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Isaac - Ragnarok
Isaac G. Yuri
Messages : 10
Date d'inscription : 11/04/2021
Isaac G. Yuri



Isaac - Ragnarok ♦
Mer 14 Juil - 7:46
Isaac Grigori
Yuri
FEAT. Gojo Satoru – Jujutsu Kaisen
25 ans

Vision décuplée

Russe
Hétérosexuel

Espion / Vendeur d’Armes

Sans idéal

physique & mental


Perché au sommet d'un mètre quatre-vingt-dix de tranquillité lorsque sa nonchalance ne lui fait pas courber le dos Isaac - ou Yuri, peine à dissimuler son ascendance slave. A la peau si pâle qu'on la croirait faite de porcelaine et aux cheveux empruntés à la neige de son pays, on aurait vite fait d'ignorer sa silhouette si celle-ci n'était pas systématiquement habillée de noir.

Car en effet, il est plutôt rare que le soldat s'entoure d'autre chose que de la morosité du noir de jais. Adepte de costumes et de tuniques, il apparaît comme effacé, suffisamment classieux pour ne pas attirer les moqueries, suffisamment humble pour ne pas attirer l'attention.

Ce qui suscitera l'attention collective sera finalement ses iris, lorsque ces derniers ne sont pas obstrués par l'avalanche de mèches cendrées soucieuse de le dissimuler. Derrière sa tignasse rebelle sommeille effectivement deux lueurs turquoises si pures qu'on les croirait lumineuses, offrant à son regard un soupçon de malice et de fourberie que l'homme ne renie pas.

Si les yeux sont le reflet de l'âme, alors nul doute que celle d'Isaac est semblable à celle d'un valeureux dont les œillades ne tarissent jamais de tendresse et d'empathie envers ceux qu'il protège. Il restera donc dommage de voir ledit regard régulièrement dissimulé par une paire de lunettes de soleil issue de sa collection personnelle.

Pour le reste, Yuri ne fait pas exception à l'archétype du soldat. Son corps est celui d'un combattant à la silhouette forgée par le froid mordant des toundras gelées; celui d'un jeune homme étant resté trop longtemps à la merci du fjord. D'aucuns diraient que depuis ; le pauvre laisse émaner de sa carcasse un peu de ce froid cinglant et éternel, lequel lui confère un air quelque peu inhospitalier. Si aujourd’hui son corps est plus épais qu’il y a quelques années, il abrite également des cicatrices et autres marques, stigmates d’une triste période passée sous le feu nourri.

Néanmoins envieux de ne pas devenir un de ces cadavres ambulants échappés des tranchées, Isaac ne rate jamais une occasion de rire ou d'observer le monde, d'être plus qu'un fantôme prématuré. Contrairement à ce que son allure parfois glaciale peut suggérer, son coeur irradie toujours la chaleur de sa jeunesse, ses bras restant une promesse de sécurité malgré l’amertume qui s’y est récemment installée.

De nature plutôt réservé, c'est généralement dans la dérision ou le pragmatisme qu'Isaac parvient à s'exprimer. Il est de ces gens paisibles dont le calme et la mesure sont souvent comparés à de l'oisiveté et de la paresse, dont les silences sont pris pour des aveux d'ignorance.

Il n'en est pourtant rien - ou sinon presque. Il est en vérité observateur et attentif, soucieux d'apprendre autant que d'enseigner. Particulièrement compatissant, il aime à découvrir de nouveaux horizons et à en saisir l'essence, à satisfaire une curiosité maladive qui a le besoin d'être comblée. Affichant rarement autre chose qu'un air neutre et de la bonhomie, il semble imperturbable, plongé dans une bulle de calme éternel.

Le jeune soldat est protecteur, respectueux, d'ordinaire bienveillant. Si son manque de tact et sa rudesse lui donnent parfois un air méprisable, il est en vérité rare de le voir agir par pure vilénie. Il reste toutefois vrai que sa malice et sa langue affutée lui ont attiré les foudres de plus d'un orgueilleux.

Bien qu'il ne soit pas du genre à en faire mention, il s'attache facilement à autrui et peine à le laisser devenir un souvenir. Assez introverti lorsqu'il est question de se confier, il occupe volontiers le rôle de confident, offrant aux tribulations de ses pairs toute l'attention qu'elles méritent. Sa vie pour le moins atypique fait d'ailleurs de lui quelqu'un de bon conseil, toujours concerné lorsqu'il est question d'aider.

