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Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther
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Esther Lesath
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Esther Lesath



Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Mar 13 Avr - 23:45
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Be a warrior, not a worrier
Fatiguée, transpirante, Esther entra dans la partie commune de la chambre qu’elle occupait. Des fois, elle enviait les colocs qui riaient jusqu’à pas d’heure, dans sa chambre, c’était cordial, mais plutôt du genre chacun pour soi. Elle passait parfois du temps à mater des trucs avec une de ses colocataires, leur relation était simple et encore distante mais elles s’entendaient relativement bien à première vue. Les deux autres en revanche, elle ne les voyait pour ainsi dire jamais, elle n’était d’ailleurs pas sûre que des prochains arrivants lui soit refourgué. Elle sourit à l’idée de les « accueillir » par une soirée arrosée peut-être. Elle alluma la lumière et jeta ses affaires par la porte entrouverte de sa propre chambre, son espace privé n’était jamais fermé, rien n’avait jamais disparu alors, elle partait du principe qu’elle pouvait croire dans ses colocs, en plus, vu les énergumènes, elle n’était pas sûre qu’une serrure changerait quoique ce soit si quelqu’un avait vraiment envie d’entrer.

Elle prit ses affaires de toilette et s’enferma en revanche dans la salle de bain. Personne ne semblait l’avoir utilisée depuis la veille et s’offrit le luxe de prendre une longue douche revigorante. Quand elle eut terminé, la buée avait envahi la pièce pour la laisser dans une chaleur et humidité ambiante semblable à un sauna improvisé. Esther prit soin de se brosser les dents, d’enfiler un gros pyjama informe qu’elle mettait quand elle était certaine de passer la soirée seule et laissa ses cheveux libres. Elle range son attirail en vitesse et saute dans le canapé du salon en allumant la télé. Encore une fois, on dirait qu’elle va passer sa soirée à regarder des vidéos sur youtube. Elle lance la première et sort son téléphone pour jouer en même temps à un jeu mobile.

- Aaaah le pied, soupire-t-elle.

Esther est du genre à toujours être dans les coups fourrés et les soirées mais elle aime grandement ses soirées à rien foutre, littéralement. Quand les quêtes quotidiennes de son jeu furent achevées, elle déposa son téléphone sur la table basse et se leva pour fouiller les placards de la kitchenette à la recherche d’un encas supplémentaire. Elle avait déjà pris son diner mais elle n’était jamais rassasiée. Elle ouvrit un à un tous les placards jusqu’à trouver un paquet de biscuits chocolaté qu’elle ouvrit sans la moindre once de culpabilité. On ne peut plus parée, elle retourne donc le canapé avec ses biscuits et une boisson. Concentrée comme elle l’était, elle n’entendit pas le bruit de la porte d’entrée derrière elle.
Allez viens, je t'attends ! MOUHAHAHAHA
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Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Mer 14 Avr - 15:00

ft. Esther Lesath

Be a Warrior, Not a Worrier


- Et puis la pauvre Ina, tu penses un peu à elle? Si jamais sa fille veut rentrer pour les vacances tu la vois te demander la permission d'utiliser "ta" chambre? continuait d'argumenter la mère de Massrur.

Ça n'était pas la première fois que le sujet venait sur la table lors de leurs discussions quotidiennes mais cette fois elle avait trouvé le point faible de son fils, à savoir: les arguments logiques.
Il savait que ce n'était qu'une excuse pour le forcer à sociabiliser et que si jamais sa "cousine" revenait de l'étranger il pourrait squatter une des innombrables pièces de l'appartement, mais il aurait été bien ingrat de le dire à voix haute.

Après un long silence, le fils abdiqua:

- D'accord, je veux bien essayer... Mais je ne te promets rien... finit-il par grommeler dans sa barbe.

Un sourire éclatant apparut sur le visage de sa mère, lequel fit fondre le coeur de Massrur qui avait déjà perdu toute réticence. Elle se leva de son fauteuil et prit son fils dans ses bras. Ils n’échangèrent aucuns mots pendant plusieurs minutes au bout desquelles, il finit par murmurer:

- Ne crois pas te débarrasser de moi, je passerais tous les jours.

Il embrassa son front et l'aida à se rasseoir:

- Bon, faut que je me dépêche de préparer mes affaires avant qu'Ina sorte de son labo. Si elle apprend que j'ai prévu de déménager, même si ce n'est qu'à moitié, elle serait capable de faire barrage de son corps, finit-il par dire en riant.

***

Il ne lui avait fallu qu'un quart d'heure pour préparer son sac. Il y avait mis le strict nécessaire selon lui: trois tenues, quelques bouquins, du matériel de toilettes, quelques babioles et de quoi satisfaire une potentielle fringale. Il avait hésité à prendre la tenue d'Ithnan mais il l'avait finalement laissé, apportant tout de même son écharpe qu'il mit immédiatement.
Sans prendre la peine de se changer, il enfila son long manteau et sortit en laissant un petit mot sur la porte.

Tata, je reviens très vite. N'embête pas trop maman ;)
Je vous aime !
Mass’


Une fois en bas de l'immeuble, il s'arrêta quelques minutes pour aller saluer Kalb. Le mastiff tibétain était couché dans sa niche à l'affut d'un potentiel intrus.

- Alors, comment tu vas mon pote ? demanda-t-il tout en caressant l'animal, ta prothèse est bien graissée ?

Le dogue n'avait en effet pour toute mâchoire inférieure qu'une armature métallique donnant un air encore plus féroce à l'énorme molosse.
Quelques minutes de caresse plus tard, il commença son trajet d'un pas rapide, d'autant qu'une pluie fine commençait à tomber.

***

La nuit était tombée depuis quelques minutes lorsque l'homme à la longue crinière arriva finalement devant le dortoir. La pluie était maintenant torrentielle et les cheveux de Massrur étaient trempés sous sa capuche. Le bougre, perdu dans ses pensées, ne s'était même pas rendu compte que la pluie avait redoublé d'efforts depuis plusieurs minutes avant qu'il ne pense à se couvrir.

Il remonta la lourde échappe sur son nez et passa instinctivement son badge devant la porte sans prendre la peine de sonner. L'idée qu'il puisse déjà y avoir quelqu'un ne lui avait même pas traversé l'esprit.
Il entra au moment même où un éclair zébra le ciel non loin de là, le tonnerre masquant le bruit de son front se heurtant contre l'ouverture de la porte, et il entra nonchalamment dans l'appartement, fermant la porte avec son pied.
Arrivé dans l’entrée, il déposa son sac et son regard se fixa immédiatement sur le salon. La lumière était allumée et une touffe de cheveux pourpre dépassait du dos du canapé.
Sans réfléchir, il se racla la gorge suffisamment fort pour annoncer sa présence, mais le son de la télévision couvrait apparemment sa voix.

*Qu’est-ce que je fais ? Si jamais je sors et qu’elle entend le bruit de la porte, avant que je ne sonne ce sera encore pire ? En plus, quelqu’un risque de voir la scène dans le couloir.*

En réalité, si Massrur n’était pas aussi paniqué, il verrait qu’il y avait un tas de solutions évidente.
Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ?

Il resta immobile, dans l’ombre, pendant une dizaine de minutes, priant pour qu’elle ne se retourne pas. Son esprit était complètement concentré sur sa tâche de synchronisation avec sa cible.
Il ressentait l’afflux des différentes glandes à l’intérieur du corps de la personne qu’il savait, à présent, être une fille. Les frottements musculaires du bras piochant dans un paquet inconnu, la contraction de la mâchoire sur une nourriture épaisse, les connexions synaptiques reliant le tout… Toutes ces informations influèrent dans son esprit avant de disparaitre d’un coup, marquant la fin du processus.

Le barbu augmenta significativement la bonne humeur de la jeune fille et c’était probablement la première fois qu’il utilisait cet effet à ce point-là.

*Ça ne suffira probablement pas à annihiler l’effet de surprise mais au moins j’éviterais sans doute la case prison*

Il laissa agir l’effet quelques courtes minutes avant d’enfin, sans se découvrir, se diriger vers la jeune femme et de lui donner deux coups d’index sur l’épaule.

Annexes:


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Esther Lesath
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Esther Lesath



Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Mer 14 Avr - 22:15
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Be a warrior, not a worrier
Le temps dehors s’était dégradé à vitesse grand V depuis qu’Esther avait regagné son appartement, la pluie battait contre le carreau avec une violence telle qu’Esther augmenta le volume du téléviseur. Concentrée sur ses vidéos, elle se disait qu’elle passait un bon moment et qu’elle devrait s’offrir ce luxe plus souvent. Affalée dans le canapé avec son paquet de biscuit, elle se sentait comme nager en plein bonheur, c’était étrange d’ailleurs de se sentir si bien pour si peu, mais au moins, cela la mettait de bonne humeur, alors elle n’allait certainement pas chercher plus loin. Comme elle ne se doutait de rien, elle sentit son cœur faire un bond monumental dans sa poitrine quand, à deux reprises consécutives et rapides, elle sentit une pression sur son épaule. D’un geste de tête, elle s’apprêtait à inviter Mya à la rejoindre dans le canap’ mais cette dernière avait définitivement changé, d’ailleurs, ce n’était pas elle. Une carrure gigantesque et sombre lui masquait la lumière du plafonnier et la surprise lui arracha un cri de surprise et d’horreur perçant accompagné d’un mouvement de recul. Pas de chance pour elle, elle se retrouva en équilibre précaire sur le bord du sofa et l’élan et son poids l’attirèrent en arrière, la faisant tomber d’une manière fort peu gracieuse sur le parquet. Elle sentit une légère douleur dans son dos quand il heurta la table basse mais elle porta la main à son cœur pour voir s’il soutiendrait cette épreuve.

