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Cherry Bomb (Terminée !)
Aileas MacLeod
Idéal : Révolution
Messages : 8
Date d'inscription : 04/07/2021
Age : 25
Aileas MacLeod
Natifs



Cherry Bomb (Terminée !) ♦
Mar 6 Juil - 12:50
Aileas
Macleod
FEAT. Anne Faulkner — Paradoxlive
22 ans

Illusion sensorielle

Écossaise
Pansexuelle

Maquilleuse artistique

Révolution

physique & mental

Aileas,
Il aurait fallu être plus douce, plus timorée, ployer le cou, l’échine, le genou face à l’autorité.
Il aurait fallu crier moins fort, gommer ce pli moqueur au creux de ta bouche provocante, baisser ce regard trop impudique et n’avoir de rouge que l’incarnat honteux de tes joues.
Il aurait fallu avoir le courage, non pas de rire au nez des convenances, mais de rester sagement à ta place.
Il aurait fallu mesurer ton insolence – d’avoir voulu autre chose alors que tu avais déjà tout.
Il aurait fallu être plus généreuse, plus reconnaissante, ne pas mordre les mains tendues.
Il aurait fallu accepter l’idée un peu folle que certains savent certainement mieux que toi ce qui est bon pour toi ; oui, supporter l’idée que quelqu’un prétende être en mesure de te canaliser et reculer raisonnablement devant la perspective d’un coup bas pour te débarrasser de tous ces prétentieux – car la prétentieuse, c’est toi.
Il aurait fallu savoir qu’être prudente, ce n’est pas exactement immoler un ami à la flamme de ton inconséquence ; qu’on ne peut ainsi brûler la vie et les gens autour, puis s’en excuser par une incorrigible tendance à l’autodestruction sentimentale – mais à la vérité, non : tu ne t’excuses de rien.
Il aurait fallu admettre humblement que tu as été blessée.
Il aurait fallu arrêter de te croire à l’abri des regrets.
Il aurait fallu apprendre à pardonner.
Il aurait fallu te montrer moins épuisante, plus compréhensive vis-à-vis de ton prochain ; plus modeste.
Il aurait fallu ne pas avoir l’arrogance de croire que tu peux tout, ne pas te comporter comme si tu étais la reine partout, ne pas fouler aux pieds la sensibilité des autres.
Il aurait fallu ne pas être si désinvolte, si inconvenante dans ta manière d’occuper l’espace.
Il aurait fallu être moins exubérante dans ta façon d’être, de t’habiller, de te maquiller, ne pas avoir l’âme aussi rutilante que tes cheveux, ne plus faire tomber personne dans le piège de tes yeux.

Il aurait fallu endurer en silence et obéir. Dire oui à tout.

aptitudes

Aileas possède une aptitude sans pareille à casser les couilles de son prochain.

C’est une petite peste malicieuse qui vous chatouille les sens sitôt qu’elle peut en tirer un quelconque amusement.
Vous avez faim ou soif ? Préparez-vous à un véritable supplice de Tantale olfactif. Vous désespérez de pouvoir vous soulager ? Elle se sentira obligée d’éprouver la résistance de votre vessie en vous faisant entendre le doux écoulement de l’eau. On vient de vous faire la mauvaise blague de l’araignée sur l’épaule ? Vous sentirez bientôt un insecte vous courir sur la peau. Vous avez la main trop baladeuse ? Préparez-vous à toucher un champ d’épines.
Il ne se passe pas un jour sans qu’elle ne s’immisce dans vos circuits sensoriels. Fort heureusement, il lui faut pour cela se noyer longtemps dans vos beaux yeux et la durée en est très limitée : quelques minutes de plaisir pour elle cèderont la place à de très longues heures de répit pour vous.

Accessoirement, en tant que maquilleuse artistique, elle peut aussi vous rendre méconnaissable.

histoire

Je vais pas commencer ce truc par « Cher journal », quand même.

Le psy m’a dit d’écrire, avec son air de s’y connaître, paraît que ça peut me faire du bien. Conneries. Ce qui me ferait du bien, là, maintenant, c’est de sortir de ce foutu lit d’hosto, de pas m’être pris deux balles, de pas pouvoir me réjouir parce que c’est rien de grave, au fond. Je peux même pas trop chouiner sur mon sort. Même crever, je peux pas le faire bien. Et c’est tant pis pour eux.

Il m’a dit que les séquelles seraient surtout psychologiques. Que j’étais bouleversée, rien de plus normal ; que j’avais pris conscience de l’insuffisance de mon pouvoir face à cette folie meurtrière, mais que tout allait s’arranger à partir de maintenant. Je lui ai demandé si ça se voyait à ma tronche que j’avais envie de lui cracher à la gueule ou si j’avais besoin de le lui dire explicitement. Il a eu un petit sourire condescendant avant de partir.

