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À deux pas d'une nouvelle vie
Béatrice Hamilton
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Béatrice Hamilton



À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Dim 31 Jan - 3:16

30 janvier 2021

Nerveuse.

Béatrice est nerveuse.

Voilà que son périple touchait enfin à sa fin. Voilà maintenant qu’elle déposait ses valises devant cette porte. Sa chambre. Une grande salle dans laquelle il y a quatre autres chambres, donc la sienne. Anxieuse, Béatrice ne parvenait pas à ouvrir la porte. Une hésitation. Une longue hésitation. Et si elle n’était pas à sa place ici ? Elle ne pouvait pas revenir à la maison, c’était trop tard. Le voyage avait été long et elle ne s’était pas encore remise de ses émotions. Son grand frère lui avait offert une peluche lorsqu’elle avait quitté l’appartement. Béa avait bien hâte de se poser dans sa chambre et la serrer dans ses bras. Elle avait besoin de réconfort… Peut-être pourrait-elle l’appeler ? Parler à sa mère également… Ils devaient être inquiets pour elle… Elle s’ennuyait tant… tant d’eux.

Le regard de Béatrice se brouilla, ses mains tremblaient légèrement. Lentement, elle prit la poignée et la tourna. C’était verrouillé… Bien entendu. L’anxiété de la jeune femme grimpa d’une coche encore. La clé ! Elle était où cette clé ? Paniquée, elle se mit à chercher dans ses poches, cherchant quand elle avait vu cette clé la dernière fois. On ne lui avait pas remis une clé en passant par l’administration tout à l’heure ? Mmh. Pas dans ses souvenirs. Mais… Mais pourquoi la porte était verrouillée !? Ses doigts relâchèrent la poignée et attrapa son sac à main en vitesse. Son téléphone. Les informations étaient sur ton téléphone ! En le sortant finalement, la porte… se déverrouilla. La demoiselle avait entendu un petit déclic fort discret, mais tout de même satisfaisant.

Béatrice poussa un soupir de soulagement. L’étudiante ouvrit la porte et examina l’intérieur. Cette salle était grande. Le pensionnat était géant. Béatrice était certaine qu’elle allait se perdre dans les murs des bâtiments. Si ce n’était pas dans le pensionnat c’était tout simplement dans l’établissement scolaire. Voilà que la petite tête blonde fixait sa nouvelle maison, en plein milieu de l’après-midi. Son ventre gargouilla, lui rappelant qu’elle n’avait pratiquement rien mangé depuis un long moment et elle était grandement fatiguée. L’envie d’aller dormir était forte.

Avant toute chose, Béatrice devrait bien entrer dans la chambre.

Mais elle n’y arrivait pas. Elle était toujours tétanisée sur place, se demandant si elle allait ou non regretter son choix.  

- Allez, Béa… à trois…

Si elle ne se motivait pas, elle n’aurait pas la foi pour entrer. Béatrice ferma momentanément les yeux, prenant une grande inspiration.

- Un. Deux…

Sauf qu’un bruit attira son attention dans le couloir. Intriguée, Béatrice rouvrit les yeux et tourna la tête.
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Selji M. Strand
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À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Lun 1 Fév - 16:25

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Béatrice & Selji

À deux pas d'une nouvelle vie  Dedcz36-a9e00e3d-943f-465f-b8a7-222c54f7bfa5.gif?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOiIsImlzcyI6InVybjphcHA6Iiwib2JqIjpbW3sicGF0aCI6IlwvZlwvNDgwNmJiMTctY2Q5OC00NzgwLTljYzMtYjRiYWJiNTM3OTQ5XC9kZWRjejM2LWE5ZTAwZTNkLTk0M2YtNDY1Zi1iOGE3LTIyMmM1NGY3YmZhNS5naWYifV1dLCJhdWQiOlsidXJuOnNlcnZpY2U6ZmlsZS5kb3dubG9hZCJdfQ

         les rayons qui cognent contre les joues de Selji -elle regarde les élèves marcher dans la cours, ceux qui se tournent autour, ceux qui rient aux éclats et ceux délaissés
alors avec mollesse Selji se dresse de sa petite longueur, elle craque son dos puis ses bras sans oublier sa nuque et elle avance dans le couloir vide
pas un bruit, c'est silencieux
le silence un peu pesant
celui qui annonce l'ennui
la morosité parce que tu n'as rien à faire
et soudainement Selji elle sent le vide l'envahir alors elle s'arrête et à l'aide de son téléphone
elle regarde le fond d'écran qui s'illumine, sa maman et elle une photo qui date de l'été dernier
rien d'incroyable mais c'est précieux pour Selji
les souvenirs c'est ce qui lui permet de ne pas exploser
de ne pas vriller
  face a cet amas de sentiments âcres qui stagnent dans son corps qui viennent jusque pourrir tout ce qu'elle touche
 tout ce qu'elle croise

parfois Selji elle voudrait parler de ce qu'elle ressent des choses bizarres qu'elle ressent à l'égard des autres par rapport à elle-même
mais c'est compliqué de mettre des mots sur ce qu'elle s'afflige
alors le plus simple         c'est de ne rien dire et d'écrire ce qui ne va pas
et d'oublier les ressentiments


c'est un bruit de porte qui attire Selji et lorsqu'elle tourne dans le couloir, c'est une tête blonde
une petite tête blonde qui s'offre à elle alors un peu surprise
elle s'approche les mains dans le dos un fin sourire perché aux lèvres

Je remet pas ta tête. T'es nouvelle ici ? Je m'appelle Selji Marisa ! Mais t'es pas obligé de m'appeler Marisa. Tu rentres pas dans ta chambre ?

sans la moindre honte Selji bouscule un peu la blondinette et ouvre la porte d'un coup et puis la regarde avant de s'immiscer dans la pièce
Selji déballe son appareil photo et le pointe tout droit vers sa nouvelle copine qu'elle prend en photo et puis analyse l'écran et les détails de son amie
une pointe de jalousie et d'envie, ses lèvres qu'elle pince avec ses dents Selji lève finalement la tête tout sourire

Je suis juste à côté moi ! Enfin à côté, pas loin si jamais tu t'ennuies. On peut faire des photos.

finalement Selji se détourne de la nouvelle tête et se penche sur les meubles, y passe ses doigts avant de s'installer sur l'un des lits non occupé

Tu viens d'où ?

et puis Selji la fixe sans un mot, rien que le silence entre elles
parce qu'elle attend vite des réponses !
     

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Béatrice Hamilton
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Béatrice Hamilton



À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Lun 1 Fév - 17:44

Béatrice regarda la demoiselle qui s’approchait. La demoiselle, plus qu’elle avançait, plus que l’étudiante pouvait déceler son sourire sur les lèvres. Elle n’allait pas lui parler… Si ? Non… Impossible. Elle était trop banale, trop normale, trop… Nouvelle. La nouveauté attise les regards. D’ailleurs la demoiselle s’attarda sur Béatrice, une Béatrice qui n’arrivait pas à bouger ou faire quoi que ce soit, puisqu’elle… Ne savait pas comment réagir. Que devait-on dire à quelqu’un qui fait l’incruste ? Une Selji, pas obligée de l’appeler Marisa.  Une Selji qui demande déjà si elle est nouvelle ici, disant qu’elle ne remet pas sa tête. Elle pouvait difficilement la remettre ailleurs que sur les épaules de Béatrice, compte tenu qu’elle venait toujours juste d’arriver. Une Selji qui lui demandait aussi pourquoi elle ne rentre pas dans sa chambre.

Une Selji qui ne lui laisse pas le temps de répondre. Une Selji tornade, qui encore en coup de vent, qui la bouscule, qui fait froncer les sourcils de la blonde. Selji a même l’audace d’ouvrir la porte qui claque contre le mur de l’autre côté. La petite va même jusqu’à bousculer Béatrice pour entrer dans la pièce.