Il arrive toutefois qu'une certaine irascibilité vienne noircir le tableau, que le courant ne passe pas. Alors plus que de la distance Yuri peut servir du mépris, notamment face aux caprices et aux injustices. Il répugne la fragilité que l'on érige comme foyer, la faiblesse qui devient une excuse, l'irrespect inutile. Hostile à la lâcheté et aux lieux-communs, son honnêteté porte ses mots avec assurance, quitte à le rendre parfois brusque.

Hérité de son éducation militaire, le jeune homme ne rechigne jamais lorsqu'il est question de mettre la main à la pâte, de prendre des décisions difficiles ou de faire ce qui doit être fait. Il a conscience de l'importance du sacrifice et du compromis, et redoute secrètement la dureté du monde dont il a réussi à s'extirper, ou plutôt du monde qu’il croyait avoir réussi à fuir.

Car en effet la guerre l’a rattrapé et a meurtri son physique autant que son mental. Lui qui pensait être parvenu à semer les cauchemars les a en vérité menés tout droit dans son havre de paix. Lorsque la guerre s’invita aux portes de son foyer, Isaac n’y vit qu’une triste fatalité, celle d’une vie dont il ne pourra jamais se défaire.
Il dut ainsi se faire une raison et l’admettre ; peut-être n’existe-t-il que pour le conflit. C’est en tout cas sa philosophie actuelle, triste et morose. Rendu furieux par cette tragédie, il renoua avec les plus mauvais côtés de sa vie de soldat.

Aujourd’hui, Isaac n’existe qu’à travers sa croisade contre le gouvernement et ses objectifs à long terme. Persuadé d’être responsable du drame, il s’échine aujourd’hui à en être également la solution. Puisque le destin s’acharne à faire de lui un soldat, alors il s’en accoutumera. Qu’il soit un guerrier, puisque c’est ce qu’on attend de lui. Il gardera le soin de choisir ses adversaires et de les faire payer.  La guerre s’impose à sa vie ?

Qu’il en soit ainsi.

aptitudes



Pouvoirs :

Par l'azur de ses yeux, Isaac dévoile à sa conscience ce que la nature s'efforce de dissimuler. Percevant les variations de chaleur, les battements de coeur et le relief de l'environnement, il lève le voile sur tout ce qui est caché. De simple observateur il passe alors à éclaireur retors, soucieux d'ôter à la vie les insidieux pièges qu'elle aime tendre. Sur plusieurs dizaines de mètre, il fait de sa carcasse celle d'une sentinelle, un allié indéfectible qui épargne à ses alliés les aléas de l'imprévu.

Sa vision est alors étendue, couvrant des zones qu'un œil classique ne ferait qu'imaginer. Grâce aux volutes turquoise qui s'agitent au creux de ses mirettes, tout ce qui était naguère inconnu devient lisible pour Isaac. En dépit d'angles ou de murs, l'éclaireur peut ainsi prendre connaissance des spécificités d'un environnement, de la configuration d'un terrain ou du nombre d'assaillants.

Il détectera ainsi un ennemi dissimulé ou la présence de chausse-trappe, se rendant cependant vulnérable à un quelconque élément n'entrant pas dans son champ de vision. En outre, la sensibilité de son regard s'exacerbe après une exposition trop prolongée à son fardeau, rendant son acuité floue - sinon inexistante, en cas d'abus. Pour pallier à la fatigue prolongée qui incombe à ses prunelles, il n'est pas rare de voir le jeune soldat avec des lunettes de soleil, voire même un bandeau complètement occultant.

Si d'aventures il est amené à abuser de ses talents, le bougre s'expose à une cécité temporaire ainsi qu'à de sévères épisodes migraineux. De plus, il peut arriver lors desdits épisodes que sa vision soit ponctuée d'hallucinations, au moins le temps de la récupération. Il voit alors sa grandeur réduite à celle d'un vieil homme courbé par le temps, les yeux fatigués d'avoir trop observé, bon à s'aider d'une canne en bois pour ne pas chuter à chaque obstacle.

D'ordinaire, le preux fait appel à son pouvoir une fois hissé sur un perchoir, en haut duquel l'immensité du monde prend tout son sens. Alors, s'il est épargné par une quelconque fatigue ou migraine ophtalmique, il devient les yeux de sa troupe pendant plusieurs minutes, offrant des informations aussi importantes qu'immédiates.

