L'énergie du Phoenix (ou la bénédiction de Phébus)

Curieux de la mythologie et des éléments incompris et surnaturels entourant l’univers, Adam a nommé son pouvoir “le don de Phébus”. Il existe également d’autres appellations, en référence à sa nature, comme l’énergie du Phoenix ou encore la bénédiction de Phébus. Pourquoi Phébus ? Phébus est l’avatar du Soleil, il est l’astre brillant et il inspire ce pouvoir si lumineux.

Adam lui-même ne comprend pas toute l’étendue de sa capacité.  S’il fallait le résumer en quelques mots, grâce à l’infusion de son énergie dans une personne (ou un être vivant), par le biais d’un contact - pas nécessairement avec la peau, mais assez proche -, il est capable de multiplier les aptitudes physiques ou les pouvoirs (des individus en possédant) durant un court moment. L’effet est un peu comme une barre énergétique ultra protéinée.

Multiplier est un grand mot. En réalité, sa présente capacité permet d’atteindre le maximum des capacités d’une personne (dont elle est capable au moment de l’infusion, dans certains cas, c’est vraiment une multiplication, dans d’autres, c’est parfois le double - chaque personne est différente), il appelle ça : l’Apogée. Pour exemple, une personne n’ayant pas découvert son pouvoir ne pourra pas soudainement l’utiliser (ou le découvrir). Par contre, une personne peu habituée à son utilisation en sera capable, au risque de manquer de contrôle et de provoquer encore plus de carnage.

Sa portée est… les autres. Pour son propre cas, sa capacité ne lui permet pas de décupler ses propres aptitudes ou son pouvoir. Toutefois, elle a d’autres effets sur son corps. Elle a même complètement modifié le fonctionnement de son système. Expliquons pas par pas.

L’énergie du Phoenix. Il ne l’a pas appelé ainsi par hasard. En réalité, Adam produit une grande quantité d’énergie, trois à cinq fois plus grande qu’un être humain normal (tout dépend de la température et des saisons, j’y viendrais un peu plus tard)*. C’est la particularité de son pouvoir. Cette production massive lui permet donc d’insuffler assez d’énergie dans d’autres personnes, pendant un court moment, mais de le rendre très endurant et capable d’une régénération un peu plus rapide qu’un humain normal. Par exemple, une blessure qui mettrait une semaine à guérir, ne mettrait que quatre ou cinq jours.

Cette production massive d’énergie ne va pas sans un apport constant. Mais le corps particulier d’Adam lui permet de pallier plutôt bien à ce problème. Il est devenu un peu comme un panneau solaire qui absorbe l’énergie externe, plus particulièrement les rayons du soleil et la chaleur environnante. C’est ce qui rend son corps si chaud (oui, oui, si chaud). Adam est toujours chaud, si bien qu’il est difficile pour les autres de déterminer s’il a de la fièvre ou non (38.5°C à 39.2°C selon sa moyenne). Toutefois, il veille bien à se nourrir convenablement et il a un régime alimentaire très complet.

Évidemment, l’utilisation de son énergie baissera sa température (ce qui est mauvais signe, je vous le dis tout de suite - encore ici, j’expliquerai plus bas avec les inconvénients).

Ce court moment, si nombreusement annoncé, ne dure réellement qu’un court moment. Du moins, pour l’instant. Une minute. Une minute, peut-être deux pour les personnes absorbant plus facilement les énergies, ou trois, dans le cas des chanceux. En une minute, la surcharge s’efface et laisse une trace de fatigue, comme un coup de barre sorti de nulle part. Il peut insuffler autant de fois qu’il le veut, cela ne va pas sans conséquence pour lui, pour les autres. Et certains peuvent même s’évanouir ou… avoir des arrêts cardiaques. Pas très joyeux. Mais tant qu'on n'en abuse pas, ça va, non ?

Passons maintenant aux choses sérieuses : les contre-coups, les inconvénients, les mauvaises choses qui arrivent, quoi.

Les saisons ont un impact sur Adam. Quoi ? Comment ça ? Vous vous dites que vous avez sûrement loupé un épisode. Ce n’est pas le cas. En réalité, ce n’est pas les “saisons” en elle-même le point important, mais la température de ces dernières. Sous un certain degré, Adam peut en mourir.