- Mais…

C’était le seul mot que Béatrice arriva à prononcer. « Mais ». Un « mais » décontenancé devant l’aisance de la demoiselle qui n’en avait rien à faire de ses émotions, de ses peurs, de son angoisse.  Selji qui la prit en photo. Béatrice se trouvait idiote de ne pas bouger, ou de ne pas avoir eu le temps de bouger. Béa avait tellement l’impression d’être la tortue et Selji le lièvre. Cependant, il semblerait que le lièvre n’avait pas chômé et était déjà arrivé à destination. Le cliché prit, Béatrice regarda la demoiselle qui parlait encore.

Des flots de paroles. Des flots qui l’inondaient et dans tous les cas, Béatrice ne savait que répondre.  Que dire à Selji qui semblait vouloir tout savoir.  

Elle devait se souvenir des conseils de son frère. C’était lui qui avait toujours été doué avec les conversations, c’était toujours lui faisait les présentations, qui expliquait tout.

Répondre aux questions de la demoiselle, c’était déjà une bonne idée.

- Je viens tout juste d’arriver…, dit Béatrice en montrant sa valise d’un petit geste maladroit. Cependant, elle n’était pas pour dire qu’elle avait peur de rentrer dans sa chambre, à coup sûr, Selji allait se moquer d’elle. Je… J’allais y entrer, mais un bruit à… attirer mon attention.

Ce qui n’était pas faux en soi. Béatrice n’arrivait pas à se féliciter de ses efforts pour communiquer. Mais elle poursuivit tout de même. Il restait quand même une question à laquelle, elle n’avait pas répondu :

- Je viens de Montréal, c’est au Canada… Je ne sais pas si tu connais…

Voilà. Les réponses maintenant dites, Béatrice fit un timide pas dans sa nouvelle « demeure ». Elle était impressionnée par la taille des chambres tout de même. La pièce, avec les quatre chambres en plus de la salle commune devait faire… Au moins le double de l’appartement dans lequel elle vivait avec sa mère et son frère.  

Un peu rassurée par la chambre #3, Béatrice y entra finalement complètement, prenant bien soin de refermer délicatement la porte, comme si elle craignait de faire beaucoup de bruit et déranger quelqu’un… Ou était-ce plutôt pour compenser pour tout le boucan que Selji avait fait.  

D’ailleurs, elle était toujours dans la chambre, enfin, dans l’une des « petites » chambres. Béatrice, après avoir vu que la pièce était d’ailleurs inoccupée – sauf par Selji, mais ce n’était que temporaire – Béatrice y mit les pieds. Ce serait sa nouvelle « maison ».

Anxieuse, la nouvelle venue se sentait observée, mais ignorait quoi dire.  Elle devait à tout prix poursuivre la conversation, ajouter quelques mots. C’était bien ce que son frère voudrait, non ? Elle aurait dû prendre quelques notes lorsqu’il lui avait expliqué tout ça, aujourd’hui, ce serait tellement plus aisé. Béatrice commençait à avoir chaud, le stress mélangé avec la chaleur de son manteau ne l’aidait aucunement. Elle retira donc son manteau qu’elle posa délicatement sur sa valise.

Elle devait trouver quelque chose à dire, vite.

- Eum… Ça fait longtemps que tu… Tu viens d’où ?

Immédiatement, Béatrice se trouva encore plus idiote, se rendant compte qu’elle avait mélangée les deux phrases qui s’étaient précipitées dans sa tête. La demoiselle rougit jusqu’aux oreilles détournant la tête pour dire finalement :

- Je me demandais si ça fait longtemps que tu es ici et où tu viens…

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Selji M. Strand
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Selji M. Strand



À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Mer 3 Fév - 15:33

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        Selji suit silencieusement du regard la blonde -elle ne dit rien, se contente d'observer les mouvements un peu aléatoires et incertains de..... d'elle.... elle n'a toujours pas donné de nom, finalement ! alors ce sera "elle" et rien d'autre
ses mains qui s'entrelacent et se délassent, qui s'embrassent et puis qui se lâchent
Selji ne dit toujours rien, les émeraudes implantées sur la blondinette
   ça l'énerve un peu, son comportement alors Selji détourne finalement le regard en inspirant longuement, un souffle agacé, un souffle qui en dit long quant à sa posture
avachie les poings sur le ventre et les jambes qui battent du vent

Oui je connais, plein de neige et fait froid. C'est sympa non ? J'y suis jamais allée.

un saut hors du lit et Selji se penche par la fenêtre, presque prête à glisser dans le vide les doigts fermement serrés contre le rebord
  Selji elle se sent un peu triste aujourd'hui et ça n'arrive jamais, mais depuis quelques temps c'est le mal du pays qui la guette, qui lui tord le cœur et entaille ses organes
qui ripe et gratte trop fort
qui fait trop mal
tellement mal qu'on le sent plus et qu'on l'oublie
   mais ce sont encore les bégaiements intempestifs de l'inconnue derrière elle qui lui fait lever la tête pour la voir et Selji sourit
Selji elle aime parler de ses montagnes, de sa mère et de Framboise
surtout de Framboise

Je viens d'un coin perdu en Norvège, dans les montagnes. Je suis ici depuis que j'ai.... Neuf ans, je crois... Je sais plus...

un froncement de sourcil et Selji se tourne vers Béatrice, se gratte le menton et semble réfléchir
elle ne s'en souvient plus très bien de son arrivée, si elle y arrive c'est grâce à son carnet et pourtant pour Selji, les souvenirs c'est précieux
mais là elle sèche elle stagne elle a beau réfléchir
la seule chose qu'elle retient de son arrivée c'est
  son scandale pour avoir une chambre seule sans personne
et ça n'a pas fonctionné, évidemment !
     dans un petit fracas, Selji vient cogner son échine contre le mur, les phalanges qui s'y appuient en dessous de ses reins elle lève les yeux vers le plafond et penche la tête de gauche à droite

Tu t'appelles comment ? Tu m'as toujours pas dit. T'as une tête à t'appeler.... Mia ! J'ai raison ?

un grand sourire aux lèvres, Selji hausse un peu la voix -plus par habitude que par réel désir
puis finalement elle s'approche pour fourrer son appareil sous son nez et lui montrer la photo -si elle ne lui plaît pas, Selji lui montre comment la supprimer avec un des boutons
mais en soit, Selji elle ne pense pas que des photos ratées ça existe
il y a toujours une histoire derrière chaque photos, une anecdote, quelque chose de chouette et d'agréable ou au contraire
quelque chose de de triste, de tragique et d'affligeant
mais c'est là ! le but des photos non ?

T'es jolie sur les photos, j'aime bien tes cheveux. C'est naturel ?

un sujet sur un autre c'est des flots de paroles qui s'amassent et auxquels on a pas toujours le temps de répondre
et c'est Selji qui finira par vous le reprocher
de ne pas payer attention à ce qu'elle dit
alors qu'elle
qu'elle
 elle vous écoute !
     

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Béatrice Hamilton
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Béatrice Hamilton



À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Ven 5 Fév - 0:04
Ainsi donc, elle connaissait son lieu de naissance. Béatrice avait un peu l’impression que c’était pratiquement un hasard. Bien entendu, quelques cours de géographies doivent suffire pour avoir ce genre d’informations. En même temps, la demoiselle se questionna ; est-ce que les cours de géographies parlaient réellement de Montréal, ou plutôt d’Ottawa, après tout, c’était la capitale du Canada et la « capitale » du Québec étant la ville éponyme.  

Selji demanda également si c’était un endroit sympa. Béatrice eut un petit hochement de tête en guise de réponse. Elle se dit qu’elle n’aurait plus l’occasion de vivre les -20 degrés du mois de janvier ou encore ces tempêtes de neige qui sont associées aux écoles fermées. Enfin, bien entendu, elle pouvait retourner à la maison pour les vacances et compagnie, mais cela ne serait pas comme y être tout le temps, comme auparavant. Béatrice eut un petit pincement au cœur, se disant qu’elle ne marcherait plus dans la « slush » grise qui se trouve en pleine rue, qu’elle ne pourrait plus prendre sa grosse couverture et venir s’asseoir dans le salon, aux côtés de son frère pour rechercher un peu de chaleur dans l’appartement mal isolé. Bien qu’elle eût réalisé cela de nombreuses fois, le tout lui revenait en tête et c’est un regard quelque peu attristé qu’elle posa sur son nouveau lit.  

