Apaisement

Lorsque Béatrice touche une personne, elle a la capacité de ressentir ses émotions. Mieux (ou peut-être pire) encore, il lui est possible d’absorber ces émotions afin d’apaiser les gens avec qui elle est en contact. Par exemple, si une personne triste et que Béatrice la touche, cela fera en sorte que la personne sera alors plus calme, voire même « calme », dans la mesure du possible. Cependant, Béatrice aura emmagasiné cette tristesse et devra se retenir pour ne pas se mettre à pleurer.  

Bien entendu, ce pouvoir n’est pas infini et peut être assez dangereux pour Béatrice. Si l’émotion de la personne est faible, elle sera en mesure de l’apaiser complètement. Si l’émotion est très forte, comme une grande colère, cela aura de l’effet que quelques minutes (une trentaine peut-être) et faisant en sorte que Béatrice doive gérer cette colère qu’elle aura cumulée.

Il est fort difficile pour l’étudiante de gérer plusieurs émotions en même temps. Si elle en a trop, ou des trop fortes, cela va créer une certaine « overdose », extériorisant tout ce qu’elle a cumulé alors.  Pour se calmer, il lui faut un endroit particulièrement calme, idéalement seule, avec de la musique ou des sons de la nature.

Physique

Du haut de son mètre soixante et pesant 49kg, Béatrice est une demoiselle particulièrement banale, mais plutôt jolie, bien qu’elle ne l’avouera pas. Ses cheveux sont courts, sauf pour deux mèches qui encadrent son visage, atteignent pratiquement sa poitrine. Cette touffe de cheveux, bien souvent en pagaille, bien que Béatrice n’en soit pas du tout de cet avis, son blond. Ses grands yeux noisette sont particulièrement expressifs. Une fois froncé, il est facile de voir à quel point elle est contrariée et lorsqu’elle est heureuse, vous aurez l’impression que des petites étoiles brillent dans ses yeux. Le sourire bien souvent aux lèvres, parfois gêné, d’autre fois non, est bien souvent doux et bienheureux.

Béatrice apprécie grandement porter des robes. À vrai dire son style vestimentaire est assez vaste, appréciant autant les robes qui mettent en valeur certaines de ses courbes que parfois un bon jogging ou un jeans soit particulièrement plaisant à porter. Béatrice apprécie être coquette par moment. Parfois, elle y va de quelques folies, mettant des fleurs dans ses cheveux, parfois de réelles, d’autres fois des imitations.

Caractère

Aux premiers abord, Béatrice est plutôt de nature timide. Elle n’osera pas trop approcher des autres, de crainte de les déranger bien souvent. Elle a toujours eu l’impression d’être maladroite avec les autres. Par contre, après quelques échanges Béatrice arrive à s’ouvrir aux autres, comme une jolie fleur qui vient d’éclore.

Une fois ouverte aux autres, Béatrice est une demoiselle joyeuse, remplie de joie de vivre, qui a constamment un sourire collé aux lèvres, bien que parfois il semble gêné. Fidèle, elle est prête à tout faire ce qu’elle peut pour donner un coup de main à ceux qui lui sont chers.

Par moment, elle a des attitudes de gamine, bien malgré elle. Si quelque chose ne lui plaît pas, elle ne pourra pas le cacher. Son attitude expressive l’empêche de cacher lorsque ça ne va pas et inversement également. Il va lui arriver de bouder bien malgré elle si quelque chose lui déplaît. Béatrice n’est pas d’un naturel rancunier, cependant, si quelqu’un vient à faire du mal à ses proches, elle aura beaucoup de mal à pardonner cette personne. La demoiselle cache un caractère parfois fort, malgré ses airs innocents, insouciant et ses paroles majoritairement douces.

Béatrice n’apprécie pas trop les contacts des autres, on n’apprécie pas qu’on la touche, de crainte que son pouvoir se déclenche par accident. Par contre, si un proche a besoin de réconfort, d’un câlin puisqu’il est mal en point, Béatrice peut tout de même se permettre de lui faire un câlin.

Grande lectrice, Béatrice apprécie lire tout ce qui lui tombe sous la main. Elle apprécie grandement les récits historiques, mais également de la fiction en tout genre. Petite fan d’Harry Potter, du Hobbit et du Seigneurs des anneaux, elle apprécie se perdre dans ces mondes fictifs. La taille des bouquins lui importe peu et elle peut passer de longues heures à lire plutôt qu’à étudier ou dormir. Elle apprécie écrire des récits en tout genre. Elle rêverait de faire de la poésie, mais elle n’a jamais trouvé qu’elle avait une belle plume pour cela.