- Ça va pas, non ?! S’exclama-t-elle.

Plus pour la forme qu’autre chose. Elle s’appuya d’un geste méfiant sur la table basse pour se remettre sur ses jambes. Maintenant qu’elle avait pris un léger recul, elle se souvint vaguement avoir déjà aperçu – mais certainement de loin – cette imposante silhouette. L’avoir en face de soi, c’était quand même autre chose. Elle ne lui avait jamais adressé la parole et elle se demandait ce qu’il venait faire dans « sa » chambre. Elle poussa un long soupir et lança un regard soupçonneux au nouvel arrivant.

- Qu’est-ce que vous faites là ? J’ai rien fait cette fois, si vous pensez que c’est moi, c’est pas le cas ! Avança-t-elle, déjà sur la défensive.

Et c’était vrai, elle n’avait aucune idée de ce qu’un membre du personnel pouvait bien lui vouloir à cette heure de la soirée. Il faut dire que depuis le temps, elle avait déjà vu défiler les punitions. Les yeux toujours braqué vers le visage de son interlocuteur, elle le dévisageait pour tenter de le remettre mais pas moyen. Elle se demanda vaguement si le personnel avait le droit d’entrer ainsi dans les chambres mais elle n’allait pas faire la fière, là, tout de suite. Elle l’observa d’un œil soupçonneux en se massant le poignet sur lequel elle était tombé, soudain, ses yeux rencontrèrent le sac qu’il portait encore. L’information mit quelques secondes avant d’atteindre son cerveau, Esther est peut-être une flèche mais certainement pas une lumière.

- Attends attends attends … Dit-elle en montrant le sac du doigt. Tu … Vas vivre ici ?! Les gens du personnel n’ont pas des chambres rien que pour eux ?!

Elle ouvrit de grands yeux ronds et ses lèvres s’entrouvrirent sous la stupeur. C’était tellement soudain qu’elle n’en crut pas ses yeux. C’était quand même un coup pour surveiller qu’elle ne fasse pas de bêtise la nuit, si ? C’est ça, ou alors il transporte du matériel de tueur en série. Esther déglutit en espérant vraiment que sa première idée serait la bonne.
Sois pas un tueur en série PLIZ PLIZ PLIZ
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Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Jeu 15 Avr - 20:45

ft. Esther Lesath

Be a Warrior, Not a Worrier

En apercevant le nouvel arrivant la jeune fille tomba à la renverse. Massrur s’apprêta à venir l’aider mais il se ravisa de peur d’inquiéter encore plus son interlocutrice qui s’était, de toute façon, déjà relever.

- Ça va pas, non ?!

- pardon, marmonna le géant comme un enfant que l’on venait de gronder.

Il profita des quelques minutes de silence qui suivirent pendant lesquelles elle semblait le dévisager pour analyser ses blessures. Cœur, dos, poignet. Trois victimes mais toute à des faibles degrés, il profita de cet instant pour redonner à son cœur un rythme normal et pour sédater à faible dose son poignet ainsi que son dos.

- Qu’est-ce que vous faites là ? J’ai rien fait cette fois, si vous pensez que c’est moi, c’est pas le cas !

Il se retint de rire mais ne put pas s’empêcher de retrouver son éternel sourire.

*Apparemment ma potentielle futur coloc’ est du genre perturbatrice*

Il allait répondre mais fut retenu par une observation tout à fait singulière qui, s’il n’en avait pas déjà un, lui aurait déclenché un sourire : Elle se massait toujours le poignet, par réflexe, alors qu’elle ne ressentait plus la douleur. Il prit quelques secondes pour ne pas parler avec un sourire ce qui donnerait l’impression qu’il se moquait d’elle.
Secondes pendant lesquelles il remarqua que la jeune fille était en pyjama, heureusement tout ce qu’il y a de plus chaste, lui rappelant à quel point il aurait été surpris à sa place. Il se sentait de plus en plus mal et au moment où il ouvrit la bouche pour renouveler ses excuses :

- Attends attends attends … Tu … Vas vivre ici ?! Les gens du personnel n’ont pas des chambres rien que pour eux ?!

Elle lui avait coupé l’herbe sous le pied en posant sa question en premier. Après une petite attente pour être sûr qu’elle avait dit ce qu’elle avait à dire, il se lança déclamant d’une traite pour ne pas être un interrompu :

- Déjà, je suis hyper désolé pour la frayeur. J’ai ouvert avec mon badge sans réfléchir et après j’ai paniqué, je concède que j’aurais pu/dû trouver une entrée moins… surprenante. Je te renouvelle encore une fois mes excuses et j’espère que tu sauras passer outre.

Il hésita une seconde à faire semblant qu’il était effectivement là pour la surveiller, mais il avait déjà fait assez de dégât pour la soirée :

- Ensuite, je ne suis absolument pas là pour une quelconque farce que tu aurais faite ou pas faite puisque je suis un élève tout comme toi. D’ailleurs, à vue de nez, on doit avoir plus ou moins le même âge. Donc, ouai… enfin non, je ne suis pas un membre du personnel même si tu m’as peut-être déjà vue porter, réparer ou nettoyer des trucs.

En général, il ne travaillait pas au milieu des autres étudiants mais elle l’avait peut-être vu se rendre à l’endroit d’une de ses missions avec du matériel de nettoyage ou des sacs de ciment ce genre de trucs.

- Ah oui, au fait Je m’appelle Massrur et… il hésita quelque seconde, si jamais t’es pas une psychopathe ou une tueuse en série on risque potentiellement d’être coloc’.

Il était loin d’être le plus doué pour les vannes mais il espérait que celle-ci lui permettrait de détendre l’atmosphère.
Sur ces mots, il enleva sa capuche laissant apparaitre ses cheveux desquels ruisselait de fins filets d’eau et défi son écharpe libérant une barbe jusque-là dissimuler.
En dehors de cela il n’osait pas bouger d’un millimètre sans l’aval de la "maitresse de maison".


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Esther Lesath
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Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Ven 16 Avr - 17:47
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Esther cligna plusieurs fois des yeux. Comme si cela changerait quelque chose, on ne sait jamais. Sans même s’en apercevoir et pour une raison inconnue, elle était passée du vouvoiement au tutoiement. Elle n’avait même pas laissé l’opportunité à son interlocuteur d’en placer une jusque-là. Bref, une soirée normale, quoi. Certes, elle pouvait être un moulin à parole, mais elle s’impatientait de découvrir le fin mot de cette histoire, elle ne surenchérit donc pas, malgré le tourbillon de question qui s’insinuaient dans son esprit. Elle était sûre de la voir déjà vu mais pourquoi ne venait-il s’installer que maintenant, par exemple. Cependant, elle n’oserait probablement pas poser ce genre de question au mastodonte sans être sûre d’y survivre. Elle tint sa langue et après avoir pris son souffle, le géant enchaîna d’une traite, d’une voix rapide. La jeune femme tenta donc de connecter ses deux neurones pour bien suivre ce qu’il se passait, mais c’était trop tard, son cerveau était en plein lag.

Un rapide expression offusquée passa sur son visage quand elle remarqua qu'il reluquait son pyjama. Elle se félicita d'ailleurs d'avoir mis celui-ci et dis intérieurement adieu au fait de se balader à moitié à poil à travers la chambre. Pas très pudique et puisqu'elles étaient deux filles, cela ne l'avait jamais gênée avant, mais avec un garçon, du savoir-vivre s'impose parait-il. Son visage devait marquer son incompréhension, cependant elle ne l’interrompit pas. Les informations finirent par arriver et les pièces du puzzle s’emboitait. Certes, elle n’avait rien fait cette semaine, mais elle restait soupçonneuse à l’idée d’un potentiel garde-fou sous couverture. Elle plissa donc les yeux avant de répondre, presque du tac-o-tac.

- Tu … es un élève ? Question purement rhétorique, puisqu’il venait de le dire. Je ne l’aurais pas cru.

En fait, c’était plus un commentaire pour elle-même que vraiment à l’attention du nouveau venu. Esther hésita à lui demander s’il en était sûr. Elle ouvrit donc la bouche mais la referma aussitôt. C’était débile, et elle avait déjà assez la honte comme ça. En pyjama et effrayée par un visiteur, ça ne lui ressemblait pas vraiment. Elle allait devoir le convaincre de garder cette rencontre pour eux. Il se présenta sérieusement et elle jura qu'il tentait même de faire de l'humour détendre l'atmosphère.

- Ah oui, c’est vrai. Dit-elle, *La politesse* pensa-t-elle rapidement avant de poursuivre. Tu peux m’appeler Esther. Et … Tu verras bien, comme si j’allais le crier sur tous les toits, argumenta-t-elle en haussant les épaules. Mais si tu racontes ce qu’il s’est passé, je te tue. Dit-elle d'une voix soudain trop sérieuse en plantant ses grands yeux bleus menaçants dans les siens.