Les paroles de son interlocutrice la ramenèrent quelque peu dans le moment présent. Ainsi, elle connaissait la neige également. La Norvège devait être bien plus joli que Canada. En fait, à peu près n’importe quelle autre ville devait être plus jolie que sa propre ville, son propre pays natal. Bien que le Canada n’eût probablement pas à rougir avec ses Rocheuses et ses parcs nationaux de l’ouest canadien. Encore une fois, l’esprit de Béatrice vagabonda dans la géographie de son pays natal et se demandait bien si elle allait un jour l’oublier… Comme Selji qui avait oublié depuis combien de temps elle était arrivée ici. Est-ce qu’un jour, Béatrice arriverait à perdre la notion du temps dans cet établissement ? Ironiquement, seul le temps pourrait le lui dire…

Les deux demoiselles semblèrent réfléchir pendant un moment, comme si elles cherchaient des réponses à leurs questions intérieures et finalement, Selji rompit ce silence, lui demandant alors son nom. Béatrice ne s’était pas encore rendue compte qu’elle ne l’avait pas du tout fait. Elle réfléchit un moment, se disant qu’elle avait du le lui dire, mais pourtant… Pourtant rien ne lui revenait en mémoire. Décidément, son frère ne serait pas du tout fier d’elle ! La jeune femme écartilla les yeux devant ce manque de civisme et rougit de plus belle. D’ailleurs, elle détourna le regard pour pas que Selji voit toute la honte qui couvrait lors son visage.

Selji lui avait même dit qu’elle avait une tête de Mia. Mmh. Est-ce que Mia lui aurait mieux été comme prénom ? Un autre éternel débat que Béatrice préféra mettre de côté. Cependant, avant qu’elle n’eût le temps de répondre, Selji s’était rapprochée d’elle, montrant son appareil photo. Elle lui montre même comment supprimer la photo. Béatrice trouvait que sa tête était absolument idiote. La surprise se voyait clairement dans ses yeux, elle avait l’impression d’être complètement figée, en fait c’était le cas. La photographie restait tout de même la représentation d’un moment déjà passé, un passé plus ou moins lointain selon la date du cliché et dans tous les cas, il avait un devoir de mémoire fort important.

Pour cette raison, Béatrice ne voulait pas supprimer cette photo, c’était le droit de Selji de la garder, sauf si elle n’appréciait pas son premier cliché de la blonde.  

- Je m’appelle Béatrice et… oui mes cheveux c’est naturel… Je n’aime pas trop les teintures à vrai dire…

Béatrice eut un petit sourire, un peu timide, se mettant à jouera avec l’une de ses grandes mèches de cheveux. Selji semblait plutôt bavarde, mais somme toute gentille. Béatrice se sentait tranquillement en sécurité avec elle, se disant qu’elle pourrait s’ouvrir davantage, mais cela nécessiterait un peu de temps. La blonde se posa sur la chaise, se disant qu’elle devrait ranger tous ses vêtements, mais la fatigue la regagna soudainement et la flemme la gagna.

- Cette chambre… est si grande…

Qu’allait-elle faire de tout cet espace ?  
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Selji M. Strand
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À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Dim 7 Fév - 23:25

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un regard glacial posé sur Béatrice, des lèvres qui ne scient pas face à la pureté de son visage
 Selji la trouve drôlement niaise et un peu mielleuse
quoi que drôlement adorable, alors elle sourit un peu parce qu'avec ses grosses mèches blondes elle lui rappelle les héroïnes de ses dessins-animés
 mais Béatrice elle est plus jolie
  élancée avec ses beaux vêtements et lorsque Selji elle baisse les yeux sur ce qu'elle porte
un souffle rauque s'échappe de ses lèvres -des trucs larges toujours sur le dos, Selji elle ne se souvient pas avoir porté une jupe depuis longtemps ou bien une robe, voir même un jean
quelque chose serré qui lui irait
alors avec lassitude son dos vient taper le mur derrière elle et s'y appuie tout en fixant Béatrice de ses grands yeux vifs

C'est plus joli, Béatrice que Mia en tout cas. Mhh ? T'as plein de trucs à faire genre coller des trucs sur tes murs, installer un chevalet si t'aimes la peinture. Voir même adopter une chèvre.

le sourire qui revient, un air plus agréable au visage
Selji elle passe souvent du coq à l'âne et parfois, elle ne s'en rend même pas compte
 son échine revient droite et elle s'approche du bureau où s'est installé sa nouvelle copine et dépose la paume de sa main, faisant glisser ses ongles frénétiquement contre le bois
le regard toujours posé sur elle
mais ses grandes prunelles finissent par se perdre sur le petit désordre pas loin d'elles -sûrement les affaires qu'elle aurait dû ranger mais qui sont toujours là, à attendre patiemment la lumière du jour

Tu veux que je t'aide pour déballer tes affaires ? Regarde ce que je peux faire.

Selji s'écarte en souriant et se dirige vers les cartons et pousse doucement avec son pied -essayant de voir le plus lourd, celui avec lequel elle risquait d'avoir du mal du bout de ses bras tout fébriles
mais ils ne sont pas très lourds, tous ces morceaux de cartons recyclés alors Selji elle trottine jusqu'au lit et d'une main, le soulève avec une aisance plus que déconcertante, la poitrine bombée et le menton levé
puis la nordique se penche sur le côté pour reposer le lit et s'y asseoir dessus, les jambes étendues devant elle et les mains qui s'étendent derrière

Tu peux faire quoi toi ?

Selji qui ne tient pas en place, elle se recourbe vers l'avant pour plier ses jambes contre sa poitrine et enrouler ses bras autour -le même sourire aux lèvres
   un sourire qui ne veut rien dire
 un sourire pour sourire
des mains qui s'enlacent et s'embrassent pour finalement se détacher et agripper son jogging et le serrer aussi fort qu'elle le peut

     ce que t'es jolie Béatrice
  t'en a de la chance
      d'être aussi belle et gentille
avec tes grands yeux

et Selji se balancer en arrière pour s'étaler sur le lit -l'intimité ça ne parle à Selji que quand on piétine la sienne, quand on la dérange et qu'on l'embête
autrement elle ne prend jamais en compte celle des autres
 parce qu'elle s'en fout et ils vont faire quoi eux ?
un raz-de-marée d'émotions négatives qui la submergent, Selji elle essaie de penser à autre chose les yeux rivés sur le plafond
  à penser aux futurs vacances quand elle reverrait ses terres natales ses terres sacrées
     

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Béatrice Hamilton
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À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Sam 13 Fév - 3:57

Faire ce qu’elle voulait de sa chambre, hein ? Béatrice se demandait ce qu’elle pourrait faire pour la rendre à son image. Pour le moment, ce n’était qu’un cube blanc, avec des éléments impersonnels ; une literie toute simple, une penderie, un bureau et une chaise. Le minimum syndical. Bien rapidement les pensées de Béatrice bifurquèrent alors qu’elle repensait à ce que la demoiselle venait de dire. « Voir même adopter une chèvre. » C’était amusant une chèvre, c’était un animal à adopter qui serait assez inusité. Cela lui rappelait ce qu’on lui avait dit une fois, une histoire de « coco-chèvre », un enfant qui voulait du lait de coco et qui croyait que ça venait des chèvres. Une histoire attendrissante. Malheureusement, Béatrice n’arrivait pas à se souvenir où elle avait entendu cette histoire. Dans tous les cas, l’idée d’avoir une coco-chèvre lui plaisait si ladite chèvre était beaucoup plus petite qu’une normale.  

