Esther lui lança un regard appuyé avant de lui offrir sa meilleure répartie, à savoir : « Gnagnagna ». Malgré sa provocation, elle se mit à rire de bonne grâce quand il l’appela maman et elle finit de désinfecter et panser toutes les blessures aux mains du géant. Elle leva les sourcils quand il lui révéla qu’il était dans le cursus médecine. Il allait en effrayer des patients, avec cette tête là, mais bon. Vu son don, c’était peut-être bien le mieux pour lui après tout. Elle lui fit part de son idée du médecin et quand elle eut fini d’appliquer les soins sous sa tutelle, elle se laissa tomber dans le canapé. Elle ne savait pas si c’était l’heure tardive ou toutes les péripéties de la soirée, mais une chose était sûre, elle était crevée. Elle s’étira en s’étalant de presque tout son long et reporta son attention sur son coloc quand il reprit la parole.
Elle restait sceptique sur le pouvoir de son nouvel ami, et vu le tourbillon de sensation qu’elle avait vécu en l’espace de quelques heures, elle se permit de décliner gentiment sa proposition. Certes, elle pourrait être tenter, en sport, il n’était pas rare de se faire quelques blessures, principalement des crampes, des tendinites ou des élongations, mais les périodes de repos sont aussi, si pas plus, importante que les périodes de travail.
- C’est gentil, mais je pense que je préfère m’appuyer sur mes compétences, si on commence comme ça, j’aurais trop l’impression d’être une grosse usurpatrice, confia-t-elle en réfléchissant en même temps. Même si on ne dirait pas du dopage, me dire que ça ne vient pas entièrement de mes efforts … ça me ferait ch*er, tu comprends ?
En l’écoutant, elle ne put s’empêcher de dire que c’était bien pratique quand même. Peut-être plaçait-elle encore une fois mal sa fierté, mais qu’importe. Au pire, au lieu de perdre son temps sur elle, il pourrait aider des personnes qui en ont réellement besoin. Au fil de la discussion, elle lui posa quelques questions sur son choix d’orientation, ses objectifs dans la vie, avoua qu’elle-même ne savait pas trop encore ce qu’elle souhaitait faire, son seul talent résidant dans le fait qu’elle aimait le sport et qu’elle ne lâchait jamais rien.
Enfin, elle jeta un regard sur la pendule et constata que l’air de rien, il était déjà tard. De plus, elle devait vraiment se lever le lendemain et elle appréhendait déjà le terrible réveil.
- Je pense que je vais aller me coucher, déclara-t-elle à l’intention du géant. De toute façon, on va se croiser souvent maintenant, pas vrai ? Et puis, si jamais tu as trop à manger, n’hésite pas à me demander un coup de main, offrit-elle en tant que noble cause.
Elle le salua une dernière fois avant de retourner dans sa chambre et de s’affaler sur son lit, pas loin de deux secondes après que sa tête eut touché son oreiller, elle s’endormit à poing fermé.
Des rêves peuplés de tueurs en série en perspective ~
Idéal : Entre deux
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Massrur Mustassim
Be a warrior, not a worrier | Massrur & Esther ♦
Mar 18 Mai - 13:03
ft. Esther Lesath
Be a Warrior, Not a Worrier
- T’inquiète, je comprends complètement, répondit-il l’air pensif.
La réponse d’Esther à sa proposition lui plaisait étrangement, bien qu’elle ait refusé son aide, la raison pour laquelle elle l’avait fait était noble et c’est le genre d’attitude qui plaisait à Massrur. Et puis de toute façon, si jamais un jour elle a vraiment besoin de lui, il n’attendra pas son accord pour intervenir.
Leur discussion continua ainsi pendant une bonne demi-heure durant laquelle ils échangèrent sur différent sujet et en particulier sur leurs futurs respectifs. Elle apprit, sans surprise, qu’il se destinait à soigner les gens. Elle fut, néanmoins, légèrement plus étonné d’apprendre qu’il s’intéressait spécialement aux pathologies sportives. Concernant le reste des aspects de sa vie, il n’avait pas de grandes ambitions en dehors du fait d’avoir une grande famille, il se voyait déjà grand-père entouré de dizaines de petits-enfants. Il ne réussit pas vraiment à décrypter ce que sa colocataire en pensait, mais il était conscient que ce n’était pas courant d’avoir ce genre de rêve à son âge. Quant à elle, elle n’avait pas vraiment l’air de savoir vers où elle allait, mais à cet âge ce n’était rien de réellement inquiétant.
Au bout d’un moment, le géant regarda sa montre et se rendit compte qu’il était bientôt l’heure pour Ithnan de prendre le relais. Dans un instant de panique, il envoya une dose de fatigue à la jeune fille qui eut pour effet d’attirer l’attention de celle-ci vers la pendule.
- Je pense que je vais aller me coucher. De toute façon, on va se croiser souvent maintenant, pas vrai ?
- Je vais faire la vaisselle et je ne vais pas tarder non plus, répondit-il content que sa diversion ait fonctionné.
- Et puis, si jamais tu as trop à manger, n’hésite pas à me demander un coup de main.
- Tu n’as qu’à épingler le menu que tu veux pour le soir sur la porte de ta chambre et il sera prêt quand tu rentreras, plaisanta-t-il, après tout, c’est mon devoir d’homme au foyer… Ou de majordome ? Ou de cuisinier attitré ? Qu'est ce que je suis exactement? Peut-être tout ça à la fois ? conclut-il en riant.
L’ambiance était légère et en une soirée, il semblait s’être mutuellement apprivoisé. Mais, le temps des plaisanteries était révolu et elle prit congé du géant tandis que ce dernier se rendit en cuisine. Tout en nettoyant la poêle et les ustensiles de cuisines il dictait une note vocale sur un téléphone à l’écran fissuré.
Dans cette note, il résumait, à l’intention de son alter ego, le pourquoi du comment il était arrivé dans cette chambre. Il fit tout particulièrement attention à le mettre en garde quant au fait de rentrer dans une certaine chambre et il lui expliqua que si jamais il souhaitait emmené une partie de ses affaires dans ce nouvel appartement il devrait les cacher dans des endroits où ni ses colocataires, ni sa version diurne ne pourrait les trouver.
Quand il se rendit finalement dans sa chambre, il prit soin de changer le fond d’écran de son téléphone : c’était leur rituel pour indiquer que l’un avait laissé un message pour l’autre. Puis, il enleva son sweat qui laissa apparaitre un haramaki qui lui faisait office de haut de pyjama avant de se glisser sous la couette. Il savait que ça ne servait à rien puisque l’autre n'allait pas tarder à arriver mais il avait pris l’habitude de se comporter comme ça. Enfin, il ferma les yeux et perdit conscience instantanément… Quelques secondes plus tard, ses paupières se relevèrent pour laisser, cette fois-ci, place à un regard beaucoup moins amical.
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