Franchement, qui avouerait d’emblée être un tueur en série. Elle croisa les bras et afficha un sourire un peu malsain avant qu’il ne se transforme en éclat de rire. Même si c’était pour rire, elle espérait que cet évènement resterait entre eux. En y repensant, elle trouvait même la situation plutôt cocasse. Il n’avait pas l’air menaçant et malgré sa voix grave, elle n’avait plus franchement peur de lui, même si elle restait impressionnable. Elle lui fit un léger signe de la main, pour ne pas le laisser dans l’entrée plus que ça.

- Allez entre, elle pointa du doigt une porte fermée. C’est la chambre de Mya, l’autre coloc. Et puis celle entrouverte. Et celle-là, c’est la mienne. Ajouta-t-elle. N’y entre jamais sans toquer, qui sait sur quoi tu pourrais tomber, plaisanta-t-elle. Tu peux prendre celle que tu veux dans les deux qu’il reste, je pense qu’on est que trois pour l’instant. Reprit-elle plus sérieusement. Pose tes affaires et je te fais visiter le reste, ce sera rapide.

Elle se rassit dans le canapé en poussant un soupir. C’est décidément trop d’émotion.

Agrougrouh ! J'te fais peur ?
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Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



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Ven 16 Avr - 20:41

ft. Esther Lesath

Be a Warrior, Not a Worrier


- Tu … es un élève ? Je ne l’aurais pas cru.

Tels furent les premiers mots qui sortirent de la bouche de la jeune femme après son monologue. Il les avait souvent entendus et les entendrais probablement souvent, mais cela ne le dérangeait pas plus que ça. Il ne faisait aucun effort pour paraitre plus jeune et appréciait pouvoir se servir de cet avantage dans quelques occasions.

- Ah oui, c’est vrai. Tu peux m’appeler Esther. Et … Tu verras bien, comme si j’allais le crier sur tous les toits. Mais si tu racontes ce qu’il s’est passé, je te tue, annonçât-elle avec un air beaucoup trop sérieux.

Massrur fit semblant de prendre la menace au sérieux et secoua légèrement mais rapidement sa tête d’avant en arrière pour signifier son approbation.
Mais quelques secondes plus tard il finit par libérer quelques gloussements coïncidant avec l’éclat de rire de la jeune femme aux cheveux pourpres.
L’atmosphère était définitivement détendue et il ne fut pas surpris qu’elle l’invite a plus à l’intérieur pour lui présenter les différentes chambres.

Juste avant de la suivre, il enleva son manteau qu’il déposa à l’endroit prévu à cet effet. Son tee-shirt était lui aussi trempée, la faute à son inattention précédente, et par effet de succion il resta coller au manteau qu’il enlevait. Ainsi, le haut du jeune homme commença à se dévoiler mais il était à peine arriver à hauteur de son nombril qu’il tira dessus d’un geste brusque pour le remettre en place. De l’extérieur la scène devait sembler singulière… ou ridicule…

Retournant vers son interlocutrice, elle lui indiqua à qui appartenait chaque chambre et l’invita à choisir la sienne. Perturbé par une donnée nouvelle, il entra dans la chambre libre la plus proche. Se cogna la tête contre l’entrée, comme à son habitude, et tira nonchalamment la porte.

Toute en se changeant dans une tenue plus…sèche, le cerveau du jeune homme carburait à plein régime.

*Attends… je suis le seul gars ?!*, pensait-il tout en échangeant son jean noir pour un jogging tout aussi noir.

Massrur n’était déjà pas hyper à l’aise avec le fait de passer la soirée en tête-à-tête avec une personne du sexe opposée, mais il ne se doutait pas que ce serait toujours le cas.

*J’espère que l’autre sera là le plus souvent possible.*

Etrangement, ou pas, l’idée de se retrouver avec deux présences féminines le rassurait plus que l’idée d’être seul à seul avec l’une d’entre elles. Toujours perdu dans ses pensées il libéra son torse d’un tee-shirt trempé devenu bien trop moulant pour lui.

*Pourquoi je n’ai pas le courage de partir maintenant ?*

Cette interrogation n’en était pas vraiment une, il savait très bien pourquoi. Il pensait qu’après une telle entrée en scène s’il ressortait immédiatement on le prendrait au mieux pour un gars bizarre et au pire pour un pervers.
Perdu dans ses pensées, il s’assit sur le bord de son futur lit tout en enfilant un énorme sweat-shirt trop grand pour lui, c’était à se demander à qui il pouvait aller.

Il resta assis ainsi pendant quelques temps, déterminé à retourner dans le salon sans laisser transparaitre une quelconque émotion négative.
En se levant pour retourner dans le salon, il entendit un bruit qu’il ne réussit pas à identifier et décida de presser le pas.
Il ouvrit la porte, la poussant avec son corps sans se soucier d’utiliser la poignée, pour finalement découvrir Esther assise sur le canapé. Elle ne semblait pas avoir entendu un quelconque bruit.

*J’ai dû rêver*

Sans y porter plus  d’attention, il se dirigea vers elle pour continuer la visite de l’appartement.


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Esther Lesath
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Sam 17 Avr - 3:25
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Esther n’avait pas encore quitté des yeux son nouveau coloc quand il entreprit d’enfin se débarrasser de son long manteau. Elle attendit qu’il s’en débarrasse et arqua un sourcil quand il remet son t-shirt mouillé en place. Sans rien dire, son regard en disait long et elle ne doutait pas une seconde qu’il avait décrypter le « Sérieux mec ? » qu’elle avait pensé très fort à cet instant. Pour ce que ça changeait en plus, le t-shirt collait sa peau et laissait deviner son corps. La jeune femme s’offrit donc un dernier regard avant de lever les yeux pour regarder ailleurs l’air de rien, histoire de ne pas le gêner davantage.

Cet épisode derrière eux, elle lui indiqua donc les chambres. Elle pouffa en « toute discrétion » quand il se prit le chambranle et fit ensuite semblant de n’avoir rien remarqué. Elle hésita à siffloter mais cela lui sembla presque exagéré. Depuis le fauteuil, toujours un sourire aux lèvres, elle s’étira une nouvelle fois pour se remettre de ses émotions. Elle reprit son téléphone. A la base, elle voulait prévenir Mya et commença à taper un message : « TRUC DE FOU ! On a un nouveau coloc’ ! faut trop que … ». Soudain, elle se demanda si cette dernière n’était pas dans sa chambre. Elle se leva et alla, par acquis de conscience, toquer à la porte de Mya pour voir si elle était là. Mais seul le silence lui répondit, elle devait vraiment être sortie. Une idée se faufila soudain dans son esprit, ce serait certainement bien plus marrant d’attendre qu’elle le rencontre par elle-même. Esther sourit à l’idée de la frayeur qu’elle-même avait eu et se demandait comment réagirait l’autre jeune partageant les lieux. Elle effaça donc le message et reposa son téléphone sur la table basse. De son coin, elle aperçu que son nouveau coloc faisait aussi partie du clan des portes ouvertes et elle eut à peine le temps de le remarquer que son imposante silhouette sortit de la chambre qu’il avait choisi. Elle leva donc la tête vers lui.

- La chambre est bien ? Je veux dire, tu tiens dedans ? lança-t-elle en guise d’accueil.

De mémoire, elle pensait que toutes les chambres avaient la même taille mais à présent, elle n’en était pas si sûre. Elle avait hésité elle aussi à mettre autre chose pendant qu’il se changeait mais foutue pour foutue, autant rester confortable. De toute façon, il l’avait déjà vue dedans maintenant. Elle se remit donc sur ses chaussettes pour lui faire visiter le reste de l’appartement. Puisque la cuisine était ouverte sur le salon, cette partie fût assez rapide. Dans son pyjama informe en pilou pilou, elle prit une voix sérieuse qu’elle associait à un agent immobilier.

- Prêt pour la visite ? Purement rhétorique. Alors en premier, un grand salon lumineux, ouvert sur une cuisine équipée, annonça-t-elle en ouvrant les bras genre « Tadaaa ».

Elle lui fit donc le même petit jeu pour presque toutes les pièces, à savoir salle de bain, toilette, une salle « d’étude » avec des bibliothèques et des ordinateurs qui, jusqu’ici, avaient plutôt servi pour passer des soirées sur des jeux en ligne avec des amis. Enfin, elle termina la visite par la porte vitrée menant à la terrasse. Elle se tint devant en admirant les nuages zébrés d’éclairs et la pluie battant contre la vitre. Ce petit tour rapide lui avait finalement confirmé qu’au moins, elle ne serait jamais agent immobilier.

- Mais elle, je propose d’y aller une autre fois. Dit-elle en faisant la grimace face au temps.

Sur ces mots, elle reprit la direction du salon puis se retourna vers lui.

- J’avais bien dit que ce serait rapide, c’est assez petit ici mais tu verras que c’est sympa. D’ailleurs, comment ça se fait que tu n’arrives que maintenant ? Demanda-t-elle sur le temps de la conversation. J’veux dire, ça fait longtemps que t’es à Swish pourtant, non ? Ou alors, tu viens d’avoir dix-huit ans et tu es transférée de l’aile ouest à l’aile est, c’est ça ? Questionna-t-elle pour émettre des hypothèses et tenter d’en apprendre plus.