- Il va falloir que je réfléchisse à la décoration…

Chose certaine, c’est que Béatrice voulait quelques plantes dans sa chambre. Peut-être un cactus, quelque chose comme cela, peut-être qu’elle pourrait en mettre quelques-unes dans la salle « commune » de la chambre… Si ses colocataires étaient d’accord, bien entendu. La demoiselle voulait une chambre douillette et douce. Un endroit qui la rassurerait, un endroit qui la calmerait. Peut-être pourrait-elle trouver une chaise de lecture confortable et une bibliothèque également ! Ses pensées divaguaient alors qu’elle cherchait un peu des idées de décorations. De nouveau, elle fut ramenée à la réalité par Selji qui lui fit légèrement le saut.  

Béatrice avait bien envie de lui répondre « oui », oui, elle voudrait bien que Selji lui donne un coup de main. Par contre, la blonde, s’arrêta net lorsqu’elle eut seulement ouvert la bouche. Un petit souci résidait. Est-ce que cela était impoli, de répondre avec franchise ? Elle voulait bien que la petite l’aide quelque peu, Béatrice n’aurait, d’une part, pas le courage de le faire seule, la flemme s’était emparée d’elle et ne voulait pas la lâcher visiblement, en plus elle trouvait cela quelque peu difficile, du moins, émotionnellement parlant. Béatrice se dit que de se raviser n’était pas non plus une bonne idée, après tout, Selji venait tout de même lui proposer de l’aider, si elle demandait, c’était que cela ne l’embêtait pas trop, non ?

- Euh… Si cela ne t’embête pas trop… J’apprécierais.

Mais que pouvait faire Selji ? D’abord, que pouvait-elle faire, elle, Béatrice ? La chose la plus logique à faire, ce serait de ranger ses vêtements dans l’armoire-penderie. Ce serait beaucoup trop gênant si elle laissait quelqu’un d’autre toucher à ses sous-vêtements, enfin, dans ce cadre-ci… et comme dans beaucoup d’autres cadres. Béatrice prit un carton et vint le porter également sur le lit

- Peux-tu défaire celui-là, s’il te plaît ? Il y a quelques livres à l’intérieur… Tu peux mettre ça où tu veux, je ne sais pas trop encore où ils vont finir…

Il n’y en avait pas des masses, juste une vingtaine tout au plus, majoritairement des livres de poche. Bien entendu, la collection des livres lus par Béatrice était beaucoup plus grande que ce qu’elle avait apporté avec elle. La demoiselle avait acheté que des livres qui étaient significatifs pour elle. Carnet de naufrage de Guillaume Vigneault ou encore la trilogie du Seigneur des anneaux de Tolkien. Pour sa part, Béatrice commença à ouvrir sa valise et la première chose qu’elle vit en la sortant, ce fut la peluche offerte par son grand frère. Lentement, la blonde la prit dans ses mains. C’était un ours polaire avec une tête d’ours qui ne sait pas trop. Béatrice l’examina en souriant doucement, avant que Selji lui posa une nouvelle question, faisant en sorte que la demoiselle arrêta tout mouvement.

Qu’est-ce qu’elle pouvait faire… Bah… Pas grand-chose en réalité. Son « pouvoir » était nul. Ce n’était même pas un pouvoir, seulement une malédiction. Réfléchissant, Béatrice se mordit légèrement la lèvre inférieure, se demandant comment elle pouvait expliquer tout ça, sans qu’on la trouve complètement débile. Enfin… Ça c’était si Selji lui posait bel et bien cette question, bien entendu. En réalité, elle pourrait demander quelque chose d’autre avec cette question, genre, si elle sait peindre, coudre ou… Peu importe. Mais dans tous les cas, l’étudiante avait l’impression que la demoiselle lui parlait de son « pouvoir ».  

- Je peux apaiser les gens, si je les touche… J’absorbe leurs émotions… Du moins, temporairement… Ce n’est pas très… Mmmh… palpitant… Et toi ?

Si Selji pouvait se débarrasser de ce moment que Béatrice jugeait particulièrement gênant, la blonde lui en serait fort reconnaissante. Béatrice déposa l’ours sur le lit, près des oreillers, avant de commencer à prendre quelques tenues pour les mettre dans l’armoire-penderie.  
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Selji M. Strand
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Dim 14 Fév - 20:43

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Béatrice & Selji

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ses muscles se tendent, Selji se redresse et attrape les cartons pour les poser sur le lit sans les ouvrir -Béatrice n'avait déjà pas l'air très à l'aise, alors si la petite nordique mettait le nez dans ses sous-vêtements, elle risquait de faire une syncope
alors ses mains griffées viennent attraper le carton et Selji s'empare des livres, regardant les couvertures avant de les reposer, toujours un peu ailleurs
Selji il lui arrive de divaguer et c'est pas toujours voulu, mais ces derniers temps c'est comme si tout allait de travers
 incapable de rester concentrer sur ce qui se passe face à elle, à garder le contact avec la réalité avec le monde qui l'entoure
c'est comme s'enfoncer dans les tréfonds de l'océan et ne pas réussir à s'en sortir les doigts qui serrent sa prise sur un livre plus épais semblant raconter des aventures un peu extraordinaires, des choses qui semblent plus incroyables, plus farfelues que son quotidien ici
et ce sont des murmures qui s'arrachent des lèvres de Selji

Je laisse aux autres les demains... moi je prends que les maintenant..

Selji repose le livre qui l'intrigue, elle demandera si elle peut le prendre, Selji a besoin de lecture de découvrir des horizons nouveaux, de s'ouvrir à des choses plus belles
alors elle se tourne finalement vers Béatrice qui explique son pouvoir et c'est un goût amer qui gratte sa gorge, qui lui claque sur la langue et ses yeux la regardent de haut en bas
"apaiser les gens" et "pas palpitant" ne vont pas ensembles, Selji elle aimerait qu'on l'apaise
qu'on calme l'avidité dans ses tripes, la haine qui ronge ses doigts et qui pèse sur ses épaules
qui l'empêche de se redresser complètement
la jalousie qui la gagne parce que tout le monde est mieux ici

et que toi Selji
  t'es rien dans ce monde
et si t'es si seule ce n'est pas pour rien
les gens comme toi ils grandissent seuls et meurent seuls
c'est comme ça   c'est un fait c'est pas grave
 ça arrive les choses comme ça
faut pas s'en plaindre c'est pas une fatalité
    seulement ton spectacle qui continu et qui finira par s'arrêter


alors Selji dépose une main sur la commode derrière elle et y appuie son coude pour la regarder, un léger sourire aux lèvres
l'herbe est toujours plus verte chez les autres
plus agréable et pourtant
pourtant
ce n'est pas mieux parfois il vaut mieux se contenter de ce qu'on a ne pas envier les autres
ce qu'ils ont
mais c'est dur et Selji le sait
parce que c'est plus fort qu'elle d'en vouloir à la terre entière
de jalouser les autres pour ce qu'ils sont pour ce qu'ils ont
des mauvaises habitudes dont on arrive plus à se débarrasser à s'extirper qui sont collés à la peau pour toujours avec lesquelles tu apprends simplement à vivre
et qui rongent jusqu'à que tout s'effrites
c'est ce qui arrive à Selji, une jalousie incontrôlable qui lui tord l'échine lorsqu'elle voit tous ces gens ensembles ces filles plus jolies et plus malignes, ces garçons plus musclés et plus populaires
c'est un tout qui l'agace et dont elle a envie de se débarrasser pour être seule
et c'est pourquoi la montagne lui manque
pas d'adversité
seulement Selji et les montagnes
l'air frais qui caresse la peau et les murmures du vent

Pourquoi c'est pas palpitant ? C'est chouette, ce pouvoir. Tu peux aider les gens, j'aimerais bien l'avoir moi, ton pouvoir.