Il est le guetteur sur les remparts, le lanceur d'alerte, celui qui empêche les cauchemars d'atteindre ses amis. Que ce soit en s'attardant sur la myriade de détails d'une petite chose ou en offrant un panorama précis d'une large zone, son don - couplé à son expérience militaire, en font le garant de la stabilité, les yeux de la sécurité.

A force d’efforts et de pratique, le soldat a su pousser l’excellence de son talent, y greffant quelques améliorations. Désormais, en plus de voir plus loin, la vision conférée par les yeux d’Isaac est plus fluide. Il est capable de percevoir plus d’images par seconde, ce qui rend les situations moins chaotiques, notamment au combat au corps à corps. Cette faculté lui permet également de percevoir plus en détails les machinations de ses adversaires, de repérer plus facilement un élément indésiré dans un champ de vision.

Métier / Compétences :

Fort de son expérience de soldat, Isaac profite d’un corps robuste taillé pour l’exercice physique. S’il n’est pas bien souple, le vétéran est rapide et sait combattre au corps à corps. Habitué à modérer les bagarres de taverne et les excès de zèle de certains élèves chaotiques, il sait comment se comporter en cas d’infériorité numérique, alors cerné par plusieurs adversaires. Particulièrement à l’aise avec les armes à feu puisqu’il en a toujours côtoyé, c’est un opposant redoutable, un ange gardien ayant accepté de renouer avec ses vieux démons. Si on connaissait le jeune homme comme un pacifiste oisif, le contexte actuel a réveillé certains de ses pires travers, notamment en termes de violence.

Aujourd’hui, il fait office d’espion au service du gouvernement, surveillant d’un œil intéressé les remous de chaque faction. Son allégeance vacillante toutefois, il opère également en tant que vendeur d’armes et d’instructeur pour qui cherche à se défendre. Travaillant avec quelques collègues, il aide les indigents à se procurer le nécessaire à leur survie, acheminant armes et ressources aux plus démunis.


histoire

Au diable les nobles guerres où les valeureux surgissaient de la poudreuse parés d'épées et de haches, criant victoire et s'entretuant sur l'autel de la gloire éternelle. Il n'y a aujourd'hui plus de chants victorieux, plus de paradis fantasmé, plus de noblesse.

L'odeur de la mitraille a remplacé celle de la peur, les heurts de boucliers sont devenus des chants d'obus, le grincement des lames rattrapé par la mélodie discontinue des munitions qu'on achemine.

Ce monde n'avait plus d'âme. Plus de saveur sinon la toxicité d'une cigarette, plus de beauté sinon l'asphalte érodé, plus d'éloquence sinon les perfides messes-basses.
Isaac était de ces éternels insatisfaits nostalgiques d'une époque qu'ils n'avaient jamais vécu. Petit déjà il ressentait l'exclusion d'un monde trop vaste pour sa compréhension, trop étendu pour que son regard s'y pose. Il suivait alors, bêtement, docilement, ce qu'on estimait être bon pour lui. Incapable de mettre des mots sur ses ambitions, il laissa la main d'autrui le guider, définir ses passions et supporter le poids des décisions.

Par peur de l'échec et de brusquer un équilibre aussi fragile qu'important, il devint le spectateur de sa propre vie, s'accoutumant de chaque situation en acceptant les énormités et les vices. Il ne bronchait pas lorsqu'on lui reprochait son mutisme, ne s'énervait pas lorsqu'on lui adressait des reproches, ne protesta pas lorsqu'on l'éloigna de l'éducation pour le lancer au coeur d'un conflit armé. Dans son consentement sans conditions, le jeune homme espérait vainement trouver le remède à cette exclusion qu'il peinait tant à expier.

Cette exclusion, il continua cependant de la ressentir de longues années durant, jusqu'au coeur des tranchées enneigées de sa belle Russie.

La bouche amère à cause du tabac, la vision brouillée par les ruines de bitume, les oreilles bourdonnantes des murmures agitées, il était cerné parce qu'il réprouvait. Il choyait tranquillement au creux des Enfers, et pire encore; il s'était fait volontaire d'un tel sacerdoce.

Dieu - supputa-t-il, avait fait grâce à sa famille de prédispositions uniques. Sa particularité à lui résidait dans l'océan de ses yeux, lui permettant paradoxalement d'enfin lever le voile sur ce monde qu'il jugeait si numineux, si impossible à déchiffrer. Selon les conseils familiaux, il n'en faisait mention, ne s'en servant que lorsqu'il était certain de ne pas attirer les regards sur le sien.