Enfin, entre fille c’est sympa mais peut-être que pour lui, ça devait être bizarre. Elle ne se faisait pas trop de soucis, et elle se demandait si ce n’était pas trop indiscret, mais si c’était le cas, il n’avait qu’à la rembarrée, elle ne le prendrait pas mal. Elle reviendrait simplement à la charge plus tard. Après tout, c’est toujours intéressant de savoir avec qui on vit.
Si tu dis oui, promis, on fait du gateau ~
En exclu : le Pilou pilou [Click]
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Massrur Mustassim
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Sam 17 Avr - 23:43

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Be a Warrior, Not a Worrier

La sortie de sa chambre fut plus remarquée que son entrée dans l’appartement et il fut accueilli par un :

- La chambre est bien ? Je veux dire, tu tiens dedans ?

- J’ai pas vraiment fait attention, répondit-il en se rendant compte qu’il avait même oublié de déposer son sac.

Il la suivit pendant qu’elle fit son numéro d’agent immobilier. Numéro qui ne lui allait pas si mal que ça et il n’avait aucun mal à l’imaginer dans ce rôle même si la présence de son pyjama empêchait de la prendre totalement aux sérieux.
En la suivant à travers les différentes pièces, il se rendit compte que ses chaussettes glissaient sur le plancher. A partir de là il ne prit plus la peine de les soulever et il se mit à avancer comme s’il faisait du ski de fond.

Enfin, ils arrivèrent devant la baie vitrée dont la vue sur l’orage offrait un spectacle magnifique. Il commençait d’ailleurs à faire légèrement froid ce qui n’était pas pour déplaire à Massrur qui n’était pas frileux pour un sous.

Lorsqu’elle prit la direction du salon, Massrur la rejoint tout en orientant la marche vers la cuisine. Ils continuaient de discuter en arrivant vers le plan de travail.

- J’avais bien dit que ce serait rapide, c’est assez petit ici mais tu verras que c’est sympa. D’ailleurs, comment ça se fait que tu n’arrives que maintenant ? J’veux dire, ça fait longtemps que t’es à Swish pourtant, non ? Ou alors, tu viens d’avoir dix-huit ans et tu es transférée de l’aile ouest à l’aile est, c’est ça ?

Il répondit toutes en sortants deux Tupperware, qui devaient peser leur poids, de son sac :

- Nan je suis arrivé ici il y a deux ans, à 18 ans, et si j’ai immédiatement été inscrit au dortoir, jusqu’ici je dormais chez ma tante à Moosbell. D’ailleurs ma mère habite aussi là-bas et elle est malade donc je ne serais probablement pas ici tous les jours. En réalité, c’est un peu elle qui m’a forcé à venir… Pour sociabiliser, ce genre de trucs…

Ainsi, il continuait de parler tout en orientant de temps en temps la conversation vers son interlocutrice pour en apprendre également davantage sur elle.
En parallèle de leur conversation, il avait ouvert les deux boites. Dans l’une se trouvait différentes herbes et épices (une petite dizaine), de la sauce tomate, des œufs et du thon en conserve. Dans l’autre se trouvait une quantité ridiculement énorme de pomme de terre déjà épluché et quelques poivrons.

- J’ai pas mangé de la journée j’espère que ça te dérange pas ? Y’en a largement assez pour deux si t’a pas encore diner, t’inquiète pas j‘suis pas trop dégueu en cuisine.

A peine cette interruption terminée, qu’ils avaient repris leur discussion précédente. Le géant n’avait aucun mal à faire deux choses à la fois et poursuivait la discussion sans encombre.
Ce faisant il coupait les "légumes" en dés, puis il cassa les œufs en montrant pour la première fois un semblant de délicatesse. Il mit le tout dans une poêle dans laquelle il rajouta le thon et la sauce tomate ainsi que les différentes herbes et épices. Une harmonie d’odeurs emplit la pièce, la quantité de chacune d’entre elles semblait être millimétrée et la jeune fille n’aurait presque pas été étonnée de le voir sortir des outils de géométrie, mais le mouvement de ses yeux indiquait qu'il faisait tous les calculs de tête. Voyant l’air étonnée de sa colocataire il prit sur lui de préciser :

- Il m’arrive des fois d’aider les cuisiniers à la maison, c’est eux qui m’ont appris ce genre de trucs.
Même si c’est vrai qu’ils ne voient pas autant que moi la cuisine comme des maths, mais c'est parce qu'il sont bien plus doué que moi pour l’improvisation
, finit-il par dire en se grattant la tête.

Entre temps il s’était attaché les cheveux pour ne pas risquer qu’ils contaminent la préparation, ce qui lui donnait un visage nouveau.
Une fois la préparation sur le feu, et un minuteur mental enclenché, il se retourna définitivement vers Esther pour continuer d’écouter ce qu’elle lui racontait.

Annexe:


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Esther Lesath
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Dim 18 Avr - 18:55
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Elle ignorait s’il comptait emmener son sac partout avec lui ou non, mais il ne fit pas mine de vouloir le déposer avant de commencer la visite et Esther le laissa faire. C’était un oubli ou une manie, dans les deux cas, elle préférait le laisser gérer comme il l’entendait, ça devait déjà être assez étrange pour lui de se retrouver dans ce nouvel endroit avec une inconnue. La visite finie, ils retournèrent vers le salon. Esther en tête s’apprêtait à retourner vers le fauteuil et se retourna vers son imposant compagnon lorsque celui-ci prit la parole en se dirigeant vers la cuisine. De son sac, il sortit deux tupperware et la jeune demoiselle revint sur ses pas, intriguée comme un chat chassant un laser.

De telles choses et une cuisine, cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : de la nourriture. Même si ces yeux ne regardaient plus que les mains du géant, sa tête fonctionnait encore. Elle calcula donc qu’il avait vingt ans, soit deux ans de plus qu’elle. Effectivement, pas grand-chose, même si elle avait le sentiment de ne pas avoir changer depuis ses 16 ans alors qu’il faisait clairement bien plus de vingt ans. Comme quoi, la génétique. Sur le ton de la conversation, elle lui donna les réponses à ses questions quand il lui en posait ; avant elle vivait près de Cardiff avec ses parents et cela faisait cinq ans qu’elle était à l’académie. Elle dû faire une drôle de tête quand il mentionna son appartement à Moosbell car il expliqua davantage qu’on lui avait demandé de sociabiliser en venant enfin dans sa chambre d’étudiants. Vaguement, elle se dit que même si ses parents venaient s’installer, elle ne retournerait clairement pas chez eux, mais ça, c’était une autre histoire.

- Ah désolée pour elle, j’espère que ce n’est pas trop grave. Dit-elle face à sa confidence sur sa maman. Avant de laisser un malaise s’installer, elle préféra enchainer : Sociabiliser ? C’est clair que tu es vachement impressionnant et que ça doit ficher la trousse de t’aborder mais t’as pas l’air d’un mauvais bougre asocial … Enfin, pour ce que j’en dis. Il ouvrit les mystérieux tupperwares sous son nez.

Pas manger ? Quel taré. Elle écarquilla les yeux comme si elle venait d’entendre la plus grosse monstruosité du siècle. Comment pouvait-on ne pas manger ? Elle le dévisagea une nouvelle fois, espérant que c’était une blague. Mais bon, puisqu’il l’invitait à manger, elle se garderait de lui partager le fond de sa pensée pour l’instant. Surtout qu’il se vantait de ne pas être dégueu en cuisine alors, comment refuser une telle invitation.

- J’ai déjà manger, mais je serais une bien piètre coloc’ si je te laissais prendre ton premier repas ici tout seul. Elle reposa ses yeux sur le contenue des récipients. Mais qu’est-ce que c’est ? Ça sent bon, qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ? Je suis une super experte des nouilles, surtout les instantanées.

Quel sacrifice honorable de la part de la jeune anglaise, ce n’est évidemment pas parce qu’elle est l’un des plus gros ventres de l’académie. Elle attendit qu’il se décide à oui ou non lui donner des instructions après tout, avec sa maitrise des nouilles, elle devait bien l'avoir convaincu. Mais contrairement à elle, l’homme avait des gestes bien trop précis avec ses ustensiles, et surtout avec le couteau, c’est peut-être bien un psychopathe après tout. Il reprit la parole pour lui expliquer comment il voyait la cuisine mais un seul détail attira l’attention d’Esther : LES cuisiniers ?

- Tu as bien dit « LES » cuisiniers ? Genre, tu as des cuisiniers ? Elle attendit une confirmation avant de poursuivre, mais ça voulait bien dire qu’il avait du personnel, non ? Attends, mais qui a des cuisiniers chez soi et fais encore la cuisine ? Genre, du vrai personnel ? Tu es genre un gosse de riche en fait ? Un héritier ou quelque chose comme ça ?

Esther posa sur son colocataire un regard nouveau et soupçonneux. Elle se demandait bien pourquoi venir s’enterrer ici avec trois autres personnes du coup. Sociabiliser ce devait être qu’une vague excuse. Elle attendit donc plus de détail de la part du cuistot.
Ca y est t'es foutu, tu vas devoir l'emmener chez toi un de ces quatre.
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Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



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Dim 18 Avr - 22:44

ft. Esther Lesath

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Massrur était ravi de voir les yeux de sa coloc’ pétiller en observant le repas qui cuisait, il pouvait presque voir un filet de bave se dessiner au coin de ses lèvres. Puis observant lui-même ce qu’il préparait :

*Je crois que j’ai eu les yeux plus gros que le ventre, même si c’est mon seul repas quotidien il doit bien y avoir deux kilo de bouffe.
Au moins je ne suis pas tout seul pour terminer tout ça même si je l’imagine mal faire une différence significative...