un pouvoir passe partout pour des gens qui se fondent dans la masse c'est ce que t'aurais aimé avoir mais t'as hérité d'un truc trop beau pour toi, trop excentrique, trop incroyable pour une personne pas incroyable du tout

alors Selji hésite, se mord la lèvre comme à son habitude et attrape les mains de Béatrice les sourcils froncés les serrant entre les siennes -tout en faisant attention, elle ne tient pas à lui briser les métacarpes, seulement à voir ce que peut faire son pouvoir
si elle peut la soulager comme elle le dit
de ses sentiments âpres et grisonnants

Alors tu sens quoi ?

les yeux dans ceux de Béatrice, Selji ne compte pas la lâcher et ses doigts se serrent un peu plus sur sa prise -toujours le même goût amer dans la gorge, si seulement pour quelques minutes il pouvait s'échapper
pour une minute seulement
     

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Béatrice Hamilton
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À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Mar 16 Fév - 19:37

Pourquoi Selji ne comprenait pas que ce n’était SI simple que cela ? Que c’était quelque chose d’éprouvant non pas pour les autres, qui devaient bien être heureux lorsque Béatrice les touchait, mais la demoiselle en souffrait par moment, pour ne pas dire bien souvent. Les émotions étaient bien souvent vives et puissantes qui chaviraient bien souvent les cœurs de tous. Ce n’était aucunement palpitant pour Béatrice qui subissait par moment ces surcharges d’émotions. La demoiselle voyait son « don » comme un véritable de supplice et, quelques fois, elle eut grandement envie de démolir tout ce qu’elle aurait pu toucher, si cela pouvait faire en sorte d’extérioriser tous ces sentiments et de l’apaiser un minimum. Elle se demandait d’ailleurs si, un jour, elle serait en mesure de contrôler toutes ces émotions, d’enfin, pouvoir apaiser les gens, sans contrepartie… Quoi qu’il en soit, en ce moment, c’était bien difficile à faire.

Alors qu’elle allait lui expliquer le fondement de sa pensée, le pourquoi de ce manque d’enthousiasme devant son… cette « chose », Selji c’était déjà rapprochée de Béatrice et lui prit les mains. Bien qu’elle eût un mouvement, souhaitant les retirer, il était trop tard. Il était trop tard pour éviter tout cela. En plus de cela, Selji osait lui demander ce qu’elle ressentait.

Les joues de Béatrice s’empourprèrent. Depuis quand on se permettait de toucher quelqu’un sans lui demander la permission ? Depuis quand était-il permis de faire ce qu’on voulait, si aisément ? Selji ne semblait pas avoir un quelconque problème, à se questionner sur quoi que ce soit.

Si Selji était maintenant apaisée, elle devait se sentir très heureuse maintenant, les craintes de Béatrice n’étaient maintenant qu’un sentiment amer, une envie à l’écart de la jeune demoiselle qui semblait n’avoir aucun souci. Tout semblait si bien aller, elle n’avait pas de problème lorsqu’elle voulait interagir avec les autres, elle n’avait qu’à leur parler, sans forcément réfléchir aux conséquences de ses actes, sans crainte de toucher autrui. Selji était comme un courant d’air, comme un ouragan, qui passe et qui laisse ses marques, alors qu’elle, Béatrice, ne serait qu’un passage éphémère, un moment futile dans la vie de bien des gens.

Béatrice fit un effort surhumain pour laisser toutes ces pensées sombres de côté. Cela allait de soi que ce n’était pas ses propres sentiments, ce n’était pas vraiment ce qu’elle pensait. Tout cela ne serait que passager et dans quelques minutes ou quelques heures, tout sera redevenu comme avant.

Malgré tout ça, malgré ses efforts, Béatrice était tout de même un peu fâchée qu’on l’ait touché ainsi, sans rien lui demander. Mine un peu boudeuse, gonflant un peu les joues, la blonde détourna le regard, disant d’une petite voix :

- De l’amertume. Ce n’est peut-être pas le bon mot… Mais c’est comme ça que je le perçois…

Béatrice se força à se concentrer sur sa respiration et non sur les mains de Selji. D’ailleurs, Béatrice pouvait bien se permettre de reprendre ses mains. Elle tira, doucement, maintenant que l’autre avait eu ce qu’elle voulait. Afin de se calmer davantage, elle se remit à ses occupations, rangeant de nouveau ses vêtements.

Après un instant de silence, bien que sa mauvaise mine persistât, Béatrice fit un certain effort pour poursuivre la conversation.

- Ce… Ce n’est pas palpitant parce que c’est difficile à gérer… Parfois, quand les émotions sont trop fortes, je n’arrive pas à les contrôler… Tu me diras que c’est comme cela pour tout le monde, qu’on a tous une contrepartie… Mais ça reste désagréable.  

Béatrice savait que tout ce qu’elle disait, c’était terriblement maladroit. Elle se sentait mal de se plaindre, mais d’un autre côté, elle ne voulait pas que Selji pense que son pouvoir était absolument extraordinaire. La contrepartie était fort désagréable et difficile à vivre avec.

- Toi ? Tu peux faire quoi ?, demanda-t-elle de nouveau, cherchant à détourner la conversation sur Selji, en espérant que cette fois-ci, elle lui réponde.  
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Selji M. Strand
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À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Jeu 18 Fév - 21:17

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Béatrice & Selji

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la chaleur des mains qu'elle serre entre les siennes, un sentiment d'apaisement et un souffle tiède qui s'échappe de ses lèvres, Selji lève finalement ses yeux azurs vers Béatrice -la mine moins renfrognée et ses phalanges qui relâchent leur étreinte
la blonde a l'air un peu agacée, les plis de son visage froncés, Selji ne relève pas, elle se moque un peu de ce que ressentir la grande blonde à ce moment là au moins, elle comprendrait enfin les sentiments âcres et avides qui rongent tout de l'intérieur et qui ne laisse place à rien d'autre
chacun son tour
  Selji n'a jamais été réputé pour son savoir-vivre ni même sa tolérance envers les autres
et ça a toujours été le contraire -profiter des plus faibles pour se sentir un peu exister
pourtant ça ne la soulage pas mais les habitudes ont la vie dure et c'est embêtant de changer nos manies de toujours pour de nouvelles qui seront difficiles à adopter
 Selji s'en tient aux choses qu'elle connaît et c'est bien ainsi

De l'amertume ? Ok.. On partage c'est chouette.

un sourire aux lèvres, Selji s'écarte et retourne poser les livres sur les étagères accrochées au mur -elle essaie de les disposer correctement, se repère aux lettres et parfois à la couleur
ne savant pas ce qui est le mieux -auteur, couleur ou lettre du titre
auparavant Selji aurait été plus gentille avec Béatrice, elle aurait compris la douleur et les inconvénients qu'infligent un tel pouvoir mais aujourd'hui Selji aujourd'hui elle s'en moque
ce sont ses problèmes et elle n'a pas envie de discuter avec Béatrice de ses soucis
d'à quel point sentir la détresse d'autrui lui arrache le cœur
l'adolescente n'en a que faire, ce sont ses problèmes a elle de les régler, à elle de les supporter
c'est comme ça et pas autrement

personne ne peut nous aider à part soi même
c'est  ce qu'on t'a appris et ce que tu répètes crument


J'ai encore rien dit Béatrice... On a tous du mal à gérer nos émotions, on fait juste avec. Toi ça doit être plus difficile je suppose. T'es hypersensible ? Je connaissais une fille comme ça, la moindre remarque la faisait vriller, le moindre reproche... Et elle avait un problème avec les odeurs trop fortes...

un hochement de tête et un grand sourire aux lèvres -Selji elle aime les relations simples
celles d'après les cours où l'on ne fait que s'amuser, discuter de la vie sans s'attarder sur nous-mêmes
 puis la question de Béatrice la fait sortir de ses pensées, qu'est ce qu'elle sait faire, elle ?
pas grand chose si on prend la question au sens littérale mais si l'on se concentre sur ses aptitudes physiques, sa force brute, Selji elle peut en faire des choses
sur la pointe des pieds elle dépose le dernier livre et se tourne vers Béatrice pour retirer son pull et montrer les traces sur ses bras
Selji n'affiche que rarement son corps marqué par les contre-coups de son pouvoir
mais Béatrice l'a un peu apaisée, alors elle peut bien le faire
la Norvégienne ouvre la fenêtre et se penche sur le rebord pour en observer la hauteur -elle cherche du regard quelque chose à briser, quelque chose pour l'impressionner
mais rien
 qu'une grande étendue de choses semblant importantes au décor de l'école
alors Selji soupire et se tourne vers son hôte et elle attrape la commode qui s'est peu à peu rempli pour la déposer sur le lit avec aisance

