Ferdrad est un militaire depuis son plus jeune âge, dès ses 18 ans il s’engage et prépare ses tests d’aptitudes. Au-delà des tests de logique et de culture générale, c’est surtout les tests physiques qu’il a travaillé. Véritable esprit sain dans un corps sain, il n’est pas une masse de muscle mais comble ce manque par sa vitesse et son endurance. Un petit mètre quatre-vingt pour une musculature sèche, il se tient toujours droit et le menton haut beaucoup trop habitué aux défilés. Il aime garder ses cheveux détachés, les passants vers l’arrière de temps en temps pendant une courte réflexion, et si sa barbe est peu soignée c’est qu’il est en pleine période de paperasse dans un bureau de la tour d’ivoire.
Pour ce qui est du mental, Ferdrad est une force tranquille préférant toujours discuter à frapper, mais il sait évaluer une situation et agir en conséquence. Il affichera toujours cet air blasé, s’exprimant d’une voix grave et rapide qui d’après lui découle d’un stress naturel. Un éternel solitaire n’aimant pas se reposer sur les autres, voilà comment il est décrit dans les bureaux et sur le terrain.

Ferdrad a toujours été un combattant à la solde de son pays, d’abord combattant pour l’armée polonaise, il se retrouve très vite sélectionné dans les tests d’entrée du GROM, les unités d’élites de son pays. De cette information, vous pouvez déjà savoir quel genre de capacité il détient en tant qu’homme: survie en milieu désertique, connaissances en explosifs, combat au corps à corps, manipulation d’armes de guerre du pistolet jusqu’au sniper.
Ensuite concernant son pouvoir éveillé, il est capable de manipuler le son dans son ensemble. De la simple atténuation du bruit de ses pas, jusqu’à créer une onde déchirante qui file à toute vitesse vers l’ennemi, lui-même ne semble pas connaître l’ensemble de ses pouvoirs, enfin c’est ce qu’il fait croire. Pour l’équipement embarqué, il a une oreillette pour communiquer avec un poste de contrôle militaire pendant les missions, une tenue ignifugée avec un gilet pare-balle, un deagle et un sabre long en mémoire des hussards ailés.
Il sait se battre, autant contre des terroristes dans un pays aride que contre un autre altéré récalcitrant.