En tout cas ça me fait plaisir de cuisiner pour quelqu’un ça faisait un petit moment, surtout qu’elle a l’air habitué à l’industriel, j’espère que je n’me suis pas trop mal débrouillé*


Perdu dans ses pensées, il n’avait pas remarqué les yeux de sa colocataire sortir de leurs orbites à l’évocation des cuisiniers.

- Tu as bien dit « LES » cuisiniers ? Genre, tu as des cuisiniers ?

- Ouaip, enfin pour être exact…

- Attends, mais qui a des cuisiniers chez soi et fais encore la cuisine ? Genre, du vrai personnel ? Tu es genre un gosse de riche en fait ? Un héritier ou quelque chose comme ça ?

Il sourit en la voyant s’extasier au point même d’oublier le plat sur lequel était concentrée depuis de nombreuses minutes. Il détacha ses cheveux puisqu’il ne cuisinait plus, et repris :

- Comme je disais, dit-il en conservant son sourire, j’habite chez ma tante donc ce sont plus ses cuisinier que les miens. Et, pour être vraiment exact, je dis que c’est ma tante parce que je la considère comme tel, mais même si elle s’est occupée de moi quand j’étais enfant on n’est pas de la même famille.

Il fit une pause de quelques secondes pour planter le couteau dans le plat et en ressortir une minuscule portion qu’il porta à ses lèvres.

*Plus que trente secondes et ce sera idéal*

Il essuya le couteau avec un torchon et reprit.

- Concernant le fait qu’elle ait du personnel de maison c’est parce qu’elle a les moyens, son mari et elle sont les PDG du groupe S-Pharma. Tu vois le grand bâtiment à la frontière des beaux quartiers ?
Regarde, on le voit d’ici. Juste derrière l’hôpital !
S’exclama-t-il en pointant du doigt la baie vitrée.

Tandis qu’Esther s’était retournée pour regarder ce qu’il pointait, il éteint le feu, le repas étant fin prêt.

- Donc s’il y a une héritière ou une gosse de riche ce serait plutôt sa fille que moi.
Ah ouai, et si je cuisine alors que des gens peuvent le faire pour moi c’est parce que je suis du genre à préférer aider les autres plutôt qu’apprécier leur aide, j'ai trop peur d’embêter les gens… En plus, quand tu as passé plusieurs années de ta vie en prison, t’apprends qu’il vaut toujours mieux savoir se débrouiller sans l’aide des autres
, conclut-il avec son habituel sourire comme s’il venait de parler d’un sujet tout à fait commun. Cela étant dit…

Il recommença son "rituel" en pointant son couteau dans le plat pour en ressortir une faible portion de nourriture.

- Dis-moi ce que t’en pense, dit l’ex-détenu en dirigeant très délicatement le couteau vers la bouche de la jeune fille, Ce sera meilleur avec du pain, mais je suis trop pressé d’entendre ton avis.


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Esther Lesath
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Lun 19 Avr - 23:06
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Elle était sur le cul. Dans un cartoon, sa bouche serait certainement tombée au sol et elle l’aurait remis en place à l’aide d’un cric. Mais c’était bien la réalité. Elle cligna des yeux quelques fois avant de se reprendre. Pour une surprise … Et encore, elle n’était pas au bout de ses peines. Son nouveau coloc ne s’offusqua pas le moins du monde qu’elle ne lui laissa pas en placer une. Quand elle ferma enfin son clapet, il entreprit alors de lui expliquer que c’était en fait une bienfaitrice qu’il considérait comme sa tante. Esther l’écouta avec attention, mais pour elle, cela ne changeait rien, elle l’avait rangé dans la case héritier de son cerveau. Peu importe ce qu’il disait, il aurait bien du mal à se défaire de cette appellation. Cependant, elle n’était pas pour autant du genre à se soucier du rang de ses camarades et encore moins de celui de ses colocs. A priori, rien dans son attitude n’allait changer, si ce n’est ce regard nouveau face à cette information.

Il lui montra la limite des beaux quartiers, elle n’y passait jamais ou seulement par erreur et estimait qu’avec une vie de dur labeur, elle ne parviendrait tout de même pas à se payer le plus petit appartement de ce coin de la ville. Elle réprima un soupir, histoire de ne pas paraitre plus impolie qu’elle ne l’était déjà. Elle lui fit un signe de tête pour l’encourager à poursuivre quand il voulut accentuer plus encore ses propos.

- Ah ouais, à ta place, je ne suis pas sûre que je mettrai encore le pied ici, en fait. Même sous la contrainte. Plaisanta-t-elle en s’imaginant à quoi pouvait ressembler un appartement dans ce genre d’endroit.

Puisqu’il ne savait pas trop encore où tout se trouvait et voyant qu’il avait fini puisqu’il venait d’éteindre la gazinière, Esther ouvrit une armoire pour prendre des assiettes et couverts pour leur repas. Il reprit la parole quand elle revint plus ou moins à sa hauteur en lui lâchant une bombe qui lui fit écarquiller les yeux et lâcher le contenu de ses mains. Le fracas des assiettes sur le sol la fit jurer dans sa barbe. Le géant ne semblait s’être démonter pour autant puisqu’il poursuivit en lui proposant de goûter à son plat. Esther le contempla quelques secondes, abasourdie, avant de répondre :

- Tu ne peux pas lâcher une bombe pareille et enchainer sur le goût de la viande comme si de rien était ! Explosa-t-elle en arrachant le couteau des mains du géant en la mettant en bouche. Elle prit soin de mâcher correctement pour se calmer, avala sa bouchée et reprit plus calmement : Tu ne peux pas me laisser comme ça, faut m’en dire plus, sinon, je vais faire des recherches et imaginer le pire et je ne pourrai même pas prévenir mes parents que je vis maintenant avec un psychopathe qui va me découper en morceau, j’aurai du me méfier en voyant que tu te servais vraiment trop bien de ce couteau - C'est super bon au fait … Elle soupira pour calmer son monologue de Drama Queen. Je suis vraiment curieuse d’entendre ton histoire.

Elle alla sortir de quoi ramasser sa bourde d’un placard.

- Mais tu me dois quand même des assiettes. rajouta-t-elle bougon.
Coucou j'ai fait d'la prison, elle est bonne ma viande ? ---> Really ?
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Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Mar 20 Avr - 20:21

ft. Esther Lesath

Be a Warrior, Not a Worrier

Faisant fi du monologue d’Esther pour se concentrer sur ce qui l’intéressait vraiment:

- Je suis très content que ça te plaise, mais ce n’est pas de la viande c’est du thon et des œufs, dit-il en faisant semblant de ne pas comprendre et en ramassant le plus gros de ce qui était au sol et en le jetant à la poubelle. Donne-moi la pelle, la brosse, prend la poêle et va t’asseoir sur le canapé, si ça t’intéresse vraiment je te raconterais en mangeant. Ah et pas besoin d’assiette. Avec le pain, on peut se servir directement dans le plat, c’est plus conviviale, finit-il en souriant.

En deux temps, trois mouvements, lui qui avait l’habitude de nettoyer bien pire que ça, avait fini et alla rejoindre son interlocutrice sur le canapé. Il n’arrivait pas à savoir si elle était plus confuse, affamée ou impatiente mais quoi qu’il en soit ses yeux étaient assez expressif pour que Massrur se rendent compte qu’il devait se dépêcher de commencer à parler s’il voulait éviter les représailles.

- Tu peux commencer à manger, en tout cas moi j’attendrais pas plus longtemps. Et pour les couverts que je te dois tu pourras venir les chercher directement chez moi, plaisanta-t-il en s’asseyant sur le divan.

Ainsi tout en mangeant, il raconta son histoire à sa coloc’. Commençant par le fait qu’il ait vécu dans un pays en guerre, en passant par la séparation avec sa famille, les différentes étapes en prison, la reprise du territoire, la vie en orphelinat et enfin l’appel d’Ina.

Une fois son histoire finit il se rendit compte que le plat était presque vide,*On a vraiment mangé tout ça ! C’est une plus grosse compétitrice que ce que j’aurais imaginé…*.

- Enfin malgré tout ça, j’ai eu un destin très favorable. Mon don, dit-il sans préciser la nature de ce dernier, m’a permis de passer cette étape de ma vie en un seul morceau et, remontant sa manche pour afficher un bras zébré de dizaines de cicatrices, les marques des coups de fouets sont quasiment invisibles aujourd’hui.

Il n’avait pas spécialement l’habitude de raconter cela, mais il le faisait de manière assez détachée en insistant bien sûr le fait qu’il n’était pas à plaindre. Ils continuèrent de discuter un peu de ce qu’il venait de son passé avant que s’installe un court silence.

- A ton tour, t’es pas obligé de rentrer dans ton histoire perso si t’es pas à l’aise mais tu dois bien avoir des histoires à raconter ! Genre sur ta capacité, ou sur autres choses !