Tu connais Hercules ? Je suis encore plus forte que ce ringard.

un sourire en coin, Selji attrape le lit -elle doit passer sous celui-ci pour le soulever correctement et finalement c'est toute son échine qui se redresse et d'une main, elle tient l'objet par la latte et son autre main vient s'appuyer sur sa hanche
Selji elle trouve ça moyen de montrer ce qu'elle sait faire en soulevant des objets son truc à elle
c'est la force brute se battre écraser des murs et faire voler ses adversaires
pas être un déménageur

Bon, soulever des trucs c'est naze mais là si tu veux j'peux péter le mur avec un poing et te briser la colonne avec deux doigts. Mais je le ferais pas hein.

Selji repose l'endroit où la nouvelle est supposé dormir puis remet à sa place la commode en enfilant son gros pull-Selji elle aime bien frimer avec sa musculature, on la pense toujours si fine sous ses vêtements si larges
le regard qui se porte vers la fenêtre Selji y retourne pour s'y installer et regarder l'être ensoleillée
qui semble toujours un peu agacée malgré tout et c'est compréhensible  

Tu sais quoi, je t'aime bien Béatrice. Même si t'as l'air un peu niaise, c'est pas un défaut ! Si quelqu'un t'embêtes, tu peux m'appeler. Je suis toujours joignable par message.

Selji saute de son perchoir et trottine jusque la jolie blonde vers qui elle tend son téléphone pour lui montrer son numéro et en profiter pour montrer son fond d'écran d'accueil -Framboise, sa petite chèvre qui commence à drôlement se faire vieille maintenant

C'est Framboise. T'aimes bien les animaux ? Moi pas trop je t'avoue, mais les phoques et les chèvres si.

et elle dévie sur ses autres photos -des phoques qui nagent, qui mangent, des chèvres...
Selji c'est l'experte pour passer du coq à l'âne sans ménagement
     

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Béatrice Hamilton
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À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Ven 19 Fév - 22:44
Visiblement Selji ne comprenait pas et Béatrice ne pouvait qu’en être contrariée. Cela lui déplaisait grandement aussi qu’elle minimise son pouvoir. La blonde tentait de lui faire comprendre en quoi ce n’était pas palpitant, puisqu’elles en parlaient juste avant. Cependant, les nouvelles paroles de Selji laissèrent Béatrice perplexe, un peu même bouche bée, alors que ses joues s’empourprèrent de nouveau alors qu’on lui lâchait ce qu’elle avait entendu si souvent « t’es hypersensibles », ce n’était pas QUE de l’hypersensibilité. Et non, Selji ne pouvait pas connaître quelqu’un comme ça. Béatrice ne « vrillait » pas à la moindre remarque ou reproche. Ce n’est pas ÇA. Et puis bon. Béatrice n’avait pas un si mauvais caractère… Non ?

Maintenant la demoiselle doutait d’elle-même. Et si, en fait, ce n’était pas vraiment un « pouvoir », si c’était juste de l’hypersensibilité comme Selji disait. Que tout cela, n’était qu’un piège, une farce. Que les gens s’étaient trompés. Béatrice doutait encore plus d’elle-même en ce moment. Tout cela c’était trop pour elle. L’amertume avait laissé place à de la crainte, de la peur. Bien entendu si tout ça ne fonctionnait pas, elle aurait la possibilité de retourner chez elle, à Montréal, mais ce serait, somme tout, assez malaisant et honteux.

Comment Selji pouvait-elle rester aussi calme qu’elle restait toujours aussi souriante alors que Béatrice, Béatrice ne savait plus. Voilà. Ce monde, qu’elle apprenait finalement à apprivoiser, elle le remettait maintenant en question. Son cœur se mit à battre plus rapidement elle sentait qu’elle s’énervait, qu’elle pourrait exploser à tout moment. Il ne fallait pas. Elle ne devait pas s’énerver pour tout ça. Au fond d’elle-même, Béatrice savait qu’elle ne serait jamais réellement comprise. C’était vraiment dommage, mais pour le moment, elle n’y pouvait rien.

Ce qui la ramena à la réalité, ce fut que Selji retira son pull. Immédiatement, Béatrice détourna le regard. Sauf que la fille, voulait lui montrer ses bras. Ça n’a pas duré très longtemps, mais juste assez longtemps pour que Béatrice puisse lâcher spontanément un :

- Qu’est-ce que s’est ?

Bien entendu c’était des blessures… Mais encore ? Est-ce que Selji se mutilait ? Si oui, Béatrice devait tout de même faire quelque chose. La blonde était maintenant inquiète pour la petite demoiselle, qui semblait ne pas s’en formaliser plus que cela. Puis, après être allée chercher quelque chose dehors, du moins, c’était l’impression que Béatrice avait, Selji finit par revenir et faire…

Béatrice n’en croyait pas ses yeux. Comment pouvait-elle prendre la commode comme si c’était un livre, ou une plume. Un livre ou une plume encombrants, certes, mais qu’elle était capable de soulever avant tant d’aisance. Même le lit supportait avec plus de difficulté tout le poids. Plus forte qu’Hercule elle a dit. Est-ce qu’elle avait déjà essayé de soulever un Cerbère ? Ou se battre contre une hydre ? Probablement que non, puisque ces créatures n’existaient tout simplement pas.

- Je trouve ça bien quand même… C’est très physique, mais ça peut être pratique à quelques moments je crois…

L’étudiante se voulait avant tout rassurante, même si en réalité, elle ignorait cela fonctionnerait. Probablement que Selji n’appréciait pas son don… Est-ce que seulement des gens appréciaient le don qu’ils avaient. C’était peut-être une question qui serait intéressante à poser dans les classes, faire une espèce de sondage. Béatrice doutait que la réponse des personnes soient positives. La commode était de nouveau en place et Béatrice n’avait pas bouger d’un poil depuis le début de ces événements. Selji la laissa perplexe une fois de plus. D’abord parce qu’elle lui faisait un « complimarde ». Un compliment désagréable. Elle, niaise ? Mais ce n’était pas un défaut. Ah bon. Béatrice avait du mal à se dire que ce n’était pas un défaut. Elle avait l’impression qu’on lui disait qu’elle était une idiote, tout simplement. Cette nouvelle lui laissait un goût amer dans la bouche. Pour tenter de faire passer le tout, elle avala sa salive. D’un autre côté, Selji lui offrait de l’aide si quelqu’un l’embêtait. Elle ne pensait pas que cela puisse arriver bientôt, Béatrice étant une fille qui appréciait le calme et jusqu’à un certain point la solitude. Elle avait l’impression que ça n’arriverait pas de ci-tôt.

Un peu perplexe encore par tout ce qui venait de se passer et d’être dit durant les dernières minutes, Béatrice finit par ouvrir de nouveau la bouche et dit, un peu pensive :

- Euh… Oui, d’accord… Merci.

Béatrice attrapa rapidement son téléphone pour y entrer les informations de Selji. Une fois ça fait, elle osa même envoyer un message avec son prénom, afin que Selji sache quel était son numéro, tout simplement.

Selji en profita également pour lui présenter la miss Framboise. Béatrice resta un moment perplexe devant la photographie de la chèvre, se demandant ce qu’elle devait dire. Enfin, c’était Framboise et une chèvre n’avait rien de sexy aux yeux de la blonde qui se demandait comment elles avaient pu en venir à ce sujet de conversation.

- Elle est jolie ?