Je sais de quoi il parle. Ils sont venus, les larbins du gouvernement, pour faire la promotion de leur cage dorée. Ça me file la gerbe, c’est tout juste bon à me rappeler d’où je viens. On m’a proposé de terminer tranquillement mes études, de me loger, de m’assurer un emploi. On m’a fait comprendre que j’avais pas vraiment le choix, au fond. Et pourquoi pas, après tout ? Pourquoi pas les ponctionner jusqu’à la dernière goutte ?

Il m’a dit d’écrire parce qu’apparemment j’ai appelé ma mère en salle de réveil. Je lui ai répondu qu’il mentait. Il m’a répété que j’avais appelé ma mère en salle de réveil et a ajouté, faussement compatissant, qu’il n’y avait personne pour moi.

Ils ont pas demandé de mes nouvelles, évidemment. À quel point ç’a été médiatisé, cette merde ? Ils espèrent peut-être que j’y sois passée. Je devrais leur écrire.

Pour leur dire que –

J’ai failli devenir une fille bien.

Pour leur rappeler que j’ai rarement été altruiste dans ma vie, totalement désintéressée ; mais que ces quelques fois-là, ç’a toujours été pour eux.

Pour rappeler à ma respectable mère au foyer que je l’ai pas jugée, moi, quand j’ai compris qu’elle aidait discrètement mon père à vider les bouteilles de scotch ; que j’ai porté le chapeau dès que j’ai eu l’âge de le faire, pour lui permettre d’être malheureuse en silence, chaque fois qu’il en sautait une autre à sa place.
Pour rappeler à Machar, ce frère ingrat, que je suis la seule à l’avoir trouvé beau quand il observait ses papillons au lieu de s’entraîner à devenir un bonhomme, un salopard comme notre père.
Pour rappeler à Alistair, ce frère indigne, que je l’ai pas dénoncé quand je l’ai surpris en train de se faire tringler par son camarade de classe pendant leur prétendue « intense session de révisions » – c’est ça, ouais.
Pour rappeler à mon financier de père – ah non, j’ai jamais rien fait pour ce gros fumier.

Je devrais leur écrire pour leur dire que –

Qu’ils n’auraient pas dû.

Qu’ils n’auraient pas dû chercher à me brider, à m’imposer ces amitiés et amours artificielles, à me faire comprendre qu’en fin de compte, je ne devais aspirer à rien d’autre qu’à devenir un ventre.

D’où ça m’est venu ? La vraie question c’est : comment ça peut ne pas venir ? Comment ne pas se rendre compte que c’est à pleurer, tout ça, tout ce cliché de la bonne famille de propres sur soi en apparence mais dégueulasses dans l’intimité ?
Je voudrais leur dire que j’ai très tôt voulu maquiller tout ça. Sauver les apparences, à ma façon. Ouais : maquiller un peu la laideur du monde, participer à la vaste mascarade sociale. J’aimais beaucoup de trucs – rien de ce qui aurait dû m’intéresser selon eux, évidemment –, toutes les danses, pas seulement celles qui déforment les pieds, la cosmétologie, la photographie, et pourquoi pas ? Ils ont même pas dit : on ne peut pas gagner correctement sa vie en tant qu’intermittent du spectacle, parce que gagner sa vie, il en a jamais été question pour une future bobonne. Moi, si on m’avait laissé choisir, j’aurais voulu être aromaticienne, mais j’ai pas pu parce que j’ai fumé ma première clope à douze ans et qu’à force ça m’a déglingué le nez. Voilà.

Je voudrais leur dire que j’ai peut-être été une enfant terrible, mais qu’eux, ils ont été de vraies raclures. Je suis sûre que grand-mère était d’accord avec moi, au fond. Se sentir la fragilité d’une feuille morte ; ne pas s’effriter pour autant. C’est ce qu’elle disait, un peu énigmatique, sans aller plus loin. Je comprends de plus en plus ce qu’elle voulait dire par là. C’était la seule à me supporter. À me sourire sans impatience. J’ai pas toujours été tendre avec elle, pourtant. Je lui ai demandé, bien sûr, qui avait persécuté ma mère comme ça, si elle y était pour quelque chose, à qui je devais cet enfer, ce foutu cercle vicieux. Je lui ai demandé si c’était vrai : si être une femme, c’était être soit une vierge, soit une mère, soit une pute. Elle m’a jamais répondu.

Rapidement, il m’est plus resté que la pute. J’ai scandalisé ma mère et fait honte à mon père en ramenant les mauvaises personnes à la maison. Mes joues sont devenues bleues de coups, jamais jaunes de larmes, je le jure sur mon sang écossais.