Une des choses qui fascinait le géant depuis sa découverte des spécificités génétiques des membres de l’académie, c’était de découvrir l’éventail de facultés existantes et il espérait qu’elle opterait pour cette option.


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Esther Lesath
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Jeu 22 Avr - 16:58
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Il l’ignore royalement. Cette attitude désinvolte laisse la jeune femme perplexe. Si bien qu’elle ne réagit même pas quand il lui demande de lui tendre les outils de nettoyage et elle s’exécute. Pourtant, elle voulait nettoyer sa bourde elle-même à la base. Mais puisqu’elle ne sait encore de son histoire, elle ne veut pas se risquer à l’imprudence. Elle lui donne ce qu’il demande, s’empare de la poêle, d’un sous plat, et va les poser sur la table. Elle ne se souvient pas avoir déjà à manger à même le plat – Si ce n’est dans les plats déjà tout préparés. Cependant, elle avait du mal à imaginer des personnes ayant le loisir d’avoir une myriade de cuisinier s’asseoir autour d’une poêle pour y tremper du pain. Décidément troublant. Très curieuse, elle rebondit presque instantanément sur sa proposition :

- Si tu me dis de venir, je pourrai te prendre au mot, attention !

Après tout, ne dit-on pas que les bons comptes font les bons amis. Mais qu’importe, la jeune femme prit un morceau de pain et le rompit en plusieurs petits morceaux pour pouvoir les tremper, comme l’avait suggéré son comparse en la rejoignant. Elle n’en ajouta pas plus, chose rare pour ce moulin à parole, elle attendait simplement que le géant se décide à lui en dire plus sur son histoire.

Elle interrompait parfois son récit pour lui poser des questions afin de mieux comprendre la situation. Mais elle essayait d’intervenir le moins possible, se contentant de piocher allègrement dans le plat, comme le trou sans fond qu’elle était, savait si bien le faire. Quand il eu fini son récit, Esther se laissa un peu plus aller dans le fond du canapé, repue. Elle lui jeta un coup d’œil, elle devinait qu’il restait un non-dit qu’il ne voulait pas aborder, ainsi, elle n’insista pas sur la nature de son don. Elle reporta son attention sur les cicatrices qu’il lui montrait, vestige de son passé. Elle espérait, pour lui, que le pire était et resterait derrière lui.

- Quelle histoire … Commenta-t-elle en observant les reflets de la lumière au plafond. Au moins, elle finit relativement bien, j’imagine.

Elle posa son menton dans sa main quand il lui demanda également son histoire. En vrai, son histoire était comme celle de tout le monde. Elle haussa les épaules et commença par le début. Ses parents qui travaillaient trop, les mauvaises fréquentations, le casse de la supérette qui s’est mal passé à cause de son propre don et ses parents débordés par la situation qui décident de l’envoyer ici. Elle lui raconte alors quelques anecdotes de ses débuts, la fois où elle a tagué tous les murs du dortoir, la raclette dans la salle de classe et quelques autres, pour détendre l’atmosphère. En cinq ans, il faut dire qu’elle avait fait son lot d’infraction, et pourtant, elle était toujours là.

- Moi qui espérais qu’on me renverrait aussi sec à la maison, me voici encore là, cinq ans plus tard. Comme quoi … Elle haussa les épaules.  M’enfin la vie ici n’est pas si mal, tout compte fait.

Maintenant que toute la peur de la rencontre, l'excitation du nouvel arrivant, et la satiété étaient comblés, Esther sentait que le sommeil la rattrapait petit à petit.
Après l'diner, la sieste !
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Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



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Jeu 22 Avr - 19:33

ft. Esther Lesath

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Esther commença par lui raconter son histoire mais embraya rapidement sur ses innombrables péripéties à la morale douteuse et il se rendit compte qu’il était déjà au courant de certaines d’entre elles bien qu’il ne connaissait pas leurs autrices. A la fin de leur énumération, il revint sur certaines d’entre elles en utilisant des expressions du style « ah oui ! La peinture était tellement incrustée qu’on a dû y aller au décapant » et autres réflexions du genre, mais il semblait à chaque fois prendre cela à la rigolade. Après tout, c’est grâce à ce genre de bêtises qu’il avait un salaire.

La soirée commençait à s’éterniser et la fatigue se lisait sur les traits de la jeune sportive. Cela aurait dû être le signe qu’il était l’heure d’aller se coucher, mais Massrur avait un dernier tour dans son sac: il lui enleva toute fatigue.

Dans un premier temps, elle garda le même air fatiguée, puis lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’arrivait même plus à bailler, elle se redressa brusquement.
Il y avait quelque chose de bizarre, elle le sentait… Elle avait pourtant assez mangé… Elle avait l’air déboussolé et lorsqu’elle finit par se tourner vers son coloc’, celui-ci avait un sourire amusé.

Le géant pensait que vu qu’elle lui avait expliqué son don avec l’histoire de la supérette, il se devait bien de faire pareil à son tour. En plus, sa capacité n’était pas de celle dont on pouvait se prévenir en étant au courant.

Il songeait à lui expliquer mais, si elle n’avait pas l’air sotte, elle n’avait pas non plus une allure de première de la classe et son pouvoir était quelque peu compliqué à appréhender. Il décida donc de faire sa démonstration habituelle car il ne se lasserait jamais de la réaction des gens lors de leur première expérience avec lui.

Ainsi, Il fit varier très rapidement les différents curseurs de l’organisme de la jeune fille de 0 à 100 puis de nouveau à 0. Ne laissant chaque faculté active qu’une poignée de seconde pour ne pas avoir le temps de fatiguer et donc de risquer des effets secondaires.

Un bon nombre d’aspects de son organisme y passèrent, à savoir: température, envies de sucre, libido, fréquence cardiaque et respiratoire, déprime, énergie et enfin  migraine.

Comme à chaque qu'il se prétait à cette exercice, il choisit de ne pas contrôler ce qu’il lui envoyait. N'étant pas au courant de ce qu'elle subissait, il ne savait donc pas à quoi chacune de ses expressions étaient dû, même s’il pouvait plus ou moins le deviner.
Il entrecoupait chaque effet d’un immense shoot de bien-être pour effacer les éventuelles conséquences néfastes qu’elle pourrait subir. Néanmoins, il se stoppa lorsqu’il se rendit compte qu’il lui avait infligé une migraine et lui envoya un dernier supplément bien-être.

*Pas sûr qu’elle apprécie ce coup là…*

Il lui laissa le temps de reprendre ses esprits suite à ce torrent d’émotions, et lorsqu’elle eut l’air de pouvoir à nouveau se concentrer sur lui, mais avant qu’elle n’ait le temps de lui dire (hurler ?) ce qu’elle avait potentiellement sur le cœur, il enchaîna :

- Voilà, c’est une petite partie de ce que je peux faire en quelques minutes, sourit-il, avec le temps je peux aussi changer ta taille, ton poids et d’autres trucs du genre…Ah ! et je peux aussi le faire sur moi-même.

Joignant aux mots, l’acte, il fit pousser ses cheveux et sa barbe d’une dizaine de centimètres.

Puis ne sachant pas si elle aurait une réaction positive ou négative il entreprit de se créer une porte de sortie en attisant sa curiosité.
Il prit une voix quelques octaves en dessous de la sienne qui était déjà pas mal, pour atteindre celle habituellement utilisé par son colocataire cérébrale, avant de lui proposer :

- Y’a un autre truc marrants que je peux faire mais c’est dangereux, t’es partante ?


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Esther Lesath
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Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Ven 23 Avr - 18:51
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Fatiguée de toutes ses péripéties et repue de ce qu’avait préparé Massrur, Esther s’apprêtait à bailler à s’en décrocher la mâchoire. C’était un rituel qu’elle avait depuis longtemps quand elle s’apprêtait à entrer en pleine phase de digestion, mais avant même qu’elle puisse profiter de sa petite manie, sa torpeur disparut complètement, remplacé par une sensation d’éveil de milieu de matinée. Un regard vers l’horloge lui confirmait pourtant qu’il était déjà tard. Perplexe, elle se demandait si elle n’avait pas malgré elle utiliser son pouvoir mais, puisqu’elle était toujours enfoncée confortablement dans le canapé, elle doutait fortement.

Elle se redressa et tâta son corps pour comprendre ce qui clochait, elle mit du temps à s’en apercevoir mais, à côté d’elle, le colosse qui partageait sa chambre affichait un sourire étrange, bien trop énigmatique que pour être innocent.

- Tu mijotes un truc, toi, dit-elle en plissant les yeux. J’me laisserai pas faire, j’te préviens.

Brusquement, un tourbillon étrange d’émotions contraires l’anima. Envie de tout jeter par terre, de crier, de pleurer, de se jeter sur son coloc pour le frapper, ou l’embrasser, le fuir en s’enfermant dans sa chambre. Enfin, une terrible migraine lui fit porter la main à sa tête, elle fit passer sa main sur son visage et se pinça pendant quelques secondes l’arête du nez. Un réflexe qui ne servait à rien, mais qui avait sur elle un effet placebo, la douleur restait tenue, mais bien là. Elle ouvrit la bouche en le pointant du doigt. Pas très poli mais efficace.

- C’est toi ! S’exclama-t-elle. C’est toi qui fais ça !