Comment pouvait-on être certaine qu’une chèvre soit jolie ? Mignonne lorsqu’en peluche, peut-être, mais une vraie chèvre ? Béatrice se dit qu’elle devrait regarder davantage d’images de chèvre à titre indicatif. Heureusement que les chèvres furent remplacées par des dauphins, fort heureusement.

- Mmh… Je ne sais pas trop… Je n’ai jamais eu d’animaux chez moi… J’aime bien les oursons, je les trouve plutôt mignons… Mais je ne sais pas trop… Je crois que je préfère les animaux fantastiques… J’aimerais bien voler sur le dos d’un pégase, des trucs comme ça…
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Selji M. Strand
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Selji M. Strand



À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Dim 21 Fév - 20:38

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Béatrice & Selji

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son pouvoir c'est sûrement la chose la plus incroyable chez Selji -Selji elle se trouve pas jolie, pas intéressante, pas vraiment amusante ni même gentille
pourtant elle essaie de faire des efforts, de s'ouvrir aux autres et d'être agréable
mais c'est plus fort qu'elle d'hausser le ton quand elle entend des idioties, le regard dédaigneux et la grimace qui l'accompagne quand Selji remarque des choses qui ne lui plaisent pas chez les autres
pourtant parole de scout, Selji essaie le plus possible d'être quelqu'un de bien
alors ses prunelles s'élèvent vers Béatrice puis redescendent vers ses bras et les marques qu'elle abrite -l'inquiétude dans sa voix lui tord un peu le coeur

parce qu'on s'inquiète jamais pour toi Selji
on t'a trop appris à te comporter comme un vrai petit soldat
à camoufler toutes les choses indésirables qui noircissent dans tes tripes


alors Selji tend l'une de ses mains pour que Béatrice puisse y voir les marques qu'inflige un tel pouvoir
les coups qu'elle doit asséner et donner pour pouvoir s'en sortir
les contres coups qu'elle reçoit en retour
Selji parfois elle sent tout son corps fondre -une douleur incommensurable dans les bras qui remonte jusque son échine
 et son estomac qui se tord
sans son pouvoir Selji elle n'est rien
c'est ce qu'elle se répète tous les jours
que si un jour tout redevenait comme avant
rien ne la démarquerait des autres
qu'elle serait simplement la fille en classe A

C'est un chouette pouvoir ouai.

Selji sourit légèrement à son interlocutrice et abaisse sa main pour ranger par la suite le portable dans la poche de son pantalon trop large pour son corps menu
elle a envie d'être seule maintenant Selji -envahie d'une espèce de mélancolie désagréable au goût
à avaler
à faire passer
alors elle fait le tour de Béatrice et retourne auprès du livre qu'elle a mis de côté et le serre entre ses mains, détaille un peu mieux la couverture et finalement, le montre à la blonde

Je peux te le prendre ? Je le ramène la semaine prochaine en bon état. Je laisserais personne le toucher !

Selji revient vers sa nouvelle amie pour lui montrer un peu mieux le livre qui lui fait de l'œil -elle est quasiment sûr que Béatrice va accepter, après tout elle est trop gentille pour dire non, trop gentille pour s'énerver alors que Selji n'a pas été agréable
ni même polie envers elle
mais honnêtement Selji elle a oublié qu'on pouvait dire s'il-te-plaît, merci et pardon
ce genre de choses que les gens trouvent drôlement importantes alors que pour elle ce ne sont que des fondamentaux un peu bancal
ses incisives qui reviennent pincer ses lèvres à l'attente de la réponse -ses yeux ne lâchent pas ceux de Béatrice
et une idée qui lui rafle l'esprit, Selji dépose le roman sur le bureau de la locataire et soulève son appareil photo en souriant, l'agitant un petit peu

On peut faire un échange si tu veux. Je te prends en photo et en échange je peux lire tes livres ! Tu  verras comment t'es jolie ! Enfin c'est si t'as envie, je te force pas. Mais peut-être que t'aurais un peu plus confiance en toi en t'entraînant devant l'appareil. Parce que là on peut pas dire que t'es au top de la forme.

des mots un peu crus mais pas mauvais dans le fond -enfin, Selji n'y voit encore que son intérêt et elle cherche de quoi l'amadouer, elle se fiche que Béatrice devienne un peu plus confiante
ça ne changera rien à son quotidien
mais autant se fondre dans la masse agir en conséquence
et puis elle peut bien faire un effort
     

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Béatrice Hamilton
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À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Sam 6 Mar - 4:05
Selji avait maintenant un livre entre ses mains. L’un de ses quelques livres. La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Son grand frère lui avait offert pour son anniversaire. Un petit bijou qui l’avait complètement reversée par la vision qu’il donnait sur le mouvement automatiste. Un mouvement artistique québécois des années 40, un regroupement quasi paritaire qui avaient écrit un manifeste contre les pensées artistiques qu’ils jugeaient beaucoup trop arriérées. Mais le livre ne racontait pas vraiment tout ça. Il racontait plutôt comment deux artistes se sont rencontrés, on vécut au sein de ce groupe et qu’ils n’avaient pas pu garer leurs enfants. En somme une histoire de famille, avec une dose d’histoire et de peinture.

Béatrice fixa un moment la couverture du livre que son interlocutrice tenait toujours. Il était en bon état. Béatrice l’avait lu deux fois. Une première fois, elle l’avait dévoré durant une nuit. La seconde fois, quelques mois plus tard, ils l’avaient lu ensemble, Béatrice le lui lisait à voix haute, l’écoutant à moitié, s’endormant par moment, mais appréciant toujours ce moment avec sa petite sœur. Le cœur de nouveau plein de souvenirs que la demoiselle ne pouvait pas refuser de le lui prêter. Après tout, Selji lui donnait un coup de main, c’était donc la moindre des choses qu’elle lui prête ce livre de quelques centaines de pages.

- Euh… Oui, tu peux le prendre, par contre, je ne sais pas si tu vas l’apprécier, c’est quelque chose d’assez spécifique.

Bien que l’histoire soit fort bien écrite, il n’était pas certain que Selji allait l’apprécier. C’était ce que craignait Béatrice. Maintenant que la demoiselle l'avait entre les mains, Béatrice avait envie de le relire... Probablement lorsqu'elle l'aurait de nouveau en sa possession. La blonde eut un petit sourire en ajoutant, doucement :

- Fais-y attention, s’il te plaît, c’est mon frère qui me l’a offert.

En échange, Selji lui proposait de la prendre en photo. Elle agitait son appareil photo comme un trophée ou encore un jouet devant un enfant. Intriguée. Béatrice écoutait poliment même, malgré qu’elle eût déjà fait un choix. Non pas qu’elle ne se sentait pas à l’aise qu’on la prenne en photo… En fait, c’était bien cela le problème, c’était qu’elle ne se sentait pas du tout à l’aise qu’elle la prenne en photo, sans qu’elle puisse expliquer exactement pourquoi. Il fallait tout de même avouer que le fait que Selji lui dise qu’elle devait trouver des moyens pour qu’elle prenne davantage confiance en elle ne l’inspirait pas du tout, bien au contraire. Tout cela, lui donnait seulement encore plus envie de refuser. Bien entendu, Béatrice n’arrivait pas à dire fermement qu’elle n’avait pas envie. C’était souvent comme cela. Des hésitations. Cela devait fortement embêter Selji, se disait-elle, mais c’était comme ça qu’elle était. D’un autre côté, cet « échange » était peut-être seulement une politesse… Béatrice réfléchissait à tout cela, mais finit tout de même par refuser sa demande.  

- Je ne sais pas… Si c’est une bonne idée. Enfin, ça ne me dérange pas trop que tu me prennes en photo, tu sais… Mais je ne crois pas que ce soit en « m’entraînant », comme tu dis que…. Que ça va marcher.