Attends ? Mourir de quoi ? Que ? Quoi ? Comment ?

Du froid. Tout simplement, mourir de froid. Si le Phoenix, Phébus, et tutti quanti sont reliés à la chaleur et au soleil, ce n’est pas pour rien que son pire ennemi est le froid. Comme je l’ai dit au début, le pouvoir d’Adam a changé le fonctionnement de son corps (pas totalement, mais assez pour que son pouvoir soit caractéristique de son physique, quand ça l’impacte). Et je vais vous expliquer ça, en détail (encore).

Tout d’abord, laissez-moi poser cette parenthèse, ou note, pour rajouter un peu de background à Adam. Même dans les explications pour le pouvoir, tout est faisable.

L’hiver est son pire ennemi. Les saisons les PLUS froides de l’année, et aussi, tout dépend du pays. Si bien que le jeunot a su utiliser de stratégie pour survivre durant cette période. Sa tante, autrefois, avant de mourir, lui amenageait une chaude pièce (allant vers les 30/35°C pour qu’il soit confortablement installé dans une température proche de son corps). À certains endroits du Texas, le climat est chaud, mais clément pour Adam. Toutefois, s’il ne dépasse pas les 15°C, tout devrait bien aller pour lui (même s’il sera affaibli ou fragilisé par le temps, il sera vivant)*.

Ensuite, comment est-ce que son corps fonctionne maintenant ? Comment est-ce que le froid l’impacte ? Il devient congelé ? Je vous explique. Vous voyez les poupées de porcelaine ? Elles sont mignonnes, mais fichtrement fragiles. Et est-ce que vous voyez la manière dont elles se fissurent au moindre petit impact ? Eh bien, chez Adam, c’est la même chose. À force de froid, sa peau se “craque”, se “brise”, des petits impacts de fissures laissés par le givre et la froideur. Lui-même ne sait pas ce qu’il adviendra de lui après être mort de froid, peut-être deviendra-t-il une poupée cassée, sans rien à l’intérieur, juste le vide d’une énergie autrefois là ?

La première fois qu’il connut cet état dangereux, c’est dans sa jeunesse, et encore, il ne s’en rappelle plus (encore une fois, c’est sa tante qui lui a expliqué). Il était allé courir dans la blanche neige de sa ville natale. La neige était belle et si froide. Et il ne se sentit pas partir. Si elle ne l’avait pas découvert là, inconscient, dans cette ennemie naturelle, il aurait été aussi vide qu’une poupée de porcelaine. Et pendant des mois, il était resté avec d’étranges brisures sur le corps.

Par extension, utiliser son énergie à déraison, c’est se refroidir. Et maintenant, on sait ce qu’il advient de lui quand il devient froid comme un poisson mort : il tombe inconscient et il est aussi bon que mort. En vrai, il suffit juste de le réchauffer, beaucoup et vite. Mais est-ce assez ?

Physique

Figure mythologique, Adam transpire la force et la bonne santé. Sa tante lui disait souvent qu’il était la personnification d’un demi-dieu, ou l’image d’Apollo. Réellement, il n’est qu’un homme imparfait, caché sous les nouveaux traits d’un lui plus complet. Oui, Adam n’a pas toujours été celui qu’on voit maintenant, ce lui si masculin, si authentique. Avant les opérations, les longues heures passées à devenir qui il voulait être ; avant tout ça, il était une femme.

Grande, aux cheveux courts, de la couleur des plumes du corbeau, aux yeux d’un bleu transperçant, coloré, profond ; aux fines lèvres écarlates, à la taille agréable, aux petits seins pulpeux, où on aurait eu envie d’y caresser cette chair ronde et esthétique. Mais Adam n’a jamais été une femme. Il ne s'est jamais senti ainsi. Il était juste dans le mauvais corps, dans le mauvais genre, dans le mauvais monde.

Alors il a changé.

Il a mis beaucoup d’efforts pour être ce Apollo que sa tante voyait en lui.