Ding ding, l’ampoule s’alluma au-dessus de sa tête. Elle observa donc le visage de son interlocuteur pour déceler un air coupable. Enfin, il prit la parole pour confirmer ses « craintes ». Elle fit la moue et pesta qu’il aurait pu la prévenir. Elle était perturbée de savoir qu’un autre individu qu’elle-même pouvait avoir une telle emprise sur son propre organisme. Elle qui avait prit pas mal de temps afin de le discipliner, voilà que son coloc pouvait l’influencer comme si de rien était, cela faisait un peu froid dans le dos, en y pensant.

- C’est abusé ! T’es un cheatcode de la vie à toi tout seul. On n’est vraiment pas tous logé à la même enseigne. Se plaignait-t-elle. Cependant, elle n’aurait échangé sa petite vie insouciante et plaisante contre rien au monde. T’as pas intérêt à ruiner mes efforts ! Lui lança-t-elle en levant son index à hauteur des yeux de son coloc quand il lui montra ce dont il était capable sur lui-même. Je galère déjà suffisamment comme ça à l’entretenir pour qu’il reste comme je veux mon corps ! Tu sais ce que c’est d’être une femme à notre époque ? Hein ? Hein ?!

Elle croisa les bras et détourna le regard, boudeuse. La surprise passée, elle s’intéressait vraiment à ses capacités mais elle détestait être prise comme cobaye et pire, comme une poire. Elle ne savait pas trop comment cela fonctionnait, mais si on décelait un drogue, elle serait radiée des épreuves sportives. Cependant, au bout d’une soirée, il semblait déjà avoir comprit comment fonctionnait la demoiselle. Quand il reprit la parole, elle l’observa du coin de l’œil, méfiante.

- Dangereux comment ? Lança-t-elle, suspicieuse. Je tiens quand même à être en vie. *En plus, j’ai rendez-vous tôt pour un entrainement spécial.* Se souvint-elle. Je serai capable de me lever demain ?

Mais bien entendu, c’était trop tard, l’hameçon avait fait mouche et la jeune femme lui faisait de nouveau face.

- Dis m’en plus.
Moi j'aime le danger. Je me ris du danger MOUHAHAHA.
- +1 bonbon si tu as la réf. -
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Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



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Mar 27 Avr - 1:06

ft. Esther Lesath

Be a Warrior, Not a Worrier

Les réactions de son excentrique colocataire l’amusait, mais il avait utilisé le thème « dangereux » pour l’intriguer et qu’elle ne lui en veuille pas trop et il n’avait rien prévu pour la suite d’assez dangereux pour l’intriguer sans qu’il n’y ait de réel risque. Il changea donc son angle d’attaque pour quelque chose qu’il espérait assez amusant pour lui faire oublier ce qu’il avait promis.

- Il me faut des objets petits, légers et auxquels tu ne tiens pas particulièrement, t’as ça ?

Esther acquiesça et fit un aller-retour dans sa chambre. Elle revint avec des tas d’objets qui correspondaient parfaitement à la description. Les mains pleines, elle rejoignit Massrur qui se tenait dans le balcon.

Il ne pleuvait plus que très peu et l’homme qui se trouvait sous la pluie avait déposé son manteau à l’entrée du balcon au cas où la femme en pyjama ne voulait vraiment pas se mouiller.

Une fois arrivée au niveau du géant, elle fut accueillie par la phrase suivante :

- Parfait prends en un n’importe lequel, sauf celui-là, dit-il en désignant l'un d'entre eux, légèrement trop lourd, et lance le le plus loin possible.

Le regard qu’elle lui lança était plein de doute mais elle s’exécuta et l’objet finit dans une flaque quelques mètres plus loin. La jeune fille avait plus de force qu’il ne l’aurait imaginé au premier abord et Massrur sembla surpris.

- Tu lances bien ! Non, seulement t’as de la force à revendre mais en plus ta technique est très loin d’être mauvaise ! s’exclama le chevelu, maintenant recommence !

Elle le regardait de plus en plus bizarrement mais accepta néanmoins de réitérer un lancer.
Le géant ne fit rien jusqu’au dernier moment et lorsque l’objet n’était plus en contact qu’avec le bout du doigt de la jeune fille, il libéra son potentiel musculaire.
Une décharge soudaine d’adrénaline s’engouffra dans le corps de la jeune fille dont la puissance avait été démultipliée et son projectile parti comme une fusée pour disparaitre dans les ténèbres de la nuit.

Massrur fit immédiatement revenir à la normale le niveau d’adrénaline de la jeune fille qui n’avait pas l’habitude d’une telle quantité d’énergie et attendais sa réaction, les yeux emplis de fierté quant à son idée.


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Esther Lesath
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Esther Lesath



Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Mer 28 Avr - 0:55
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Be a warrior, not a worrier
Suspicieuse, la jeune femme étudia d’un œil les expressions de son colocataire. Malgré tout, elle devait bien admettre que cette aventure l’intriguait. Elle demanda des précisions sur les objets auxquels il s’attendait. Il faut dire que des choses auxquelles elle ne tenait pas, elle n’en avait pas beaucoup dans sa chambre. Après tout, c’est bien pour ça qu’elle les gardait non ? Elle se tint le menton en réfléchissant avant de s’absenter dans son antre mystérieux. En y entrant, elle la parcourra du regard. Elle avait beaucoup de bric-a-brac mais dans son bordel organisé, elle n’avait pas énormément de superflu. Elle prit néanmoins un attrape poussière qu’elle avait ramenée de chez elle et dont elle avait oublié l’existence. Elle hésita à prendre les quelques vestiges de déchets de ses plats préparés mais, ne sachant pas à quoi s’attendre de la part de son énigmatique compagnon de soirée, se ravisa.

Finalement, elle dénicha donc le fameux bibelot, une balle de tennis fatiguée, un trousseau de clé, ou plutôt de porte-clé, qui ne lui appartenait même pas et dont elle ne souvenait pas la provenance, une bougie d’ambiance qu’elle ne parvenait plus à allumer, un livre qu’elle détestait, un jouet pour chien en forme de poulet qui avait couiné sous son pied. Elle les ramena au salon et sourit en croisant le regard de Massrur qui lui intimait d’en choisir un.

- Tu veux pas savoir, dit-elle avec un haussement d’épaule quand son regard observa son butin.

Elle se saisit donc du premier qui lui tomba sous la main et s’exécuta. Elle observa l’objet jusqu’à ce que la gravité le ramène violemment dans une flaque. Elle fit la moue, persuadée qu’elle aurait pu mieux faire. Elle ne le suivi donc pas bien longtemps. Contrairement au tourbillon précédent, elle n’avait rien senti et observa son partenaire d’un œil torve. Elle ne voyait vraiment pas où il voulait en venir et encore moins, en quoi balancer des objets était dangereux … A moins de le lancer sur quelqu’un dehors.

- Je ne sais pas si je dois être flattée ou vexée de ce commentaire, bouda-t-elle en sélectionnant le poulet en plastique. Je suis quand même en spé sport. Apprit-elle à son interlocuteur.

Elle reprit position pour lancer le poulet, il irait forcément moins loin puisqu’il offrait plus de surface et de résistance au vent. Il fallait donc le lancer autrement pour atteindre son plein potentiel. Elle l’attrapa par son cou, le fit tournoyer avec de plus en plus de force et finit par le lâcher avec un mouvement calculé. Elle s’attendait à ce qu’il tombe plus ou moins loin de son premier objet mais, elle pu à peine le suivre et le vit disparaitre dans l’obscurité de la nuit. Abasourdie et excitée elle se retourna vers le mastodonte, tout fière. Elle agrippa son bras et pointa la direction dans lequel son poulet avait disparu.

- Oh t’as vu ça ! C’est génial je n’avais jamais … Sa joie retomba comme un soufflé. C’est encore toi. Constata-t-elle dépitée devant sa mine réjouie. Mais du coup, en quoi c’est dangereux ? demanda-t-elle sans comprendre. Je veux dire, au pire, quelqu’un est assommé quelque part à cause d’un poulet en plastique …
C'est pas bien de jouer sur les ascenseurs émotionnels
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Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Mer 28 Avr - 23:13

ft. Esther Lesath

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- Oh t’as vu ça ! C’est génial je n’avais jamais…

La joie qu’elle exprima à la suite de son second lancé faisait plaisir à voir et…

- C’est encore toi…

…et il fut d’autant plus dur d’assister à la déception qu’elle exprima ensuite. D’autant plus qu’elle enchaîna rapidement sur ce qu’il redoutait :

- Mais du coup, en quoi c’est dangereux ? Je veux dire, au pire, quelqu’un est assommé quelque part à cause d’un poulet en plastique …

*Elle ne perd pas le nord…*

Avant de lui répondre, il désigna d’un regard embarrassé son bras que la jeune femme avait oublié de lâcher. Elle comprit le message et l’homme entreprit de s’expliquer :

- Pour te dire la vérité, dans l’euphorie de la discussion je t’ai proposé quelque chose sans penser aux conséquences. Mais lorsque tu es partie dans ta chambre, je suis revenu à moi-même et j'ai compris que ce n’était pas une bonne idée, j’ai donc embrayée sur une activité moins dangereuse, désolé…

Pour illustrer la dangerosité de cet aspect de sa faculté, l’homme se saisit de deux des objets qu’elle avait ramenés. De sa main gauche, il ramassa la bougie contenue dans un socle étrange mêlant verre et acier. De la droite, il attrapa le porte-clef qui disparut dans son poing fermé.