Né en 1991 au sein d’une famille modeste, le jeune Ferdrad est un enfant précoce. En avance sur la lecture et l’écriture par rapport à ses petits camarades, cet écart va se creuser dès lors que ses parents pourront lui offrir des livres. Son père étant militaire, il lui fait lire des œuvres sur l’histoire du pays lui passant en douce des œuvres sur les tactiques militaires et les hauts-faits de certains “héros”. Le jeune Ferdrad se met alors à admirer les légendaires hussards ailés, s’imaginant avec ces épaulières dorées pointées vers le ciel. Sautons quelques années, notre enfant prodige est maintenant un beau jeune homme aux longs cheveux noirs, à dix huit ans il part à l’armée comme lui avait demandé son père. Ses classes se déroulent sans encombre, il travaille son physique et apprend à tirer avantage du terrain, plus remarqué pour son esprit que son physique après avoir terminé sous officier, on le sélectionne deux ans plus tard pour intégrer le GROM.
A 20 ans et déjà sélectionné, ça avait fait un peu de bruit et l’état major se réjouissait d’avoir un jeune aussi dévoué, les tests furent très compliqués et il a faillit se rater sur l’étape de la survie en milieu désertique.
Année 2012, Ferdrad est nommé depuis peu dans l’unité du GROM et assigné à une mission au Mali. Il doit débarquer dans un village sous occupation touareg, largué à plusieurs kilomètres pour ne pas éveiller les soupçons, il part avec le minimum vital et 3 autres soldats, ils  atteignent le village avant la tombée de la nuit sans se faire repérer. Assassiner un leader du mouvement, neutraliser toute résistance, repartir sans déclencher d’alarme tel était donné l’ordre de mission. Ses alliés descendent les vigiles aux différents points en hauteur du village, quelques bruits de suppresseurs plus tard ils forment deux duos et vont fouiller les petites maisons et autres masures dans le coin. Ferdrad et son collègue tombent sur un homme assis seul dans une chambre, après l’avoir braqué pendant quelques secondes il lève les mains pour montrer qu’il se rend.
L’homme s’était figé un instant en fixant Ferdrad, le duel de regard se coupa net lorsqu’une explosion retentit dans le village.
Ferdrad se mit à la fenêtre, prenant cette fois le fusil d’assaut prévu en cas de pépin, un homme en sortit avec les bras couverts de cloques rougeoyantes et les deux autres soldats polonais au sol, le torse déchiré. Une première rafale déchire le silence nocturne à la suite de l’explosion, le héros de notre récit fait mouche et perce ces bras étranges, des petits bruits de pétards mouillés se font entendre. L’otage, Ferdrad et l’homme aux bras explosifs parlent anglais dans cet échange.
“Toi, descends de là, je ne souhaite pas faire brûler le village entier ! Si tu viens à moi j'épargnerais l’homme qui était retenu prisonnier ici.  Fais vite.” Ferdrad soupire et regarde l’otage lui donnant son pistolet en retirant le suppresseur, lui expliquant à voix basse de sortir lorsque le premier coup de feu aura résonné. Une grenade flash illumine pendant une seconde le village et le militaire saute par la fenêtre tandis que son binôme s’était déjà rendu face au terroriste pour le mettre en joue. Dans ce magnifique “saut héroïque”, l’agent atterri en roulade vidant son chargeur sur un l’homme modifié, celui-ci tombe dans les débris de sa tente et lorsque le collègue de Ferdrad pu enfin s’approcher pour l’égorger et confirmer la mort… Il se fit exploser, mais aucun matériel n’était présent, c'est véritablement son corps qui s’est embrasé et détonné.
L’agent du GROM était sous le choc, il n’avait jamais rien vu de tel, même pour lui qui a dû subir moultes situations dangereuses et stressantes, celle-ci était la plus difficile. La découverte d’un mutant, son escouade décimée tout comme les combattants du village, si ses supérieurs diront plus tard que c’est une réussite notre agent ne sera plus le même se désignant comme responsable d’un tel carnage.
Nous sommes en 2017, notre agent a quitté le GROM et travaille dans une école enseignant les mathématiques et les sciences à des collégiens. Lors d’une réunion avec les parents de ses élèves, un homme retient son attention, c'est ce même visage qui était au Mali. Une notification de mail force le professeur a sortir son téléphone et commence à le lire, voyant un expéditeur inconnu mais sécurisé.
« J’invite à me rejoindre ceux possédant de vraies capacités, un vrai don. Je prendrai votre désarroi et vous offrirai une famille. »
A peine le téléphone verrouillé et rangé, Ferdrad sent une aiguille sortir de son bras et lorsque son premier réflexe fut d’attraper quelqu’un derrière lui, il n’y avait plus de seringue ni d’individu étrange, sauf une enveloppe entre ses doigts avec une adresse et la photo d’un lieu. Un sac avec le nécessaire, la capuche de son hoody et ses cheveux bien attachés, il était prêt à partir pour cette académie.
Sur le chemin il avait remarqué qu’il était suivi, sur le bateau des regards de travers s’étaient échangés. Sur le chemin des cabinets, il fait claquer la porte sans entrer, attendant un espion au coin d’un couloir… Les pas se font entendre, il arme son poing se préparant à lui défoncer la tempe pour le sonner, la concentration et le stress monte et lorsque le visage du suiveur apparaît il détend son bras l’envoyant dans le visage de celui-ci mais ses pouvoirs se déclarent au mauvais moment ! Il ne contrôle rien pour le moment et une onde sonore trop puissante fait tanguer le bateau et l’adversaire s’est fait éclater le os du bras suite au choc. Le polonais ayant relaché trop de puissance incontrôlée tombe dans les vappes sans même comprendre ce qui lui arrive, il se réveille dans une pièce très éclairée face à deux agents en costumes. Rapidement l’interrogatoire devient violent et Ferdrad se décide à parler des mutants, de ses pouvoirs récents et de l’invitation qu’il a voulu suivre, les deux agents sortent ensuite. Une femme remplace ses collègues et explique rapidement à l’ancien militaire ce qu’il se trame sur Moosbell, que les mutants sont des irrégularités de ce monde qu’il faut capturer et analyser pour les suivres sans qu’il ne provoque de drames, comme au Mali ou sur le bâteau. Un choix lui est laissé, aider une organisation à analyser la situation et étudier les mutants ou mourir, en échange on lui offre un travail et une situation confortable sur l’île comme une paye élevée, des avantages sociaux et en nature. Le professeur pense rapidement à sa classe en dessous de la moyenne, puis c’est l’image du Mali qui revient il aimerait corriger ça. Alors c’est décidé, il s’engage et souhaite poursuivre son idéal qui était de rendre le monde meilleur, si il faut aider des mutants à se rendre pour le bien de l’humanité alors il faut savoir se salir les mains. Il propose même à sa recruteuse de passer sur le billard pour comprendre comment fonctionne son pouvoir et éviter tout accident.

Nous sommes en 2021 et monsieur Vonkran est un agent de la Tour d’Ivoire, après plusieurs tests réalisés sur son corps il s’est avéré que lui-même est un mutant. Pouvant contrôler les sons, il se révèle être un atout de choix dans la chasse aux natifs, estimant que ces derniers s’octroient beaucoup trop d’honneur et de pouvoir. L’humanité doit avancer au même rythme, et si des mutants font irruption alors c’est à eux de s’adapter et de cacher leurs pouvoirs, les civils ne doivent pas être mis en danger par les nouvelles capacités de certains. Un ordre de mission est donné, il se met en tenue et rejoint son escouade déjà masquée et habillée. Tout Moosbell se souvient de ce soir ou les mutants furent exposés au grand jour grâce à ce petit groupe masqué, des sourires satisfaits voilà ce qu’ils auraient dû voir si Vonkran et ses hommes n’étaient pas masqués. Et c’est cinq mois plus tards que Ferdrad ira mené sa petite escouade massacrer du mutant récalcitrant, ramenant les plus calmes au laboratoire.

“Pour nous préserver du chaos, nous devons connaître ce nouvel inconnu, rendez vous et nous serons clément pendant cette arrestation” Ferdrad Vonkran - Mission d’arrestation numéro 58, février 2023.