Aujourd’hui, Adam est construit dans la sueur de ses efforts, dans le dur labeur de ses entraînements. Il est façonné dans la même roche que les statues divines, que les romains aimaient se représenter, aimaient admirer. C’est au prix de longues heures, intenses, suffocantes, qu’il est devenu réellement ce qu’il voulait être : confortablement installé dans un corps qui lui appartient, qu’il maîtrise jusqu’aux bouts de ses dix doigts.

Physiquement fort et rapide, Adam est également expert dans plusieurs arts martiaux. Tout d’abord, il avait commencé par loisir, quand il avait encore le temps. Puis, avec son travail dans la sécurité, il avait enchaîné encore plus les séances martiales. Il a laissé sa curiosité gagner et il a appris tout ce qu’il voulait apprendre.

En dehors de ces caractéristiques physiques, Adam mesure cent-soixante-dix-neuf centimètres, avec un poids équilibré de quatre-vingt-deux kilogrammes. Il a un teint entre la douce couleur du caramel et du onctueux pigment du lait.

Quelques particularités physiques notables :

Adam ne mange rien de très froid. Il évite même tout ce qui se rapporte au froid. Les glaces sont donc bannies des placards, et chiller sur Netflix en se gouffrant d’un pot de Häagen-Dazs, c’est même devenu un rêve. Les baignades dans les lacs (s’ils sont trop gelées) est également une mauvaise idée. Par contre, résistant à la chaleur, Adam peut vous faire la traversée du désert les mains dans les poches.

Mental

Drôle de personnage. Trop calme. Trop léger. Trop insouciant. Il donne l’impression d’être un être d’un autre monde, atterri sur Terre il n’y a pas longtemps. Il vous regarde avec ses yeux inquisiteurs et tranquilles, scrutant l’intérieur de vos pensées avec des rayons lasers… Non, je déconne. Mais il a ce quelque chose de très apaisant, de fluide. Il est un peu comme l’eau de la rivière qui se laisse guider par son courant, se glissant sur les roches qui la séparent parfois. Si on pouvait rajouter un autre mot, il a ce caractère flegme, lent à l’émotion, et pourtant, si vivant à l’intérieur, si vivant dans la lueur de son regard, dans ses pensées florissantes.

Lent. Pas tout le temps. Oui, Adam n’a pas de grande chance de se mettre en colère. Cela ne l’empêche pas de comprendre et d’agir en conséquence, avec autant de limpidité que le fleuve éthéré d’un lac féérique. La colère, si lente, si longue, pourtant, quand elle vient, quand elle arrive, elle fait grincer ses dents, elle fait serrer ses poings et elle n’hésite pas à ravager les éléments qui ont provoqué sa furie.

Mais.

Avant tout.

Douceur.

Repos.

Adam est un être agréable, il est très communicatif. Il montre par des actes, par des gestes : physiquement, visuellement. Il aime communiquer, avec les autres, aussi convenablement que possible. Il a ce petit côté amusant, capable de (sou)rire en de nombreuses circonstances et de faire preuve d’aussi bien de légèreté et de spiritualité. Après tout, la vie peut-être vécu avec simplicité. Il est capable de donner cette même preuve de simplicité, d’y apporter une solution à un problème, ou du moins, d’essayer. Car, il ne laissera personne tomber. Il est là pour aider, pour donner.

Sa souplesse et son ouverture d’esprit ne l'empêchera pas de rejeter les autres, peu importe la gravité. Lui-même a eu un parcours très difficile, dont il a mis du temps pour s’en sortir. Mais même si le pardon est souvent une solution qu’il met en avant, il n’empêche que chacun à la responsabilité de subir la punition, les conséquences de ses choix (surtout si volontairement commis). Malheureusement, il peut facilement être berné par la malhonnêteté des autres. Il fait confiance aux gens, et cela peut le mener à prendre avec trop de souplesse ce genre de moments.

Adam est un personnage sociable, qui s’adapte très bien aux situations et aux convenances du moment. Mais il ne s’en fait pas trop pour les choses de la vie. Rien n’est fait pour être parfait, et ce sont même les petites imperfections de chacun qui font leur beauté unique. Peut-être prend-il les choses avec trop de légèreté et d’insouciance ? Qu’y-a-t-il de grave là-dedans après tout ?