Il tendit le bras gauche devant lui et se servit du droit pour faire reculer sa colocataire de quelques pas, puis il libéra son propre potentiel musculaire. L’adrénaline emplit son corps en un éclair, la sensation de vie qui accompagnait cet afflux était enivrant mais il avait appris à passer outre.
Il serra à peine les poings que les effets furent visible. La bougie et son support éclatèrent en mille morceaux qui furent projeté un peu partout et s’il n’avait pas fait reculer Esther, elle aurait très certainement reçu des débris au visage comme ce fut le cas pour lui. Quant au contenu de sa main gauche, il n’en restait plus qu’une fine poussière qui s’écoulait de son énorme poing toujours fermé.

- Je m’occuperais de passer le balai, dit-il en souriant et en ramenant son organisme à son état initial.

Tout en se débarrassant des différents débris qui s’étaient logés dans sa main droite et son visage, il reprit :

- Le plus dangereux avec mon don, c’est que l’on risque de ne pas se rendre compte du mal que l’on peut se faire à soi-même…conclut-il en montrant ses paumes à son interlocutrice.

Outre les petites entailles dûs aux débris et les cicatrices de longues dates, elle contenait quatre  blessures relativement profondes chacune dont il était facile de deviner l’origine. En fermant ses poings, ses ongles avait visiblement transpercé sa peau sans même qu’il ne s’en rende compte laissant apparaitre des plaies assez profondes.


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Esther Lesath
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Esther Lesath



Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Ven 30 Avr - 1:53
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Be a warrior, not a worrier
Sur le signe de son colocataire, la jeune femme lui rendit son bras en levant les yeux vers son visage. Elle leva ses mains de son bras pour qu’il remarque bien qu’elle le lâchait. Elle fit d’ailleurs un effort surhumain pour ne pas lever les yeux au ciel. A croire qu’il n’avait jamais approché une fille. Il devait savoir qu’elle ne le laisserait pas s’en sortir comme ça puisque, visiblement à contrecœur, il lui avoua ne pas avoir poursuivi sur son idée de départ. A première vue, elle n’avait aucune raison de douter de cette confidence et après un regard appuyé pour tenter de démêler le vrai du faux, elle opta pour le choix le plus simple : le croire.

Elle acquiesça quand il eut fini son explication et s’étira correctement les bras puisqu’elle n’était pas exactement sûre de ce que le pouvoir de son coloc pouvait avoir comme effet sur elle. Elle fit rouler ses épaules et se retourna pour le voir se saisir de ses dernières trouvailles. Elle l’observa avec une expression mi-intriguée, mi-curieuse en se demandant bien qu’est-ce qu’il allait encore chercher comme bizarrerie à lui faire vivre ce soir. Elle obtempéra quand il la poussa pour qu’elle recule, ce qui eut pour effet que de l’intriguer plus encore. Elle croisa les bras sur sa poitrine et, par réflexe, se cacha le visage de ses bras quand le socle de sa bougie vint à éclater dans la pièce.

- Je m’occuperai de passer le balai. Le plus dangereux avec mon don, c’est que l’on risque de ne pas se rendre compte du mal que l’on peut se faire à soi-même…
- Tu sais, tu peux m’expliquer les choses sans risquer de nous faire perdre un œil.

Elle s’approcha de lui pour examiner les coupures que sa petite démonstration catastrophe avait provoquée. Elle mit une tape sur sa main quand il s’approcha de son visage pour retirer les morceaux qui s’étaient planté dans sa peau.

- Touche pas, tu vas infecter les plaies. Dit-elle en soufflant. On a pas idée de toucher ça avec de la cire et de la poussière de … clefs. Je croyais que tu avais changé d’avis sur les trucs dangereux ?  Pure rhétorique, il préférait de toute évidence le faire sur lui que sur les autres.

Ce n’était pas vraiment dans son genre de se montrer autoritaire pourtant en cet instant, elle avait bien l’impression qu’il le fallait.  Elle regarda son visage et l’obligea à lui tendre ses mains. Elle lui jeta un regard avant d’aller chercher une petite trousse de secours qu’elle gardait secrètement dans sa chambre ainsi que sa pince à épiler. Elle lui fit ensuite signe d’approcher et de s’asseoir sur le canapé avant de s’asseoir face à lui sur la table basse.

- C’est pas beau, je peux désinfecter et panser mais tu ferais peut-être mieux d’aller à l’infirmerie. Elle leva les yeux vers lui. A moins que tu puisses faire disparaitre les blessures aussi ?

Dans ce cas de figure, il serait vraiment un cheatcode par excellence et elle ne manquerait pas de venir le voir la prochaine fois qu'elle se blesserait à l'entrainement. Elle ne pensait pas réellement que ses blessures aient besoin de point de suture malgré la profondeur de celle-ci, mais elle n’était pas médecin et n’avait jusqu’ici qu’une vague idée de ce qu’il fallait faire. Et à priori, c’était retirer correctement les corps étranger et au moins désinfecter.
Tsss alors ça fait pas profiter les copines hein ? Egoiste.
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Massrur Mustassim
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Massrur Mustassim



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Ven 30 Avr - 6:27

ft. Esther Lesath

Be a Warrior, Not a Worrier

- Tu sais, tu peux m’expliquer les choses sans risquer de nous faire perdre un œil.

- Si je commence à expliquer je risque de rentrer dans les détails scientifiques de la chose et, sans vouloir te vexer, ça n’a pas l’air d’être ton dada. Mais surtout, c'est assez amusant d'observer tes réactions , expliqua-t-il tout en entreprenant de se remettre à déloger les intrus qui avaient élu domicile sur son visage.

Mais c’était sans compter sur sa colocataire qui montrait pour la première fois un aspect plus dominant de sa personnalité en l’empêchant d’atteindre son objectif.

- Touche pas, tu vas infecter les plaies. Dit-elle en soufflant.

- D’accord maman, dit-il en la singeant gentiment et en se retenant de rire.

- On a pas idée de toucher ça avec de la cire et de la poussière de … clefs. Je croyais que tu avais changé d’avis sur les trucs dangereux ?

Il avait plaisanté en l’appelant "maman", mais on dirait qu’elle avait réellement pris le rôle à cœur. Assister à ça était à la fois plutôt amusant mais surtout assez touchant et Massrur était content de voir que la jeune femme avec qui il allait passer un bout de temps était quelqu’un d’altruiste.

Il avait décidé de jouer le jeu et obéissait en silence aux différentes directives d’Esther qui le maternait presque naturellement. Il n’avait plus l’habitude que qui que ce soit s’occupe de lui. Lui-même n’était pas très intéressé par son propre bien-être et il se disait qu’elle s’en faisait pour pas grand-chose.
Dans la situation inverse il aurait probablement eu la même réaction que la fille aux cheveux pourpre mais lorsqu’il s’agissait de lui-même il n’était pas objectif et sous-estimait tous les dégâts.
Il était assis sur le canapé depuis un moment, lorsqu’Esther arrêta de le "pouponner" pour lui expliquer ce qu’elle faisait. Elle était assez proche de lui, mais la raison médical de cette proximité lui faisait accepter la situation.

- C’est pas beau, je peux désinfecter et panser mais tu ferais peut-être mieux d’aller à l’infirmerie. Elle leva les yeux vers lui. A moins que tu puisses faire disparaitre les blessures aussi ?

Il hésita quelques instants, comme s’il appréhendait la réaction d’Esther à sa réponse.

- Oui, je peux aussi réparer ça, mais pour le coup ce n’est pas instantanée. Selon la gravité ça prend plus ou moins de temps, mais pour ce genre d’entailles je dois pouvoir régler ça en moins d’une heure.
Après, pour te dire la vérité la plupart du temps je laisse mon système immunitaire gérer quand ce n’est pas inquiétant, je suis en médecine donc en général je sais repérer ce qui nécessite, ou pas, que j’intervienne.


Malgré tout, il la laissa continuer de gérer. En effet, il se disait que c’était une bonne expérience pour elle de pratiquer les gestes de premiers soins dans un cadre sain au cas où elle ait à le faire plus tard dans sa vie. De temps en temps il la corrigeait et bien qu’ils discutaient aussi de choses et d’autres, le ton général était devenu celui d’un maitre à son apprentie.
Lorsqu’elle eut finit, Massrur la félicita chaudement. Il était fier du travail de son "élève" qui s'était bien plus impliqué dans l'activité que ce qu'il aurait pu penser.
Ils recommencèrent à discuter lorsqu’elle vint de nouveau s’asseoir sur le canapé.

- Tu sais, je suis spécialisé en médecine du sport donc si jamais t’as besoin de quoi que ce soit, tu peux compter sur moi. D’ailleurs, mon don agis en amplifiant ou en réduisant la quantité et les effets des différentes hormones que sécrète ton corps naturellement. Donc, si jamais je l’utilise sur toi pour quoi que ce soit, ça ne sera pas considéré comme du dopage… Même si, dans les faits, ça l’est un peu, plaisanta-t-il, difficile quand tu vois mon corps de ne pas considérer que je suis dopé à la testostérone et aux hormones de croissance.

Il commençait petit à petit à utiliser du jargon médical et pour ne pas perdre son interlocutrice, il décida de ne pas rentrer dans plus de détails.


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