Oui, Béatrice avait tout de même conscience que la confiance en elle n’était pas son point fort. Elle se demandait si c’était parce qu’elle avait toujours trop souvent reposé sur son grand frère… Il y avait de fortes chances. Peut-être qu’en étant ici, elle réussirait à s’épanouir et avoir plus confiance, qui s’est ? Pour l’heure, le jour, la minute, Béatrice préférait attendre. À un moment, elle se sentirait peut-être audacieuse et s’aventurerait dans ce chemin où la confiance règne.

- Peut-être à une autre occasion… J’aime bien prendre des photos avec mon téléphone, mais j’en prends rarement de moi. Toi ? Tu te prends souvent en photo ?

Si oui, c’était qu’elle devait se trouver jolie. Selji était plutôt jolie après tout, elle ne devait pas avoir de raison pour se cacher derrière son appareil.
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Selji M. Strand
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Selji M. Strand



À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Sam 13 Mar - 12:41

We forgive each other but there's no meaning
We talk and talk about love but it's above the clouds

Béatrice & Selji

À deux pas d'une nouvelle vie  Dedcz36-a9e00e3d-943f-465f-b8a7-222c54f7bfa5.gif?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOiIsImlzcyI6InVybjphcHA6Iiwib2JqIjpbW3sicGF0aCI6IlwvZlwvNDgwNmJiMTctY2Q5OC00NzgwLTljYzMtYjRiYWJiNTM3OTQ5XC9kZWRjejM2LWE5ZTAwZTNkLTk0M2YtNDY1Zi1iOGE3LTIyMmM1NGY3YmZhNS5naWYifV1dLCJhdWQiOlsidXJuOnNlcnZpY2U6ZmlsZS5kb3dubG9hZCJdfQ

     Selji regarde sa compagne -oui elle ferait attention, après tout ce n'est pas son livre mais celui de Béatrice qui plus est, est un cadeau alors l'étudiante le serre doucement entre ses phalanges et caresse la couveture du bout des doigts
la norvégienne veut juste explorer les mots, en découvrir le sens, les apprivoiser
qu'importe si ce n'est pas son genre, Selji elle s'adapte dans n'importe quelle situation -même pour de la lecture elle sait faire

  les minutes semblent longues lorsque Béatrice fait part de son indécision face à la demande de Selji, elle ne comprend pas vraiment ce qu'elle veut lui dire mais elle hausse simplement les épaules
elle ne prendra pas de photos si elle ne veut pas, elle n'est pas là pour faire un shooting forcé mais elle aurait aimé capturer l'essence de Béatrice -ce qui la rend si particulière avec sa chevelure aux reflets d'or et ses grands yeux ambrés
  une main qui repose l'appareil autour de son cou, Selji agite doucement le livre avec son autre extrémité de libre et sourit à sa copine
 
On essaiera une autre fois. Merci pour le bouquin.

sa déception cachée derrière sa façade enjouée, Selji sourit à la fille en face d'elle et reprend l'activité pas très amusante et pourtant obligatoire pour se sentir chez soi : ranger des cartons
elle se souvient que ça avait été pénible lorsqu'elle a installé sa chambre -parce qu'il n'y avait rien
que Selji n'avait pas voulu emporter les vestiges du passé pour les remettre chez elle, que ce qui était à la Norvège y restait et c'était ainsi pas autrement
alors elle s'est retrouvé dans une chambre vide sans âme pendant longtemps
jusqu'à découvrir le petit bijou qui  tombe contre son cœur
       tout est devenu plus simple lorsqu'elle a découvert ce qu'elle aimait faire
c'est plus simple de prendre autre que toi en photo parce qu'on a pas à se voir
on a pas à faire à nous, à ce qu'on renvoie et à ce qu'on dégage et c'est peut-être mieux ainsi
   à travers les photos Selji elle apprend à connaître les autres, c'est un peu un rite pour elle
pour mieux cerner comment sont les gens, ce qu'ils émanent mais Béatrice elle fait bloquer la chose
parce que pour Selji il n'y a pas besoin d'avoir confiance en soi pour faire des photos, il faut juste se laisser aller, se laisser porter par la musique et danser dessus comme si l'on était seul
qu'il n'y avait plus que nous parmi les étoiles

Parfois, mais c'est rare. Je me trouve pas très photogénique à vrai dire. Les autres sont plus intéressantes et plus captivants. De mon point de vue évidemment.

Selji sourit à la jeune fille après avoir déposé les derniers livres sur les commodes et la petite étagère -il n'a l'air de ne rester que des vêtements et des babioles, le genre de choses auxquels les gens s'attachent comme si ça avait de la valeur
 aux yeux de Selji ces trucs n'ont pas tellement de sens -il est rare qu'on lui offre des objets et avec le temps elle s'est dit que peut-être les trucs comme ça ce n'était pas pour elle
elle préfère étreindre les souvenirs de sa pellicule
c'est peut-être mieux ainsi
une grande inspiration et puis une autre, Selji s'étire et tape des mains doucement
elle n'a plus grand chose à dire, il n'y a plus grand chose à faire

Bon, je vais te laisser. Histoire que tu finisses de te mettre à l'aise. Hésite pas du coup, je suis dans la chambre à côté. Et je ferais attention au bouquin, promis.

Selji reprend le livre qu'elle avait délicatement posé, le même sourire aux lèvres
     

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Béatrice Hamilton
Messages : 48
Date d'inscription : 29/01/2021
Groupe : Classe C
Béatrice Hamilton



À deux pas d'une nouvelle vie ♦
Dim 14 Mar - 17:21
Oui, une autre fois peut-être. Pour le moment, Béatrice avait surtout besoin de son semblant de restant d’énergie – qui diminuait à vue d’œil – afin de terminer de ranger toutes ses choses. Elle savait bien que si elle ne terminait pas aujourd’hui, cela prendrait des années avant de terminer l’aménagement de sa chambre. Heureusement, Selji était présente afin de lui donner un petit coup de main.

Béatrice aurait bien voulu rassurer Selji qui ne se trouvait pas très photogénique. Alors qu’elle trouvait les autres beaucoup plus intéressants. Béatrice pensait la même chose, mais concernant sa propre personne. Intérieurement, Béatrice se disait que personne ne devait se trouver vraiment photogénique. C’était plus intéressant de prendre les gens en photo lorsqu’ils ne regardaient pas finalement. Et en pensant ça, Béatrice se souvint du premier cliché que Selji avait pris d’elle et comprit alors quel avait été son but.  

La demoiselle eut un petit sourire, un peu attristé, sans qu’elle puisse trouver les mots pour rassurer Selji. Béatrice fut un peu déçue d’elle-même, mais tenta tout de même de le cacher.

Ensemble, elles rangèrent le plus gros. Cela faisait plaisir à Béatrice que Selji lui donne un coup de main pour tout ça. Puis après un petit moment, Selji lui annonça qu’elle allait partir. La tête blonde se dit qu’elle ne pouvait pas laisser partir les mains vides – outre le livre qu’elle avait pris – ! Un peu prise de panique, Béatrice se mit à chercher un truc dans sa chambre. Elle ne savait plus du tout où elles avaient bien pu mettre ça ! Peut-être que c’était resté dans sa valise ? Inquiète elle se mit à vider le contenu restant de sa valise à même le sol.

- A… Attend !

Allait-elle trouver ce qu’elle cherchait !? Puis, elle mit la main sur un sac de plastique et victorieuse, elle sortir le tout, faisant fi de tous les vêtements au sol, puis rapidement, Béatrice se releva précipitamment s’approcha de son amie, lui donnant le sac. En aucun cas, Selji avait le droit de refuser.

- Merci beaucoup, Selji ! Tiens, prends ça, en guise de remerciement. Tu es très gentille de m’avoir aidé. Ce sont des bonbons à l’érable, j’espère que tu vas apprécier ! Encore merci pour tout…

Les joues un peu rougies par tout ce qu’elle venait de dire, Béatrice laissa Selji quitter sa chambre. Une fois que la petite demoiselle eut quitté, Béatrice s’échoua sur son lit, s’endormant en quelques secondes, la fatigue ayant largement pris le dessus, ses effets traînants toujours sur son lit.
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