Malgré son manque de prise de tête dans les complications coutumières de la vie, Adam a toutefois un certain penchant pour la justice. Les faibles doivent être protégés et les forts doivent protéger. Les éléments basiques d’un système paisible et humain. Tout comme l’enseignant aide l’élève, le fort doit aider le faible.

En quête de savoir et de connaissance, sa plus grande faiblesse est qu’il se documente sur tout et n’importe quoi. Il n’a pas de limite à ce qu’il veut lire, et ce n’est pas tout le temps une bonne idée.

Adam est un épicurien. Il apprécie autant qu’il recherche les bonnes choses de la vie, petites comme grandes.

Histoire

Un monde sans elle. Un monde avec lui, seulement lui. Tristement lui. Si jeune et maintenant si seul.

La rose blanche atterrissait d’un air misérable sur le couvercle du cercueil et quatre hommes musclés tiraient sur les cordes pour le faire descendre. Adam l’imaginait endormi paisiblement, terminant sa lutte contre la maladie. C’était une manière d’apaiser sa conscience, de la laisser partir.

Quand un bruit sourd retentit, les hommes lâchèrent les ficelles, qui retenaient autrefois la boîte de chêne noir. Ils commencèrent à prendre les pelles pour recouvrir la tombe. On proposa à Adam de jeter la première poignée, mais il refusa et observa de sa position. Un visage inconsolable et silencieux, il la voyait rapidement disparaître dans la poussière. Elle était si loin de lui maintenant.

En retrait, une petite foule de personnes s’était regroupée. Dans ce coin-là de Fort Worth, une ville de l’État du Texas, tout le monde se connaissait, ou presque. Alors, une grande partie d’entre eux s’était réunie, en l’honneur de Margareth Webber, ou pour le plaisir des commérages. Car, même s’il ne leva pas la tête, il les entendait parler.

« Margareth est morte de son cancer. Elle a résisté longtemps.
— C’est affreux. Et la pauvre gamine dans l’histoire ? Qu’est-ce qu’elle va devenir ?
— La petite est seule. Plus de parents, pas d’autres familles que sa tante. Et voilà qu’elle est morte.
— Si triste, à cet âge.
— Triste, oui. Il paraît tout de même que c’est “un garçon”.
— Quelle horreur. Que devient le monde d’aujourd’hui. Il est perdu, complètement perdu.
— Alors je me dis, peut-être que ses parents ont fréquenté le diable de trop prêt. Et maintenant leur enfant suit le même chemin.
— C’est pas surprenant qu’elle a tant de malheurs. Elle devrait revenir sur le droit chemin, avant que ce ne soit trop tard. »

Conservateurs et religieux, Adam n’avait jamais fait bon ménage avec eux. Il avait pourtant essayé de coexister. Personne ici ne l’accepterait pour ce qu’il était.

Alors Adam décida de partir, avant que les services des jeunes ne l’emmènent autre part. Il ne prit qu’un simple sac, bien fourni et commença sa journée. Il avait à peine seize ans. Un âge bien trop jeune pour vivre une vie d’adulte. Il essaya. Il réussit. Rien ne l’avait empêché de faire ce qu’il voulait, d’être ce qu’il souhaitait. Et en cinq ans, il était un homme transformé.

Tant de choses s’étaient passés durant ces cinq années : il avait découvert son pouvoir (bien qu’il comprenait que quelque chose n’allait pas avec son corps depuis sa plus tendre enfance), il avait repris les arts martiaux pour occuper un poste de garde de corps, il avait passé de longs moments sur la table d’opération et compléter la partie manquante de son être, et après avoir dépassé la majorité, il était retourné dans sa ville natale. Les affaires de sa tante avaient été miraculeusement sauvé, quand la maison s’était faite racheter.

C’est là qu’il trouva dans les quelques misérables affaires de sa seule famille, la lettre d’invitation de Swish. Et que voulez-vous ? Parfois, le destin nous mène là où on doit aller.

Alors, il y alla.

L’admission à l’école, sa nouvelle chance d’étudier, se passa rapidement. Et en quelques épreuves, il intégra sa classe de base.