Avec pour plus fidèle et loyal compagnon son frère Ephrim, il était ainsi chargé de répandre la mort au nom de la vie, d'ôter des rêves pour en préserver d'autres. En usant secrètement de ses atouts, il offrit sa vie à la cause et préserva ses compagnons de multiples embuscades.  Au cœur des glaciers, il apprit la dureté de la vie et son angoissante simplicité, mais également la véritable définition de l'amitié, de la solidarité.

Point de feu pour réchauffer les corps atrophiés des soldats, seulement des anecdotes partagées, les yeux rougis d'émotion. La camaraderie était son moteur, il vivait littéralement pour les autres, pour les protéger et continuer d'entendre leurs anecdotes.

C'est dans cette philosophie qu'il trouva le plus de confort, qu'il se sentait le plus à sa place. Il trouvait de la noblesse dans le fait d'être un soutien, parvenait à excuser ses lacunes et ses péchés en aidant autrui à supporter les siens.

Il égara quelques mois de sa tendre jeunesse dans ces forêts de neige éternelle. Prisonnier d'une bulle d'insécurité, il en ignora tout. Le monde qui vivait tranquillement à quelques kilomètres de sa position, ses véritables désirs et même une invitation formelle à quitter la tourbe pour rejoindre un idylle pour les gens de son acabit, une terre de paix loin des conflits.

Absorbé par ce devoir qu'était le sien, toujours occupé à regarder de l'avant pour se faire le guetteur d'un avenir fâcheux, il en oublia de regarder derrière son épaule; là d'où venait le poignard.

De tous les ennemis qui entouraient sa position, le glas vint de ceux qu'il considérait comme ses alliés. Quelques jours auparavant son frère avait fait l'erreur de confesser l'existence de son pouvoir à un des membres du régiment, qui d'ailleurs n'y répondit que d'un rire incrédule.

Seulement, ce que le concerné avait prit pour une blague n'en était pas une. Ainsi, lorsqu'il la répéta à ses supérieurs, toujours paré de son air moqueur, ceux-ci accueillirent la nouvelle avec plus de méfiance.

Avant que la rumeur ne parvienne aux oreilles du jeune Isaac et qu'il n'eut le temps de le réaliser, son frère avait disparu, ne laissant de sa présence qu'un pénible mystère et un étouffant manque. Tout s'effondra alors pour lui; la camaraderie, l'abnégation, même la raison de sa présence ici.

Quelle justice restait-il si une simple rumeur suffisait à faire disparaître des radars un soldat aussi compétant et motivé qu'était Ephrim ?

Tiraillé entre l'idée de laisser libre court aux démons qui murmuraient à son oreille ou celle de s'abandonner au sort qu'on voudra bien lui prêter, Isaac expérimenta la perdition.

Conscient que la situation que connaissait son frère ne tarderait pas à le rattraper, le jeune soldat décida de prendre la fuite. Un soir où il était de garde, il prit son paquetage et débarrassa le plancher dans le silence et l'indifférence. Il n'était pas sûr d'où sa route le mènerait, il avait toutefois un objectif; celui de retrouver son frère et de préserver autrui de cette funeste destinée.

Il avait désormais un endroit où aller. Un endroit où personne n'irait le chercher.





Bénie soit l’époque aujourd’hui révolue où il était possible de rire innocemment des erreurs de son prochain. Ces temps où la vie était offerte et où l’exclusion était la pire menace. Aujourd’hui ces fous rires dérobés se sont envolés, ces souvenirs de camaraderie sont déchus.
Aujourd’hui, Isaac ne rit plus beaucoup.

Quelques cicatrices ont fait leur apparition sur sa bouille d’ange, et les cernes qui creusaient naguère ses paupières ne résultent aujourd’hui plus de simples insomnies. Comme beaucoup, le pauvre a pris de plein fouet l’invasion du gouvernement, était en première ligne pour en subir les conséquences. Propulsé bien trop rapidement dans une guerre qu’il pensait chimérique, sa quête de liberté se nimba de sombres rencontres dont il portera les stigmates toute sa vie durant.

Son regard délavé n’est plus que l’ombre du miroir de malice dans lequel on aimait se perdre jadis. Il semble arborer une profonde lassitude, s’étant résigné à n’être que l’instrument d’un cycle de violence éternelle. Plutôt que de lutter farouchement pour maintenir un semblant de normalité, Isaac abandonna bien vite son quotidien pour renouer avec son passé de soldat. Ses automatismes revinrent au galop et prirent ce qu’il y avait de meilleur en lui. Son insouciance devint de la paranoïa, son humour devint du sarcasme, ses moments d’incompréhension devinrent de véritables élans de furie.

