu duquel trône l’Académie. Perdue tu clignes des yeux et une main se glisse sous ton bras. Tu n’as le temps de protester car tu te fais déjà entrainer. Ces vocalises connues ne forment que des paroles indiscernables. Tu ne comprends pas ce qui est dit mais tu sais que tu es entre de bonnes mains.

Soudain, une déflagration rompt la paisibilité de cet instant et l’horreur prend place. Incapable de bouger, tu es pétrifiée. La main quitte ton bras, tu veux la rattraper, mais tes jambes refusent d’obéir. Des cris s’élèvent. La panique règne. Plantée là, tu ne peux qu’observer. Tu cherches de tes iris inquiétés, ceux qui te sont précieux. Incapable de parler. Incapable de crier. Tu ne peux leur hurler de s’en aller. Les corps tombent, les uns après les autres. Les fuyards s’échappent dans la mort. Les résistants les y rejoignent. Il avait raison. Tu le savais.

Tu sens un soudain crépitement sur ta peau. Ta barrière s’agite. De nombreuses émotions parcourent ton corps. Des yeux vitreux. Des corps perforés. Tu vois rouge et tu peux enfin faire un pas, puis un autre et alors que tes mains se tendent en direction de ceux qui sont venus briser ta tranquillité et que tu t’apprêtes à étancher ta soif de combat, des bras t’attrapent. Un hurlement t’échappe et comme un diable, tu te débats. Une odeur calcinée caresse tes narines et tu ne t’arrêtes pas. La masse tombe au sol, tu ne te retournes pas. Ami. Ennemi. Tu ne discernes pas. Tu fais un pas de plus, prête à réduire à néant chaque malheureux qui croisera ton chemin.

Mais tu n’en as guère le temps car, une fois de plus, on te bloque et cette fois, tu sens un coup porté à l’arrière de ta nuque et tu t’effondres.

****

Les joues humides de larmes, la jeune femme se réveille en sursaut, haletante. L’air lui manque. Ses doigts sont ancrés dans ses draps. Elle ne sent de présence à ses côtés. Terrorisée, elle parcourt la chambre des yeux, encore à moitié perdue dans ses rêves. Elle se relève précipitamment, parcourant les pièces les unes après les autres, sans un mot, sans un bruit. Quand ses iris se posent enfin sur la personne qu’elle cherchait, sans signaler sa présence, elle se laisse glisser contre le mur. Soulagée. Phoebe est là. En vie. Saine et sauve.

Les yeux posés sur l’écran, l’inexpressive jeune femme parcourait, comme bien souvent, les résultats des tests effectués, notant les indications de celui qui dirigeait les recherches au coeur du Château du Parlevent. Carter. Elle avait dû faire un choix entre la peste et le choléra. Les conflits, elle n’en avait cure. Les idéaux de certains, les ambitions des autres, les rancœurs des deux partis, elle en était lasse. Elle ne cherchait rien de plus que la tranquillité et la liberté. Les murs de l’ancienne bâtisse étaient devenus sa nouvelle prison dorée. Obéissante, elle montrait patte blanche non seulement envers Carter, en qui elle n’avait jamais eu confiance, mais aussi envers le gouvernement.

Patiente, la jeune femme avait appris à se camoufler, à nuancer et cacher ses extrêmes désirs et objectifs. Au royaume des Ombres, il n’était guère bon de trop vouloir étinceler. Elle savait que la vie n’était rien de plus qu’un cycle et que le sablier du temps finirait par se retourner et l’ordre serait alors réinstauré.

On ne pouvait arrêter l’évolution, et elle avait tout à y gagner à la faire pencher du côté qui lui serait le plus favorable ; celle de la Révolte et de la Domination.

Arte
Am a baaaad guy ! DUH
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Nate S. Delaney
Idéal : Révolution
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Nate S. Delaney



Time to roll the dice ~ [Artesia] ♦
Dim 4 Juil - 12:30
COUCOU MA CHOUTE JTM ♥♥♥♥ Best choute ever trop hâte de relire ta fiche Time to roll the dice ~ [Artesia]    1782665584
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Artesia N. Krömer
Messages : 35
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Artesia N. Krömer



Time to roll the dice ~ [Artesia] ♦
Sam 17 Juil - 14:04
Nan c'est toi la plus choute hihihi

Et vous savez quoi ? Bah j'ai fini les copains <3
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Avery N. Jones
Idéal : Sans idéal
Messages : 32
Date d'inscription : 08/03/2021
Age : 21
Groupe : Classe E
Avery N. Jones



Time to roll the dice ~ [Artesia] ♦
Sam 17 Juil - 20:49
AAAAAAAAAAAAAAAAAAH je l'aime d'amour
validé !

voilà ta couleur
Bravo à toi, tu es validé ! Tu peux désormais courir recenser ton avatar et ton pouvoir.

Une fois ceci fait, si le cœur t'en dit, tu peux aller demander un RP et poster ta fiche de relation. Bon courage ♥
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