Les passants, pressés. Les réverbères, allumés. Le soleil, presque couché. Il était temps pour la population travailleuse de rentrer chez elle, de s'offrir une soirée paisible, loin du brouhaha des transports et des ruelles ; direction la maison. Tandis que l’un s’attend à allumer sa télévision et s’installer confortablement devant une série Netflix, l’autre se projette déjà dans un bon bain chaud, un verre de vin à la main.
Le temps du repos est arrivé. Du moins, c’est l’illusion que se donnent ces individus, croisant pas et regards. Parmi eux, un homme à l’allure dépravée et à l’air grave. Il avance, pas à pas, les yeux rivés sur l’horizon, comme s’il cherchait quelque chose, un but, un nouvel objectif, une issue. Une main tendue. Mais rien ne s’ose à lui.
Rien ne semblera jamais s’oser à lui. Couvert de sueur, un regard dont l’âme semble avoir été extirpée, les bras ballants, tremblants : il avance. Encore, sans jamais s’arrêter, et finit par attirer les regards indiscrets. Certains se retournent, d’autres sortent leurs téléphones pour le prendre en vidéo. C’est un phénomène de cirque, un fou sorti tout droit de l’asile, puisque l’apparence ne trompe jamais selon les humains.
Quelques écrans s’allument pour faire place à une annonce qui glace le sang de plusieurs personnes autour de l’individu. Soudain, l’entièreté des regards se tournent vers lui. L’homme sort finalement de sa transe pour se rendre compte qu’il est entouré de murmures, de caméras et de flashs. Prunelles vides, il tente de laisser quelques sons s’échapper de sa gorge - en vain.
Paralysé par la peur, ses genoux eux-mêmes se battent pour rester en place. Son cœur bat à tout rompre tandis qu’il s’agite davantage ; que lui veulent-ils, ces fous ? Pourquoi le regarde-t-on ainsi ? Il n’entend plus que le fond de ses pensées, entremêlées, incertaines et bien trop bruyantes pour laisser place à la raison. Vêtu de pièces abîmées, salies par le temps telles un haut sobre et usé, une veste en jean déchirée et un pantalon couvert de boue, il est le suspect numéro un. À découvert, vulnérable.
À quelques mètres de lui, plusieurs personnes ont déjà saisi leurs téléphones, dans le but de prévenir quiconque ayant le pouvoir de le capturer
à nouveau. Pris dans un torrent d’adrénaline coupé par la terreur, celui-ci s’offusque et hurle dans leur direction, leur demandant de poser leurs téléphones dans l’instant. Il ne souhaite aucunement être retrouvé, et encore moins être fait prisonnier pour la seconde fois.
Mais ceux-ci fuient plus loin, toujours plus loin et il se retrouve seul au beau milieu de la place, entouré de regards terrifiés. S’il tente de courir, de fuir malgré la douleur à son tibia, on le retrouvera à coup sûr. Le sang lui monte aux tempes et sa colère s’agite au fur et à mesure. Jusqu’à ce qu’il n’en puisse tout simplement plus. Les dents serrées, les sourcils froncés, il déroule un râle depuis le fond de sa gorge. La vue de ces individus et leurs téléphones l’insupporte et s’il se fait attraper, c’est de leur faute : il hurle à nouveau, les suppliant d’arrêter, et des larmes trouvent leur chemin de ses yeux jusqu’à son menton.
Horrifié, il prend si peur qu’il amène ses deux paumes jusqu’à son crâne, comme pour tenter de se calmer. Mais il est bloqué, encerclé. Devant lui, un homme avec des écouteurs ne semble pas prêter attention à la scène, trop occupé à regarder son téléphone. Alors qu’il relève enfin la tête et aperçoit l’homme en fuite, il sursaute et tente de s’écarter - chose que l’évadé ne saurait laisser passer. Celui-ci le saisit par le col et le plaque au mur si sauvagement qu’il en brise quelques parcelles ; le jeune homme hurle de douleur après que l’une de ses côtes ait éclaté.
—
Elle a quoi ma gueule ?! Pourquoi vous me regardez tous comme ça ?! hurle le fugitif.
Il ne semble pas avoir entendu l’annonce, il ne semble plus faire la différence entre le bien ou le mal - confus, perturbé, enragé sont les seuls mots que l’on peut utiliser pour décrire cet énergumène doté d’une force herculéenne. Dans un dernier grognement, celui-ci jette le jeune homme sur le trottoir comme s’il n’était qu’un poids plume.
règles & objectif• Pour vous inscrire à l’intrigue, il vous suffit de
poster à la suite de ce sujet : l’inscription est
automatique.
• Il n’y a que
4 places disponibles, celles-ci sont énumérées ci-dessous. Elles se rempliront en fonction des membres qui s’inscrivent : il n’y a pas possibilité de réservation. L’ordre de réponse sera ainsi celui établi dès le premier tour par les membres.
• Un maximum de
350 mots avec une marge de 10% est imposé pour simplifier les échanges entre personnages et l’arbitrage du MJ. Un écart supérieur se verra pénalisé d’une perte de Swishes.
• Nous demandons au minimum
1 réponse par semaine et par personne pour le bon déroulement de l’Intrigue. Si ce délai ne vous convient pas, merci de vous abstenir pour ne pas bloquer l’avancement du RP.
•
L’utilisation de dés est obligatoire (puisque RP Intrigue). Chaque action dont l’issue reste inconnue à votre personnage devra être soumise à un lancer de dé, et chaque membre est limité à un lancer par tour. Veuillez vous référer au sujet en question pour plus de détails.
• Une intervention MJ se fera naturellement
à la fin de chaque tour.
Objectif : Neutraliser l’individu sans le tuer.
Participants— Abigail
— Artesia
— Éléonore