Également gourmande, elle adore les sucreries, les pâtisseries et encore le chocolat. Plutôt flemmarde, elle n’apprécie pas pour autant faire de l’activité physique. Un bon film ou un bon livre étant beaucoup plus intéressant.

Histoire

Béatrice a une histoire assez banale, quoi que peut-être un peu triste. Née au cœur de Montréal, elle a grandi dans un petit appartement. Ses parents n’étaient pas particulièrement fortunés, mais étaient avant tout aimant. Elle avait un grand frère, deux ans son aîné qui aimait bien l’embêter depuis qu’elle était toute jeune. Ils aimaient beaucoup jouer ensemble, à courir dans l’appartement ou encore dans le parc qui n’était pas trop loin de là.  

Béatrice, dès l’école primaire, avait toujours été une élève « moyenne », par moment tête en l’air, elle n’avait pas les meilleures notes, mais savait bien se débrouiller. Son frère l’aidait avec ses devoirs et leçons, rendant l’apprentissage beaucoup plus aisé pour elle. Très tôt, elle développa de l’intérêt pour la lecture, d’abord, son frère lui lisait des histoires et en grandissant, elle se mit à emprunter de nombreux livres à la bibliothèque de l’école oula municipale. La famille n’avait pas forcément les moyens pour acheter tous ces livres.

Bien que cela n’ait pas paru, le pouvoir de Béatrice ce manifesta dès ses treize ans. Elle était particulièrement sensible aux émotions des autres, mais cela ne l’affectait pas trop. Enfin, c’était viable et il n’était pas rare de la voir partager la joie de son frère, l’angoisse d’une amie ou encore la tristesse de sa mère. On disait seulement qu’elle était sensible, mais sans plus. En même temps, il lui arrivait d’apaiser certains proches, réussissant à emmagasiner leurs émotions, mais Béatrice se disait que c’était seulement quelque chose de normal, sans plus. Dès ces premières manifestations, elle reçut des lettres pour un endroit curieux qui se nommait Swish, mais sans pour autant trouver que cela était intéressant. Même qu’elle en reçut plus d’une, mais chaque fois, elle, ses parents, son frère avaient l’impression que ce n’était qu’une pub étrange, mais sans plus.

Lorsque Béatrice avait 15 ans, la famille éprouva quelques difficultés. Ses parents se disputaient fréquemment, son père entrait dans des colères noires, alors que sa mère n’arrivait pas à dire grand-chose et ne faisait que sangloter. Si Béatrice touchait sa mère dans ses moments de faiblesses pour la rassurer, une fois leur père partie, il n’était pas rare que sa mère se calme, mais que Béatrice éprouvait alors une grande tristesse. Et si c’était son père qu’elle osait toucher, il réussissait à se calmer, mais c’était Béatrice qui entrait alors dans une colère équivalente à celle que son père avait, sans nécessairement comprendre pourquoi. Ses parents et son frère se disaient que c’était parce qu’elle était tout simplement trop sensibles aux émotions d’autrui, mais sans se douter que cela pouvait être un pouvoir, nonobstant les lettres que Béatrice recevait de temps en à autre, comme après ces incidents justement. Son frère, arrivant à garder son sang froid était la seule personne qui était capable de calmer sa sœur, lui faisant écouter de la musique, une playlist spéciale ou d’autres fois en lui faisant réaliser des exercices de respiration.

Trois ans plus tard, ce fut vraiment là que son « pouvoir » déborda. Son frère vécu une grande rupture amoureuse, la femme qu’il avait côtoyée durant des années l’avaient laissé et cela avait grandement brisé son cœur. Voulant réconforter son grand frère, Béatrice le serra dans ses bras, mais bien que cela l’apaisa, Béatrice ressentit toute la détresse qu’il avait juste avant. Si son frère était consolé, Béatrice n’arrivait tout simplement pas à se calmer, ne faisant que pleurer, comme si c’était son propre cœur qui était alors en miettes.

Même après quelques jours, elle était toujours inconsolable et sa famille ignorait quoi faire. Encore une fois, Béatrice se rappela de cette lettre de Swish et y voyant que c’était la seule solution qui lui était possible, elle décida de faire ses bagages, quitter son chez soi, avec des adieux déchirants, ne souhaitant pas se séparer de sa mère, ni de son grand frère. C’est le cœur lourd que Béatrice arriva, lentement, avec quelques réticences face à cet établissement que personne n’avait entendu parler.  

Ce fut ainsi que Béatrice mit les pieds à Swish en cette fin du mois de janvier 2021.