Bien sûr, je suis devenue plus invivable encore quand grand-mère est morte. C’est là que mon pouvoir s’est manifesté. Avec douceur. Pour faire ressurgir son parfum d’iris quand ma mère évoquait son souvenir avec son air de faux cul.

J’étais ado. J’ai pas saisi tout de suite. Un jour, j’ai souhaité très fort qu’elle confonde les raisins de son muesli matinal avec des insectes – des petits cafards, n’importe quoi, pourvu qu’elle ait l’impression de bouffer de la merde. Elle a sursauté, et au même moment, elle a croisé mon regard. J’ai senti que je jubilais. Elle aussi. C’est là qu’on a compris toutes les deux. Que quelque chose ne tournait vraiment pas rond chez moi. Que j’étais pas seulement une enfant difficile. Que j’étais peut-être un genre de monstre. Possédée par le diable, un truc comme ça.

J’ai plus jamais réussi à taire mes pensées inappropriées.

Je crois que c’était à peu près la cent-cinquantième fois que je donnais à mon père la sensation de s’être brûlé la langue avec son cigare. Il m’a dit, très sérieux, en me tendant une lettre, que toute mon existence était pareille au Loch Ness, mais que le monstre qui s’y cachait n’avait rien d’un mythe, qu’il se démultipliait même de jour en jour.

Je voudrais dire à mon père que je l’emmerde.

Je suis partie. Ils m’ont pas retenue, évidemment. C’est même la première fois de ma vie que j’ai eu leur bénédiction. Ils ont tous hoché la tête, l’air de dire : c’est mieux ainsi. C’est mieux pour tout le monde. C’est mieux pour nous. J’ai senti que mon frère, le dernier, a hésité à me serrer dans ses bras. Il a pas eu les couilles de le faire. Je voudrais dire que je suis partie en leur faisant un doigt, mais moi aussi j’ai manqué de couilles, ce jour-là. Je regrette.

Je voudrais leur dire que j’avais pas grand-chose à perdre en allant au pensionnat. Que c’était finalement la première fois qu’on me donnait une chance. Je voudrais leur dire qu’ils devraient avoir honte, parce que de parfaits inconnus ont réussi à poser sur moi un tout autre regard que le leur. Là, dans leurs yeux, j’étais ni un cas social, ni un morceau de viande. On était même prêt à me faire confiance – ça, c’était complètement con, mais j’ai trouvé ça mignon.
Là-bas, j’ai même arrêté de fumer. J’ai presque excellé dans mes études et dans la maîtrise de mon pouvoir. Je me suis presque fait des amis. Je suis presque tombée amoureuse. J’y ai presque cru. Presque, presque, presque.

Et puis, tout s’est écroulé. J’ai même pas eu le temps de prouver à mes vieux qu’ils auraient pas dû me laisser partir comme ça, j’ai pas pu leur montrer tout ce qu’ils rataient.

Je garde peu de souvenirs du massacre. Je serais pas étonnée d’apprendre que j’en ai moi-même sacrifié quelques-uns pour survivre.

J’ai failli avoir peur. Et finalement, non.

Aujourd’hui, je comprends que j’étais peut-être juste une chipie en mal d’attention. Maintenant, je sens que je suis prête à tout parce que je sais ce que j’ai perdu. Fallait pas m’arracher ça. Vraiment, fallait pas. Je sens que c’est très moche, ce qui se passe dans mes tripes, que c’est pas normal de vouloir à ce point les détruire, tous autant qu’ils sont ; je sais que toute cette haine est à peine rachetée par mon envie de tout reconstruire de mes petites mains s’il le faut.

J’ai envie d’une clope. Tant pis. Je vais pas me gêner.

Laloutre
Je ne sais pas comment je suis passée à côté de Swish premier du nom, mais je compte bien me rattraper ! èoé J’aime beaucoup l’évolution du contexte et j’ai des bisous plein les poches. Trop hâte de vous rejoindre, je reste à disposition si j'ai écrit des bêtises !! ♥♥♥
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Karna S. Crowley
Messages : 89
Date d'inscription : 13/01/2021
Age : 24
Groupe : Classe A
Karna S. Crowley



Cherry Bomb (Terminée !) ♦
Mar 6 Juil - 20:48
J'adore ce que tu as fait avec le predef original Cherry Bomb (Terminée !) 1782665584 et j'aime beaucoup ton style d'écriture.

Hâte de voir l'évolution de ton personnage Like a Star @ heaven

validé !

voilà ta couleur
Bravo à toi, tu es validé ! Tu peux désormais courir recenser ton avatar et ton pouvoir.

Une fois ceci fait, si le cœur t'en dit, tu peux aller demander un RP et poster ta fiche de relation. Bon courage ♥
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