Une chose n’avait toutefois pas changé ; sa volonté de protéger autrui. Dans cette Académie où il enseignait alors, il avait noué des relations qu’il n’aurait jamais pensé possible. Il avait trouvé des amis dans la différence, des disciples dans l’inconnu, des sentiments dans ce tas de nœud qu’était son cœur.

Peinant à attribuer sa confiance à un quelconque idéal, Isaac se fit alors la promesse de porter sur ses seules épaules le poids de la sécurité de ceux qui lui sont proches. Un rôle qu’il prend très à cœur bien qu’il soit irréalisable, un objectif ultime pour lequel il œuvre quotidiennement malgré sa difficulté intense. Ce mantra devint son quotidien, la seule chose qui l’importait réellement.

Au diable les rigolades et les bons souvenirs, ce qui comptait était d’offrir un futur à ceux qu’on persécutait. Prenant les armes seuls, il s’accommoda à cette vie qu’il pensait nécessaire, à ce rôle qu’il pensait être le sien.

Lui qui avait fui la violence de la guerre l’avait amené dans son havre de paix. Comme un ange déchu qui amènerait les enfers en terre promise, Isaac s’accabla de culpabilité, se sentant responsable du malheur qu’on faisait pleuvoir sur les siens. En toute logique, le seul moyen de faire pénitence et de demander pardon était de rétablir l’ordre, chose qu’il entreprit d’achever seul.

Multipliant les escapades solitaires, vivant à son propre crochet et s’exposant à des risques mortels, le soldat chercha à repousser le gouvernement, et ce par tous les moyens. Seulement ce quotidien toxique déteignit sur sa personnalité. Il le rendit plus froid, colérique, frustré. A force de ne faire que courir derrière une vengeance inatteignable, il perdit de vue son objectif. Il ne comprit en effet bien trop tard qu’il s’était éloigné de tout ce qu’il voulait protéger, qu’il ne parlait plus ou presque, qu’il n’avait pas vu un visage amical depuis au moins six mois.

Au fond du gouffre, contemplant son impuissance, il semblait bien qu’il n’y avait plus rien à faire pour lui. Rendu presque fou par cette hygiène de vie, il décida de ralentir le rythme et d’attendre une opportunité.

Cette opportunité arriva d’ailleurs du gouvernement en personne. En effet, les forces armées s’étaient penchées sur le cas d’Isaac, notamment quant à ses compétences militaires. En faire un agent du gouvernement était tentant, il fallait toutefois un argument, un moyen de pression capable de faire plier la volonté d’un soldat s’étant lancé dans une guérilla.

C’est alors que le gouvernement ressuscita un fantôme, se servant de la plus grande vulnérabilité d’Isaac pour l’attirer dans ses grippes. Ephrim, son frère présumément disparu. En échange de la coopération de l’ancien professeur, l’aîné serait libéré et les deux pourront retrouver la sérénité de leur vie passée.

Contraint d’accepter pour le salut la personne comptant le plus à ses yeux, le pauvre Isaac intégra alors les forces du gouvernement, devenant un de leur espion et agent double. Néanmoins, cette relation n’est basée que sur un chantage malsain et n’efface en rien la rancœur du soldat envers les forces qu’il a toujours combattu.

Tout porte à croire que la guérilla n’est pas finie, qu’un jour viendra où la vapeur s’inversera. En attendant, le jeune homme progresse sur un sentier tendu et périlleux, où guettent dans la pénombre des ombres faucheuses. Une partie de lui cherche à renouer avec son ancienne personnalité, l’autre est prête à céder à la fureur pour faire pleuvoir l’enfer, l’avenir est incertain et ne se précisera que dans les mois à venir.


Buck

J’en ai marre de casser les codes à chaque fois que je veux poster une fiche. Mais sinon re, Isaackwakwak pour vous servir.
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Avery N. Jones
Idéal : Sans idéal
Messages : 32
Date d'inscription : 08/03/2021
Age : 21
Groupe : Classe E
Avery N. Jones



Isaac - Ragnarok ♦
Sam 17 Juil - 21:01
Re coucou toi ♥
validé !

voilà ta couleur
Bravo à toi, tu es validé ! Tu peux désormais courir recenser ton avatar et ton pouvoir.

Une fois ceci fait, si le cœur t'en dit, tu peux aller demander un RP et poster ta fiche de relation. Bon courage ♥
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